Ce film réalisé par John Moore et sorti le 6 juin 2006 (c'est ici amusant à préciser) qui est le remake du film culte homonyme de 1976 n'est pas trop mal mais sans plus. Nous avons donc ici la même histoire : un homme politique adopte, dans le dos de sa femme, un enfant qui n'est autre que le fils du Diable. J'avoue ne pas tellement me souvenir du film original vu il y a longtemps mais je me souviens cependant qu'il m'avait laissé un excellent souvenir. Ici, nous sommes dans un remake lambda qui ne se contente que de retranscrire l'histoire à notre époque sans vraiment innover. Malgré tout, je m'attendais à pire que cela car en général, les remakes de films d'horreur sont ratés. Ici, ce n'est pas complètement raté, je trouve juste que le film est vide par moments. Effectivement, c'est peut-être car, ayant vu l'original, je connais la trame et l'issue de toute cette enquête mais je trouvé le film assez ennuyant dans son milieu. Le film n'est pourtant plutôt pas mal dans son début et l'enquête est assez bien construite mais je la trouve, au bout d'un moment, assez lassante. Côté horreur, le film ne fait pas spécialement peur, en tout cas pas plus que celui de 1976, même s'il possède quelques jump-scares intéressants. Cela pourrait passer pour de la feignantise, surtout à notre époque où le jump scare est plus que monnaie courante au cinéma d'horreur, mais ils sont ici bien placés et surtout, étant donné qu'il n'y en a pas toutes les cinq minutes, ils sont réellement surprenants et inattendus. La réalisation possède de bonne idées mais n'en reste pas exceptionnelle, ne s'affirmant pas assez, contrairement au montage qui montre beaucoup de bonnes idées, notamment avec les rêves que fait Katherine. Du côté des acteurs, nous avons les très bons Liev Schreiber, Julia Stiles et Mia Farrow qui jouent très bien mais également Seamus Davey-Fitzpatrick qui incarne bien son personnage, surtout dans son regard caméra inquiétant à la fin du film, même j'avoue avoir une préférence pour Harvey Stephens qui avait le regard plus dur et froid. "666 La Malédiction" n'est donc pas totalement mauvais même s'il n'est pas très utile, n'apportant rien de spécial à l’œuvre originelle.