Derniers Avis : Enter the Void - Page 6

Très déçu par ce film, moi qui avait tant aimé Irréversible...
Ce film est le film DE trop et DES trop : trop d'effets visuels, au demeurant splendide mais qui deviennent par la suite trop pastiche, fatiguants ; trop de transitions numériques spectaculaires mais inutiles à l'avancée de l'histoire : elles sont trop longues ; trop de scènes de sexe inutiles qui font juste choc ; trop peu de dialogues cohérents ; trop peu de scénario. En effet, avant le visionnage du film, je me demandais comment Noé allait nous tenir pendant 2h 40 avec une idée aussi vague : eh bien il ne nous tient pas, c'est long, beaucoup trop long, et ça ne raconte RIEN.
Après le côté fausse symbolique avec les deux enfants qui jurent de ne pas se quitter etc. c'est ridicule, petit, facile et tellement vu et revu. Que Noé le sache : ce n'est pas en filmant des enfants, des bébés et une mère qui allaite que l'on est un grand métaphysicien, ni un grand artiste. C'est loin d'être si facile.
Je n'irais pas plus loin, mais ce film est vraiment difficile à supporter, passez votre chemin.

OUCH, alors là que dire ?
Je devrais prendre une substance illicite pour pouvoir sortir tout ce que je pense du film, Noé a élevé le trip à un point pratiquement inaccessible, un trip parfaitement bien construit, dans sa filmographie mon préféré reste tout de même Irréversible mais celui ci ne démérite pas une grande attention, ce film est une aventure à part entière, un véritable ovni, j'ai eu l'impression qu'il durer 6 heures et pourtant je l'ai vu en deux fois, un film complet et qui prend son temps, pas de place pour le bâclage ici, Noé nous livre un film dur mais quelque part très poétique, surtout grâce à cet univers lumineux et coloré.
L'histoire est encore une fois simple mais tellement bien écrite et la mise en scène est d'une originalité remarquable que tout de suite l'histoire deviens inédite et magique:
Un jeune homme habitant à tokyo vivant de deals de drogue arrive à payer un billet d'avion à sa sœur pour qu'elle le rejoigne, leur parent mort dans un accident de voiture quand ils étaient petits ils se sont fait la promesse de ne jamais se quitter, mais tout n'ira pas comme prévu, elle va devenir strip-teaseuse dans une boite de nuit et lui va se faire tirer dessus un soir par la police, tout va donc basculer dans la vie de Linda (la sœur), une descente atroce aux enfers.

Donc une histoire qui parait assez simple voire même déjà vue mais avec la brillante mise en scène de Noé le tout devient complètement nouveau et fascinant, la première partie du film c'est une réalisation à la première personne, on est dans la tête d'Oscar (le frère), la scène du miroir dans la salle de bain est d'ailleurs incroyablement maîtrisé, une fois Oscar en train de mourir il revoit toute sa vie, enfin plutôt les malheurs et mauvais choix de sa vie défiler et la réalisation se place derrière lui, on le verra toujours de dos comme s'il se revoyait derrière lui, et une fois mort la réal devient son âme, elle flotte partout et elle reste le plus souvent proche de sa sœur, comme s'il veillait sur elle, il reste fidèle à sa promesse, il reste avec elle pour toujours.
J'explique mal je sais mais en même temps pour résumer cette réalisation et cette mise en scène faut en avoir du vocabulaire, je peux juste dire que Noé est un réalisateur innovant et très impressionnant, les nombreux plans où l'on traverse la ville, on passe à travers les immeubles, les murs etc sont grandioses, la photo est quant à elle sublime, les décors sont tellement woaw, lumineux et colorés comme dit plus haut, un tokyo aux apparences irréels et fantastiques, les musiques peu nombreuses sont très très bonnes, le casting qui m'est inconnu est irréprochable, le scénario est magnifique, certaines scènes sont peut être un peu longue mais dans l'ensemble c'est plus une constations qu'un reproche.

Voilà, je pense avoir épuisé mon stock de compliment, donc en bref c'est pas non plus le film du siècle mais ça reste une très bonne surprise trop peu connue du grand public.

Enter the Void est un chef d'oeuvre unique, O.V.N.I. de la cinématographie mondiale, mais délice spirituel, visuel, intellectuel et dramatique. Une œuvre étrange au thématiques particulières, à ne pas mettre entre toute main. Aux frontières permanentes du rêve, de la mort, de la vie, du psychédélisme et du mysticisme, le tout parfaitement maitrisé, il s'agit d'une œuvre bouleversante et sans comparable.

Oscar et sa sœur Linda habitent depuis peu à Tokyo. Oscar survit de petits deals de drogue alors que Linda est stripteaseuse dans une boite de nuit. Un soir, lors d'une descente de police, Oscar est touché par une balle. Tandis qu'il agonise, son esprit, fidèle à la promesse faite à sa sœur de ne jamais l'abandonner, refuse de quitter le monde des vivants. Son esprit erre alors dans la ville et ses visions deviennent de plus en plus chaotiques et cauchemardesques. Passé, présent et futur se mélangent dans un maelstrom hallucinatoire.

Dans le cinéma, il y a ce genre de personnes qui se lancent dans des projets fous ... faire un film sur LA MORT , LA VIE , LE BONHEUR , e.t.c...
Très attaché aux films métaphysiques intenses, je ne peux qu'admirer ce coup de poing de Gaspar Noé. Le film, étant particulièrement psychologique et efficace, peut déranger, certains peuvent ne pas rentrer dans le trip, mais il faut savoir respecter ce genre d'oeuvres. Pour ma part ce film est magnifique, c'est extra-ordinaire, la mise en scène, les hallucinations, l'émotion, l'originalité ... La définition du grand cinéma qui marque au fer rouge!

Ce film est mon premier Noé, je voulais le voir après Irréversible, mais j'avais Enter the Void sous la main, et l'autre non. Je me suis donc décidé à le voir, j'en avais envie depuis un moment. Alors dès le début le générique est génial, psychédélique à souhait, ça donne tout de suite le ton. Cependant je pense qu'il ne faut pas penser que tout le film sera comme ça, au contraire il y a toute une partie assez posée, où Oscar est filmé de dos. Pour être honnête ce n'est pas la partie que j'ai préféré. Ce que j'aime c'est que Gaspar Noé nous fait une démonstration technique hallucinante, le film est répétitif mais arrive toujours à captiver. Aussi il parle d'un thème qui me touche assez : l'amour entre frère et soeur. La plastique de l'actrice n'y est sans doute pas pour rien, Paz de La Huerta est magnifique. Le film gagne en puissance au fur et à mesure qu'il avance, au début c'est presque "calme" pour aller vers quelque chose de plus en plus chargé en émotions et en couleurs, jusqu'à la fin qui est juste sublime. Ces mouvements de caméras improbables et dantesques, ces long plans et séquences qui durent au-dessus de la ville illuminée avec une partie floue etc, mais c'est juste sublime. Frissons garantis à la fin. Il ya deux scènes qui m’ont particulièrement marqué, celle ou la sœur engueule gravement Victor l’accusant de la mort de son frère, et le dernier flashback de l’accident, où la petite hurle à la mort, c’est assez déchirant. Finalement, une expérience fascinante, surtout vers la fin, dont on ressort avec le besoin d'atterrir. On peut ne pas aimer, mais on ne peut pas nier que ce film est une magnifique étrangeté.

Par le réalisateur de Irréversible : c'est tout aussi nul et insupportable; terminé pour moi Gaspar Noé!

Epouvantable. C'est le seul mot qui peut à mon goût résumer ce film. Je mets 2 pour le défi technique et l'originalité. Les plans séquences sont certes très beaux pour beaucoup, les lumières incroyables et le point de vue qui change au fur et à mesure du film est je dois l'avouer une vraie prouesse de créativité. Mais 50 minutes auraient suffit. Des travelings compensé à la pelle, des effets lumineux à donner un mal de crâne atroce, des passages entre les murs qui n'en finissent pas.
Pour ce qui est du côté scénario, le film se tient; mais la première partie aurait largement suffit, on revit quatre fois les mêmes scènes et certaines parties sont vraiment dérangeantes (personnellement un foetus dans son bain de liquide amniotique me fait un peu peur)
Bref, si vous voulez contempler du beau plan pendant 50 minutes allez y mais pas plus.

Enter the Void offre une expérience sensorielle magistrale : jamais pareil "langage cinématographique" n'avait été proposé jusque là. Noé sait prendre son temps pour développer une atmosphère graphique et sonore avec une virtuosité folle, un tel soucis du détail que la Forme justifie à elle seule le visionnage du film. Malheureusement la dimension émotionnelle est moins intéressante : le réalisateur peine à dresser le portrait de personnages attachants et complexes : humains. En effet, le jeu d'acteurs parfois approximatif anime des personnages un brin stéréotypés ; il devient alors compliqué d'entrer en empathie avec ce qui semble être ici des esquisses de personnages. Toutefois, mention spéciale pour la séquence finale spoiler: (le Love Hotel)
qui unit érotisme et psychédélisme pour conduire à une véritable symbiose, une sorte d'orgasme cosmique.

Il y a de bonnes idées originales, mais il faut se prendre pour un phénix pour imposer 2h41 de ce machin à ses spectateurs. Toutes les séquences durent deux fois plus qu'elles ne devraient, parce qu'on les pige dès les 10 premières secondes. Les zooms sur des lumières qui font mal aux yeux reviennent sans cesse, la caméra tournoie en nous filant le mal au coeur, les noirs durent une éternité, etc.
Du cinéma d'Auteur dans toute sa splendeur : les idées novatrices noyées dans la suffisance et la prétention du réalisateur. Dommage, ç'aurait été regardable dans un format d'1h30.

Le film le plus barré que j'ai vu! Et c'est pourtant totalement compréhensible! Un vrai chef d'oeuvre! Si vous êtes adeptes des fils originaux, c'est un film a ne pas louper !

Curieux, intriguant, prenant, bouleversant..! Il faut se laisser aller et partir à la rencontre de ce film tel qu'il est et l'expérience n'en sera que meilleure. A éviter pour les épileptiques :)

Si la réalisation est bluffante et dénote une virtuosité extrême, le film dépeint un univers cru, amoral et finalement écoeurant de vanité. "Enter the Void" n'a aucune prétention didactique et l'aspect méritoire de l’œuvre relève principalement de la prouesse technique profondément hors convention qu'effectue Gaspard Noé.
Pourtant, l'idée - traiter l'errance d'un esprit en caméra subjective - avait piqué ma curiosité, d'autant que les décors - qui dans le contexte prennent une grande importante - sont de Marc Caro, mais c'est finalement l'ennui qui l'emporte devant ce cinéma expérimental qui se repose avec suffisance sur sa mise en image époustouflante.
Dispensable d'après mon ressenti.

Mauvais, pour ne pas dire autre chose ! Mais c'est quoi ce film sérieux. Long, plat, barbant, silencieux, atmosphère désagréable ... une belle daube. Ou alors je n'étais pas en condition optimale pour apprécier ce "film", surement qu'avec un bon pétard ça passe mieux, on doit bien triper sur les couleurs. Mais sinon je vois pas, j'ai du mal à comprendre qu'un film pareil se paye une note et des commentaires pareils quand on voit que d'autres films bien meilleurs sont boudés et rabaissés sans raison ( ou en critiquant la lenteur et la faiblesse du scénar, chose assez hypocrite d'ailleurs puisque ce qui est reproché ailleurs et apprécié ici, wtf ? ... ). 'fin bref, j'ai pas du tout apprécié. D'autres y trouveront leur compte et s'amuseront à observer les effets de caméra et à chercher des pseudos réflexions, pas moi. ( d'autres films parviennent à amener des réflexions poussées en ayant tout ce qu'il n'y a pas ici, rythme, dialogue, musique ... ). 'fin bref, j'ai pas du tout aimé.

L'idée forte de mise en scène d'Enter The Void est à la hauteur de la vacuité du propos de Gaspard Noé sur ce film. Le cinéaste propose plus ici une idée de forme qu'une idée de fond. Hors le cinéma trouve sa force dans l'expression conjuguée de ces deux trames d'un long métrage. Le visuel ébouriffant et parfois hallucinant des scènes ne font pas oublier que l'on s'ennuie, à suivre mollement le trip mortel du héros principal. Le réalisateur, a vouloir offrir une expérience unique, en oublie son sujet et ses sujets. Dommage.