Coquille vide, écran de fumée - on s'attend à l'errance psychédélique, planante, fantomatique - mais on se retrouve captif d'une glue plombée, floue et hypnotique, du grand bluff marketing de la semaine, qui sera chassé par un autre la semaine prochaine, coloré et clignotant en caméra subjective et flash-back pour jeunes esprits confusionnistes et facilement impressionnables : Tokyo cliché, personnages pseudo-traumatisés, surtout paumés et défoncés, dialogues gnian gnian, plaqué d'un vague bric à brac mystico-confusionniste déprimant en guise de "philosophie", typique chez les toxicos ; raccourcis infantilisants et simplistes (têtée au sein/sexualité), esbroufe à deux balles, provocation facile, rapports incestueux ratés, débauche d'effets clinquants qui trompent mal l'ennui à voir et entendre grésiller tout ça, la misère du scénario, et camoufle à grand peine l'absence de tout, d'inspiration, de talent, de propos, d'esprit, de réelle audace, l'indigence de l'ensemble