Quand Satan te propose un CDI, accepte... ou cours.
Bienvenue dans L’Associé du Diable, un monde où les avocats ne sont pas des requins mais carrément des démons. Littéralement. Kevin Lomax, jeune avocat à l’égo aussi gonflé qu’un ballon de foot américain en finale, se fait repérer par un Al Pacino en mode Seigneur des Ténèbres corporate. Résultat ? Une plongée dans le New York des années 90, où les bureaux brillent autant que les crocs acérés des avocats.
Al Pacino joue Milton, un boss qui ne te demande pas de rendre des comptes à la fin du mois mais de vendre ton âme à chaque dossier. Sa prestation ? C’est comme si Tony Montana avait pris des cours de philosophie avec Nietzsche, le tout en se payant une retraite spirituelle en enfer. Charismatique, flippant, et jouissif, Pacino est ici un Lucifer 5 étoiles.
Keanu Reeves campe Kevin, un prodige du barreau, mais aussi un idiot de l’éthique. C’est Neo avant la pilule rouge, un type persuadé que tout est sous contrôle, jusqu’à ce qu’il découvre que son contrat inclut une clause “damnation éternelle”. Reeves navigue entre ambition et désillusion comme un type coincé entre une Ferrari et un semi-remorque.
Dans ce trip sous amphétamines, Charlize Theron est l’âme sacrifiée sur l’autel des ambitions de son mari. Sublime et tragique, elle incarne à elle seule la lente descente aux enfers, avec une intensité qui te fait regretter tous les “on verra plus tard” dans ton couple. Elle passe de trophée glamour à témoin d’horreurs, et ça te retourne plus que les loopings d’un grand huit.
Le film est une critique féroce du monde du travail, version “tu veux un job ? Va le chercher en enfer.” Mentir, trahir, écraser, tout ça avec un sourire Colgate devant le juge. La satire est si acide qu’elle ferait rouiller une canalisation en titane. Et pourtant, L’Associé du Diable reste un thriller captivant, porté par une esthétique oppressante et une bande-son qui te donne des sueurs.
L’Associé du Diable, c’est une masterclass d’ambiance gothico-corporate avec des performances de dingue et un message : fais gaffe à ce que tu souhaites, surtout si ton boss s’appelle Milton. Un classique du thriller fantastique, où la justice n’a rien à voir avec la morale, et où le diable est un maître d’échecs qui te mate en deux coups.
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