En dehors du casting bien solide et d'un thème plutôt bien exploité, ce film ne possède pas de grandes qualités hors normes et pourtant ce dernier parvient à nous tenir en haleine jusqu'à la dernière seconde et cela de manière assez efficace. Tout d'abord grâce à une idée de base qui bien qu'exploitée un tas de fois, ici cela a le mérite de jouer finement sur le lien entre humanité et religion, en faisant de très nombreuses allusions ou encore de jeux dans les répliques qui mette en avant cette idée que l'on peut personnifier le mal en utilisant uniquement certaines répliques permettant de rendre le côté diabolique du personnage, et même si le film tend à vouloir rendre visuel cet aspect, cela fonctionne uniquement les premières fois, lorsque l'on ne s'y attend pas, le reste n'est qu'un amoncellement de ce genre de passage qui lors de sa sortie devait être de qualité intéressante mais qui a mal vieilli de ce côté la et qui veux surtout donner un aspect fantastique au film plus prononcé au fur et à mesure de l'avancée du scénario. D'ailleurs l'utilisation du monde de la justice et du droit pour camper cet phase démoniaque dans le film est assez maligne dans le sens ou cela semble tellement correspondre à ce monde ou même le plus pourri peut s'en sortir grâce à un bon avocat, et cela met le doigt non seulement sur les faces malsaines du système judiciaire tel qu'il est montré ici mais aussi sur le fait que seul le mal peut agir de telle sorte qu'un pervers puisse s'en sortir s'en problème à l'aide d'un bon défenseur et donne ainsi tout son sens à l'expression "se faire l'avocat du diable", et cette qualité scénaristique se retrouve tout du long essentiellement par le parcours alléchant de cet avocat, la descente en enfer de sa compagne est moins convaincante et se veut trop explicite sur le plan de l'intérêt créé autour de cette ambiance assez bizarre mais qui met rapidement dans le bain. Il ne va pas sans dire que les différents membres du casting apporte la plupart de la puissance de l'intrigue, que ce soit K. Reeves dans son rôle d'obstiné vaniteux, bien qu'il arrive que son personnage soit trop stéréotypé dans certaines scènes, C. Theron offre un rôle à la hauteur du l'ambiance établie autour de son personnage, bien que ce soit loin d'être son meilleur personnage, et quant à A. Pacino, il est au top de ses personnages donnant à la fois une classe, un sérieux et une présence inégalable mais aussi un côté plus sombre et agressif, qu'il tiens à merveille et qui correspond totalement à ce que l'on attend d'un rôle comme celui-ci et sachant apporter sa touche démoniaque, sans trop tomber dans le piège du rendu visuel de cet aspect du film, mais au contraire, son interprétation permet de mettre en évidence ce genre de choses, ainsi quand les répliques souvent pas mal. L'ensemble se tiens assez bien même si l'image a clairement vieillie, et le film parvient à apporter son lot d'intérêt que se soit initialement par l'utilisation du monde judiciaire pour établir l'ambiance ou encore lors de la confrontation finale qui propose une conclusion loin d'être incroyable mais qui fonctionne plutôt bien ainsi qu'un dénouement pas très travaillé , voire bâclé mais qui permet de boucler judicieusement le cycle établit, et cela en jouant sur un aspect plutôt malin et très présent tout au long du film et qui a le mérite d'être parfaitement lié à l'ensemble du film. Après il est clair que ce film a dut avoir un plus fort impact dans son temps, ce qui se voit surtout dans l'image ancienne et la prise de vue commune à tout les films hollywoodiens de ce temps, sans aucune originalité de ce côté la, mais dans le fond ce qui maintient le plus concentré c'est le détournement de certaines questions religieuses afin de les intégrées dans cette vision très critique du droit a la fin du XXe siècle.