Pas grand chose à relever pour le mythique téléfilm de Spielberg, premier long-métrage de ce dernier. A 25 ans, le jeune prodige nous délivre un film au budget serré desservant une histoire simplissime au suspens pas moins haletant. Suite à un oppening très réussi, par la musique et le choix des angles, on observera un très bon Dennis Weaver dans la peau d'un conducteur jovial, typiquement gentillet dans la forme et dont on ne connait quasi rien, qui subit -pour une raison ignorée tout le long du film- l'agression d'un poids lourd, présenté comme un monstre anonyme, évoluant de manière crescendo
jusqu'à l'explosion de ce dernier dans un précipice
. Le tout peut être reçu dans une fable au décor très fermé, imageant l'agressivité incontrôlée et incontrolable de l'univers routier. Mention spéciale à la scène du bar, où Dennis Weaver frise la parano en soupçonnant différents "cow-boys" accoudés au comptoir d'être le conducteur du poids lourd en question, dont on ne saura jamais la réelle identité. Tout comme dans la vraie vie où l'on ne connait au final rien de ceux et celles avec qui on partage la route, milieu dangereux, mortel, mais inévitable pour les conducteurs innocents comme pour les chauffards inconscients.