Avis sur Duel

"Duel" [1973] est une petite merveille intemporelle, due aux talents réunis du romancier-nouvelliste-scénariste Richard MATHESON et du débutant, par ailleurs grand amateur de "fantastique-sf", qu'était le jeune Steven SPIELBERG. Le camion fou est un "Goliath" sans visage. Le pas si jeune "David" est l'homme terne et sans histoires nommé David Mann... Richard Matheson a raconté très simplement la genèse de cette histoire de prédation automobile : en apprenant au volant l'assassinat de Kennedy, il fait une embardée et irrite le conducteur d'un camion qui le prend aussitôt en chasse... Sans doute, ce "début d'histoire" est véridique... Son développement cinématographique en sera spectaculaire et hallucinant de suspens, avec ses plans filmés en grand angulaire et en contreplongée : là où le traditionnel "Monstre de la cave" lovecraftien est devenu un p... de Truck mastodontesque, puant, poussiéreux et graisseux ! Ce film, conçu pour être un "téléfilm" à l'origine, sera heureusement rallongé pour les salles obscures (incluant notamment l'épisode du bus scolaire) et deviendra l'un des plus meilleurs films fantastiques de tous les temps - à mettre sur un pied d'égalité avec "The Other"/ "L'Autre" [1972], de Robert MULLIGAN, adapté du roman psychologique "gothique" de l'ancien acteur Thomas TRYON... Inventivité cinématographique, efficacité scénaristique, maîtrise du rythme et de la direction d'acteurs, sens du mystère... Le renouveau du cinéma fantastique était acquis et annonçait le meilleur des oeuvres de l'habile et talentueux John CARPENTER, qui commença sa carrière en 1974...

Premier film de Steven Spielberg, "Duel" est devenu un film culte, véritable sésame magique pour comprendre et entrer dans l'univers si particulier du maître.
"Duel" est dabord remarquable pour sa réalisation. Tout l'art cinématographique de Spielberg est déjà sur la pellicule. Véritable genèse de sa mise en scène, Duel annonce toutes les figures de style que le cinéaste utilisera tout au long de sa carrière. Mais le film annonce aussi ses thèmes et images récurrentes comme l'enfance, la famille, l'image du monstre, sa passion pour les véhicules en tout genre mais aussi et surtout son obsession pour la poursuite, thème qu'il ne cessera de renouveler tout au long de sa carrière. Film bien ancré dans les 70' (paranoïa ambiante, nouveau rôle de la femme au sein de la cellule familiale...), le film reste pourtant très contemporain est fonctionne toujours à merveille. Cette résistance au temps, "Duel" la doit à Spielberg, qui par une mise en scène pleine d'intelligence transforme le camion en un personnage à part entière (magnifique idée du "cri" final !). Le duel devient alors presque métaphysique: c'est un combat de l'homme contre la machine, de l'intelligence contre la brutalité, de David contre Goliath. David Mann, le héros, archétype de l'homme ordinaire, va être confronté à l'extraordinaire et devra se faire violence et se transcender pour venir à bout de cette menace (comme souvent dans les films de Spielberg). Véritable "survival" sur route, thriller psychologique, road movie angoissant et intense, "Duel", film fauché et fait en 14 jours, est au final un grand film, complètement maitrisé par un jeune golden boy qui marquera dans les décennies suivantes l'histoire du cinéma. A voir rien que pour ça !

Bien avant ces chefs d'œuvres comme Les Dent de la Mer (1975), Indiana Jones et les aventuriers de l'arche perdue (1981), Jurassic Park (1993), Il faut sauver le soldat Ryan (1998) et bien d'autres films ; Duel est le tout premier film de Steven Spielberg qui est vraiment extra mais le scénario est très convenu. Et le film est assez court.

"Duel" est le premier film de Spielberg, et on sent déjà que ce réalisateur deviendra grand... Certes, "Duel" n'est pas un chef d’œuvre, loin de là car passer 1h30 entre une voiture et un camion, ça devient long à force et les évènements se répètent un peu... Mais franchement, la tension est bien présente tout le long du film, notamment du fait que l'on voit jamais le chauffeur du camion (juste ses mains et ses godasses), et que du coup, le véritable adversaire est le camion, sans que l'on sache trop pourquoi. En tout cas, réaliser un tel film en 13 jours, c'est une belle perf'. A noter que j'ai trouvé Dennis Weaver plutôt bon, contrairement à d'autres critiques.

Pour son premier (télé)film, Steven Spielberg fait preuve d'un talent hors norme pour la mise en scène et le suspense fonctionne à merveille de bout en bout; l'acteur principal est d'ailleurs plutôt convaincant dans son rôle du gars ordinaire gagné par la paranoia. Dommage que le final ne soit pas plus approfondi. Mais globalement cela reste un film réussi.

Avec ce premier film, Steven Spielberg prouve d'ores et déjà son immense talent, mais aussi qu'il ne suffit de pas grand chose pour instaurer un terrible suspense. Simplissime, le scénario est pourtant très original et haletant jusqu'au bout. Dans le rôle principal, Dennis Weaver, est excellent. Esthétiquement, avec un cadrage varié, c'est également du haut vol. En revanche, la voix off est elle un peu datée et ratée.

Pour son tous premier long métrage, Spielberg orchestre avec brio, une longue course-poursuite angoissante, haletante et spectaculaire, sans dialogue, ni musique d'une durée de 85 minutes qui saura vous marqué à coup sur. Remarquable !

Un film plutôt original qui, contrairement à certains films de Spielberg, à certainement d'autres objectifs que celui de maximiser le divertissement.
Je comprend qu'on puisse trouver ce film génial, mais personnellement, je me suis un petit peu ennuyé (malgré la durée très courte du film) : le personnage central, qui occupe la caméra 80 % du temps, est insuportable de supidité, si bien qu'on en vient à souhaiter que le mystérieux camionneur parvienne à ses fins. Or, la conclusion du film est tout autre (suspens...). D'autre part, l'action est quelque peu répétitive et prévisible.
A voir tout de même.

Téléfilm de Spielberg transposé sur le grand écran. C'est pas mal mais pas excellent pour autant. Je dirai que ce film est divertissant à voir une fois (niveau scénario). Sinon c'est bien mis en scène (Spielberg en même temps).

Un des premiers films de Spielberg, et déjà on sent le génie du jeune réalisateur. Un scénario qui tiens sur un ticket de métro, mais Mr Spielberg arrive à nous sortir un grand film à suspense, un suspense travaillé sur l'ambiance, l'atmosphère pesante et la paranoïa qui s'installe chez notre innocent conducteur. Un grand film tout simplement.

Que dire du chef d'oeuvre de Spielberg si ce n'est : "A voir !". A partir d'un fil narratif des plus simple et ténu, Spielberg donne au spectateur une leçon de mise en scène, ou comment la cadrage, la durée, et le montage des plans parviennent à ériger ce film au sommet du panthéon du cinéma (alors qu'à l'origine, ce n'est "qu'un" téléfilm) en le dotant d'un rythme haletant qui maintient le spectateur en alerte. Duel est un véritable thriller psychologique réalisé à partir de presque rien et aujourd'hui entré dans la légende du 7ème art. Culte.

Ce film m'a véritablement décoiffé. J'ai été happé du début à la fin. La réalisation est parfaite et le récit est haletant. Le fait d'utiliser un antagoniste qu'on ne voit que de loin et qui est toujours résumé par son camion est une idée de génie. Un pur chef-d'oeuvre.

Y'a deux types de téléfilms: - celui qui on le voit bien, à été réalisé par des mauvais acteurs, des mauvais scénaristes et toute la clique. Celui-ci, passe rapidement au rang d'oublié.
-Et les téléfilms qui eux, passeront au grand écran, seront indémodables. C'est vrai le réalisateur c'était pas J. Woo mais pour une première, c'est plus que réussi.

Une idée simple, un chauffeur, David Mann (joué par Dennis Weaver), doit se rendre à un rendez-vous important lorsqu'il il est pris en chasse par un mystérieux camionneur qu'il a dépassé à plusieurs reprises. Premier film pour Steven Spielberg, il impose une atmosphère angoissante du fait que l'on ne voit jamais le conducteur du camion. Le film peut-être parfois ennuyant du fait que David Mann et tout le temps en train d'essayer de semer le camionneur fou. Dennis Weaver joue vraiment à la perfection. La fin est très subjective et laisse libre court à l'imagination.

Pour un premier film à 26 ans, l’idée est bonne, une certaine tension est présente, l’exercice de style est bien réalisé. Le fait de ne pas voir le chauffeur du camion est également intéressante mais pas révolutionnaire… Cela aurait fait un CM magistral mais là c’est ennuyeux au possible…