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O.M.A.
9 abonnés
106 critiques
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3,5
Publiée le 17 juillet 2024
Titre ironique voire cruel ! Car, sous une apparence festive, Fellini ne dépeint que des gens insatisfaits et superficiels. Son propos : la nécessité de vivre intensément le présent, et de ne pas le fuir éperdument.
Le tourbillon de la vie vaine est représenté le plus souvent de nuit par une succession de très hauts et de très bas, l'écart se creuse jusqu'à ce que ces moments finissent par se confondre : spoiler: effervescence des flashs puis misère de la prostitution et tentative de suicide / insouciance puis violence / apparition divine mais absence de miracle et décès / invitation dans un château puis tragédie, etc. La dégradation morale amène ainsi à refuser le mariage et à célébrer un divorce, à se comporter de manière dégradante : les hommes deviennent bêtes (tandis qu'une raie géante figure une nature morte "palpitante" à la Chardin).
La nouvelle génération suit les traces de l'ancienne, d'autant plus facilement que ce sont les valeurs qui ont changé. Les enfants ne sont pas à la fête : deux mentent, deux meurent. Seule une adolescente, préservée du monde du personnage principal par un peu d'eau, laisse entrevoir peut-être une note d'espoir.
Que dire qui n'est déjà été dit sur ce film mythique qui rendit la fontaine de Trevi mondialement célèbre et qui fit du nom d'un personnage Paparazzo un nom commun (plutôt au pluriel paparazzi). Film divisé en différentes séquence comme un film à sketchs avec comme fil conducteur l'errance d'un journaliste désabusé dans une Rome en pleine transformation, film sur le désenchantement du monde, le vide d'une société qui a remplacé Dieu par des idoles...qui s'effondrent : la star est une femme battue, l'intellectuel tue ses enfants, et même les apparitions de la Vierge sont fausses et donnent lieu à un cirque indécent. Mais c'est aussi une réalisation superbe, une caméra fluide, magnifiquement filmé, un noir et blanc très contrasté, des blancs très lumineux en particulier sans que le noir soit obscur... Et comme toujours chez Fellini, un humour grinçant et un optimisme joyeux. Mastroianni est magnifique
Grand classique du cinéma italien, ce film de Federico Fellini ayant remporté la Palme d’or du festival de Cannes en 1960 reste néanmoins une énigme. En effet, la qualité de la mise en scène et le talent de Marcello Mastroianni ne peuvent combler la prétention du scénario. A travers les errances d’un journaliste qui cherche à donner un sens à sa vie, le récit contient une succession de saynètes plus ou moins inégales. Malgré le portrait d’une aristocratie décadente et de tous les vautours qui volent autour, les longueurs s’enchaînent sans que l’on parvienne à saisir le véritable message du réalisateur. Bref, quelques scènes cultes pour un contenu parfois proche de la vacuité.
Marcello et la société du spectacle en plan large et mouvements de camera. Des orgies aux miracles, ou l'impossibilité permanente d'exister, l'art étant reclus. Seul le clown poéte dénonce.
Quand j'ai plongé dans "La Dolce Vita" (1960) de Federico Fellini, c'était comme être transporté dans le tumulte vibrant de la Rome des années 60. Les éclats de glamour et de festivités m'ont fasciné, mais ce qui m'a vraiment marqué, c'est l'exploration profonde des aspects sombres de l'âme humaine. À travers les yeux d'un journaliste à la recherche de sensations fortes et de vérité, j'ai été immergé dans la tourmente de la quête de célébrité, des relations fragiles et des questionnements existentiels.
Je ne peux pas oublier la célèbre scène d'Anita Ekberg dans la fontaine de Trevi, une image qui semble crier : "Profite du moment présent." Le film nous incite à faire de même, à saisir les opportunités de la vie même lorsque tout semble confus et chaotique.
Ces images emblématiques sont gravées dans ma mémoire, mais "La Dolce Vita" est bien plus qu'une série d'images frappantes. Il m'a fait réfléchir sur notre époque et nos aspirations. C'est une expérience cinématographique qui oscille entre l'excitation et la contemplation, offrant une perspective profonde sur la nature humaine. Si tu veux une dose d'éclat, de réflexion et de douceur de vivre à l'italienne, ce film est un incontournable.
Considéré comme étant le plus grand chef d'oeuvre du cinéma Italien, La Dolce Vita, réalisé par Frederico Fellini, n'est pas un film qui m'a convaincu, en fait il m'a un peu déçu. Il y à quand-même des qualités. À commencer par les magnifiques et somptueux décors de Rome, couplés à une mise en scène élégante et soigneuse. J'ai beaucoup apprécié le fait que l'art soit ultra présent tout le long du film. J'ai beaucoup aimé la scène culte de la fontaine de Trevi. En revanche, le reste ne m'a pas du tout convaincu. Il y a trop de personnages, qui sont pas du tout attachants, et il n'y a aucun véritable fil rouge ; alors certes c'est voulu, mais moi j'ai pas du tout aimé, ce qui fait que je me suis énormément ennuyé. Une déception, mais une déception relative : je reverrais un jour la Dolce Vita, avec un regard plus mature, afin de me faire un second avis.
Voilà un film visuellement impressionnant. J'ai senti que je ne pourrais pleinement comprendre cette oeuvre entièrement au premier visionnage... mais sa polysémie fait sa force pour moi. D'une grande complexité, le film dresse avec maîtrise et audace le portrait d'une Rome bicéphale ; antique et empreinte d'un catholicisme puritain d'un côté, fougueuse et extravagante de l'autre. Les scènes d'ouverture et de clôture se font écho : d'abord la beauté factice de la statue du Christ, enfin la crue réalité de la nature avec ce cadavre échoué. La galerie de personnage défilant devant Marcello est passionnante, et certains sont si intéressants qu'on aimerait les revoir ensuite... Marcello court après son rêve inatteignable de jouissance intellectuelle (l'art, etc), sociale (nombreux amis) et charnelle (la Femme idéale) : de nuits chaotiques en aubes épuisées de toute substance, il poursuit une illusion, représentée par Steiner, ce vieil et lointain ami qu'il retrouve et qui a tout (femme et enfants, amis, culture, richesse). Cette quête devient touchante au fur et à mesure, et sûrement un jeune voulant tout voir de la vie admirera ce personnage qui n'inspirera que compassion et pitié aux plus âgés. Je n'ai cependant pas été emballé par la musique originale de Nino Rota, mais la force de ce noir et blanc somptueux compense largement, nous offrant par exemple la scène mythique de Anita Ekberg, femme idéale/inaccessible se baignant dans la fontaine de Trévi... Il faudra que je le revoie assurément, car j'ai eu le sentiment d'être dépassé. En tout cas voilà un film qui me paraît résumer une grande partie de l'esthétique de Fellini, de l'univers du divertissement au scénario lâché, jusqu'à la musique... qui a atteint pour moi son sommet dans La Strada (1954). À voir absolument !
Dans la série je découvre les classiques aujourd’hui la Dolce Vita qui ne rentrera pas dans les miens. Voulant dénoncer la passivité et la superficialité j’ai trouvé que Fellini par le style de son film tombait dans cette superficialité en faisant de belles scènes mais pas toujours très utiles à mon goût. J’ai trouvé qu’il y avait aussi beaucoup de superflu dans les trois heures que durent le film et dont le cœur aurait été tout aussi explicite sans de nombreuses scènes qui m’ont paru inutiles ou redondantes. Reste la classe de Marcelo Mastroianni parfait dans son rôle de dandy qui passe à côté de sa vie et de son talent par oisiveté. J’ai vu de très belles choses dans ce film mais je ne peux pas dire que j’ai aimé.
Une fresque baroque et désenchantée qui dresse un portrait acerbe de l'aristocratie romaine des années 50 sombrant dans la décadence, avec des scènes devenues cultes (et aussi quelques longueurs), accompagnée par la BO sublime de Nino Rota.
Film d'une nullité abyssale qui nous présente une galerie de personnages prétentieux et idiots. C'est rassurant de voir qu'on n'est pas le seul à trouver ce "chef d'oeuvre" parfaitement inutile et pénible.