Mon compte
    La Dolce Vita
    Note moyenne
    4,0
    4593 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur La Dolce Vita ?

    126 critiques spectateurs

    5
    44 critiques
    4
    29 critiques
    3
    24 critiques
    2
    17 critiques
    1
    7 critiques
    0
    5 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    Newstrum
    Newstrum

    46 abonnés 261 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 octobre 2016
    La Dolce Vita (1960), fresque sur le désenchantement du monde moderne et son réenchantement par le cinéma, est une oeuvre charnière dans la filmographie de Fellini, portée par un extraordinaire Marcello Mastroianni. Voir ma critique sur mon sur mon blog :
    Kloden
    Kloden

    125 abonnés 997 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 juin 2016
    Cette errance bourgeoise et aristocratique dépasse de bien loin le cadre de la satire, et je récuse absolument quiconque prétendra que c'est là que se trouve son cœur. Parce que la satire des classes les plus avantagées est un exercice populiste d'une facilité inouïe et désespérément limité (2h 45 uniquement consacrées à un constat matraqué et prétentieux de par son jugement cathartique seraient d'un ennui affligeant), et que Fellini cherchait au contraire à capter quelque chose bien au-delà des ces discours sociétaux. Certes, le ridicule de ces personnages de la jet-set italienne (le terme est probablement anachronique, mais l'image qu'il recouvre était apparemment née bien avant lui) et la vacuité de leur vie se prête à merveille à une lecture acariâtre pour qui veut récriminer un mode de vie qu'il ne peut pas s'offrir ou condamner du haut de sa vertu ceux qu'il choisit de voir seulement comme des rebuts de l'humanité. Mais Fellini met dans La Dolce Vita un élément essentiel pour en faire un miroir, et plus seulement la photographie désacralisante et triviale d'un univers lointain : de l'empathie. Parce qu'il prend par la main le personnage de Marcello Mastroiani, l'accompagnant tout du long d'un long-métrage narrativement décousu auquel il donne donc la forme d'une errance. Si les saynètes et les ressorts comiques s’enchaînent sans s'arrêter, et pourraient sembler chercher à former un panorama des tares d'une aristocratie perdue, il n'en est rien, puisqu'ils le font au côté d'un personnage qui flirte avec celle-ci et cherche, dans ce marasme, le chemin qu'il devrait emprunter. Jamais, alors, le film n'adopte un regard froid, mais joue entre la fascination et la peur du vide pour mettre à nu les conflits qui portent le personnage et quiconque a un jour partagé des rêves aussi confondants que les siens. Le style de Fellini, incontestable, navigue lui-aussi entre le réalisme et la limite du surréalisme, mêlant peu à peu la réalité et les mirages, cherchant dans une certaine vision de la splendeur de l'Italie à retrouver l'aspiration de son personnage à vivre la grandeur, sans avoir une idée très nette de ce qu'elle est. S'il se sert d'une réalité sociale, quitte à en grossir quelque peu le trait, Fellini ne cherche donc pas seulement à la mettre à bas, à en dévoiler le vice caché. Bien plus important, il en fait par tous ses plans, tous ses personnages et tous les dialogues qui font vivre les deux, un panorama où la beauté est présente mais hors de portée. S'il décrit un personnage égocentrique, La Dolce Vita le fait avec toute l'empathie nécessaire, se servant du charisme naturel de Mastroiani pour cultiver le regret de la déroute qu'on le voit subir, et rappeler que s'il y a mille façon de se perdre, une seule est bien suffisante. Un film à la mélancolie éternelle, qui sait mettre en image son versant le plus douloureux, à savoir qu'elle vient de la beauté, et qu'une fois qu'on l'a rencontrée, impossible de rechercher celle-ci sans être rattrapée par elle. Indémodable.
    Eselce
    Eselce

    1 395 abonnés 4 238 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 7 février 2016
    Je me suis ennuyé d'un bout à l'autre du film. C'est excessivement banal et ennuyeux. Des dialogues sans intérêt, des personnages soporifiques. Et le tout pendant plus de 2h30... Une vraie perte de temps, pour moi, complètement nul !
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 25 janvier 2016
    C'est donc avec "La Dolce Vita" que je découvre le cinéma de Federico Fellini et quelle claque !
    Claque esthétique tout d'abord avec ces plans sublimes, quasi picturaux par moment qui n'ont jamais été égaler au cinéma depuis plus de 50 ans.
    Intéressons nous désormons au fond ; nous suivons Marcello, jeune casanova, journaliste qui déambule dans le milieu mondain de Rome. Déambuler est bien le mots adéquat pour désigner notre protagoniste, il erre dans ce milieu très fermé qu'est le show - business et n'arrive pas à trouver sa propre identité. Entre journalisme et écriture, sa frivolité amoureuse face à l'amour inconditionnel que lui porte Emma.
    Pour accentuer cela, Fellini est très intelligent dans sa réalisation. Dans la quasi totalité du film, Marcello est en retrait par rapport au monde qui l'entoure il n'est jamais vraiment impliqué dans les conversations et est d'une légèreté à toute épreuve.
    De plus, il semble que les jours et les nuits s'enchaînent et se ressemblent, sans réelle discontinuité. Marcello est comme enfermé dans ce monde et malgrés tous ses efforts pour ne pas sombrer complètement dans ce milieu, son destin est comme couru d'avance.
    La bipolarité de notre protagoniste se retrouve dans l'écriture des personnages secondaires, ils se divisent en deux catégories. D'une part Emma, la jeune fille, le père de Marcello ainsi que le meilleur ami de ce dernier qui sont les plus terre à terre et ceux à qui Marcello doit se rattacher si il ne veut pas complètement sombrer dans cette société mondaine. D'autre part, nous retrouvons tout le reste des personnages à l'écran.
    Dans la dernière partie du film, Marcello alcoolisé pour la première fois semble avoir complètement lâché prise , lui qui était toujours en contrôle depuis le début. La dernière scène va dans ce sens, Marcello n'arrive pas à discerner les dires de la jeune fille comme s'il s'était complètement abandonné au sein de cette société.
    L'oeuvre de Fellini est donc d'une justesse à toute épreuve, maîtrisée de bout en bout et dont toutes les scènes sont lourdes de sens.
    Benjamin A
    Benjamin A

    712 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 septembre 2015
    À l'exception d'un court-métrage dans Histoires Extraordinaires, je n'avais jamais tenté l'expérience Fellini, c'est chose faire avec La Dolce Vita, où le cinéaste italien nous fait suivre les péripéties d'un journaliste à scandale basé à Rome.

    Et quelle claque ! Federico Fellini propose un formidable et envoutant voyage dans la bourgeoisie italienne, souvent romaine, où l'on navigue entre star américaine, monde du spectacle ou encore de la presse. La fascination vient dès les premières minutes où l'on découvre, après une introduction montrant le déplacement d'une statue du Christ, Marcello suivant un couple dans un restaurant avant de déambuler dans Rome avec Maddalena puis de passer la nuit avec.

    Federico Fellini met en place une longue fresque découpée en plusieurs séquences souvent liées, dont l'intérêt ne se trouve pas forcément dans l'histoire à proprement parler mais dans l'atmosphère, souvent envoutante et désenchantée, ou même certains détails. Le cinéaste capte son époque avec brio, en profite pour épingler la société contemporaine, la bourgeoisie, la presse, le monde du spectacle voire même l'église, le tout sans jamais être dans l'excès mais avec un ton juste et une caméra fluide, nous donnant l'impression d'être régulièrement au coeur de l'action et aux côtés des protagonistes. C'est à travers cette succession de tableaux qu'il décrit la société romaine de la fin des années 1950, notamment dans sa décadence et désillusion donc, en prenant le point de vue d'un journaliste à scandale qui va toujours se trouver dans les bons coups pour observer cet univers.

    Il y a aussi une telle science du détail, et un art des dialogues, qu'il est difficile d'y déceler tous les symboles et la richesse en une seule vision, tandis que les séquences inoubliables, et intemporelles, se succèdent, à l'image de la baignade de l'actrice américaine ou de la rencontre sur la plage. Tout semble parfaitement orchestré, que ce soit dans les plans, souvent somptueux et participant à l'immersion, la très belle photographie en noir et blanc ou dans l'utilisation de l'excellente musique de Nino Rota. Il arrive à nous faire passer par tout un panel d'émotion, et de tons, aucun personnage, ou réflexion proposée, ne laissant indifférent. Devant la caméra, La Dolce Vita bénéficie d'un exceptionnel Marcello Mastrioanni qui se fond dans son personnage tandis que la galerie d'acteurs participant à son errance lui rendent merveilleusement bien la réplique, Anouk Aimée et Anita Ekberg en tête.

    Et si c'était cela finalement du grand et beau Cinéma ? Federico Fellini signe une oeuvre d'art intemporelle où il capte son époque et offre une fresque envoutante, riche, pertinente et mémorable.
    Redzing
    Redzing

    1 118 abonnés 4 470 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 juillet 2015
    Jadis aspirant écrivain, Marcello est devenu journaliste people, et passe son temps à fréquenter les soirées mondaines de Rome. "La Dolce Vita" connut un immense succès critique en 1960, marqua un tournant dans la carrière de Fellini, et popularisa Mastroianni, tout en s'attirant les fureurs de certains censeurs. Vu d'aujourd'hui, le film est très sage, mais il demeure techniquement excellent. Le découpage en sketchs, formant une série d'épisodes ayant pour fil conducteur le protagoniste, est original, et renvoie à certaines idées intéressantes (certains y voient 7 épisodes, comme les 7 pêchés capitaux). La photographie est très belle, avec un noir et blanc très clair, bien utilisé dans des plans larges, et notamment dans la célèbre scène de la fontaine de Trévi. Les décors et costumes sont également de qualité, et Marcello Mastroianni est ultra charismatique, avec son costume, ses lunettes de soleil nocturne, et sa classe insolente. Ce personnage qui se déteste est en permanence tenté, et préfèrera embrasser la débauche et la superficialité plutôt que ses aspirations initiales. "La Dolce Vita" tacle ainsi le milieu mondain décadent qui s'autodétruit, mais aussi l'élite intellectuelle, qui s'enferme dans ses réflexions déconnectées de la réalité. Des idées bienvenues pour un ensemble malheureusement très long (3 heures sans réelle intrigue). Ainsi, "La Dolce Vita" est indéniablement un grand classique du cinéma italien, mais il risque d'ennuyer beaucoup de spectateurs.
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    134 abonnés 1 625 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 juin 2015
    Attention chef d’œuvre de Fellini Palmé à Cannes en 1960… Difficile de critiquer une telle référence cinématographique du cinéma mondial, et pourtant…
    Un journaliste d’une presse populaire à la recherche de scoops et de sensationnalisme accompagné d’une nuée de mouche, le paparazzi, erre dans la Rome décadente. L’action se déroule essentiellement la nuit avec des fêtes extravagantes suivies de matinées gueules de bois. Marcello Mastroianni offre une interprétation magistrale dans le rôle de ce journaliste en rupture totale avec le modèle de la famille classique. Hédoniste, il profite de la vie, des femmes et des soirées. Radioscopie d’une Rome en perdition où la sexualité est libre ; dépravée pour l’Eglise. Courageux, ce film a choqué à l’époque, et surtout en Italie, avec ses faux miracles, cette sexualité débridée plus que suggéré. D’un érotisme incroyable, le final est très enlevé. Par contre, on s’ennuie aussi trop souvent dans ce film enchainant des sketchs se coordonnant pas toujours très bien et souvent trop long. Cette vision désabusée de la société, bien que très avant gardiste, manque de nuance et de force de conviction. Le scénario déstructuré finit aussi parfois par nous perdre.
    Malgré l’ennui, gardons en tête les atouts majeurs de ce film : l’interprétation de Mastroianni, quelques scènes gravées dans la mémoire collective, la musique de Nino Rotta, la beauté du noir et blanc et le courage de la thématique abordée… mais accrochez vous 2h45 tout de même.
    Sorrentino avec « La grande bellazza » s’en est beaucoup inspiré ; la grandiloquence des soirées romaines étaient bien reproduites mais en 2013, le côté sulfureux qui faisait l’intérêt de « La dolce vita » avait disparu en même temps que l’intérêt pour ce film.
    Prad12
    Prad12

    91 abonnés 1 086 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 2 mai 2015
    Enfin j'ai vu la Dolce Vita...... déprimant...... mais où donc sont passés la verve, la satire, l'humour, le mordant du cinéma italien ?....... j'ai envie de dire, tout çà pour çà ? la scène mythique avec Anita Ekberg dans la fontaine de Trevi dure 30 secondes et Fellini flirte avec l'onirisme où il va se noyer dans ses futures oeuvres avec encore et toujours ses clowns cauchemardesques.... bref, c'est une bonne peinture de quelques éléments de la société romaine de l'époque mais sans aucune critique (à part l'Eglise et la foi car c'est un sujet facile....) juste un reportage où l'on voit un pseudo écrivain qui racole dans le people et où tout le monde mais vraiment tout le monde est sans illusion, sans but ni raison de vivre et traine sa misère existentielle sur fond de soirée et d'alcool, en gros des riches qui sont malheureux....... du Fellini en somme
    Extremagic
    Extremagic

    67 abonnés 484 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 janvier 2016
    Un deuxième visionnage s'impose, j'ai pas tout saisi, évidemment j'ai saisi que c'était génial mais cette construction assez étrange comme un succession de sketches toutefois liés les uns aux autres qui répètent le même schéma inlassablement, celui que tient le film, une curiosité d'abord qui devient fascination puis vire à la drôlerie, à l'amusement pour virer à une forme de cynisme auto-complaisant et assez dérangeant. Certaines scènes sont magnifiques évidemment toutes celles avec Anita Ekberg qui sont d'une drôlerie incroyable que ce soit pour son personnage ou les réactions qu'il suscite, j'aurais aimé que le film ne soit que ça, mais il faut bien que la situation évolue et ça aurait pu se montrer lourd cette représentation de la femme. Ou tout ce qui traite au thème du cirque, cher à Fellini mais ici il y a cette poésie, cette mélancolie à la fois drôle et triste. Et cette manière de filmer un personnage qui quitte un groupe ça à l'air de rien comme ça mais simplement parfait et à chaque fois. Je pourrais en citer plein comme ça, la scène de la voiture en pleine nuit une parodie de romance qui ne cesse de varier entre attirance et répulsion. Et moi qui aime beaucoup le travail de Fellini, surtout pour sa poésie, souvent très drôle et pleine d'esprit je dois admettre que là il m'a souvent perdu en route, j'espérais que le film tienne cette promesse tout du long, cette légèreté frivole, mais j'ai ressenti pas mal de temps morts (enfin c'est la construction du récit qui veut ça) mais tout de même j'ai souvent décrocher pour ensuite reprendre le fil complètement emballé. Et puis c'est pas génial quand il veut y introduire un discours philosophique, c'est toujours à mi-chemin entre la moquerie et une idée qu'il soutient (à laquelle j'adhère rarement d'ailleurs), c'est la force et la faiblesse du film, c'est toujours ça le problème quand on est ambivalent, on en sait jamais réellement où il se place. Un de ces quatre je le reverrais, pas de si tôt, il y a trop de choses à découvrir, mais ça s'impose, ne serait-ce que pour l'apprécier pleinement car ça se sent de bout en bout, que c'est un chef-d’œuvre.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 1 mars 2015
    Alors, évidemment, c'est en noir et blanc et ça plus de cinquante ans... Mais précisément, le cinéma, c'est un ensemble de styles, de préoccupations, de visions des choses qui s'enrichit de décennies en décennies. Peut-être faudrait-il parler de cinéma et de cinéma contemporain? Ce serait prétendre qu'on "faisait mieux avant". Ce n'est pas le but.
    Pourquoi ce film-ci, qui raconte l'histoire d'un jeune journaliste "à sensation", son quotidien lardé entre sa vie maritale mouvementée, ses "enquêtes" journalistiques dont il méprise lui-même le sens, ses soirées, ses nuits, ses petits matins dans lesquels il perd son identité, pourquoi s'agit-il d'un chef-d'oeuvre?
    Ce ne pourrait se limiter au jeu des acteurs, sensationnel, ou à l'oeil de la caméra, dont la mobilité suit le sujet, tantôt proche et intimiste, tantôt lointaine et comme objectiviste, suivant les scènes, avec une justesse désarmante. Ce ne pourrait se limiter non plus sur un scénario qui semble décousu, au point que la plupart des personnages qui gravitent autour de Marcello disparaissent d'une scène à l'autre. Ce scénario, qui est pourtant d'une précision somme toute remarquable: après tout, si l'on devait être suivi par une caméra, dans notre propre vie, nous ne serions pas non plus suivis par les mêmes personnages d'un jour à l'autre, surtout si nous avions une profession comme la sienne.
    Certes, le sujet est un peu démodé, la musique passée, le rythme abstrait, les décors et les lieux disparus aujourd'hui. Pourtant, ils parlent encore, ces endroits: la terrasse du restaurant près de laquelle on se gare den triple file, la plage et son petit restaurant, dans lequel Marcello flirte avec la petite serveuse qui reviendra à la toute fin du film pour tenter de le "sauver", la boîte de nuit où il emmène son père, la maison presque insalubre où il retrouve sa femme, la scène de la nuit finale, grotesque et vide... C'est une Rome multiple, à la limite entre le rêve de Fellini et la réalité toute brute, avec une vision fabuleuse, au centre du film, lorsque l'on retrouve l'épouse de l'écrivain qui vient de se suicider (et a fait bien pire encore), dans le décor d'une banlieue non-finie, parsemée d'immeubles perdus comme des ilôts au milieu de rien, où s'arrête le bus qu'attendent les paparazzi avides d'images intellectuellement obscènes: celles d'une mère et d'une femme qui ne sait pas encore qu'elle a tout perdu et que tente en vain d'abriter de ses collègues un Marcello effondré, mais qui se relèvera dans sa vanité presque aussitôt après.

    Et ces cinq dernières minutes... entre la raie géante, dont le regard semble être celui de Dieu, mort, qui juge les fêtards, et la gamine, ange de dernière minute, qui danse légèrement derrière un pathétique bras de mer, facile à franchir, cherchant à agripper le héros de sa déchéance, dans un pauvre sourire qui sait déjà que tout est consommé... Ah! Ce dernier geste de la main de Marcello...

    Je comprends que certains s'ennuient: ce film ne s'adresse pas à ceux qui viennent voir un film, mais à ceux qui s'interrogent sur le sens de tout ce que nous faisons sur Terre, puisque Dieu est mort...
    wcfields
    wcfields

    7 abonnés 22 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 17 novembre 2014
    ya mem pas d efet speciaux ni d action c es lent et affresement longs !!!!!!!! a par l americaine du debut au enorme nichon ki se beign dans la fontaine il se passent rien ............. Arf arf (rire nerveux, ça fait du bien !). Allez, c'est passé, je me reprends. Après 2 h 45 (oui, j'ai voulu tenir jusqu'au bout), je pouvais bien m'accorder cette petite facétie (avec nez rouge, bien sûr). C'est curieux, je n'avais pas gardé le moindre souvenir de ce film, déjà vu il y a longtemps, alors que j'ai un tas de séquences intactes en mémoire de Satyricon, Roma, Huit et demi, La strada... Sans parler d'Amarcord, un de mes films cultissimes, que je revois toujours avec la même émotion ! Si La dolce vita, tout intégrisme cinéphile mis à part, est réellement le chef d'oeuvre qu'on a voulu y voir, alors il est clair que je suis passé à côté. Et c'est pas grave.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 18 mai 2014
    Aaah Fellini... Federico Fellini.
    Cette année, je me suis permis de commencer mon cycle Cannes par la Palme d'Or 1960. Juste avant de commencer la critique de ce film, j'informe que la Palme de l'année suivante (1961) a été attribuée au surréaliste Luis Bunuel, le maître d'un cinéma inclassable, pour un autre film à scandale : "Viridiana".
    Pour revenir au film, "La Dolce Vita", film choc du Festival en cette année 1960, est à marquer au fer rouge dans l'Histoire du cinéma. Et ce, pour plusieurs raisons.
    D'abord, Fellini accuse le coup en empoignant dans son scénario plusieurs personnages superficiels qui ne montrent pas le fil conducteur de l'histoire. Au contraire, les personnages dépeints par les scénaristes se perdent dans les méandres scénaristiques que Fellini tente d'appuyer. Le scénario, l'histoire que nous raconte Federico, est chapeauté par Tullio Pinelli, un cador dans son domaine (il a débuté avec Federico puis continue pour Bolognini, Monicelli...). D'ailleurs, on sent dans ce domaine, qu'il arrive à pimenter de par des dialogues onctueusement acides, une part de nonchalance et d'inactivité de la bourgeoisie romaine. Je peux même parler de décadence puisque tous, que ce soit Marcello (Mastroianni), dont on suit les aventures, ou Steiner (Alain Cuny), ont un penchant pour une mort lente et certaine de chacune de leur société. Un peu dans la même veine que "Parfum de femme" de Dino Risi mais avec des dialogues encore plus crus. Et "Parfum..." est sorti 15 ans après "La Dolce Vita". En cela, je peux dire que Federico anticipait la Nouvelle Vague italienne en s'égarant du néo-réalisme italien entamé par Rossellini sur son "Rome, ville ouverte". De plus, Federico, également scénariste, s'appuie sur son expérience néo-réaliste pour donner un nouveau code aux tragi-comédies italiennes. Avant-gardiste réputé ("Rome...", "La strada"), il casse les conventions avec lesquelles il a débuté pour renouveler son cinéma. Tous mes chapeaux Fellini !! Toujours côté scénario (de Federico et Tullio), on sent une approche caustique de la ville de Rome qui se fait de plus en plus décadente au fur et à mesure que le film avance. Dès le début, Fellini s'affaire à une auto-dérision que nul autre scénariste-réalisateur ne se serait offert : un Christ transporté par hélicoptère. Ce qu'a sanctionné l’Église lors du Festival de Cannes (sans aucun doute !). Un très beau revers de la part d'un des plus grands metteurs en scène italien. Toutes mes félicitations Monsieur Fellini !
    Parlons ensuite musique pour l'ambiance qu'a voulu donner Federico. Nino Rota, fidèle compagnon du metteur en scène ("La strada", "Huit et demi", "Amarcord"), compose une musique des plus lancinantes. Alambiquée, elle se fait d'abord sage pour ensuite tomber dans des sons à la fois percutants, envoûtants et, à force, maniaques. En cela, Nino s'imprègne de Rome comme une ville où il ne fait pas bon vivre et où vivre se fait difficile. On peut noter la présence d'un futur compositeur qui est ici assistant de Nino Rota. Il s'agit du regretté Armando Trovajoli, alors au début de sa carrière. On le retrouvera sur le "Parfum..." de Risi notamment. Avec ces ambiances délétères au possible, Nino (et Armando !) brouillent les pistes pour mieux nous habituer à cette atmosphère un rien décontractée, libertaire et donc forcément malsain. Un peu le penchant italien de Bunuel sans pour autant atteindre la misogynie angoissante et perpétuelle d'un Bunuel au meilleur de sa forme.
    Intéressons nous maintenant au casting. Mastroianni (père de Chiara. Avec ce rôle de journaliste épris des femmes, il acquiert une aura internationale) fait de "La Dolce Vita" un moment d'anthologie de part sa classe à l'italienne. Surtout avec le duo qu'il forme avec Anita Ekberg ("Guerre et paix", "Sept fois femme" avec Shirley MacLaine, "Intervista" (toujours de maître Fellini !)...), ravissante, resplendissante et glamoureuse à souhait... Et d'évoquer, quand même !, la scène mythique sous la fontaine de Trévi, devenue une scène d'anthologie avec le temps. Une scène incontournable aussi du septième art. Merci Anita et Marcello !! Déjà, ils assurent à eux deux la vision de ce Fellini aux accents dramatiques. Accents qui suivent l'air du temps : les 60's. Suivent Anouk Aimée (tout juste avant la consécration lelouchienne ("Un homme et une femme")), Alain Cuny (consacré par Carné : "Les visiteurs du soir"), Yvonne Furneaux (revue chez Autant-Lara ("Le meurtrier"...)) et Magali Noël (qui fait un début remarqué dans "Du rififi chez les hommes" de Jules Dassin) pour ne citer qu'eux.
    Le parachèvement, c'est bien sûr la mise en scène de Monsieur Federico Fellini qui fait des allers-retours entre le spectateur (le regard de Mastroianni) et la scène. Ces va-et-vient ont l'art d'apaiser, de rendre le récit limpide, mais aussi d'ennuyer. Oui, Fellini ennuie mais innove en même temps, n'en déplaise à son N&B stylisé, pur, rafraichissant et toujours intact 54 ans après. C'est aussi le style fellinien que de s’approprier un personnage (Mastroianni) pour le recentrer dans son milieu. Et ce milieu est transcendé par le personnage principal qui a l'art de connaître tous les recoins de la capitale italienne. Sans doute un autre point de la mise en scène du maestro Fellini dans cet antagonisme.
    Pour conclure, "La Dolce Vita" se doit d'être vue par tout cinéphile qui se respecte, et surtout, pour une culture cinématographique complète. A voir, donc, pour la célèbre scène à scandale immortalisée par un Fellini au diapason.
    Il s'agissait du premier film que je voyais de Monsieur Fellini, et ce ne sera pas le dernier.
    Spectateurs, passage obligatoire pour tous paparazzi !!
    Acidus
    Acidus

    721 abonnés 3 709 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 mars 2014
    Classique parmi les classiques tant du cinéma italien que du cinéma tout court, "La Dolce Vita" ne m'a cependant pas complètement emballé. Composé d'historiettes, de sketchs, le long métrage souffre de nombreuses irrégularités. Effectivement, si certaines de ces petites histoires sont purement géniales, d'autres ne présentent pas les mêmes qualités et s'avèrent inutiles et ennuyeuses. En revanche, on ne peut remettre en cause le génie de la mise en scène de Fellini qui soigne chacun de ses plans et tire le meilleur de ses acteurs. De par son rayonnement dans le cinéma et son influence, on ne peut passer à côté de "La Dolce Vita".
    Santu2b
    Santu2b

    250 abonnés 1 785 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 mars 2014
    Au cinéma, il est rarement aisé de venir égratigner les long-métrages d'ordinaires désignées en tant que chefs-d'oeuvre historiques incontournables du genre. Tout cela seulement pour dire, que quand bien même "La Dolce Vita" représente une date dans l'essence de Fellini et l'histoire du septième art, il n'est cependant pas le meilleur film de son auteur. Inaugurant pour le cinéma italien la décennie dorée des 1960, l'oeuvre marque en effet un tournant absolu dans le parcours fellinien. Dénonçant magistralement les (futures) dérives du monde des médias, l'aristocratie, le maître de la péninsule s'impose comme un cinéaste des plus visionnaires qui soient. Si l'immense scandale qu'il avait suscité à l'époque est désormais loin derrière, sa force, elle, n'a pas du tout faibli. Les années passant n'y changent rien, on suit encore avec une étrange assiduité, sans trop savoir pourquoi, les pérégrinations de ce journaliste mondain campé par un royal Mastroianni, de l'âge d'or jusqu'à l’inévitable décadence, muée ici en "Douceur de vivre". Les scènes cultes s'enchaînent, comme la plus célèbre, inoubliable, se terminant dans la fontaine de Trevi. Bref, inutile de s'étaler davantage sur ce long-métrage pulpeux, fascinant, presque magnétique, que tout cinéphile se doit de voir. Cela dit, une nouvelle fois, il n'est pas le Fellini que je préfère.
     Kurosawa
    Kurosawa

    583 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 7 février 2014
    Federico Fellini, Marcello Mastroianni, et Rome pour un film qui aura marqué l'Histoire du Cinéma. Et si, selon moi, le film est raté, c'est à cause d'un grand paradoxe. La mise en scène est ici en totale adéquation avec son personnage principal, c'est-à-dire qu'elle semble perdue, et n'avoir aucun objectif. On remarque bien une critique de la vie mondaine et des journalistes, mais elle est tout de même bien gentille et assez simpliste. Le film ne compense pas ces défauts par son atmosphère. En effet, ni poésie, ni douceur, ni cruauté ne parviennent à s'installer durablement sur ces (trop) longues 2 heures 45 minutes. Une poignée de scènes sortent du lot et font exister les personnages, comme par exemple le très beau et célèbre moment de "bain" dans la fontaine de Trevi. Fellini a certainement voulu insuffler un vent de liberté ou même critiquer, mais il a oublié de donner à son film une chose essentielle: une âme.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top