Splendeurs et décadences de la Rome des années 60, antique capitale du monde aujourd'hui pandémonium pailletées où évolue d'un œil observateur, traqueur, à la fois félin et indolemment séduisant , le journaliste mondain Marcello. Comment résumer la douceur de vivre felinienne ? La chose nous est impossible à vrai dire. Aussi inutile que de définir ce sentiment singulier s'emparant de notre être aux instants bénis de nos existences si terne en temps normal. Successions de tableau que l'on pourrait juger inégal mais selon moi, toujours véritablement fascinant, explorations d'un monde tout ce qu'il y a de plus moderne et libéral sur le plan moral où la passion friable et l'inertie anesthésiante d'une existence voué au plaisirs de l'intellect ( relaté à travers le cas de Steiner ) laisse place à la légèreté et aux agapes d'une société aristocratique aux mœurs décrépis. Felinni se montre tel qu'il est et ce pour notre plus grand plaisir ! Génial, démiurge, créateur d'un monde essoufflé mais constamment régénéré par la boisson de Dyonisos. 2h50 de pur chef d’œuvre pour lesquels les mots me manquent. Felinni ne raconte pas d'histoire, félinni montre la vie, un flux continu d'événements esthétiquement sublimé par la folie des grandeur et la brillance du Maestro. Une leçon d'audace pour tous les cinéastes qui lui succèderont. A voir avant de mourir.
C'est dans une recherche du plaisir vaine et vaniteuse que se plonge Fellini pour ce qui restera son film le plus célèbre. Découvrant le style qui fera office de griffe marquée sur chacune de ses oeuvres, le spectateur voyage avec La Dolce Vita à travers un film très complexe dans sa composition, mêlant diverses histoires reliées entre elles par un seul et unique personnage : Marcello, un journaliste aux ambitions littéraires travaillant pour la presse à scandale.
Si cette construction peut dérouter aux premiers abords, elle devient d'une richesse incroyable lors des visionnages suivants, permettant au réalisateur de s'engouffrer dans les méandres de vies oisives et superflues; ou encore d'individus gagnant leur vie au profit du malheur d'autrui (la femme de Steiner, apprenant le pire quant à sa famille). Absolument culte, le film regorge de scènes qui feront date dans l'Histoire du cinéma, comme celle-là où Anita Ekberg se baigne jusqu'à la cuisse dans la fontaine de Trevi, avec Marcello Mastroianni, ou l'ouverture avec la statue du Christ survolant Rome, accrochée à un hélicoptère. Indispensable au cinéphage, encore une très grande oeuvre du Maestro, teintée d'une poésie délicate, notamment lorsque Steiner parle lors de la soirée organisée chez lui, avec le protagoniste Marcello Rubini, et dans bien d'autres dialogues encore, pour se mêler au spectacle de vies futiles et vaines.
Surement l'un des meilleur film italien... La réalisation est impeccable et le jeu d'acteur excellent cependant il tire un peu en longueur... Mais dans l'ensemble c'est bien !
Un des chefs d'oeuvre les plus exceptionnels de Federico Fellini. Une œuvre révolutionnaire et magistrale, mise en scène avec une douceur et une beauté éblouissantes, filmant la vie avec une originalité extrême. "La Dolce Vita" est un conte d'une beauté surnaturelle, une œuvre a part, décalée et intemporelle, d'une légèreté émouvante, d'une simplicité géniale, structurée de manière audacieuse et ingénieuse... Du grand art, tout simplement, un film a voir et a revoir sans modération.
Un des films les plus célèbres de tous les temps et aussi le film le plus connu du cinéma italien. Ce n'est pas un film à scénario mais plutôt une suite de séquences, d'un intérêt inégal mais aucune ne laisse indifférent, ayant comme centre le personnage de chroniqueur magistralement incarné par Marcello Mastroianni. Que retenir de ces presque trois heures de séquences ??? Certaines scènes qui méritent leurs places au Panthéon du cinéma : Anita Ekberg dans la Fontaine de Trevi bien sûr, la démarche d'Anouk Aimée dans le château qui s'apparente à un glissement voluptueux, le vol en hélicoptère avec la statut du Christ et les deux apparitions de la jeune fille le tout avec la musique vive mais faussement gaie du grand Nino Rota. Fellini a réalisé le témoignage d'une époque que l'on aurait bien voulu connaître malgré tout et un film prophétique sur le journaliste à scandales qui est amusant quand il s'intéresse aux potins sur les stars mais franchement ignoble quand il s'agit d'une mère de famille qui s'apprête à apprendre l'horreur, en passant par une approche sur le désoeuvrement et le vide existentiel. Une oeuvre mythique d'une grande richesse.
Quel gachis d'avoir attendu si longtemps pour découvrir cette perle. Connaître l'image d'Anita Etkberg dans la fontaine de Trevi ne suffit pas à comprendre la magie de cette superbe mise en scène en N&B. Une palette de personnages désoeuvrés, emportés dans le tourbillon de la douceur de vivre, une meute de journalistes emmené par Paparazzo, des artistes sur le retour, des amours sans lendemain, la recherche de l'absolu intellectuel et la mise à l'écart de notre état d'humain mortel, les thèmes de la Dolce Vita restent complètement modernes et transposables à notre époque: quelle visionnaire! La capacité de créer des lieux, des atmosphères , des rencontres oniriques ou réelles, est d'une puissance rare. Les acteurs subjugués par le maitre sont brillants et désespérés. DVD 1 - nov 10
Un film qui pourrait durer des heures car sans réel but. Les Alfa et les Vespa sont belles, la "fameuse" séquence de la fontaine mérite à peine le déplacement. Seul la vision de cette presse people asphyxiante vaut le détour. Ceci dit, prévoir un possible engourdissement au niveau des paupières passé les 90 premières minutes.
Bon, je sais qu'il s'agit là d'un des plus grands films de l'histoire du cinéma. Alors comment justifier de ne pas lui mettre une bonne note. Aurais-je une théorie argumentée pour cela ? Non, pas le moins du monde. Juste que je n'ai pris quasi aucun plaisir à regarder ce film. Ce n'était pas non plus désagréable mais à aucun moment je ne me suis enthousiasmé. Peut-être suis-je passé à côté ?
Un des grands chefs d'œuvre de Mr Fellini, avec le grand Mastroianni, c'est une formidable représentation de certains aspects de la vie moderne à Rome avec un commentaire cinglant sur la tragédie de l'excès de la société.
Après Les Nuits de Cabiria qui semblaient marquer un discret plafonnement de Fellini dans le récit, La Dolce Vita, juste avant Huit et demi, incarne sa première irruption dans le domaine d’une cinéma qui ne se contente plus de raconter une histoire mais qui va chercher la vie où elle se trouve. Film monumental de près de trois heures, La Dolce Vita se présente - à l’image de ce que sera quelques années plus tard le Satyricon, son pendant antique - comme une succession de tableaux décrivant la société romaine (ici, celle de la fin des années cinquante) dans son humanité et (aussi) sa décadence. Le bout de la lorgnette choisi est celle d’un journaliste à scandale, évidemment bien placé pour observer toutes les facettes de ce monde-là. C’est peut-être le seul des Vitelloni à s’être évadé que nous retrouvons ici, dans la peau d’un homme qui s’est essayé sans succès à la littérature et qui s’est résolu à terminer sa vie en jetant de la bouillie aux chiens. De nombreuses scènes de ce film (devenu culte) sont restées célèbres et sont encore dans beaucoup de mémoires : la promenade en hélicoptère du Christ vers le Vatican, la baignade d’Anita Ekberg dans la fontaine de Trevi, la soirée chez le philosophe puis son terrible suicide, l’orgie dans la villa et, pour finir, la rencontre, au matin sur la plage, avec le poisson monstre et la jeune fille pure... Il y aurait tellement à dire par ailleurs sur ce film immense, sur l’interprétation dominée par un Mastroianni qui commençait là une collaboration historique avec le Maestro, sur l’analyse des symboles présents constamment tout au long du film, sur la part du rêve dans ce début de travail autobiographique... Il y aurait tellement à dire sur la réalisation de Fellini, sur son travail de créateur, sur sa manière unique de concevoir le cinéma… Je me limiterai à souligner que ce film marque un tournant dans une des œuvres les plus importantes du septième art.
Le maëstro Frederico Fellini a encore frappé avec La Dolce Vita, une des plus grandes réussites cinématographiques au monde, un chef d'oeuvre qui finit dans mon top 10. Quelle merveille et quelle beauté ! Le scénario est magnifique tout comme la très suculente Anita Ekberg, Marcello Mastroianni dégage un charme dévastateur au coeur d'une ambiance de folie, a voir absolument !
Un film qui a marqué les esprits et qui a énormement inspiré d'autres réalisateurs. Un beau film ça c'est sur personne peut dire le contraire, même si il peut paraitre un peu long. Pour moi il merite sa renommée mais à mon avis La Strada reste le grand chef d'oeuvre de Fellini.
Pour quelqu'un de jeune, La dolce vita n'est pas très facile d'accès car je trouve qu'il a pas mal vieilli. J'ai surtout été marqué par la longueur du film, je me suis parfois ennuyé et trouvé le temps long. Après je reconnais évidemment qu'il y a de très beaux passages et que Marcello Mastroianni joue merveilleusement bien. J'ai bien aimé le début et la fin du film, j'ai trouvé la part centrale du film longue, en particulier cette histoire des enfants ayant vu la Madona. Après je pense que la société italienne, en particulier bourgeoise, est très bien dépeinte dans ce film de Fellini. L'histoire de cet homme qui fait tout pour échapper à l'ennui quitte à vivre dans un monde qu'il aime et déteste à la fois, est très crédible. Je trouve aussi que le fanatisme religieux est très bien décrit. Mais je ne pourrais pas dire que je considère le film comme un chef d'oeuvre.