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    La Dolce Vita
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    126 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 18 mai 2020
    Très beau, mais sans aucun but. Connaître les soirées mondaines italiennes...ok. Mais c'est beaucoup trop long et ça devient vite ennuyant.
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    121 abonnés 2 039 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 janvier 2020
    Après une ascension rapide des marches de la réalisation, Fellini n’avait plus qu’à se baisser pour ramasser la rançon d’une gloire bien assise qui lui permit de s’élever, parfois contre des personnages importants, dans la création de ce qu’on considère comme son chef d’œuvre. Ayant fâché De Laurentiis sur des questions de casting au point de perdre sa collaboration, il devait être plutôt sûr de lui. C’est ainsi que le réalisateur qui avait séduit le Vatican avec La Strada s’est pris des sacs d’opprobre de la part du siège pontifical pour sa révélation orgiaque et détaillée de la vie chic romaine.

    En fait de l’aristocratie et malgré les apparences, c’est le paparazzo que Fellini cherche à étudier avant tout. Le film est d’ailleurs responsable de l’entrée du mot dans le vocabulaire international ; en dialecte, le ”paparazzo” était le moineau, et Fellini en voyait des nuées dans les essaims néfastes de cette génération nouvelle de journaleux voyeuristes.

    C’est facile de croire reconnaître a posteriori la vocation des films de Fellini, car il a toujours collé à son temps avec tellement de pertinence qu’on a tendance à négliger, avec le recul, son quasi-prophétisme, quoique le réalisateur a dû être soumis personnellement de façon assez violente à la pression médiatique des paparazzi, étant donné son parcours. J’ai cependant l’impression que personne n’était conscient, à son époque, du phénomène dépeint par le réalisateur. Je me demande s’il ne s’est pas surpris lui-même.

    En tout cas, son paparazzo est un parasite bien familier, et 1960, c’est tôt pour parer cinématographiquement le journalisme de son chic pour harceler les gens. Avant guerre, on dessinait encore et surtout des caricatures, et voilà soudain que l’appareil photo est démocratisé (quatorze ans après le régime) entre les mains d’employés payés au rendement. Leur objectif, subjectif, se glisse dans une intimité nouvelle que peu osent encore codifier – on commençait à peine à brandir timidement le droit à l’image face aux moineaux.

    À l’inverse, la caméra de Fellini, neutre et peu mobile, se place naturellement en amont de ce braconnage imagier, dans une posture qui nous frappe telle celle d’un véritable journaliste comme elle sert à transmettre les méthodes du confrère intrusif, restant par là même d’actualité pour nous rappeler à l’existence persistante de la profession.

    Dans les années 1950, grâce à cette inquisition moderne, insidieuse et commerciale qui était peut-être le symptôme inconscient du manque de divertissement causé par le recul du septième art depuis la guerre (on peut rêver, hein), on venait de comprendre que les stars étaient des humains comme les autres. Ce fut une réalité qui tomba comme un cheveu bien peigné sur la soupe populaire sur fond de mentalités bouillonnantes, faisant oublier de traiter ces êtres humains comme tels, tout célèbres qu’ils fussent (proposition 1 : le paparazzo est immoral), pendant que d’autres, des anonymes n’ayant rien demandé à personne, étaient sacrifiés sur l’autel du fanatisme médiatique par la misère dans un silence cruel, augmentant les disparités que le paparazzo se contentait jusque là de constater et d’exploiter (proposition 2 : le média est injuste).

    En bref, on comprenait l’intérêt de globaliser l’information, alors on commençait de souffrir qu’elle ne le soit pas toujours. Pour exprimer ce manque-ci et exorciser ces deux propositions populaires-là, imbriquées et résolument anti-médiatiques, on ne pouvait que soutenir le média dans l’espoir (voire le désir) de s’y voir représenter avec une ferveur égale à celle qui fait venir les larmes aux yeux des fidèles devant la Vierge Marie – toutes choses que Fellini représente, car je m’attache à rester dans la pertinence analytique malgré les rameaux d’apparence digressive qui commencent de l’envahir et dont je m’excuse. Il faut dire que c’est inspirant de voir comment le média est devenu une religion, et comment il s’est mis à assurer la survivance du paparazzo en sa qualité de moine vicieux du culte capitaliste.

    Bref, rien n’a changé sous le soleil, si ce n’est le soleil lui-même : Fellini a tourné une scène sous une pluie artificielle qui, si elle est un des témoins de cette époque technique cafouilleuse avec ses fonds défilants qui tremblent, démontre que, s’il a perdu en poésie avec un tournage plus lourdement usiné, il dit toujours ce qu’il veut dire à la hauteur de ses moyens.

    Mastroianni, quant à lui, est prêt à se mouiller sous cette pluie comme sous d’autres, plus symboliques, afin d’incarner le paparazzo désillusionné à qui l’on demande si le néoréalisme est mort, à lui qui l’incarne sans bien comprendre, puisqu’il travaille à peine, que sa profession est ”du vent” – lui dit-on. L’essence du film repose dans la creusité de ce métier qui le transforme en philosophe amer et en pique-assiette frustré. Il fréquente les hautes sphères, là où on brasse plus d’air qu’ailleurs par manque d’oxygène et que le vice est une distraction, au point qu’on oublie – je le redécouvre en illustrant l’article – que c’est l’histoire de deux personnages principaux, pas d’une foule informe.

    Bien sûr qu’il fallait fâcher le Vatican ! Bien sûr qu’il fallait confronter la censure espagnole ! – ça fait toujours une alliance de facto avec un Buñuel qui se ferait interdire par Franco un an plus tard pour sa Viridiana. Et heureusement qu’un casting aux multiples fanions était prêt à défendre un art encore trop peu commercialisé pour rechigner à représenter une Rome revenue par le mercantilisme à la décadence de feu son empire, où les médias sont la nouvelle oligarchie ointant d’influence ceux dont le sens des réalités est le moindre.

    La Dolce Vita m’a un peu déçu dans la recherche parfois linéaire et répétitive qu’il fait de sa myriade de locations (plus de 80 décors construits), quoiqu’on y ressente avec justesse le bonheur tristement létal de la richesse : se suicider alors qu’on est célèbre ? C’est ridicule, s’exclame-t-on depuis que, toujours grâce au paparazzo, on lit ce que des gens écrivent sur ce que d’autres font. Ces intermédiaires sont déconstruits par Fellini devant un commun des mortels qui en apprend en même temps l’existence : le film semble chercher vainement sa symbolique, mais en a-t-il besoin quand le sujet en déborde ?

    Ironie suprême après des décennies de paparazzisme, Mastroianni nous choque encore aujourd’hui par ce qui sort de sa bouche et de sa prestation. Anouk Aimée reflète l’hypocrisie sexuelle de ce qu’il était encore trop tôt pour exprimer sans fard à l’écran, tandis que lui se charge d’incarner l’hypocrisie (non septième-artistique, celle-là) d’une bourgeoisie encoquinée : on peut faire et on ne doit pas dire.

    Fini le bouquet émotionnel final des premières années Fellini : après presque trois heures, n’importe qui fatigue du noir et blanc et l’on se surprend à vouloir retrouver le monde des couleurs, alors on se donne le temps de se figer sur l’innocence rafraîchissante du regard caméra d’une jeune femme, tellement apaisant, si profondément normal, et j’ajouterais même : étrange parce qu’il est consenti, pas volé, que c’est un coup d’œil jeté de bonne grâce à l’objectif comme ni le cinéma ni le paparazzisme ne peuvent normalement en capturer. Après l’insupportable débauche cryptique subie à travers le regard d’un Mastroianni qui ne sait plus de quoi il a besoin et même si l’on s’est ennuyé au début du troisième tiers de l’histoire, on se sent tout à coup vidé de toute substance.

    On passe au générique et on se donne le temps de réfléchir à la vie mise en boucle des aristos et des stars, et à leurs rémoras de gratte-papiers qui s’enferment tout seul dans une telle boucle pour donner l’illusion à d’autres qu’elle n’existe pas. Et on se dit que le monde aurait bien besoin d’un nouveau Dolce Vita.

    → https://septiemeartetdemi.com/
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 25 décembre 2019
    C'est un classique du cinéma, considéré par beaucoup comme un chef-d'œuvre, que je conseille à tout le monde de voir. On y trouve des scènes parmi les plus célèbres du cinéma, comme le bain de minuit dans la fontaine de Trevi entre Marcello Mastroianni et Anita Ekberg. C'est avant tout une œuvre artistique. Federico Fellini compose plusieurs tableaux qui sont autant de représentations des deux effigies de l'amour si chères aux italiens : l'Amor brave et l'Amor profano. Les personnages féminins tournoient autour du personnage éponyme de Marcello Mastroianni dans sa quête existentielle de l'amour. L'Amor brave est représentée par Maddalena (sa femme) dont il ne peut se séparer et l'Amor profano par les personnages de Fanny (sa maîtresse) et de Sylvia (l'actrice) qui l'inspire en lui jouant sa comédie. L'Amor eterno ou Amor sacro est quand à lui symbolisée par la jeune fille angélique (angelino) qui tente de ramener Marcello vers le chemin de la vertu. Le film n'a pas de réelle dynamique, il superpose des couches de couleurs comme dans une peinture, pour nous faire ressentir les émotions de l'époque : une société désabusée où sévit les excès et le vice, le caractère éphémère des choses, la peur de perdre ce qui nous est chère, la rédemption et le salut, la vertu, le fantasme, l'art, la douceur de vivre.
    Bernard D.
    Bernard D.

    111 abonnés 613 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 septembre 2019
    La MACU – Maison de la Culture d’Amiens – nous a offert 4 Fellini en version restaurée dont « La dolce Vita » tournée en 1960 … soit 18 ans après « Les Vitelloni » alors qu’elle en est clairement la suite avec une composante autobiographique majeure. Franco est le seul des 5 « veaux » à avoir osé fuir l’ennui de Rimini, pour découvrir Rome sous les traits d’un journaliste interprété par Marcello Mastroianni dont c’est la première apparition au côté de Fellini et qui avec les partitions de Nino Rita va faire exploser le cinéma italien avec une série de chefs-d’œuvre inoubliables.
    Marcello Rubini arrive donc à Rome et va essayer de glaner de ci de là des scoops notamment dans la célèbre avenue commerciale de Rome, la via Veneto, en plein essor après la guerre et avec la reprise économique, lieu apprécié des américains célèbres et fortunés d’où la quasi-omniprésence des paparazzi. Marcello va participer à 4 fêtes montrant à la fois la renaissance de Rome mais aussi la décadence d’un certain style de vie et finalement une certaine amertume face à une Rome devenue une nouvelle Babylone peut-être vouée à la décadence. Ces 4 fêtes sont tournées sous forme de sketchs de durée et de qualité assez variable mais il convient de noter les excellentes prestations de 2 de nos compatriotes : Anouk Aimée et Alain Cuny.
    La scène la plus célèbre est bien sûr le bain de minuit de Sylvia (Anita Ekberg), grande star de Hollywood, dans la fontaine de Trevi et j’avoue que lorsque je suis allé à Rome, j’ai été déçu par la taille de cette fontaine … qui en fait avait été reconstituée dans les fameux studios de la Cinecitta tout comme la via Veneto.
    Un film dont on peut ne pas tout aimer mais qui marque assurément un tournant dans le cinéma mondial.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 19 août 2019
    Une sorte de film à sketches satirique et mélancolique dont le beau Marcello serait le seul fil rouge. Un regard un peu trop pessimiste et cruel à mon goût sur une modernité symbolisée par les paparazzi (le terme vient d’ailleurs de ce film), les vedettes de cinéma, les boîtes de nuit, l’hystérie religieuse, l’oisiveté intellectuelle, la décadence aristocratique, etc. Visuellement, c’est sublime, avec des décors hallucinants qui absorbent toute l’attention de Fellini, et tout son talent de réalisateur. Au risque de sacrifier un peu ce fameux fil rouge, à savoir le portrait plus intimiste d’un homme en pleine crise existentielle, qui est ce que le film propose de plus émouvant, et qui pourtant n’apparait vraiment au premier plan que dans les magnifiques segments de l’actrice américaine et du père. Ces deux morceaux se suffisent à eux-mêmes, le reste étant d’une beauté indéniable, mais aussi d’une maîtrise formelle qui confine à la froideur, pour un film qui aurait pu durer une heure de moins.
    zinjero
    zinjero

    20 abonnés 192 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 6 avril 2019
    La Dolce Vita ne vaut que pour quelques scénettes. Malheureusement, entre elles s'étirent d'interminables séquences sans aucun intérêt qui entraînent chez le spectateur bâillements et paupières closes. Trois heures d'ennui pour valider la place de ce lent métrage au catalogue des films surfaits.
    jghiugyd
    jghiugyd

    1 abonné 7 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 28 mars 2019
    Pas indispensable pour un "ancien" film Italien et très long. Le thème musical est prenant et à accédé à la postérité.
    Carlos Stins
    Carlos Stins

    75 abonnés 657 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 septembre 2018
    Est-il vraiment utile de rappeler que « La dolce vita » est un chef d’œuvre, l’un des plus beaux longs-métrages de l’histoire du septième art ? Absolument tout dans ce film est parfait, autant sur le fond que sur la forme. Je crois que c’est tout simplement le plus beau noir et blanc que j’ai vu de ma vie, chaque image de ce film est une œuvre d’art à part entière. La sublime photographie combinée aux splendides jeux de lumière et au talent de metteur en scène de Fellini font de ce métrage une réussite visuelle de tous les instants. Avec réalisme et en même temps beaucoup de poésie et parfois même de sensualité, le cinéaste italien s’attache à capter l’évolution d'une société bourgeoise italienne en pleine mutation. A travers sept petites intrigues, il dresse une fresque sociétale d’une ampleur quasi inédite au cinéma, captant l’énergie et la ferveur du Rome du début des années 60 avec une grâce unique. Mais, là où beaucoup de cinéastes se seraient contentés de livrer un énième constat sur la décadence de la bourgeoisie, Fellini adopte une position plus subtile et complexe. Il constate bien sûr cette décadence de la bourgeoisie, quasi seule bénéficiaire de l’essor économique que connaît alors l’Italie, qui mène une vie faite de débauche et de superficialité. Mais « La dolce vita » se distingue des autres films abordant le même sujet en refusant d’adopter un regard moralisateur sur ces personnages, Fellini cherche à nous exposer une réalité sans pour autant l’enjoliver ni la dévaloriser. Il ne s’arrête pas non plus au simple constat de la disparition inévitable de la bourgeoisie traditionnelle, il annonce l’avènement d’une nouvelle génération vouée à la remplacer et à bousculer les codes sociétaux établis. Ainsi, je considère que l’effervescence de « La dolce vita » est annonciatrice des changements sociaux et politiques qui parcourront le veux monde dans les années 60, le mythique dernier plan en étant la parfaite illustration, ce regard caméra plein de défi m’évoquant la prise de pouvoir d'une jeunesse avide de bousculer les codes. Evidemment, cette interprétation en vaut une autre mais elle démontre bien que « La dolce vita » est une œuvre d’une immense richesse dans laquelle chacun peut y trouver quelque chose, un chef d’œuvre indémodable et impérissable à voir et à revoir.
    Jiminou76
    Jiminou76

    6 abonnés 129 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 août 2018
    Oeuvre splendide où de nouveau l'enfer social et la décadence des classes aisées sont mis en avant par Fellini. Mais c'est aussi l'occasion de tacler le refuge absurde de la pauvreté dans la religion avec cette scène de miracle tournant au drame , et de la richesse s'enfermant dans leurs appartements / bibliothèques entre intellectuels, où finalement certains préfèrent se suicider. Marcello, le héros, est en conflit interne avec sa recherche d'hédonisme et de jeunesse perdue (au point de ne pas reconnaître la jeune femme à la fin du film, ni ne l'entendre, et s'en détourner, après une soirée à clamer l'épicurisme contre la vieillesse) mais aussi cette société d'image où paparazzi et tv cherchent à mettre en image tout et n'importe quoi (paparazzi, miracle, veuve éplorée...). Superbe.
    Max Rss
    Max Rss

    198 abonnés 1 767 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 12 décembre 2017
    Yo les petits gars, enfin ceux qui me suivent ! Je tiens à dire (même si vous vous en foutez sans doute comme de votre toute première chemise) qu'il s'agit là de la dernière critique que je poste ici. Pour deux raisons. La première, c'est que regarder un film, tenter de l'analyser un peu pour ensuite partager mes ressentiments, ça ne m'intéresse plus. Et la deuxième, c'est que la ligne de conduite adoptée par l'équipe de modération du site me gave au plus haut point. Celle-ci ayant opté définitivement pour une dictature de la pensée et du langage. J'ai plus envie de me casser la tête à écrire des phrases toutes lisses quand j'ai envie de dire qu'un film est tout pourri. Mon activité sur le site ne s'arrête pas, je continuerai à noter, mais le code Hayes Allocinéen, se faisant le devoir de censurer à tours de bras celles et ceux qui aident au bon fonctionnement du site, n'aura plus ma peau. Tout simplement. Pour terminer l'aventure, je m'attaque donc à un des fleurons du cinéma italien et à l'un des monuments de l'histoire même du cinéma. Ni plus, ni moins que la très fameuse "Dolce Vita" de Fellini. Il est toujours compliqué de critiquer un film bénéficiant d'un tel prestige. Et ça l'est d'autant plus quand on ne l'a pas aimé. Des éloges, j'en ai entendues toute une palanquée, veuillez bien le croire. Et, après visionnage, je me pose la question suivante: mais où, bon sang, y a t-il dans ce film quelque élément permettant de dire qu'il s'agit d'un véritable chef-d'oeuvre ? J'ai beau chercher, je ne trouve pas. Qu'Est-ce que Federico Fellini a voulu faire exactement ? Qu'Est-ce qu'il a voulu proposer ? Une critique du métier de journaliste ? A mes yeux, ça ne mérite même pas que l'on s'y attarde tant ça reste superficiel. Une critique des mœurs de la bourgeoisie italienne ? Eh bien, même combat. C'est tout autant superficiel et ça n'offre donc aucune matière en vue d'une quelconque analyse ou d'un quelconque débat. Ou tout simplement l'errance d'un pauvre mec ne sachant pas qui il est, ce qu'il veut et qui s'ennuie à mourir dans la vie ? Même ce point, semblant être l'élément central du film ne revêt aucun intérêt car c'est juste chiant à souhait. Moi, je veux bien qu'on me montre un type qui s'ennuie, qu'on prenne le parti de le faire de façon pessimiste, mais qu'on le fasse d'une manière aussi creuse et assommante, je dis non, tout simplement. Alors, pourquoi avoir élevé ce film au rang qui est le sien ? Parce qu'il fut le premier à s'aventurer un petit peu sur le terrain bourgeois de l'époque ? Parce qu'il fut le premier à mettre en scène une actrice super canon et très comestible ? Parce qu'il fut le premier à filmer l'errance ? Depuis, on a vu la même chose et en beaucoup mieux. Heureusement d'ailleurs ! Cette "Dolce Vita" ne m'a pas emballé, aucune de ses scènes ne restera gravée en ma mémoire. Pour moi, il n'y a pas photo, regarder ce film à notre époque permet de se rendre compte à quel point il est vide de tout. A quel point il est surfait. Si vous souhaitez vous laisser tenter, tâchez de vous armer de la plus grande patience possible car les 2h47 de film, à défaut d'être un véritable supplice, je peux vous garantir qu'on les sent passer. Une très grande lacune cinématographique personnelle vient d'être comblée, mais ça ne m'a procuré aucun plaisir. Sans doute m'est-il arrivé de me faire berner par la réputation d'un film, mais, cette fois-ci, je ne suis pas tombé dans le piège.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 3 décembre 2017
    Une œuvre brillante, à la fois spectaculaire et profonde, construite d’une suite de tableaux liés entre eux par la dérive existentielle du protagoniste. Le film est un éditorial contre l’insignifiance. La présence des nombreux paparazzis tournant autour de sujets sans réelle importance en témoigne. Tout comme l’incapacité de Marcello à vaincre l’oisiveté qui l’empêche de prendre sa carrière d’écrivain en main. Le message est clair : répondre à l’appel des bas instincts plutôt qu’à celui qui élève les consciences peut mener à la bêtise et au naufrage. Chaque scène contribue à faire de ce film un chef-d’œuvre. Que ce soit pour la prise de vue, la complexité de la mise en scène ou la performance des acteurs. À travers les frasques et fanfaronnades de son personnage éponyme, Marcello Mastroianni laisse transparaître toute sa déchéance intérieure. Les retrouvailles avec son père sont particulièrement troublantes puisqu’en plus de constater qu’il est fait du même bois : libidineux, honteux et fuyants, on sent qu’il lui a terriblement manqué. On pourrait reprocher des longueurs à certaines scènes, mais en même temps cela nourrit le gouffre dans lequel Marcello est en train de sombrer. Le film est parsemé de symboliques qui viennent enrichir le propos. La statue du Christ bras ouverts qui survole la Ville suspendue à un hélicoptère en ouverture et la séquence finale où la jeune fille angélique tente de faire comprendre à l’auteur de venir la rejoindre s’il ne veut pas finir comme le poisson échoué sur la rive sont d’une grande force évocatrice.
    ManoCornuta
    ManoCornuta

    275 abonnés 2 878 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 juin 2017
    La Dolce Vita tiendrait presque du film à sketches, tellement sa construction narrative semble être une succession de saynètes sans lien apparent, si ce n'est que le titre s'avère d'une mordante ironie, les personnages courant après cette douceur de vivre qu'ils ont bien du mal à trouver. Mastroianni, comme un double du réalisateur, regarde d'abord cette déliquescence en spectateur, avant d'en devenir l'acteur et le metteur en scène dans une partie finale visant à tout éclater, comme pour ne rien laisser derrière, à part cette vérité crue que tout ce monde bourgeois n'est qu'une vanité sans profondeur. La démonstration de Fellini a sans doute perdu beaucoup de sa puissance avec les années qui passent, mais il en reste encore quelques scènes évocatrices. Il faut de la volonté pour tenir (le film est long et les scènes considérablement allongées) et la mise en scène s'avère par moments très languissante, à d'autres follement rythmée. Fellini signe ici le témoignage d'une époque, témoignage baroque un peu ripoliné par le temps mais recelant quelques trouvailles et artifices de mise en scène d'une grande force symbolique.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 12 janvier 2017
    Du cinéma fellinien, du cinéma décousu sans queue ni tête qui se regarde dans la glace et qui ne rime à rien : du remplissage pendant des heures, de la parlotte pour ne rien dire, on dirait un film de déménageurs tellement ça meuble. L'élégant Mastroianni n'y peut rien et déblatère comme les autres tout en regardant la baleine se baigner dans la fontaine qui n'avait jamais connu un tel affront. Bref, un cloaque pour bobos Télérama et autres étudiants en histoire de l'art événementiel des compressions de César à droite en sortant de l'ascenseur. Ah j'allais oublier : la musique de Nino Rota est une torture pour les esgourdes.
    Attigus R. Rosh
    Attigus R. Rosh

    195 abonnés 2 511 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 3 janvier 2017
    La Dolce Vita est un film dont le statut de chef-d’œuvre est un peu exagéré.
    J'ai très moyennement apprécié le film.
    Certes, les décors sont sublimes (en même temps, comment rendre moche la ville de Rome ?), les acteurs sont bons (Marcello Mastroianni notamment dans le rôle-titre), Anika Eckberg est très désirable dans la célèbre scène-culte de la fontaine de Trévi … mais soyons franc, il ne se passe rien dans ce film. C'est très contemplatif. Le film dure à peu près trois heures et on sent ces trois heures passer. Les différentes parties ne sont que très approximativement reliées entre elles et on ne sait pas trop quoi penser du film après le visionnage. La fin n'a pas vraiment de sens. Le film a l'intérêt de mettre en avant la vie et les déboires des paparazzi (ce qui constitue sans doute une première au cinéma).
    Bref, un classique qui n'a en réalité pas grand intérêt.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 151 abonnés 5 135 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 novembre 2016
    "La belle vie" c'est déjà une ironie.
    Ce film c'est peut-être une fuite en avant dans le mouvement: toujours en action, contemplant les riches désœuvrés ou en extase devant des fausses idoles.
    "Il faudrait vivre en dehors du temps, dans l'harmonie d'une œuvre d'art". En tout cas ici cela paraît impossible tant on accorde de l'importance au paraître.
    Film peut-être mythique mais honnêtement franchement ennuyeux et décousu par moments qui empêche une vision globale.
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