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Un visiteur
2,5
Publiée le 29 septembre 2006
Deux étoiles seulement pour cet incontournable de Fellini ? Oui , et avec des regrets .
Ni mauvais , Marcello et à la limite dans une certaine mesure Anita sauvent ce qui peut être sauver mais la discontinuité du scénario , les scènes ratées , le manque tout simplement de simplicité ( La première heure doit être consacrée à l'étude faciale des différents personnages féminins , sinon n'espérez même pas entraver quelque chose ) , l'histoire quasi inexistante , contribuent à faire de ce film une longue agonie décevante . ( Car le spectateur , bon camarade , ne desespère comprendre quelque chose avant le générique ) .
J'oserais croire que mes mots sont guidés par une compétence restreinte en commentaire cinématographique , tout comme il est probable que je sois passé à l'ouest de la symbolique du film ( symbolique que l'on voit pourtant ébauchée un peu partout , mais qu'on n'arrive jamais vraiment à tenir entre ses mains ) . De plus , il s'agit là d'une première impression "à chaud" suivant le premier visionnage du film .
Comme quoi , le nom du réalisateur et de son acteur ne seront pas ici un gage de valeur , le film est loin d'être réussi . Je n'aime pas non plus juger un film sur sa durée , mais ici , il faut l'avouer , on s'ennuie ferme , des longueurs à n'en plus finir , ne font qu'aggraver le jugement que l'on porte sur le film .
ALors , ce sera deux étoiles , pas une de plus , pas une de moins . ( Le film n'est quand même pas un navet , malgré ce qu'on peut lire dans un des commentaires de ce site ) .
En abandonnant le néo-réalisme, jusque-là caractéristique de son style, Fellini avec La dolce Vita prend un tournant définitif dans son oeuvre. Le cinéaste étudie une fois de plus la condition humaine à travers une dissection de la jet set dans un style aussi foisonnant quaccumulatif. Ce style sera la marque de ses réalisations postérieures. Même si La dolce vita est raté par moments (Fellini ny va pas encore franchement), il reste une sorte de brouillon de ce qui sera son chef duvre : Huit et demi. Apparaissent également les premières galeries de personnages insolites, qui deviendront tout au long de son uvre le « Fellini circus ». Tout cinéphile se doit de lavoir vu au moins une fois dans sa vie, ne serait-ce quà titre historique (cest la première fois que Fellini aborde la fin de notre civilisation, thème qui reviendra alors de manière récurrente dans ses films suivants).
Fellini est le cinéaste qui est considéré comme celui transmettant le mieux le rêve. Cette sensation est omniprésente durant trois heures que l'on ne voit pas passer. "La Dolce Vita" est une chronique de la vie romaine de l'époque et a une aisance assez impressionnante du point de vue du réalisme. Mastroianni est dirigé de main de maître dans un rôle magnifique et donne la réplique à des femmes, toutes plus superbes les unes que les autres, symboles du fantasme innaccessible. C'est durant ces périodes que le film prend son envol et marque le spectateur. Comment oublier la longue séquence commençant avec la sortie de l'avion d'Anita Ekberg, se poursuivant dans un bal et se terminant dans le fontaine de Trevi? Ce passage est tout simplement prodigieux et fait partie des plus beaux jamais réalisés. Tout n'est que désespoir, cynisme, et humour noir. On devient triste en même temps que l'on rêve et on se laisse aisément porter dans ce voyage unique que constitue "La dolce Vita".
Parlons un peu de la Dolce Vita de Fellini. Palme d'or à Cannes. Film polémique, scandales en tout genre, film qui fit de Federico Fellini un des plus grands cinéastes de l'histoire du cinéma. Car Fellini, c'est l'intelligence, c'est une forme d'intellectualisme, mais aussi c'est le peuple dans toute sa pluralité. Et l'on retrouve toute cette force dans La Dolce Vita à travers des destins particuliers, le plus célèbre étant bien sur Marcello Mastroianni qui commença à apparaître alors comme l'alter-ego du cinéaste. Ce film éblouissant et merveilleux est à la frontière entre le fantasme fellinien, magique, souvent burlesque, et le néoréalisme Italien des années 50 de Visconti ou De Sica. Et c'est celà qui fait sa force, sa puissance d'envoûtement. Il ne faut pas voir de véritables caricatures des italiens, mais plutôt un mélange entre l'image fantasmatique de l'Italien et la réalité de l'époque. La douceur de vivre grâce à fellini est d'un esthétiqme magique, plein d'humour et de passions amoureuses. Cinéma qui se donne à nous comme une successions de scènes de la vie de Marcello. Voyage au bout de L'italie, pourrait-on dire. Pour conclure, "La Dolce Vita" est selon moi, une petite perle, immortelle, du cinéma italien.