Innocents - The Dreamers - expose d'entrée de jeu toute son admiration, plus encore, sa vocation à vouloir nous faire entré nous spectateurs dans une course folle sur fond de machine à remonté le temps, dans ses grandes lignes, mais également dans ses petites. Surtout ces dernières !
Après un générique déjà très beau, une découverte du lieu, du cadre, et nous voilà quelques scènes plus tard enfermé avec eux dans cet appartement ou tout se passe. Je n'y ai pas pensé tout de suite, c'est d'ailleurs vraiment la tout de suite que la référence me saute aux yeux, mais d'un certain coté j'ai comme qui dirait ressentit quelque chose de proche avec un autre maitre italien, Ettore Scola. Una giornata particolare, à aussi ce regard de biais entre grande histoire au travers d'une trajectoire ...
Nous sommes donc avec eux, clos entre ses murs, pourtant pas de claustrophobie ici. On vit par procuration les idéalismes, les convictions, désirs de se quête émancipatrice. Les images qu'elles soient empruntés ou purement façonnés par Bertolucci cognent de tendances, de gouts en la matière, les passions sont contagieuses ! Les surfaces sont polies par des esthètes, The Dreamers trafique un rêve et se délecte de ce monde, de qui précède la suite ...
La musique viens quand à elle s'ajouter à la plus value constante de la démarche stylisé par un puriste. Janis Joplin, The Doors, Charles Trenet et les autres ont une place dans l'exposé maximale des hautes sphères, de A à Z.
J'en viens dorénavant à son trio infernal, Green, Pitt, Garrel, tous plus iconique les uns que les autres. A la fois conscient et contraint de se rendre face à l'érosion du lien étroit tissés, dans une forme de penchant à vouloir construire et détruire, dans une définition bien à eux. Ils sont beaux, elle est belle, et ce qui si passe est assez troublant,
la scène avec les parents à encore un petit écho à cet instant ...
La charge policière, la vision de mouchette, le baiser passionnelle au cinéma, biens des séquences scotchent. Il Conformista, The Last Emperor et Novecento aussi avant ce dernier m'avais dans le registre saisit question scènes imprégnés de la patte de son cinéaste aux vues et desseins actés dans un mouvement de réflexion et de pensée grandiose, le tout dans un regard non biaisé je trouve. J'entend par là qu'il y recherche non pas sa vérité, mais une vérité.
Un très beau long-métrage, moins troublant qu'il n'y parait à première vue, aussi indéfinissable soit-il !