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Un visiteur
5,0
Publiée le 29 septembre 2006
Totalement adepte de l'ecriture fievreuse de Bernardo Bertolucci, j'ai bien entendu cherché à voir "the dreamers". Ce film est une preuve d'amour pour le cinéma qu'il réussit à définir avec les mots justes en comparant le cinéaste à un voyeur et la caméra au trou de la serrure de la chambre de nos parents, c'est pas bien on se sent coupable mais on ne peux pas... détourner le regard cela fait des cinéastes des criminels et des films des crimes c'est un métier illégal! C'est par les lévres de matthew "si rouges, si pleines si charnues, insolentes...." personnage d'une candeur fascinante que le realisateur s'exprime. Alors on retrouve exactement la même sensation que celle du dernier tango cette sensation qu'à partir d'un moment on ne fait que satisfaire nos pulsions inavoués par l'intermédiare de ces personnages, les limites sont donc transgressés mais on ne les regrette pas. Le caractere authentique des repliques, l'insolence du personnage de louis garrel, la reprise de "hey joe" par michael pitt, ce baiser charnel échangé par isa et matthew d'une intentité et d'une naiveté frappante, les yeux bleux pénétrants d'eva green,... Parfait? (Je ne demande qu'à remercier Bertolucci simplement le remercier)
Film bancal et audacieux dans ses partis pris inattendus. Malgré ses défauts de style et certaines maladresses dans le récit, Dreamers surprend pourtant, se remet en question, égare le spectateur ; avec du recul, ce film paraît quasiment expérimental dans ses choix. Et en plus, il est finalement très beau. A voir sans hésiter.
Un excellent film que je ne serai pas près d'oublier ! L'histoire est captivante, touchante, osée et percutante . Le trio d'acteurs est magnifique. les scènes du films sont à la fois drôle, touchante et érotique. Bref un excellent moment ciné . Culte. A voir et revoir !
Huis clos entre trois jeunes (et beaux) adultes dans un grand appartement bourgeois sur fond d'éveil à la sexualité et de révoltes soixante-huitardes. Le film débute bien, mais l'ensemble reste propret, tant sur le fond que la forme, et la trame historique est rendue presque anecdotique.
Après quelques films franchement décevants, Bertolucci revient avec une oeuvre qui s'inscrit parfaitement dans sa thématique : la cinéphilie, le sexe libérateur et aliénant, la révolution active ou passive. Les critiques trouvent que l'auteur regarde mai 68 avec ironie et cynisme. Personnellement, je pense qu'il pose plutôt un regard distancié sur cette période et qu'il montre bien que l'apport essentiel de mai 68 se trouve dans la révolution des moeurs et non pas dans la révolution politique. Il oppose des jeunes très passifs face aux événements, mais qui appliquent dans leur appartement les idéaux de mai 68 (faites l'amour, pas la guerre) aux étudiants présents dans la rue qui revendiquent plus de tolérance en brandissant le Livre rouge de Mao (qui ne fut pas un modèle de tolérance, lui-même). De toute façon, ce qui intéressait plus Bertolucci, c'était de réaliser un film érotique où le sexe est vu de manière totalement décompléxée (le film aborde tout de même le sujet tabou de l'inceste). Force est d'admettre que son film est très sensuel et même assez excitant, qu'il stimule donc aussi bien les sens que notre intellect. De plus, il est toujours agréable de voir des extraits de chef d'oeuvres de l'époque et des années 30. Les cinéastes invoqués par Bertolucci font partie des plus grands : de Truffaut à Godard en passant par le maître Bresson. On sent dans ce film un véritable amour pour le cinéma, pour le sexe, pour la liberté et la poésie, bref pour tout ce qui fait le sel de la vie.
Les deux étoiles vont aux acteurs qui font de leur mieux pour donner à ce film un sens. En fait, cela aurait pu se passer en 1960, en 1970 ou en 2004 et on ne voit pas pourquoi il fallait rattacher cela à Mai 68. Avec un film intimiste, on a toujours l'impression d'être un voyeur mais dans ce film, je me suis réellement senti comme tel. Fi des pudibonderies, mais les scènes érotiques, certes bien filmées, ne sont là que pour mettre en valeur des corps de jouvenceaux et d'une jouvencelle au demeurant charmants mais on ne voit pas ce que cela apporte. Si mai 68 était réellement la trame de fond, alors il aurait été plaisant de faire ressortir l'apprentissage sexuel et politique dans les dialogues ou les actes. Au lieu de cela, on doit assister à des dialogues absolument médiocres et sans intérêt et des scènes d'ébats sexuels sans grand intérêt. Bref, je suis déçu mais il en faut pour tous les goûts.
Bertolucci nous livre ici un huis clos mettant en scène trois adolescents soixante-huitards ; se servant ainsi d'un contexte historique légendaire pour combler les lacunes d'une oeuvre qui se voudrait irrévérencieuse mais qui n'est qu'empâtée et sans réelle fantaisie.
Exploitant le registre de l'initiation sexuelle à souhait, les personnages se livrent à leurs badinages intempestifs dans une atmosphère innocemment perverse qui devient rapidement oppressante et lassante.
Le spectateur n'est pas choqué, il est ennuyé ; mises à part quelques scènes ou l'érotisme bascule maladroitement dans la pornographie. La psychologie des personnages se voudrait retorse, elle est simplement "cliché".
On s'attendait à un film intimiste relatant la réelle implication politico-sociale de trois jeunes dans un Paris survolté, qui se découvrent peu à peu un penchant pour la débauche ; on se retrouve avec "un ménage à trois" incestueux et quelques idées (ah, quand même) révolutionnaires d'une banalité effarante.
Ajoutez à cela des scènes qui n'inspirent que perplexité : à noter la réaction presque naturelle des parents quand ils découvrent les corps nus entassés de leurs deux enfants et de leur invité ; bien que le père ait une mentalité ancrée dans les traditions. J'aurais aimé avoir des parents comme ça : il y aurait tous les jours des orgies chez moi, et ces derniers participeraient à la rédaction des bristols ;)
Je mets quand même une étoile pour saluer la prestation des acteurs qui ont tenté d'apporter à leurs personnages cette touche de fraicheur fânée dans un film d'une trivialité totalement aseptisée.
Dommage. Bertolucci nous avait pourtant habitués à mieux.
C'est faible. Le mille et unième huis clos incestueux avec jeux pervers et gages sordides à la clef. Bertolucci parvient avec un certain talent à faire cohabiter l'écoeurant et le banal. Certains se pâment devant l'habileté du maître à créer une ambiance glauque et oppressante : premièrement ce n'est pas un gage de satisfaction pour le spectateur ! Deuxièmement, qu'ils viennent visiter ma cave, je crois que je suis bon pour la FEMIS. Les acteurs sont cependant assez justes, notamment Eva Green et Michael Pitt.
Tourné sous l'inspiration de vieux films en noir et blanc, reproduisant parfois plusieurs scènes, les montrant à l'originale et agréablement parodiée. La beauté du nu des trois corps est orchestrée d'une telle façon qu'on en est presque curieux, à pencher la tête pour observer non pas par voyeurisme mais pour en déceler chaque part, cherchant le défaut qui tue sans jamais le trouver. Les petits jeux, les petits gages se transformant vite en une folle aventure amoureuse de découverte du corps et de l'amour. Drôle, sensuel et engageant, The Dreamers révèle le corps humain sans tabous, et toujours d'une façon douce, délicate et chaudement délicieuse, presque envieuse. (suite de ma critique sur mon blog)
Alors que les films voyeurs sur le sexe font fureur aujourd'hui (je pense bien sur à "Ken Park" ou bien encore le plus récent et polémique "9 Songs"), "Innocents - The Dreamers" s'impose plus comme un film sur l'amitié et l'amour que sur un film sur la drogue ou un film qui montre le sexe pour le plaisir de montrer. "Innocents - The Dreamers" se passe pendant les manifestations de Mai 1968, un frère et une soeur et un ami à eux dans un appartement et la découverte du sexe. Le petit bémol de ce film, en plus de la réalisation très intéressante et originale de Bernardo Bertolucci (à qui l'on doit "Il était une Fois dans l'Ouest"), est l'apparition sans arrêt d'images et répliques sur le cinéma depuis les années 30. Normal puisque les héros sont des cinéphiles passionnés. Cependant, même les non cinéphiles apprécierons ce film voyeur, certes, mais beau et intelligent.
Jai vu ce film en DVD. Il ma beaucoup plu malgré quelques moments un petit peu plus ennuyeux. Javais besoin de 20 minutes pour reconnaître que Michael Pitt (lacteur principal) était Kurt Cobain dans Last days.
The Dreamers de Bernardo Bertolucci est au vieux cinéma et à la nouvelle vague ce que Kill Bill de Quentin Tarantino est au cinéma d'arts martiaux et aux westerns italiens, c'est à dire un hommage magnifique voir même une lettre d'amour inoubliable. Bertolucci aime Paris, aime les années 60 et aime le cinéma comme un fou en nous offrant des images magnifiques parfois entrecoupés de plans de différents chefs d'oeuvre tels que Freaks de Tod Browning, A Bout De Souffle de Jean-Luc Godard ou encore Bande A Part et autres films de Chaplin ou Keaton. Sans oublier des musiques pour les cinéphiles en reprenant le thème de Pierrot Le Fou de Godard par exemple et des chansons telles "Love Me, Please Love Me" de Michel Polnareff. Outre un scénario très réferencé, The Dreamers est une histoire entre trois jeunes cloitrés dans un appartement pendant un mois où ils vont découvrir leur sexualité à travers un jeu particulièrement dérangeant: celui qui ne répond pas à une question sur le cinéma à un gage... A première vue, rien de bien grave sauf si on sait que les gages sont d'ordre sexuels comme une masturbation devant une photo ou encore une relation sexuelle entre deux des protagonistes (Et attention à vos pantalons messieurs car les scènes sont bien chaudes...). En revanche, il n'y a aucune séquence d'homosexualité qui aurait pu troubler quelques spectateurs. Bertolucci est aussi un grand directeur d'acteurs dirigeant trois acteurs talentueux et surtout l'incroyable Jean-Pierre Léaud lors d'une séquence d'ouverture mémorable où il fait un résumé de la situation de la Cinémathèque Française en Mai 68 en citant des cinéastes ou acteurs tels que Truffaut, Godard, Chabrol, Rohmer, Belmondo,... Bertolucci aime le cinéma et les années 60, et il le prouve sans complexe avec un film limite autobiographique vis à vis de la représentation de "Mai 68 façon 69".