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pinly
10 abonnés
232 critiques
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4,0
Publiée le 27 février 2009
A la fois beau et perturbant. On est captivés par cette relation qui s'instaure entre les trois protagonistes ((Michael Pitt, Louis Garrel et Eva Green. Remarquables!)), on est happés tout entier dans ce Paris des années 68. Atmosphère gênant, particulier, voire malsain qui ne cesse de nous troubler. On peut aimer comme on ne peut pas aimer (les scènes nues) mais ça reste un bon film dans l'ensemble ! La fin cependant est assez troublante et fini en queue de poisson, dommage. Je mets 3 étoiles à ce film pour son esthétisme, et ces bons acteurs qui jouent à la perfection.
J'ai bien aimé, sans prou autant en faire un chef d'oeuvre. Par contre je suis surpris que, dans les critiques, le thème du lien entre le frère et la soeur jumeaux (peut-être siamois?) ne soit pas plus largement commenté. A mes yeux ce thème est bien plus important dans le film que les évènements de mai 68 qui servent essentiellement de décor. Ce lien dont on ne sait s'il est incestueux ou fusionnel trouble profondément le spectateur comme il trouble Michael Pitt. Pour moi ce trouble est au coeur du film. Et contrairement à la libération sexuelle de 68 il est intemporel.
Je savais déjà que le cinoche de Berto, c'était du bidon, mais avec «Innocents» (2003), on passe carrément à la poubelle en plastoche recyclé. Pendant 109 minutes, le vieux coco devenu bobo nous impose sa nostalgie des barricades et je vous assure que c'est pénible. Je ne savais pas trop si je devais rire ou pleurer (d'un naturel joyeux, j'ai souvent opté pour la première solution). Le propos du film est simple (c'est le moins qu'on puisse dire). En mai 68, deux grands ados petits bourgeois, un zozo et une nana, font la révolution, avec un gugusse de passage, dans l'appart luxueux de papa et maman. En clair, pendant que leurs copines et copains rejouent une version en carton pâte du joli mois de mai dans les rues de Paris, ils jouent à touche-pipi, mangent des ordures, s'adonnent à la philosophie de comptoir ou encore à la cinéphilie de pointe (style Trivial Pursuit) et bien sûr sont désespérés (la scène de tentative de suicide au gaz est hilarante tant elle est grotesque). Mais en réalité, c'est surtout pour tonton Bernardo une nouvelle occasion de faire passer du porno soft pour du cinéma d'auteur en l'agrémentant de citations cinéphiliques (ça flatte toujours l'ego des gens «cultivés»), de clichés soixante-huitards délavés, de réflexions qui ont la profondeur du vide, noyant le tout dans une mise en scène parfaitement académique et convenue. Pour ne donner que l'exemple des dialogues (par exemple le débat final entre Théo et Matthew sur l'opportunité du recours à la violence face aux CRS), on les croirait recréés en éprouvette spécialement pour l'occasion à partir du matériel génétique prélevé sur un poil de pubis des années 60. Je vous jure que c'est géant! Mais le résultat est là, ridicule, dégoûtant, obscène et consternant. En un mot, un monument de bêtise à fuir absolument!
Etudiant en France lors de l’âge d’or de la cinéphilie française dans les années 60, Bernardo Bertolucci revient à cette période euphorique, foyer des grands amoureux de cinéma dont les plus fervents participeront à la Nouvelle Vague. «The Dreamers» (France, 2003) prend pour cadre cette époque. Temps d’insurrections et de révoltes, aux abords de mai 68, la période du film couvre un amour à trois aux accents subversifs. Un étudiant américain (Michael Pitt) fait la rencontre d’une sœur (Eva Green) et son frère (Louis Garrel) à la manifestation pour le maintien d’Henri Langlois à la tête de la Cinémathèque. Ouvert sur des symboles de la cinéphilie française, le film ne les quittera pas jusqu’à les travailler au corps, en user le plus insignifiant fétichisme. Suite à cette rencontre, les trois protagonistes deviennent amis et entameront des rapports sexuels que suggère la nudité décomplexée avec laquelle Bertolucci les filme. Ces rêveurs cinéphiles qui fabulent et fantasment leur relation, leur vie et leur avenir sont les contrepoints des paysans pragmatiques de «Novecento». Plus idéalistes que les personnages de De Niro et Depardieu, Matthew, Isabelle et Theo se cloitrent au fur et à mesure dans des lieux clos, dans les boites noires immenses des grands appartements bourgeois parisiens, analogues aux salles luxueuses des temples cinéphiles. L’emploi d’extraits de films en noir et blanc qui vient ponctuer le récit d’une allégresse cinéphile replace les trois étudiants à l’origine de leur délire : l’emploi du cinéma comme gadget, comme voie pour le rêve. Si Bertolucci se charge toujours de peindre ses trois jeunes adultes comme des rêveurs innocents, il ne les décrit jamais comme des apolitiques. La scène finale où les rêveurs se jettent dans la foule d’une manifestation étudiante, eux qui étaient restés jusque là cloîtrés entre les murs de leur inconscience, révèle la soif d’idéologie qui agissait cette génération. Le cinéma tari, ils leur restent la lutte finale.
INNOCENTS - THE DREAMERS est doté d’un caractère sulfureux avec des scènes érotiques (un peu répétitives) jamais choquantes mais emprunt à la provocation et l’audace de ces jeunes en pleine tourmente de mai 68. Si ce triangle infernal (Michael Pitt, Louis Garrel et Eva Green) nous entraîne dans leurs expériences osées avec un jeu convaincant on regrettera peut être le prétexte du contexte historique pour justifier quelques ‘libertés’. Ce n’est donc ni un film qui se contente d’enchaîner des scènes érotiques ou qui nous étouffe avec sa morale sous-jacente et son message trop politique mais seulement une œuvre - certes un brin trop référencée car visant les authentiques cinéphiles - pleine de charme sur la quête du bonheur, l’épanouissement total avec les idéaux d’une époque révolue. Cette philosophie sur la vie qu’on pourrait qualifier d’immorale et qui soulève quelques interrogations avec une certaine gratuité dans la façon d’aborder la découverte sexuelle ne dérange à aucun moment car allant au bout de ce que le cinéaste suggère : vivre ses désirs et ses envies sans se soucier d’une quelconque morale et encore moins de l’éthique bourgeoise. Un initiatique voyage sensuel sur le désir et sa dangerosité, tantôt anodin tantôt pervers. Immanquable.
D'une sensualité obscène sans atteindre une provocation absurde, un trio d'une homogénéité remarquable. Des paroles à la verve sans taches. Un superbe film. Comme on l'a déjà dit, "68 version 69".
Mise a part un casting de jeunes talents prometteur ,pas grand chose a retenir de ce Bertolucci qui voudrait nous choquer (et nous refaire le coup du Dernier Tango) en montrant les relations ambigues qui lie un frere a sa soeur ,le probleme c'est qu'aujourd'hui le sexe est omnipresent et sert + a faire vendre qu'a s'interroger.Eva Green ,bien que possedant une plastique irreprochable ,merite mieux que de se devetir toute les 5 mn ,cela vaut egalement pour les 2 garcons.Les 3 etudiants vivent dans cet immense appart bourgeois comme dans une bulle protectrice d'ou les evenements de Mai 68 semblent bien loin de leur preoccupation.Malgré une realisation esthetisante maitrisé ,la pauvreté du scenario comme les dialogues insipides rendent difficile tout interet a ce huis clos ,reste les mimes pour decouvrir le titre d'un film ou les paralleles visuels avec des oeuvres connus (bande a part).Reconstitution assez artificiel de 68 ,musique trop cliché bien qu'agreable a l'oreille et VF raté.
Le sujet la relation sexuelle fraternelle était si délicat... Qui d'autre que Bertolucci pouvait en faire un film qui, à défaut d’être malsain, puisse être aussi émouvant tout en gardant son aspect déroutant? En s’inspirant de sa propre jeunesse à Paris, il donne un réalisme étonnant à la quête identitaire d’un jeune étudiant américain découvrant les limites de sa sexualité. Les trois acteurs sont phénoménaux (je suis tombé sous le charme d'Eva Green!) et la reconstitution des évènements de mai 68 est une pure réussite. Les références à d’autres films classiques sont un autre élément qui en fait vraiment une œuvre incomparable que ne pourra que plaire aux amateurs de cinéma.
"Innocents" est un film ridicule qui dépasse néanmoins bien des films honorables. Ridicule parce que Bertolucci, cinéaste vidé depuis belle lurette, ne propose qu'un remake inférieur de son splendide "Dernier Tango..." , utilisant Mai 68 et la cinéphilie (la Cinemathèque, Langlois, Les Cahiers, Fuller et Ray, Godard et Léaud, Chaplin et Keaton : on est chez nous ici !) comme toile de fond indéniablement artificielle et clicheteuse. On ajoutera que même la vision du sexe de Bertolucci (inceste et fluides corporels, exhibition et enfermement) a bien vieilli, et qu'au XXIè siècle, il n'y a plus guère de provocation ici. Pourtant, par instants, sans qu'on sache l'expliquer, le miracle du cinéma se produit, et "Innocents" enchante littéralement : est-ce la grâce absolue de Michael Pitt, d'une beauté et d'une justesse stupéfiantes ? Ou n'est-ce pas, plus trivialement, notre propre nostalgie d'une époque où tout était encore possible ? Neuf et possible. Car, comme Bertolucci, nous sommes et resterons ces "rêveurs"-là.
Encore un film pseudo-intellectuel qui nous fait découvrir la sexualité de trois jeunes durant Mai 68 où se mêlent alcool, inceste, bourgeoisie et j’en passe. Le scénario est inexistant, les acteurs pourtant pas trop mauvais ne peuvent pas sauver les meubles. A croire que faire des films érotiques sans queue ni tête est une preuve de grande culture...
bien filmer, une atmosphère unique, des dialogues superbes avec pleins de clins d'oeil à d'autres films. Une B.O. géniale, une Eva Green sublime et sans doute Louis Garrel et Michael Pitt (font le même effet), un thème sulfureux et casse-gueule mais Bertolucci s'en tire à merveille.
Un film assez mou mais pourtant... Ceux qui se passionnent pour ces années-là ou qui ont gardés un peu le même esprit doivent voir ce film car il reflète toute la génèration de ces gens qui ont vécu à l'air de Mai 68, autant l'excentricité que le partage où l'incompréhension où encore, et surtout, la chute d'un idéal qui n'aurait jamais été réalisable.
Vraiment Surprenant ! Il n'y a pas une seule scène ou je me suis ennuyé dans le film ! Les héros sont complètement fêlés, ils partent dans des délires de jeux malsains ados et en même temps restent un peu enfermés dans leur monde sans vraiment pouvoir s'en extirper... La limite entre la liberté et la prison est très proche. La relation entre les frères jumeaux est très intéressante, complèrement malsaine, crad et immature ; j'adooore !