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Eric C.
240 abonnés
2 273 critiques
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4,0
Publiée le 26 décembre 2019
Un des films sinon le film pour découvrir le cinéma de Bernardo Bertolucci mais aussi Eva Green dans son premier grand rôle. Un cinéma à la fois hyper moderne, une maestria des mouvements de caméras, angles de prise de vue, esthétique mais aussi une sensualité libertaire et un style qui peut énerver bobo, gaucho, intello. Le thème s'y prête parfaitement et la reconstitution d'époque est sublime, on s'y croirait totalement et dès le début du film on est immergé dans cette France gaulliste des années 60 avec l'arrivée de mai 68 par cette jeunesse éprise de liberté dans tous les sens du terme. Liberté qui passe par le cinéma, ses acteurs, ses réalisateurs et la remise en cause d'un ancien monde et des conventions pour le meilleur mais aussi pour le pire et un certain élitisme pédant représenté par la nouvelle vague. Tout commence par la fermeture de la cinémathèque par le pouvoir sur décision de Malraux avec 3 jeunes gens, 2 français et un américain qui vont, seuls et libres, faire l'expérience de la liberté, sexuelle en particuliers mais aussi de la pensée et de l'idée politique. Eva Green dans un rôle libertin et très dénudé est hypnotisante et dès ce premier film impose sa présence, son charisme, son talent débordant et un certain renouveau du cinéma français féminin avec le paradoxe d'être la fille d'une star de l'époque Marlene Jobert ce que l'on oublie souvent. Un film fort, marqueur de son époque, un film d'auteur reconnaissable, qui auto parodie un peu sa propre identité par son thème et son cadre et qui sera hermétique pour beaucoup même énervant par ses dialogues parfois ampoulés, marqués politiquement, modernes et libres mais aussi élitistes et snobs. Un incontournable du cinéma à voir absolument quel que soit son opinion finale.
Les jumeaux Isabelle et Théo, invitent pour quelques jours de vacances Matthew leur nouvel ami étudiant américain. Appartement Parisien bourgeois déserté par les parents, partis eux aussi en vacances, Matthew le philosophe non violent va s'immiscer dans l'intimité de ce couple d'ami très fusionnels. Sur fond de BO Pop-Rock à base de Jimi Hendrix et Janis Joplin, cette comédie débridée, magnifiquement mise en scène par Bernardo Bertolucci, rejette tous les tabous. La Caméra, sensuelle et presque incestueuse du réalisateur Italien, nous propose des scènes de sexe extrêmement crues. Cette comédie dramatique nous offre aussi de belles incursions Cinématographiques, de bonnes réflexions sur la révolution Culturelle de Mao, la guerre du Vietnam, la révolution de Mai 68 ... Le film nous offre aussi une superbe distribution avec Robin Renucci (le père de Théo) et une magnifique prestation d'actrice de la belle Eva Green dans un rôle difficile, bien soutenue par un tout aussi excellent Louis Garrel. Pas un film que l'on aime bien, un film fascinant que l'on aime (tout court).
Prenant et très bien filmé, ce film interroge mais laisse perplexe. C’est finalement le jeune américain qui s’en sort le mieux, car les films ne remplacent pas pour lui la vie et ses convictions non-violentes à la différence des bo-bo désœuvrés et entretenus. Mais on comprend son attirance pour Isabelle!
C'est l'histoire d'un idéaliste état-unien qui débarque en France, pendant l'une de ses periodes les plus sombres mais les plus revolutionnaires, amour et trahison, au sein d'un trio diabolique tandis qu'il essaie de s'insinuer dans un couple presque inséparable : deux jumeaux diaboliques
Le film est passionnant par son enferment au sein des années 1968. Les innocents ce sont ceux qui font la révolution à l’intérieur de l’appartement, eux qui vivent dans l’irréel: le cinéma. Le sexe est une corollaire évidente. Trois jeunes de 20 ans au corps sublime qui se découvrent. Et Bertolluci les rend beau par leur nudité sensuelle. Ces moments sont uniques dans leur vie. Comme les scènes immortelles qu’ils rejouent. Très intéressant.
Beau film Amoral, impudique, vicieux, tordu, transgressif, libertaire, poétique, puéril, pas si nostalgique que ça, mais énormément bourré de tendresse. Un drôle de film troublant, avec une mise en scène maitrisé et subtile. Et pourtant extrêmement élaboré et virtuose. Mais sans jamais chercher à frimer, ou à nous écraser sous les prétentions. Nu ou habillé, Eva Green devient sous nos yeux ébahis, une immense "star" fascinante, digne du charisme hypnotique, des plus grandes femmes fatales de l'age d'or hollywoodien. Et quelle magnifique OST binationale, prestigieuse, énorme, parfaitement juste, et amoureux du cinéma et de la musique. Personnellement, j'ai beaucoup aimé. La sensualité y est vraiment très débridé. Mais je peut facilement comprendre, en quoi les excès lubriques de ce film orgiaque et quasiment incestueux, peuvent être rebutant pour certain. Je doit avoir vu quatre ou cinq film de Bertolucci. Dont pas mal de superproductions grandioses et imposantes, unanimement salué par les critiques internationales. Mais je pense que l'intimiste Innocents : The Dreamers doit être mon préféré. C'est vraiment un grand film qui a plein de chose à dire. Et en particulier à propos du cinéma. Une œuvre qui mérite d'avoir sa place d'honneur à la cinémathèque... Mais ne l'aurait-il pas cherché juste un petit peu ? :D
La mise en scène relève du talent pour le cinéma avec ces nombreuses références d’anciens films, une bonne ambiance musicalement rétro qui me plaît bien, superbe réalisation. La période de mai 68 est un symbole fort dans cette étrange histoire d’érotisme triangulaire amoureux, la sœur et le frère au rapport très rapproché issue d’une famille bourgeoise toute aussi mystérieuse que pas nette, le jeune homme fraternel tient une ambiguïté sexuelle troublante en la compagnie de l’américain embarqué par la ferveur sociale. Tantôt géniale voir glauque jusqu’à devenir sans queue ni tête, les idées communistes révolutionnaires influencent sur la création du chef-d’œuvre « Dernier empereur de Chine ». Une vision des temps troubles dans la Chine politique des années 60-70, la guerre au Vietnam, un fond de la société française en ébullition.
Une histoire de cinema, les films dans le film, la multi-référence. Bernardo Bertolucci joue au cinéaste cinéphile. Trois jeunes avant-gardistes, dont des jumeaux (sciamoi) Garrel et Green flirt avec l'inceste. Ça pourrait être brillant, mais pas vraiment. On comprend pas ce que ce mélange donne à l'écran. Les protagonistes errent dans Paris, sans même savoir ce qu'ils font. Pourri par papa/maman, leur destin sont liés inévitablement vers la décadence. Même les scènes de sexe manque de charme. En tout point de vue, pas très intéressant.
Un film faussement sulfureux. On voit surtout des jeunes gens à poil en train de se toucher. Bertolucci faisait déjà du porno dans les années 70 (Le Dernier Tango à Paris) et bien il continue dans les années 2000. Le fait de citer les tirades des chefs-d'oeuvre du cinéma enfonce le film plus qu'il ne le porte. La reconstitution des années 60 est ridicule et grotesque. Un film baclé, moche et vulgaire.
De Bernardo Bertolucci, je n'avais vu que « Le Conformiste », m'ayant laissé une impression un peu mitigée. Rien de tel pour « Innocents - The Dreamers » qui, s'il ne plaira pas à tout le monde, n'en est pas moins un merveilleux moment de cinéma pour ceux à qui ils s'adressent. Follement épris de liberté, d'une sensualité folle et enivrant de références cinéphiliques, le film semble pouvoir tout se permettre, tout essayer, sans le moindre tabou. Il y a quelque chose d'à la fois pervers et terriblement romantique dans la vision qu'a Bertolucci des rapports humains, entre sexualité parfois crue et manque de reconnaissance, le tout en plein contexte de Mai 68 donnant encore plus d'écho et de ferveur aux aspirations des trois héros de l'œuvre. Michael Pitt est d'ailleurs excellent, Louis Garrel plutôt bon (comme quoi, tout arrive!!), et Eva Green... sublime. Dans son premier rôle important, elle crève l'écran de sa beauté hors-norme et de sa présence irradiante. La mise en scène est au diapason : vive, audacieuse, portée par une magnifique photographie et plusieurs scènes inoubliables... Certains trouveront ça « bobo », « gaucho », « intello ennuyeux » : je peux l'entendre. Reste que me concernant, le plaisir a été très grand pendant 110 minutes, rythmées par une bande-son aussi éclectique que de premier ordre (Charles Trénet, les Doors, Édith Piaf...) : un vrai coup de cœur.
Un jeune Américain à Paris pendant mai 68 qui rencontre un couple de siamois (un frère et sa soeur) au bord de l'inceste.
Férus de cinéma intello-ringard, ces petits bourgeois feraient bien la révolution eux aussi -parce que cela semble amusant- en criant "mort aux fachos", mais se comportent en vérité comme des ados attardés qui jouent à touche-pipi en citant des répliques de vieux films.
Forcément érotique, car Eva Green est de la partie (fine) et paie et trimbale ses lourds attributs... malheureusement, cela n'a rien de particulièrement joli ni émoustillant puisque la vulgarité est tutoyée d'un peu trop près à de nombreuses reprises.
Le seul intérêt potentiel étant tombé dans le caniveau, nous sommes fort dépités devant cet étalage d'imbécillités estudiantines (de gauche très vraisemblablement) aussi peu engageant que futile.
Très bon film, la fin ma beaucoup attristé mais c’était l’effet voulu. Je me suis beaucoup attachée au personnage de Mattwey, quelle belle personne. Et puis leur trois corps sont absolument magnifiques, très bien filmés et jamais en excès. C’est un grand oui!
Bernardo Bertolucci réalisa ce film en 2003, autour de l'histoire troublante et terriblement érotique d'un trio composé d'un frère, de sa sœur et d'un étudiant américain – formidables Louis Garrel, Eva Green et Michael Pitt – pendant le Paris de mai 68. Truffé de références cinématographiques, ce huis-clos à la sensualité débordante nous plonge dans une atmosphère absolument envoûtante, qui flirte avec le sujet de l'inceste, magnifiée par une lumière somptueuse. Magique.
Bon film dans son ensemble. Un trio d'acteurs convaincant. Un scénario et une mise en scène relativement efficace. La relation entre les trois personnages est assez intense et étrange. Elle est même carrément ambigu entre les entre la frère et la sœur. Eva Green se met littéralement annule pour ce rôle.
Un film au rythme lent ponctué par de précieuses et superbes scènes de cinéma d'archive, cultes et une super bande originale. Les trois acteurs à l'affiche sont remarquables.