Prenez une poignée de personnages qui n'ont rien à voir les uns avec les autres mais qui, chacun à leur façon, représentent un certain archétype et surtout leur époque (on sent déjà pointer ici une profondeur philosophique qui, à l'instar d'une savonette trop mouillée, glissera dramatiquement des mains du réalisateur pour filer à l'égout), refilez-leur un scénario absolument navrant de stupidité, avec en point de mire la première guerre mondiale et les barbaries du XXéme siècle (profondeur, à nouveau, qui en viendrait presque à nous donner mal à la tête), ajoutez-y une bonne escouade d'acteurs moyennement connus mais "entrainée" par un vieux routier, légende à sa façon, à qui on donne le droit de retrouver son vieil accent écossais (encore une référence nostalgique! Inspiration, quand tu nous tiens!) et faites de tout ce beau monde des spécialistes en tae-kwan-doe ou des tireurs des SAS, et vous avez le "film" ici présent: une bouse comme on en voit rarement (mais comme en voit de plus en plus cela dit), affligée d'une réalisation routinière et pseudo-virtuose. On serait tenté de définir cela comme l'équivalent cinématographique de ce que sont les rilletes à la gastronomie sauf que...les rillettes, c'est bon.