un film qui nous transporte dans les années 50 , au Connecticut, dans un faubourg bourgeois où le souci des apparences et les préjugés imprègnent la vie sociale... un couple modèle, avec 2 enfants, apparent bien intégré, va peu à peu plonger dans la déchirure parce que justement et successivement, le mari et l'épouse , de façon impulsive franchissent la frontière entre ce qui est socialement admis et ce qui est interdit, homosexualité pour l'un, attirance envers un jardinier de couleur pour l'autre.
Donc pour l'essentiel, c'est de la peinture de cette société policée et intolérante que traite le film. peinture est le mot car chaque scène se déroule sur un fond aux teintes soulignées, le roux de l'Automne, le blanc de l'hiver, les tableaux de Miro de l'exposition...
La reconstitution des années 50 et de stéréotypes (mode, habitat, automobile) est bien rendue, le cadrage est parfait, les scènes peaufinées, et pourtant, pourtant, chez moi, ce film n'a guère entrainé l'émotion que doit susciter un grand film