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QuelquesFilms.fr
266 abonnés
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4,5
Publiée le 14 septembre 2022
Todd Haynes marche dans les pas de Douglas Sirk en signant ce mélodrame qui dépasse largement le simple hommage pour atteindre une quintessence du genre. D’un point de vue formel : réalisation sur du velours, flamboyance automnale des couleurs, décors et costumes d’une élégance folle, luxe de détails dans la reconstitution d’époque, belle musique lyrique, direction d’acteurs impeccable et interprétation exceptionnelle (Julianne Moore en tête, tout en sourires extérieurs et tourments intérieurs). L’ensemble est d’une sophistication somptueuse – raffinement ultime des codes esthétiques du genre – sans se réduire heureusement à un pur exercice de style. Sur le fond : au-delà du récit d’un amour impossible, motif classique et incontournable, au demeurant ici particulièrement émouvant, c’est tout le vernis social du « rêve américain » que le cinéaste s’applique habilement à effriter pour faire apparaître les monstres cachés derrière les rideaux feutrés. Monstres du puritanisme, des préjugés. Monstres d’une ségrégation sociale, raciale et sexuelle. L’enfer derrière le paradis, dépeint avec une intelligence sans esbroufe, avec une délicatesse qui magnifie les accents douloureux et cruels de l’histoire.
C'est d'un ennui... Une histoire à l'eau de rose, à l'esthétique mièvre. Je n'ai pas trouvé Julianne Moore convaincante du tout. Son personnage est trop lisse pour que l'on puisse vraiment s'y attacher. Un film qui voudrait mais qui ne parvient pas à faire ressentir la moindre émotion.
Drame violent sur l’Amérique puritaine et conservatrice des années 50 ou les affres d’une Housewife face à la déliquescence de son couple et de l’image qu’elle véhicule le tout sous fond de tolérance, de liberté sexuelle… Julianne Moore éblouit comme d’hab, D.Quaid frappe fort aussi, une prestation impressionnante pour un drame subtil et intime.
Todd Haynes présente ici un hymne à l'amour dans une société codée à la ségrégation raciale, où il est difficile de tomber amoureux des différences quand on est une famille américaine noble et modèle dans la haute société. Une "maladie" quand il s'agit de se rendre compte de son homosexualité, ou une réputation détruite quand l'on commence à parler régulièrement et prendre des verres avec une personne de couleur. Il faut je pense que l'on se rappelle de l'Histoire, qui nous raconte qu'à cette époque de la civilisation, on ne pouvait que se retreindre à cette liberté qui devait se soustraire à ces codes, hétéroclites et monochromes. Voici un film qui nous montre la réalité. On se trouve face à une opportunité qui nous ferait pétiller le coeur mais finalement cette "porte" du Paradis ne s'ouvrira pas, on ne la franchira pas, à cause du regard des gens malsain. Loin du paradis, loin des opportunités qui s'offrent à nous, tout simplement.
Hartford (Connecticut) 1950. Tout baigne dans cette famille modèle en cet automne filmé en luxuriant Technicolor, mais tout va se dérégler pour cause de racisme et d’homosexualité, sujets que le film va traiter avec talent.
4 463 abonnés
18 103 critiques
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1,5
Publiée le 24 février 2021
Si Todd Haynes avait l'intention de nous endormir avec la superficialité, la proximité d'esprit et les mœurs déjà bien documentées des années cinquante il y est parvenu. Pour ma part je ne peux pas parler des beaux décors avant de commencer à m'irriter de l'absence d'une histoire réelle et d'un jeu d'acteur sans scène. Pour Julianne Moore c'est un autre film contemplatif axé sur son personnage. Le mélodrame repose largement sur la référence et celui-ci n'en a pas des tonnes. Comme toujours Julianne Moore flotte majestueusement dans son rôle. Et Quaid est comme on pouvait s'y attendre impassible mais il n'est pas Rock Hudson. Le reste de la distribution parle avec ironie et le New Jersey se fait passer pour le Connecticut en automne ou est ce le printemps. Il était certainement nécessaire d'apporter plus de caractérisation dans les personnages et plus de développement de l'histoire. Que le ciel nous aide tous si l'on considère que Hollywood devient sérieux...
Très belles images, bien construites. Mais... Mais des acteurs peu convaincants, qui ont à leur disposition un tout petit nombre d'expression de visage; et comme le film est lent (ce qui n'est pas un défaut), de nombreux plans sont presque des photos par leur quasi-immobilité. Et puis le scénario ne fait pas dans la subtilité. Avec un peu plus de finesse, on comprendrait les situations! Bref, mes 2 étoiles sont pour les images.
Superbe reconstitution des années 50, avec une belle photographie qui abuse néanmoins des verts et des rouges à la Amélie Poulain. Julianne Moore est splendide en épouse victime de l'homosexualité et du racisme. Mélo classique.
Quand une femme, bonne mère et bonne épouse, observe le vernis de son existence modèle craquer peu à peu et remettre en cause sa place dans la bonne société américaine des années 50: Todd Haynes ne fait pas dans la demi-mesure avec son sujet, appuyant volontairement sur les couleurs criardes et rutilantes qui masquent la part d'ombre, l'homophobie et le racisme sous-jacents. On se retrouve effectivement bien loin du paradis, avec des interprètes jouant formidablement sur la fragilité de leurs personnages (notamment Dennis Quaid, très surprenant), même si le scénario déroule une intrigue somme toute prévisible dans beaucoup de ses aspects. Un drame soigné sur le mal profond de l'intolérance.
Un mélodrame délicat et émouvant mais un peu maniéré, visuellement sublime au niveaux des couleurs, qui prône la tolérance dans la société américaine puritaine des années 50, portée par la sublime prestation de Julianne Moore.
Un magnifique cross-over de sujets sociétales. Le tout emmener par de grandes prestations d'acting de Moore, Quaid et le très charismatique Dennis Haysbert
Même s'il n'a pas la force et le souffle des mélos de Douglas Sirk, auquel à l'évidence il s'inspire, Loin du Paradis est un très joli film qui nous parles de la souffrance à vivre dans une société qu'au delà des apparences se révèle hypocrite et violente. Seule à gérer une situation bien difficile, le personnage interprété par Julianne Moore est juste, vrai, courageux, qui force l'admiration. Un excellent cast, y compris pour les rôles secondaires, une mise en scène soignée et la musique du grand Bernstein participent à la réussite de ce joli petit bijoux de film.
Le sujet est intéressant mais ce film ne parvient pas à donner vie à cette histoire. Cela manque de souffle, d'émotion. C'est vraiment dommage car les acteurs sont bons mais la réalisation ne permet pas de rendre justice à cette œuvre. C'est comme un soufflé qui ne gonfle pas. Dommage.
Un bel hommage surtout au cinéma de Douglas Sirk, la mise en scène du décor environnement qui s'y glisse, de la douceur zen propre à ce grand réalisateur de films sitcoms. L'influence sur ce cinéaste où il nous faut une intrigue d'amour contrarié, le triangulaire comme thème central. En plus de lever le voile sur un tabou de la société américaine des années 50, en une transposition à cette époque actuelle. Homosexualité, racisme, l'acceptation des mentalités face à ces enjeux sociaux qui fait avancer son histoire. Rock Hudson fut l'acteur fétiche de ces feuilletons cinémas, à la fois le reflet du mari en lutte contre sa sexualité, un secret de polichinelle. Et aussi du jardinier noir un peu trop amical, donc intimité supposée par la visibilité aux yeux de tous familièrement, ce qui a de plus terrible est le blâme sur la femme pas gâtée autrefois. Il manque un brin d'émotion pour relever le scénario d'un coup de génie du chef-d'œuvre, tout semble classique que ça me donne envie de voir d'autres films de Mr Sirk. Merci Todd Haynes de votre franchise qui lui est dédié, tout ce que le ciel permet au studio Hollywoodien !
Excellent film sur la différence (raciale et sexuelle) avec un couleur rétro qui semble très bien retranscrire une Amérique des années 50. Julianne Moore est magistrale!