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Sudhir
20 abonnés
480 critiques
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4,0
Publiée le 6 décembre 2017
Le film qui m' a convaincu que J Moore est une grande actrice. La reconstitution des mœurs des années 50, de part les images et les acteurs, est sublime. T Haynes ne tombe pas dans les stéréotypes mais rend plutôt un virtuose hommage. . Ne pas oublier que loin du paradis, c'est une façon subtil et détourné de décrire l'enfer....
Éblouissant, c'est le premier mot qui me vient ... Ce film est empli d'une tristesse et d'un sens esthétique qui lui est propre, inutile d'en dire plus, un classique !
Oh mais qu'il est chiant ce film dites donc! La reconstitution d'époque n'est pas mal, mais pour moi le film s'est résumé à ça. La réalisation, les dialogues, l'ambiance, tout est maniéré, artificiel, et le vernis ne craque jamais. C'est dommage, on pouvait tenir une bonne histoire, mais ça reste en superficie, avec un rythme saccadé, une musique mal adaptée et des acteurs vraiment très mal dirigés et qui ne sont pas crédibles. D'ailleurs on se fout complètement de ce qui peut leur arriver. Pour casser justement les codes et faire un parallèle intéressant avec les sujets "tabou" traités, il aurait fallu contraster la mise en scène, les mouvements de caméra, le texte, insuffler un peu d'intensité dans cette réalisation glaciale et cet univers austère et hypocrite, mais non, le fond reste aussi plat, consensuel et superficiel que la forme. J'étais à deux doigts de me fossiliser dans mon canapé....
La reconstitution des années 50 ressemble plus pour l'esthétique à un film publicitaire d'époque, ceci dit bien c'est plutôt bien réalisé et le réalisateur peut toujours arguer que cela augmente le contraste . Pour le scénario le traitement des vieux démons de l' amérique reste basique et assez plat. Au final il ne se passe pas grand chose, il y a d'autres films sur le sujet tout de même plus efficace.
Trop de banales mondanités dans le film et de nombreux discours clichés sur les homosexuels. Je ne trouve pas que Julianne Moore rayonne dans ce film. Sa coiffure et sa teinture ne lui vont pas du tout. La musique d'ambiance dans les moments d'émotion est trop vive et dissipe totalement le ressenti voulu. Le couple "J. Moore / D. Quaid" n'est pas suffisamment accrocheur pour susciter l'empathie. Cela ressemble tout à fait à un téléfilm, surtout lors des relations entre Mme Withaker et son jardinier. Un film à l'eau de rose qui ne sort pas des sentiers battus comme on dit.
Hommage au cinéma américain et aux grands mélos des 50's, "Loin du Paradis" est une libre adaptation, plus sombre et pessimiste de "Tout ce que le ciel permet" de Douglas Sirk. Reprenant tous les grands thèmes de la critique sociale américaine chère à Sirk (hypocrisie, puritanisme, racisme), "Loin du paradis", s'impose comme un grand film des années 2000.
C’est un mélodrame sentimental que Todd Haynes transcende en y mêlant une charge revendicatrice sur l’intégration et la tolérance. Le racisme et l’homosexualité supportent tout le poids de l’histoire de Mme Whitaker, bousculée dans son quotidien bourgeois par une société à laquelle elle pensait adhérer. Le réalisateur filme cette chronique sociale tel un thriller. Sa mise en scène, la posture de ses personnages, le ton du récit (tension grandissante, suspense diligentée …) tout participe à l’élaboration d’un film policier où des caméras vertigineuses amplifient la portée d’un mystère on ne peut plus diffus. C’est pourtant la condition féminine qui impose ici ses revendications dans le tapage tranquille des années 50 où l’Amérique se reflétait dans ses réclames. Haynes la dépeint avec une maîtrise extraordinaire. Avis bonus Un petit making of ... Pour en savoir plus
"Loin du paradis", avec son thème musical au piano, ses couleurs automnales et son désir d'exactitude dans la reconstitution des années 50, laissait craindre le pire. Les doutes seront vite levés car derrière un dispositif formel lisse brûle des enjeux traités frontalement par Todd Haynes : l'homosexualité et le racisme. Et le premier intérêt du film est de voir que ces thèmes étaient quasi inexistants dans les films des années 50 et que Haynes, dans un geste maniériste rendant hommage aux mélos de l'époque, traite ces problèmes avec un regard rétrospectif et donc avec un recul qui est aussi le nôtre. Sans jamais tomber dans le manichéisme ou dans la caricature, le film ne cesse de montrer les efforts d'adaptation des personnages selon s'ils sont en public ou s'ils se trouvent à l'écart d'une société menaçante, dans un cercle familial et intime. Haynes filme donc une communauté répressive, mais dont l'impact n'est pas le même en fonction du problème visé. C'est le second et grand intérêt de "Loin du paradis" d'affirmer que si l'homosexualité est réprimée, elle peut être cachée et se discute en privé, avec des médecins ou au sein même du couple; en revanche, les rencontres entre Cathy (Julianne Moore dans un de ses plus beaux rôles) et Raymond (Dennis Haysbert magnifique de sensibilité) qui sont exposées au regard des autres font l'objet de remontrances virulentes et conduisent à des violences physiques qui mettent du même coup en péril l'amour entre les deux personnages. Un amour filmé avec subtilité et tendresse, avec une extrême attention portée aux gestes délicats et aux regards furtifs, des non-dits qui disent aussi bien une passion intériorisée par obligation qu'un aveu d'échec du sentiment amoureux devant une société régressive et intransigeante. Magnifiquement interprété, intelligemment subversif malgré quelques scènes illustratives, le film est d'une impressionnante précision tant dans son écriture que dans sa mise en scène, et son histoire d'amour est belle, émouvante et sans pathos exacerbé.
Chef d'oeuvre absolu ! Scénario profond et imprévisible, acteurs remarquables, ambiance années 50 superbement retranscrite...tout est réuni pour passer un inoubliable moment de cinéma ! Les deux histoires qui s'entremêlent sont toutes les deux passionnantes et bouleversantes et on ne voit pas passer le temps ! Je le recommande vivement ! Youpi !
Un très beau film personnel du à un cinéaste indépendant qui tient avant tout à sa liberté. Cette histoire lui tient à cœur et il va nous la montrer avec toute sa sensibilité et son talent de metteur en scène. C’est avant tout un document sur une ville à une époque donnée plus qu’un mélodrame qui n’en est que la conséquence. Hayes à un style propre et il s’attarde plus sur les décors que sur ses personnages ce qui le différencie de Sirk, Stahl, Minnelli, Daves qui de toutes manières sont d’un autre temps du cinéma. Hayes semble beaucoup tenir à nous faire comprendre le comportement de Frank, il va même jusqu’à faire prononcer le mot ‘’maladie’’ ce qui en 1950 était sans doute encore socialement acceptable. Le mixage d’un problème sexuel avec un problème racial est une excellente idée pour accentuer le contraste entre les ‘’tempêtes sous un crâne’’ et la douceur extrême de l’endroit bucolique dans le quel les événements se déroulent. Le tout baignant dans une bande son merveilleusement adaptée aux décors extérieurs…Tout n’est que ’’ordre et beauté’’. ''Loin du paradis'' est un chef d’œuvre du en partie à l’interprétation ultra discrète de Julianne Moore et au charme indiscutable de Dennis Haysbert.
Todd Haynes convoque tout le cinéma de Douglas Sirk dans "Loin du Paradis", mélodrame subtil et délicat qui survient comme une jolie surprise, comme la résurrection de tout un pan de cinéma que l'on ne croyait plus jamais voir. Nous voilà donc plongés dans la vie de Cathy Whitaker, une femme au foyer typique de l'Amérique des années 50 et qui, selon les critères de l'époque, a tout pour être heureuse. Mais quand elle découvre que son mari Frank est homosexuel, son monde bascule. Le seul homme vers qui elle peut se tourner est Raymond, son jardinier noir. Mais les préjugés de l'époque et la bêtise d'une société fustigeant tout ce qu'elle ne connaît pas empêche leur relation de s'épanouir... Si ce qui attend Cathy est loin d'être joyeux, le film évite tous les écueils du genre et en fait ainsi alors qu'il aborde des thèmes aussi forts que le racisme et l'homosexualité. D'une délicatesse infinie, jamais démonstratif, jamais complaisant, jamais sordide. Ce que filme le cinéaste, c'est le destin d'une femme qui bascule à mesure que son univers s'écroule et qu'elle se retrouve seule. Dans ce rôle, Julianne Moore est tout simplement bouleversante, amenant à son personnages son lot de nuances. A ses côtés, Dennis Quaid et Dennis Haysbert sont également impeccables, semblant tout droit sortis de cette époque. Il faut dire qu'Haynes a mis les moyens : tout son film transpire le cinéma des années 50. Les mouvements de grue sont superbes, la photographie est magnifique et la musique, composée par le grand Elmer Bernstein, vient souligner une œuvre pleine de subtilité et d'émotion comme en témoigne certaines scènes qui ne saurait laisser insensible. Bouleversant.
Loin du paradis (2002) rediff sur Chérie 25 le 08.10.2015 Au moins, on ne pourra pas reprocher à ce navet de na pas afficher la couleur de ce qui nous attend dans son titre : de fait ce récit à la guimauve est mortellement ennuyeux, et on passe par le purgatoire (avec probablement un très mauvais doublage) en subissant une histoire de pédé plan plan et des comédiens maniérés. Vous n'avez jamais vu la femme d'un type qui vient vous voir : est-ce qu'en lui disant au revoir, vous lui cirez les pompes du style "au revoir, ce fut un enchantement" vous? Bref, c'est "cucul la praline" et il faut subir le sacrifice des grimaces de ces parvenus pendant 120 mn ! D'ailleurs, malgré un budget confortable et des critiques pompeuses ça a fait un bide mérité en France du côté entrée en salles ! willycopresto
Mélodrame au style et la à texture totalement ancrée dans les années 50, le film de Todd Haynes s’attaque pourtant à des thèmes très actuels comme l’homosexualité masculine et le racisme. Indépendamment de son impact émotionnel et d’injustice qu’il diffuse, le scénario n’explore ni l’un, ni l’autre avec assez de profondeur et de franchise à mon goût. Toutefois, « Loin du Paradis » a de sérieux autres atouts parmi lesquels une photographie éclatante, une reconstitution parfaite de l’époque (ambiance, décors & costumes) mais également et surtout une superbe performance de Julianne Moore, ainsi que celle perturbée de Dennis Quaid et pleine de douceur de Dennis Haysbert. Une œuvre qui mérite qu’on lui consacre 105 minutes de notre attention.
Un film d'une grande force mélodramatique et historique tant dans la forme que dans le fond de l'histoire. Une reconstitution des années cinquante parfaite jusque dans les tenues vestimentaires, les voitures.....L'image est somptueuse et les couleurs magnifiques. Jeu magistralement avec une Julianne Moore admirable, touchante , d'une grande force et sensibilité. Denis Quaid dans un registre dont (de lui) on n'a pas l'habitude est lui excellent voire étonnant. Un film fort, touchant et malgré les progrès contre les discriminations combien d'actualité !