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    Obsession
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    126 critiques spectateurs

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    Ricco92
    Ricco92

    223 abonnés 2 148 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 mars 2013
    Précédant Pulsions ou Body double, Obsession est, après Soeurs de sang, le second de la série de films de Brian de Palma à être entièrement basé sur une réécriture du cinéma hitchcockien. Les références sont multiples (l'installation de Sandra chez Michael rappelle Rebecca, le meurtre final est une copie de celui du Crime était presque parfait...) mais la réelle inspiration est celle de Sueurs froides (Vertigo). De Palma est donc constamment confronté au jeu des comparaisons qui ne peuvent qu'être défavorables si on cherche véritablement du suspense (quand on connait le film d'Hitchcock, on se doute que la ressemblance entre les deux femmes n'est pas un hasard). Sachant cela, le futur réalisateur de Blow out ne cherche pas spécialement à nous plonger dans l'émotion (les séquences de début sont traitées tellement rapidement, un peu comme la première séquence de Vertigo, que l'on sait que c'est un flash-back et que le réel récit commence après) et à rendre crédible son histoire (la révélation finale est assez dure à croire). Il préfère donc s'amuser avec ses références (outre celles à Hitchcock, il multiplie celles à l'histoire artistique de l'Italie permises par le métier de Sandra et par le fait que le client italien de Michael s'appelle d'Annunzio) et avec des plans virtuoses (la première séquence laissant entrevoir un revolver dans le pantalon du serveur crée d'emblée une ambiance d'angoisse). Même si l'aspect mélodramatique habituel chez de Palma peut parfois énerver, c'est surtout ce jeu sur les références qui constitue à la fois l'intérêt et la limite de ce film. Cette oeuvre, possédant une magnifique musique de Bernard Herrmann (le musicien de Sueurs froides bizarrement) et une grande interprétation de Geneviève Bujold (étrangement crédible même lorsqu'elle interprète une enfant), est donc plus une oeuvre que l'on peut apprécier en tant que cinéphile qu'en tant que spectateur contrairement aux remakes non-hitchcockiens de de Palma (Scarface, Les Incorruptibles, Mission : Impossible) ou à ses créations non-référentielles (L'Impasse, Snake eyes...).
    Plume231
    Plume231

    3 882 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 décembre 2012
    La première variation de-palmesque pleinement assumée d'une œuvre hitchcockienne, à savoir bien évidemment "Sueurs froides" que la musique, sublime, de Bernard Herrmann, compositeur attitré du "Maître du suspense", et la sensation de rêve diffus tout au long de l'histoire ne font qu'accentuer. Mais résumer "Obsession" à une simple variation serait la plus grosses injustice que l'on pourrait commettre envers ce film. Car rarement le réalisateur a été aussi inspiré et inventif que pour celui-ci, son usage du panoramique est d'une maestria pour ainsi dire jamais vu ni avant ni après au cinéma, et la scène dans le couloir de l'aéroport est superbement imaginée. Pour le scénario, on suit très attentivement le déroulement de l'intrigue, décortiquant le moindre bout de phrase, le moindre petit plan pour savoir le fin mot de l'histoire avant la fin ; et si on peut parvenir à trouver quelques ingrédients, pour la recette entière on se fait entuber et ça n'en est que plus agréable. Loin d'habitude d'être fan de Cliff Robertson, surtout quand il se fait écraser par la présence d'un acteur nettement plus charismatique genre Michael Caine ou Rex Harrison, je reconnais qu'ici il est pleinement excellent en jouant subtilement le carte de la sobriété pour ce qui est certainement le rôle de sa carrière. Geneviève Bujold s'en sort tout aussi magistralement dans une interprétation qui était certainement loin d'être évidente et qui aurait pu virer facilement au ridicule. Le ton feutré et élégant, qui contraste fortement avec la frénésie et le grotesque volontaires et entièrement maitrisés qui seront les chevaux de bataille par la suite du réalisateur, colle parfaitement à l'univers de De Palma. Une belle réussite.
    Alain D.
    Alain D.

    584 abonnés 3 280 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 mars 2019
    Un excellent Thriller Réalisé par Brian De Palma ; il nous offre avec " Obsession " une direction d'acteurs de grande classe, une mise en scène extrêmement efficace et comme toujours une photographie de qualité.
    Son très bon scénario, (coécrit avec Paul Schrader qui a également commis "Taxi Driver") glisse de façon très habile du mélodrame romantique vers un thriller fantastique. Basée sur la passion obsessionnelle, l'intrigue nous délivre une histoire au final digne de ce maestro du suspense qu'est Brian De Palma.
    Ajouter à tout cela une BO très présente signée Bernard Herrmann, et un casting séduisant avec la belle prestation de Geneviève Bujold et le jeu solide de Cliff Robertson.
    Estonius
    Estonius

    3 335 abonnés 5 452 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 novembre 2020
    Si on veut apprécier ce film il ne faut surtout rien en lire avant de le voir, sinon ce n'est même pas la peine. Et c'est vrai qu'on se demande dans quoi on s'embarque, une comédie romantique ? Un thriller psychologique ? Eh bien, non pas du tout, il s'agit d'un remarquable scénario hitchcockien maîtrisé de bout en bout et dominé par l'interprétation magistrale de Geneviève Bujold. Cliff Robertson ayant paradoxalement mais volontairement un rôle en retrait. La réalisation est minutieuse à ce point que si pendant la vision du film on relève des détails qui nous paraissent absurdes, leurs évidences éclatent au fur et à mesure que la vérité se fait jour. La fin est fabuleuse avec juste ce qu'il faut de sulfureux. Un très grand De Palma mais qui fera encore mieux dans Pulsions et dans Body Double. On notera au passage la superbe musique de Bernard Herrmann
    titusdu59
    titusdu59

    71 abonnés 696 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 décembre 2011
    L'à où l'on peut reprocher à "Sœurs de sang" de trop ressembler à "Psychose", et donc soit de sentir le fabriqué, soit de manquer d'une véritable identité, on ne peut en aucun cas reprocher à "Obsession" d'être similaire à "Vertigo". C'est la même idée de scénario, les mêmes personnages, la même perversité, la même musique. Et s'il est certainement moins brillant que le film d'Hitchcock, c'est cette fois carrément un plus que De Palma s'en inspire. Car en effet, il arrive pour une fois à créer de véritables personnages, des mentalités qui frappent, qui font de l'effet, au-delà des morbides relations qu'ils entretiennent. Il y a de la mélancolie, de l'amour, de la culpabilité, des sentiments dans "Obsession". Et il n'en est que plus efficace que pour cette raison. Et pour ce qui est de la mise en scène, c'est du De Palma, et donc si ça n'échappe pas à quelques effets grand-guignol peu utiles (la fin spoiler: avec Bujold en petite fille frôle parfois le ridicule
    ), c'est globalement virtuose, succulent à voir, et le suspense est toujours présent, malgré quelques petites longueurs . La musique grandiose de Bernard Herrmann donne beaucoup de relief à cette histoire en en faisant ressortir ses aspects les plus noirs, et du côté du casting, on pourra déplorer le fait que John Lithgow cabotine énormément... mais Geneviève Bujold efface ce défaut à elle-seule, car elle
    illumine tous les plans où elle apparaît. "Obsession" est clairement un très bon film. Il m'a en tout cas beaucoup plus convaincu que d'autres films de De Palma ("Body Double" et "Pulsions" surtout) plus réputés.
    EricDebarnot
    EricDebarnot

    204 abonnés 1 262 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 mars 2013
    "Obsession" a longtemps été l'un de mes films préférés de Brian De Palma - même s'il ne saurait rivaliser en délire kitsch avec le sublime "Phantom of the Paradise", ni en rigueur "hitchcockienne" avec "Body Double", ni en perfection classique avec "l'Impasse" : simplement, ici comme nulle part, De Palma nous proposait un cours pratique sur l'application des thèmes et de la forme inventés par Alfred Hitchcock au cinéma "moderne" (n'oublions jamais que les années 70 ont marqué l'apogée et la mort du cinéma moderne, avant l'engloutissement dans le cinéma de divertissement qui a suivi au cours des années 80, et dont nous ne sommes pas - encore - sortis...). A partir du thème de "Vertigo" - et d'intuitions issues de "Rebecca" et du "Crime était presque Parfait" -, De Palma, assisté brillamment par Bernard Herrmann, décline donc fidèlement la syntaxe hitchcockienne pour en extraire une perspective différente, à la fois respectueuse de celle du Maître, et évidemment décalée. C'est ici le thème de l'inceste qui est introduit comme un poison au sein de la machinerie classique (au lieu de la nécrophilie, ce qui n'était pas mal quand même...), et qui fait dérailler le mélodrame classique vers un ailleurs innommable. Le jeu figé - et extatique - d'un Cliff Robertson, que De Palma semble manipuler à loisir, ajoute une froideur malaisante à un film qui use et abuse pourtant de ficelles mélodramatiques, tandis que Genevieve Bujold, dans son meilleur rôle, insuffle la vie, la passion et le désespoir au sein de la démonstration théorique de De Palma. Suivant son humeur, on adhérera ou non aux péripéties policières de l'intrigue, mais il est indéniable que là n'est nullement le sujet du film, tant De Palma expédie cavalièrement les aspects les plus "logiques" de son intrigue. Evidemment, vu depuis 2013, cette indifférence aux règles du spectacle désarçonne un peu, et fait que "Obsession" exige plus du spectateur actuel qu'en 1977, année de sa sortie.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 177 abonnés 4 170 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 mars 2015
    De Palma a passé sa vie de cinéaste à rendre compte et à se défendre de sa parenté stylistique et narrative avec Alfred Hitchcock qui a parfois été assimilée à un pur plagiat preuve d'un manque d'inspiration. Rapidement qualifié de petit maitre, De Palma a été classé pour toujours un cran en dessous de ses frères d'armes Martin Scorsese, Steven Spielberg ou Francis Ford Coppola. Le fait de s'être maladroitement défendu lui a sans doute été préjudiciable. Il suffit de regarder "Obsession" pour se rendre compte qu'il fait partie des quatre films hommages à Hitchcock avec "Pulsion", "Body Double" et "Blow out". Ici pas d'équivoque possible c'est à "Vertigo" que de Palma et Paul Schrader dédient leur film. Les allusions au chef d'œuvre du maître sont nombreuses comme celle où Geneviève Bujold fait face au portrait en pied de la femme défunte de Michael Courtland (Cliff Robertson) rappelant la naissance de l'obsession de John Ferguson (James Stewart) quand il découvre le portrait de Carlotta (Kim Novak) dans le musée jouxtant une chapelle où l'a mené sa filature. Si on s’en tient à la comparaison entre les deux films, il est certain que la partition de De Palma un peu too much fait pâle figure. Tout d'abord Cliff Robertson un peu mécanique n'est pas James Stewart qui rendait à merveille le trouble causé par la dualité de la femme dont il devait assurer la filature qui ravivait jusqu'à l'obsession dans son esprit encombré le souvenir d'un amour disparu. spoiler: De son côté, Geneviève Bujold encore relativement méconnue s’accommode parfaitement des deux rôles comme autrefois Kim Novak. Femme enfant elle fait merveille dans la scène phare du film où elle est tout à la fois la mère et sa fille de neuf ans au moment du kidnapping à l’origine de toute la dramaturgie du film
    . La photographie de Vilmos Zsigmond très marquée de son époque avec son aspect brumeux (« Ne vous retournez pas », « Les duellistes ») paraît aujourd’hui un peu désuète, alors que la luminosité de « Vertigo » remplie de tons chatoyants lui donne une intemporalité propre à son statut de chef d’œuvre du septième art. La musique de Bernard Hermann dont c’est la deuxième collaboration avec de Palma (« Sœurs de sang ») renforce encore une parenté affirmée. Mais c’est surtout dans le déroulement de l’intrigue que l’exercice de style montre ses limites. Le nœud de celle-ci facilement décelable selon une volonté manifeste de Schrader qui donne des indices immédiats orientant clairement le spectateur, nuit gravement à la fluidité du récit. Si de Palma et Schrader avaient été déçus par la conclusion de « Vertigo » jugée peu crédible à leur yeux, au moins Hitchcock avait-il pris le soin de dérouter son spectateur jusqu’au bout ? Ce parti pris trop évident montre sans doute la volonté des auteurs de faire pencher le film sur son versant romantique. De ce strict point de vue on peut dire que De Palma a réussi la relecture d’une des œuvres majeures du maître du suspense en misant sur un romantisme et une sensualité plus affirmés. Geneviève Bujold dont la beauté gracile inonde l’écran est sans aucun doute le meilleur atout de De Palma dans cette entreprise. On sait qu’Hitchcock avait un conflit intérieur avec les choses du sexe qui l’empêchait peut-être outre la censure d’aller au bout de ses intentions cinématographiques. Avec sa manière quelque fois outrancière, De Palma icône du nouvel Hollywood décomplexée ayant connu le flower power, approfondit dans ses quatre films dédiés au maître cette face inaboutie des œuvres originales.
    Davidhem
    Davidhem

    108 abonnés 336 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 avril 2011
    Superbe, envoûtant, spectaculaire, émouvant, dramatique, "Obsession" est à considérer comme l'un des meilleurs longs-métrages de Brian De Palma. Auteur de l'histoire avec Paul Schrader, le réalisateur américain entreprend un projet qui s'inscrit dans un genre qu'il n'avait jusqu'à présent jamais visité, la carte de l'émotion et de l'amour. Qu'on se l'imprègne bien, ce film est inclassable parce qu'il utilise tous les codes du cinéma et également tous les messages humains. Ainsi, on retrouve dans ce film les défauts des hommes comme la cupidité, la lâcheté mais on trouve aussi ses qualités comme l'amour, l'amitié et le remords. La musique de Bernard Hermann est tout simplement grandiose, on passe de la joie à la violence et à la tristesse avec un rythme extrêmement juste, il faut avouer que Brian De Palma même s'il n'a jamais été récompensé par l'oscar du meilleur réalisateur, a élaboré et signé des films qui restent dans la mémoire de tout le monde et celui-ci, si atypique au reste de sa filmographie, est tenu de main de maître par le génie de ce réalisateur hors du commun qui prouve qu'il peut tout écrire et tout filmer, autant la violence que les sentiments humains. Donner plus d'indices sur l'histoire vous gâcherait le suspense d'un film qui ne dure qu'une heure et trentre-huit minutes mais dont la densité du scénario extrêmement rythmé entraîne le spectateur entre joie et cauchemars. Les décors sont de toute beauté, les acteurs interprètent tous très bien leurs rôles et on les sent très à leur affaire dans ce thriller aux allures de film romantique. Un film qui ne laissera personne de marbre, le scénario est parfait, les dialogues sont très bien écrits et surtout l'émotion apparait comme le facteur essentiel pour le personnage principal. Au final, le réalisateur américain rédige et réalise un film au sujet original très bien orienté, très bien imaginé et parfaitement crédible et figure comme le plus beau film de Brian De Palma et surtout le meilleur qu'il a réalisé dans les années 1970, une preuve qu'il allait devenir un peu plus tard le cinéaste reconnu que tout le monde respecte pour son exceptionnel travail. Un vrai chef-d'oeuvre!
    Le Français Glacé
    Le Français Glacé

    29 abonnés 328 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 5 octobre 2017
    Obsession réalisé par Brian de Palma en 1976.
    *Les points que j'ai appréciés →
    • La fin à rebondissements

    *Les points que je n'ai pas appréciés →
    • L'acteur principal (apparemment il ne voulait pas jouer dans ce film)
    • Les quelques scènes ennuyeuses

    *Conclusion →
    Je n'ai pas aimé, c'est un film gâché principalement par son interprète principal. 4/10.
    Acidus
    Acidus

    718 abonnés 3 709 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 8 janvier 2012
    Scénario minable, acteur principal lamentable, musique gonflante, beaucoup de longueurs,... Le résultat ne pouvait qu'être catastrophique. Et ce n' est le rebondissement final qui améliore ce navet. Beaucoup d'ennuie dû à un suspens mollasson.
    landofshit0
    landofshit0

    274 abonnés 1 745 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 novembre 2013
    Dans obsession on sent tout celle qu'a De Plama pour le cinéma d'Hitchcock. S'il l'admire il ne le copie pas mais il capte et recrée le suspens de son modèle. Comme dans vertigo, obsession est un histoire de double troublante pour le personnage principal et le spectateur. La mise en scène de De Palma et son sens du suspens rendent le film captivant.
    halou
    halou

    118 abonnés 1 532 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 octobre 2013
    Oeuvre majeure de De Palma où l'inspiration venue de son maître est flagrante et assumée. Film onirique lent et fascinant, sa réalisation est peaufinée à travers notamment une musique sublime et des acteurs en accord.
    selenie
    selenie

    6 228 abonnés 6 180 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 décembre 2012
    En tant que fan absolu du maitre Alfred Hitchcock Brian De Palma signe peut-être avec ce film le plus bel hommage (pompage dirons certains) au réalisateur anglais. S'inspirant sans doute possible de "Sueurs Froides" autant dans le scénario que dans quelques idées de mise en scène (la caméra qui tourne autour du couple par exemple). L'histoire est semblable au chef d'oeuvre de Hitchcock, de Palma s'en cache d'ailleurs pas et il faut avouer que De Palma arrive à mettre sa patte... Mais évidemment il souffre de la concurrence. En tant que bon élève il se réapproprie Hitch mais en appuyant encore plus les effets, bien aidé (ou au contraire) ; en effet Beranrd Hermann, le compositeur de "Sueurs Froides" justement, reprend le style mais en marquant beaucoup plus les scènes dites importantes. Donc le film pêche par un peu moins de subtilité et de finesse. Sans compter l'acteur principal, Cliff Robertson, particulièrement médiocre, aussi peu expressif tu meurs ; sa femme et son fils disparaissent et il a la même tête que tout le long du film ?!... Peu de sentiments pour lui peu d'émotion pour nous. Un bon film certe, mais l'élève ne bat pas le maitre. De Palma a réalisé ses meilleurs lorsqu'il s'est le plus démarqué de son idole.
    Eldacar
    Eldacar

    48 abonnés 357 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 septembre 2013
    Tout le monde sait l'admiration que voue Brian De Palma à l'immense Alfred Hitchcock, s'inspirant allégrement de ses films, dans sa mise en scène comme dans ses scénarios. Mais jamais il n'a poussé la réappropriation d'un film hitchcockien aussi loin qu'avec "Obsession", variation plus que limpide autour de "Vertigo". La trame est la même. Un homme perd la femme qu'il aime et la retrouve dans une autre femme, qui lui ressemble étrangement. Dans les deux films on retrouve le thème de l'obsession (évidemment), l'idée d'un lien réel entre les deux femmes, la volonté du personnage masculin de reprendre son histoire là où elle s'était brutalement arrêtée, une relation morbide entre le héros et la femme « retrouvée » (la nécrophilie spoiler: auquel De Palma ajoute l'inceste, qu'il soit consommé ou non
    )... Esthétiquement aussi l'influence de "Vertigo" se fait sentir. Même image surexposée et légèrement floue qui confère au film une atmosphère romantique et onirique, même étreinte filmée à l'aide d'un travelling circulaire autour des deux personnages pour traduire la violence et l'étendue de leurs sentiments l'un pour l'autre,... De Palma va jusqu'à engager Bernard Hermann, compositeur virtuose de Hitchcock, dont la superbe partition n'est pas sans rappeler par moments celle qu'il composa pour "Vertigo".
    Mais c'est bien là que le bas blesse car le seul véritable intérêt du film est de le comparer à son illustre modèle, "Obsession" ne me semblant pas réellement exister pour lui-même où être particulièrement intéressant lorsqu'il est séparé de "Vertigo". C'est bien dommage car d'autres « réadaptations » de De Palma ont leurs qualités propres, comme "Blow Out" qui n'a rien à envier à son modèle "Blow Up".
    Julien D
    Julien D

    1 196 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 15 juillet 2013
    Ce nouveau repompage de Brian De Palma dans la filmographie d’Hitchcock (il a, cette fois, poussé le vice jusqu’à embaucher Bernard Hermann pour en composer la bande originale) a au moins le mérite de faire preuve de bien plus de personnalité que des films comme Pulsions ou Body Double. C’est dans la profondeur psychologiques de ses personnages tourmentés que le scénario, à priori un remake vaseux de Vertigo, réussit à prendre son ampleur dramatique et grâce à la beauté éclatante de sa photographie bariolée et au charme de Geneviève Bujold que sa mise en scène devient séduisante. Mais la narration est d’une langueur déconcertante, voulant mettre lentement en place les pièces de ce jeu de séduction-manipulation, thème récurrent chez De Palma, pour mener difficilement le spectateur jusqu’à une révélation finale aussi grotesque que prévisible.
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