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inspecteur morvandieu
36 abonnés
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4,5
Publiée le 27 septembre 2024
Après une tentative de suicide, Anna s'éprend du docteur qui la soigne et, plus embâtant, pour elle comme pour lui, elle croit fermement que l'élégant quadra est amoureux d'elle. Marchant sur les traces du thriller psychologique à l'américaine, Michel Spinosa réalise une oeuvre bien à lui cependant, avant tout humaine plutôt que spectaculaire, à propos de la psychose d'Anna, qu'après consultation du dictionnaire, je sais être nommée érotomanie. Isabelle Carré fait une remarquable composition de femme hallucinée, jamais découragée par les dénégations ou la colère du docteur Zanevsky (Gilbert Melki, très juste dans un rôle secondaire), une femme qu'on prend en compassion pour ses tourments et sa souffrance puis, dans la scène suivante, qu'on a envie de coller au mur a cause de ses caprices insensés et de sa capacité de nuisance. L'intrigue et l'évolution maladive d'Anna ne sont pas forcément surprenantes ou inédites mais elles suivent un crescendo dramatique passionnant tant dans l'action que dans le domaine psychiatrique. La réalisation est soignée, la mise en scène équilibrée. C'est brillant et sensible.
Ici le film traite le sujet de l'érotomanie, une maladie mentale. Ainsi ANNA.M formidablement interprété par l'excellente Isabelle CARRE se persuade après a prise en charge d'un médecin que celui-ci est follement amoureux d'elle. Viens l'espoir, puis la jalousie, suivi de la haine . C'est un bon film qui traite bien le sujet
Portrait dérangeant d’une femme érotomane, portée par l’interprétation habitée et glaçante d’Isabelle Carré qui fait le taf un peu seule malheureusement.
Oulala ! J’ai vu des navets qui étaient bien meilleurs parce qu’il ne se prenaient pas au sérieux. Le rythme est lent, trop. Alors les prestations des comédiens sont excellentes, mais elles ne sauvent pas les invraisemblances du scénario. Quel est ce chirurgien de 45 ans qui va volontairement s’adresser à un de ses très nombreux patients, rencontré par hasard dans une librairie, sans une arrière-pensée tout à fait consciente de briser la relation patient/médecin ? Un même chirurgien qui ne réagit pas quand sa patiente commence à le harceler, suivre, offrir des cadeaux... et sa femme est complètement passive face à ça... Un professionnel complètement faible quand il s’agit de lui dire d’arrêter. Et il lui accorde encore une faveur qui va lui permettre de cristalliser encore plus sa passion sur lui. Je ne conçois pas qu’un tel professionnel se fasse avoir avec autant de naïveté, de manque de personnalité, d’esprit critique... Ce film n’a même pas l’interêt d’un documentaire sur l’érotomanie qui présenterait d’avantage les subtilités et mécanismes de cette maladie psychiatrique.
Dans ce film remarquable l'expression "Aimer à la folie" trouve tout son sens ! Quand l'amour se perd dans une folie délirante il demeure un récit fantasmatique et terrifiant. Un film qui nous émeut et nous offre à voir une sorte de rêve, mais qui est donc cette femme qui s'est perdue dans son délire ? Nous la suivons dans ce cheminement sans but ni sens, au gré d'images et de mots soigneusement choisis, toujours percutants et émouvants... Un très bon film sur le thème de l'érotomanie, pathologie peut-être peu connue qui se montre toujours sous un aspect théâtral et dramatique, à voir !
ce film présente plutôt bien l’érotomanie et comment le délire se construit. Bien qu'il y ait quelque lenteur nous rentrons rapidement dans l'histoire. Nous nous accrochons à ce personnage avec un rapport à la réalité altéré qui souffre des que la réalité lui revient en pleine face. Film que je conseille pour mieux comprendre la psychose.
Un peu hésitant au début, je me suis surpris à me plonger dans l'histoire d'Anna... La chute qu'elle ressent est très bien retranscrite, le film n'est pas trop lourd non plus, ne s'éternise pas quoi.
Le scénario est abracadabrant et la pseudo analyse psychologique semble bancale. Néanmoins, l'excellente prestation d'Isabelle Carré parvient à rendre le film intéressant.
Le film commence assez mal, mais se rattrape assez vite et devient passionnant (et angoissant). Isabelle Carré interprète brillamment une jeune femme complètement dérangée. Certaines scènes sont assez hallucinantes, spoiler: notamment la séance de baby-sitting (dont on ne verra hélas pas la conclusion). On peut déplorer quelques petites facilités de scénario spoiler: (un type qui fait l'amour avec une parfaite inconnue dans un hôtel de luxe sans capote, c'est quand même assez peu crédible). Et puis spoiler: il y a cette fin incompréhensible qui n'en est pas une et qui nous fait rester sur notre faim . spoiler: Les références culturelles (Zurbaran, la cantique des cantiques) censés donner de la hauteur intellectuelle au film font flop. Dommage, ces petits défauts car on n'est pas passé loin du chef d'œuvre !
Glauque, sans fin (qu'a fait Anna M à son enfant à la fin du film ?), avec des invraisemblances (par exemple, on n'entend plus parler des destructions dans l'appartement où elle faisait du baby sitting ; de même, la façon dont elle est gérée par la médecine psychiatrique semble pour le moins légère).C'est un film qui met mal à l'aise. Il ne traite pas le sujet de l'erotomanie.C'est vulgairement un mauvais film d'épouvante (à tous les sens du mot, dont épouvantable).Je me demande ce qu'est venue faire Isabelle Carré dans ce truc.
Le thème de l'érotomanie s'est souvent révélé comme un thème hautement "cinégénique", si l'on fait référence à des films comme "L'histoire d'Adèle H" (Truffaut), "Play misty for me" (Eastwood) ou encore, plus récemment à "A la folie pas du tout" (Laetitia Colombani). "Anna M" ne fait pas exception à la règle et on notera que Spinosa opte pour une approche clinique, dénuée de tout aspect romanesque, de la maladie (qui, statistiquement, affecte plus souvent les femmes que les hommes). Il est aidé par Isabelle Carré, actrice dont le talent n'est plus à démontrer. Gilbert Melki trouve également un rôle à la mesure de son talent, sans oublier Samir Guesmi ("Violence des échanges en milieu tempéré" de Jean-Marc Moutou), Francis Renaud ("Joueuse" de Caroline Botero). La mise en scène est sobre et ne s'autorise aucun effet de style inutile. On retrouve toutes les qualités présentes dans ce film dans "Son épouse", l'opus ultérieur du réalisateur.
Un film difficile , un film fort , sur une obsession absolue. Cette jeune femme est névrosée, elle est folle d'amour pour son médecin. Le scénario est un peu extrème. On ne comprend pas pourquoi cet amour. Bien sûr elle est frustrée , névrosée, même si on ne sait pas pourquoi. Elle jalouse cette vie normale, bien rangé est seule surtout et s'enferme dans sa névrose, et s'enfonce plus profond. Isabelle Carré est bien sûr remarquable, toujours des performances de haut niveau. Elle nous fait peur , par sa cruauté, mais aussi par sa faiblesse. C'est un rôle dur , pas facile, qui a du demander beaucoup d'implication personnelle. Le scénario est parfois peu crédible, mais la prouesse de Carré nous permet de s'y accrocher jusqu 'au bout.
L'histoire d'une femme discrète et plutôt solitaire éperdument amoureuse de son médecin et qui est persuadée que les sentiments sont réciproques... Le personnage est très bien interprétée par Isabelle Carré ! On la voit petit à petit, qui sombre dans la folie à cause de son obsession amoureuse qu'elle croit partagée. C'est plutôt bien ficelé et surtout très réaliste !! La fin est par contre décevante à mon goût !
Après "A la folie pas du tout", voilà qu'un autre film français explore la folie "illusion d'être aimée". De prime abord, ce sujet est mieux traité dans "Anna M." car exploré de façon beaucoup moins lisse, et beaucoup plus imprévisible. L'une des grandes qualités du film est d'atteindre des sommets assez terrifiants, et l'autre bien évidemment, c'est son interprète principale qui mouille vraiment sa chemise (contrairement à Tautou dans "A la folie ...") et compose une "folle" comme le cinéma français en a rarement connu. Malheureusement, après un bon démarrage, l'histoire explose en vol à ses deux tiers, et le dénouement à la fois incompréhensible et ridicule, désamorce tout ce qui a été préparé, travaillé, construit, pendant le film spoiler: (Non mais qu'est-ce que c'est que cette fin où Anna se retrouve dans les montagnes avec son gamin et sa pote, il aurait été plus judicieux d'arrêter le film au moment où elle s'apprête à replonger dans sa folie à la sortie de l'HP par exemple) Ce n'est pas la première fois que les auteurs français gâchent les climax de leurs personnages et de leurs histoires à travers des fins complètement hors-sujet, sois-disant écrites pour renforcer leur propos alors qu'en fait c'est tout le contraire, et c'est bien dommage.