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Un visiteur
4,0
Publiée le 11 mai 2007
Performance remarquable d'Isabelle Carré , tour à tour enfantine , naive , brutale ,appeurante , touchante.. Michel Spinoza nous guide lentement dans la progression dramatique de cet amour virtuel , obsessionel , impulsif , unilateral ; la musique les decors , la mise en scène accentuant et assombrissant davantage la pathologie amoureuse dont il est question tout au long du film. Grande reussite
Un fort bon film, ou l'on va au bout de la souffrance de sdeux personnages principaux. Après A la folie pas du tout il y a quelques années, c'est la deuxième fois que l'on traite réellement du sujet de l'érotomanie, maladie mentale assez terrifiante. Ici, c'est Isabelle Carré qui s'y colle. Elle est extraordinaire de bout en bout, et arrive (presque) à rendre son personnage attachant. La victime, c'est Gilbert Melki, étonnant de sobriété, et tout à fait convaincant. L'opposition est très bien rendue par une mise en scène sobre et classieuse malgré quelques très légères lourdeurs. En bref, un film assez éprouvant, mais qui ne manquera pas d'imposer une réelle estime. A voir.
Finalement, dans ce type de sujet extrêmement délicat, les névroses, comportements schizophréniques, moins on en montre, plus on est convaincant. Il faut savoir, de façon subtile, esquisser la fêlure d'un comportement au travers d'une scène anodine, pour pouvoir ensuite rendre convaincant le développement des symptômes. A titre d'exemple récent, sans évoquer des films comme Répulsion (bien que la pathologie était tout à fait différente), je citerai le récent Aviator. Cette scène, au cours de laquelle Howard Hugues (Di Caprio) ne supporte pas la présence d'une poussière sur le col de l'un de ses interlocuteurs indique l'ampleur de sa folie. Dans Anna M., on est dans le démonstratif du début à la fin. Le titre, lui même, accentue et annonce l'étude clinique d'une désiquilibrée. Isabelle Carré en fait trop, sans doute parce que le scénario n'a pas su lui offrir de scène subtiles. A contrario, Gilbert Melki semble absent, comme s'il tournait un autre film. Sujet difficile, pièges nombreux, le réalisateur n'a pas su s'extirper de toutes ces chausses trappes.
Anna M. fait partie des films français parlant de psychologie, mais aussi de sentiments amoureux comme cest souvent le cas. Ici on suit Anna M. incarnée par Isabelle Carré, une fille dépressive qui tente de se suicider. Elle se retrouve à lhôpital et un médecin du nom de Zanevsky(Gilbert Melki) soigne sa blessure à la jambe. Dès ce moment, elle sera convaincue que ce médecin est amoureux delle. Elle décidera donc de le suivre jusquà une librairie, le fait quil regarde « Le cantique des cantiques » la renforcera encore plus dans lidée que le médecin est amoureux delle. Michel Spinoza nous fait vivre ce qui peut se passer dans la tête de quelquun qui sobstine, qui simagine des choses. Lérotomanie est une psychose que je ne connaissais pas vraiment, mais on voit bien avec le film quelle peut mener à réaliser des choses horribles. Le scénario est délimité en 3 parties comparables aux chapitres dun livre. La première partie est lespoir où Anna est dans lespoir que le médecin se livrera à elle, quil ne résistera plus. La deuxième partie est beaucoup plus dangereuse, cest le dépit où Anna commencera à être réellement agressive, elle harcèlera totalement le docteur et sa femme en allant jusquà être baby sitter dans un appartement au dessus du sien, ce qui lui permettra de lespionner. La dernière partie est la haine où elle deviendra complètement hystérique avec des hallucinations et un petit tour en hôpital psychiatrique. Décidemment, après « Merci, très bien » de Emmanuelle Cuau, Gilbert Melki se fait encore embrigadé dans une histoire sans fin dans laquelle il aura du mal à sen sortir. Un film français psychologique comme je les aime, Isabelle Carré est fabuleuse, elle mériterait un césar, elle joue à la perfection son rôle de malade psychologique. Du très bon cinéma français
Le gros problème de ce film, c'est qu'Isabelle Carré est peu crédible dans son rôle. Ensuite, c'est un problème psychologique que le réalisateur traite ici. Or il s'arrête sur les faits et gestes, ce qui reste très superficiel. Au lieu d'approfondir dans la psychologie du personnage, des ses tourmentes internes, de son passé, de sa relation avec sa mère... Y a tellement d'ingrédients intéressants qui ont été brièvement traités au lieu d'être développés pour rendre le film plus consistant. En gros il est intéressant, parce qu'effectivement le personnage est peu commun, mais ça reste sur la surface malheureusement.
J'ai découvert un maladie, l'érotomanie, j'ai redécouvert une actrice, Isabelle Carré, déchirée par cette maladie. Selon moi, ce film est loin d'être facile d'accès. Je n'ai pas passé un moment de plaisir tant les émotions sont violentes, les scènes possèdées d'une tension presque permanente. Mais le film a , je pense, atteint son but. Je sors de la séance sous le coup d'une gène palpable.
Isabelle Carré est omniprésente à l'image et se métamorphose avec succès dans ce film .On assiste à son basculement progressif dans la mythomanie et dans la folie.Grâce à sa formidable présence on rentre complètement dans l'histoire.Le problème est que le film se résume à cette description de ce cas clinique et le malaise prend le pas sur le suspense et tout devient improbable et invraisemblable.Gilbert Melki n'est pas crédible et on l'impression à plusieurs reprises que le film va se terminer mais il n'en est rien.C'est trop long et sans surprise ,dommage...
ce film nous fait peur de réalisme car les gens comme anna m existent. Isabelle Carré est époustouflante dans ce rôle, on ne la voit plus on voit le personnage délirant qu'elle incarne: bravo
Film sur la folie des femmes qu'il faut aller voir sans souci. Avec une Isabelle Carré géniale, très grande interprétatrice. Le film en lui-même possède un scénario concis, c'est tout le jeu de I.Carré qui va rendre le film émouvant et grave, c'est les 2 à la fois, on se demande comment va finir le film, le suspense monte quant à la "fin" de l'héroïne qui est si particulière. Alors oui, très bon film.
Une catastrophe de bout en bout. un scénario improbable, une lenteur à la française, des plans mous, et puis le pire qui arrive. De gloque à super gloque le film surpasse un film d'horreur (avec les trucages en moins bien sur). Je suis sorti au moment ou le héros (la) martyrise les enfants. Je regrette que mes 5euros comptent dans les statistiques de ce film qui n'aurait jamais du voir le jour.... Fuyez et aller donner un peu de votre argent au vrai cinéma d'auteur ou au cinéma d' Hollywood, celui ci ne va pas durer !
Si Isabelle Carré ne décroche par le César avec cette interprétation, c'est à n'y plus rien comprendre. Elle atteint dans ce film le plus haut niveau, celui d'Adjani dans "Adèle H." ou "Possession", ou de Huppert dans "La Pianiste". Elle nous fait partager avec une sincèrité et une vérité bouleversante l'intimité d'une amoureuse passionnée, à la fois touchante et inquiétante. La mise en scène de Spinosa n'est pas en reste, dans un Paris filmé comme rarement, il accompagne avec fluidité et tension la course folle de son héroïne. Mention spéciale au reste de la distribution, tous excellents. Un film puissant pour une interprète d'exception.
On est captivé dès le départ grâce à une folie allant crescendo et une Isabelle C. surprenante. A souligner la chanson du générique de fin... envoutante...
Autant le dire tout de suite, je suis allée voir ce film avant tout parce qu'il y avait Isabelle Carré et Gilbert Melki, pour moi les deux acteurs français les plus intéressants de ces dernières années. Pour leur prestation, je n'ai effectivement pas été déçue. Elle, passant de la laideur absolue à une pureté déconcertante, complétement habitée par son rôle elle est effrayante. Lui en homme dont on saccage la tranquille petite vie petit à petit et qui malgré tout essaie de l'aider au début est particulièrement juste. Pourquoi n'ai-je pas accroché plus que ça? Peut-être parce que pour moi le cinéma reste avant tout un moyen de se faire plaisir. Je ne dis pas que seules les bluettes trouvent grâce à mes yeux. J'aime certains films torturés qui me mettent une claque et changent ma vision des choses mais là je ne dirais pas que ce fut le cas. J'étais très mal à laise, souvent. Il est rare que je n'ose pas regarder un film mais là j'ai souvent baissé les yeux, par gêne et je suis sortie de la séance, vidée. Alors je ne dirais pas non plus que c'est un navet, loin de là, je pense que le réalisateur avait quelque chose à dire mais ce que j'ai surtout retenu au delà de la folie, c'est la solitude à laquelle peut-être confrontée cette fille, jeune, jolie, avec un boulot qu'on pourrait trouver passionnant et pourtant personne ne la connaît, elle est désespérement seule. L'érotomanie aurait aussi bien pu être une profonde dépression mais ça n'aurait pas fait un film.
Mise en scène sobre et épurée, thriller médical qui vire au drame, acteurs stupéfiants et convaincants: belle surprise pour cette "Anna M." brillamment interprétée par l'angélique Isabelle Carré. Il convient de ne pas oublier l'intense Gilbert Melki, qui enrichit une fois de plus sa belle filmographie. Peut-être peut-on regretter une trop grande part laissée au thriller au détriment du portrait clinique de l'érotomanie? "Anna M." reste tout de même un film très honorable et peu commun dans le paysage actuel.
Un film réussi, à l'atmosphère inquiétante. Isabelle Carré est convaincante, en femme fragile qui glisse dans la folie. Elle se détruit et abîme l'homme dont elle est amoureuse, sa femme, et jusqu'aux voisins. On est subjugué par la dimension mystique de cet "amour", glissée par les allusions au Livre de Heures. La scène où Anna M s'adresse à la caméra est le summum, elle s'étonne qu'on l'interne pour cela. Elle parvient à instiller le doute au spectateur: n'y a-t-il pas d'érotomanie dans toute relation amoureuse?