Les Guetteurs : Quand le film te regarde plus que tu ne le regardes
On démarre direct dans une forêt qui semble tout droit sortie d'un épisode de The Witcher, avec Mina qui s’incruste dans une maison déjà squattée. Jusque-là, rien de bien fou. Sauf que chaque nuit, t’as des créatures cheloues qui viennent mater les locataires comme des stalkers cosmiques. Et là, tu te dis que même Sauron avec son œil géant ferait presque flipper un peu moins.
Bon, les créatures, c’est pas du level Alien ou Stranger Things. On te les suggère plus qu’on ne te les montre, et tu sens que la production a mis tout son budget dans les lumières de la forêt. C’est un peu comme si tu regardais Les Dents de la Mer mais que le requin restait dans l’ombre... sauf qu'ici, t'as juste droit à des ombres et rien d'autre.
Ishana Shyamalan, c’est un peu la fille qui veut reprendre le flambeau du daron, mais qui se prend les pieds dans le tapis (littéralement, y’a une histoire de tapis dans le film). Elle te balance quelques twists comme son père, mais là, ça sent plus le forcing qu’autre chose. C’est comme essayer de réchauffer une pizza froide au micro-ondes, ça a perdu de son charme et de son goût.
On va pas se mentir, niveau photographie, ça envoie. Les plans sont soignés, t’as l’impression de te balader dans une forêt enchantée façon La Belle au bois dormant version dark. Mais visuellement stylé ne veut pas dire qu’on s’éclate. Le rythme est mollasson, les rebondissements sont téléphonés et t’as plus de chances de te lever pour aller chercher un snack que de sursauter devant un moment d’angoisse.
Le double twist de fin... Franchement, c’est un peu comme attendre que Dark Vador te révèle un secret, et qu’à la place, il te parle de la météo sur Tatooine. Tu le vois venir, tu lèves un sourcil, et tu passes à autre chose. C’est comme si Ishana avait pris des notes de son père mais avait oublié le chapitre « comment surprendre réellement le public ».
Les Guetteurs a quelques idées sympa et une ambiance visuelle soignée, mais le scénario fait naufrage avec ses incohérences et sa paresse. Ishana Shyamalan essaie de marcher dans les pas de son père, mais elle se prend les pieds dans les racines de la forêt. Au final, ça se regarde, mais ça s’oublie aussi vite.
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