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velocio
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4,5
Publiée le 9 octobre 2024
Après avoir réalisé 2 documentaires longs métrages, l'agrégé de philosophie Boris Lojkine est venu à la fiction en 2014 avec "Hope", consacré aux migrants qui veulent partir d'Afrique, et avait poursuivi en 2019, avec "Camille", le passionnant biopic de la photographe de guerre Camille Lepage, tuée d'une balle dans la tête en République Centrafricaine, à l'âge de 26 ans. Avec "L'histoire de Souleymane", présenté dans la Sélection Un Certain regard à Cannes 2024 où il a obtenu le Prix du jury et le Prix d'interprétation masculine pour son interprète principal, il revient sur les problèmes rencontrés par les migrants, cette fois ci arrivés en France mais qui, tout en travaillant, ont un mal fou à obtenir leur régularisation. Loin d’être la 2ème division de la Sélection Officielle du Festival de Cannes, la sélection Un Certain Regard est souvent, chaque année, celle qui présente le film que beaucoup de cinéphiles vont retenir comme étant leur préféré de la Quinzaine cannoise. C’était le cas cette année avec "L’histoire de Souleymane", un grand film qui, en plus d’être particulièrement émouvant, est un contre la montre haletant dans lequel il n’y a aucun temps mort. Critique complète sur https://www.critique-film.fr/critique-lhistoire-de-souleymane/ Film vu à Cannes, durant le dernier Festival.
Épuré et bouleversant. Un ton semi-documentaire percutant, dans la lignée des frères Dardenne, et une dernière séquence bouleversante, sommet d'émotion et d'humanisme. Un choc
L'histoire d'Abou Sangare n'est pas tout à faire celle de Souleymane, mais elle lui ressemble pour une grande part et son interprétation, à fleur de peau, respire la plus pure'authenticité. Au même titre d'ailleurs que le scénario du film de Boris Lojkine, qui a parfois des allures de documentaire vibrant, resserré dans le temps et dans la précision des situations de précarité. Impossible de ne pas trembler pour Souleymane, clandestin à Paris, venu de Guinée, livreur qui sillonne les rues de Paris, au milieu du chaos de la circulation, parfaitement invisible aux citoyens en règle. Le danger est présent partout et la pression insoutenable, avec de prétendus amis qui ne pensent qu'à soutirer de l'argent. L'enjeu pour Souleymane est connu depuis le début du long-métrage : réussir un examen qui peut lui permettre d'obtenir le droit d'asile. Tout est violence dans le récit, autour d'un homme qui se bat et dont le film dresse le portrait avec un haut degré d'humanité mais sans pour autant faire de son personnage un héros exemplaire. spoiler: Toute la structure narrative est construite dans l'attente de l'entretien décisif de Souleymane et les dernières minutes de L'histoire de Souleymane ne déçoivent pas, tendues au possible, et source d'une émotion longtemps contenue.
Souleymane Bagaré a fui la Guinée à la recherche d’une vie meilleure pour lui et pour sa mère malade laissée au pays. Il a traversé le Sahara, la Méditerranée et a rejoint la France. À Paris, il tire le diable par la queue, dort au 115, sillonne la ville à vélo pour y livrer des repas, alors que son statut de demandeur d’asile lui interdit de travailler. Il comparaît dans deux jours à l’Ofpra qui statuera sur sa demande de titre. Son dossier est fragile : faute d’avoir lui-même subi des persécutions, Souleymane s’est procuré auprès d’un compatriote moyennant finances un récit apocryphe qu’il peine à mémoriser.
"L’Histoire de Souleymane" nous vient de Cannes où il a obtenu le prix du jury et où Abou Sangaré a remporté le prix du meilleur acteur, alors même qu’il était sous le coup d’une OQTF. C’est le troisième film de Boris Lojkine, un normalien, agrégé de philo, passé par le documentaire, auteur de "Hope" et du remarquable "Camille" dont l’actrice principale, Nina Meurisse, illumine la dernière et la plus longue scène de ce film.
Le scénario de "L’Histoire de Souleymane" est étouffant. Son rythme haletant m’a rappelé celui d’À plein temps. Les héros de ces deux films doivent relever le même défi d’un quotidien en apparence anodin. On dira que Souleymane a la poisse. Mais ce n’est pas le cas. Sa vie n’est pas qu’une succession d’avanies. La quasi-totalité de ses livraisons se passent bien, les personnes qu’il croise font souvent preuve à son égard de gentillesse ; mais il suffit d’une chute à vélo, d’une altercation avec un restaurateur, d’une autre avec le titulaire de son compte Uber pour que tout dérape.
Le scénario manque d’être victime de cette facilité : ajouter à ce quotidien déjà bien chargé une déconvenue supplémentaire. Mais il n’y cède pas. Comme chez les frères Dardenne, il filme un héros qu’on qualifierait à tort de résilient : Souleymane a-t-il en effet le luxe de pouvoir ne pas l’être ? Quel choix a-t-il sinon encaisser les coups du sort en serrant les dents ?
Comme la Lily de Pierre Perret, venue vider les poubelles à Paris, Souleymane est politiquement correct. À l’image repoussoir de l’immigré, délinquant et/ou paresseux, il oppose celle, autrement vertueuse, du damné de la terre qui demande simplement à jouir des fruits de son travail honnêtement gagnés dans son pays d’accueil. Il serait bien cynique de s’en moquer.
Vu au festival des Vendanges du 7ème Art. Un bon film, qui parvient à nous faire ressentir les émotions du personnage principale et qui nous immerge à 100% dans le quotidien mouvementé d'un livreur Uber Eats. J'ai vraiment eu un stress intense pendant les scènes de livraison de nuit, scènes qui étaient par ailleurs très bien cadrées et jolies ! Peut-être qu'à d'autres moments j'ai pu ressentir une réalisation un peu plate néanmoins, mais pas de là à décrocher du film. Je pense notamment à la scène finale qui n'a pas réussi à m'engager complètement. C'est un film "sociologique" que je vous conseille plutôt d'aller voir, en particulier pour les personnes qui connaissent mal le sujet de l'immigration et la condition des livreurs Uber Eats (ainsi que leur statut de "micro-entrepreneurs").
Ce film qui raconte le parcours difficile de ce jeune réfugié guinéen en France et en quête de papier, est très réaliste et bien filmé. Le réalisateur nous montre bien toutes les galères que ce jeune réfugié rencontre et toutes ses démarches pour être régularisé tout en subsistant tant bien que mal. Outre le coté documentaire sur ce genre de situation, on suit avec intérêt le parcours compliqué de ce jeune guinéen superbement interprété avec beaucoup de réalisme et de conviction.
Bernard CORIC
(film visionné le 12/07/2024 au Studio Marbeuf à PARIS)
Souleymane est l’un de ces nombreux livreurs de repas, aui parcourent la capitale à vélo, du matin au soir. Une fois leur journée sportive terminée, ils rentrent à leur foyer. Une journée telle un contre la montre permanent : pour obtenir des papiers, pour être payé par les propriétaires de leurs compte sur les application, pour livrer leurs commandes, pour rentrer au bus, pour éviter les policiers. C’est somptueux, bouleversant, révoltant. Abou Sangare crève l’écran.
Très très beau film qui devrait être visionné par tout ceux qui pensent que les étrangers viennent en France pour profiter du système sans travailler. J'étais à l'avant première et le film nous a, à ce point touché en plein coeur que personne dans la salle n'a applaudi tant nous étions bouleversés et par respect pour le personnage qui comme Laure Calamy dans le film " a plein temps" passe son temps à courir, mais cette fois ci pour gagner l'argent qui lui permettra de payer un intermédiaire pour les papiers nécessaires pour l OFPRA. L'acteur (amateur) qui joue le rôle de Souleymane mérité son prix d'interprétation de Cannes Allez y ls yeux fermés
Magnifique film à hauteur d'Homme. La prestation d'Abou Sangare, Prix du meilleur acteur Un Certain Regard Cannes 2024, est exceptionnelle! Naissance d'un très grand acteur! Très beau scénario, très belle photographie!
(...) Après ce film, nous ne pouvons plus regarder les sans papiers comme avant, ni accepter les discours de haine qui envahissent l’espace politique et médiatique. Cette histoire est celle de Souleymane, impressionnante, édifiante, trépidante, émouvante. (...) La puissance du film tient aussi à l’ambiguïté du personnage : le soutiendrions-nous ? Le grand mérite du film est de soulever des questions qui ne sont pas simplistes et nous mettent mal à l’aise, et donc dynamiques. Accueillir l’Autre, c’est changer de regard. Sans ce film, Souleymane resterait anonyme, et tous les autres avec lui. Lire l'intégralité de la critique sur le site d'Africultures : http://africultures.com/histoire-de-souleymane-de-boris-lojkine-16161/
spoiler: Souleymane est un jeune guinéen qui travaille comme livreur chez deliveroo, empruntant l'identité d'un autre homme pour un tarif prohibitif pour être autorisé à travailler sur la plateforme. Souleymane prend des cours auprès d'un autre immigré pour construire l'histoire qu'il servira à l'administration française pour obtenir un statut de réfugié politique et un permis de travail. Malheureusement, lors d'une journée lambda, tout s'emballe. En salle le 9 octobre.
spoiler: "l'histoire de Souleymane" met le curseur sur le quotidien d'un jeune immigré guinéen à Paris. Le personnage principal enchaîne les galères administratives et est sous le joug de créanciers divers qui n'hésitent pas à profiter de lui. C'est un film social intéressant qui fait réfléchir à deux fois avant de refuser une commande deliveroo en présentant la vie d'un immigré comme loin d'être idéale une fois arrivé à bon port. Le château de cartes de Souleymane s'effondre lors de l'entretien d'immigration où il s'ouvre sur sa véritable histoire et la vraie raison de son immigration : sa mère. Une tranche de vie qui ne tombe jamais dans le pathos et ne fait pas doublon avec les multiples films récents sur la même thématique.
Drame social. En avant-première fēma - Festival La Rochelle Cinéma 2024, en présence du réalisateur.
Histoire d’un livreur guinéen ayant fui son pays pour venir en aide à sa mère et vivant dans un centre d’hébergement. On suit son quotidien : Livraisons à vélo dans Paris, faux compte de livreur, fausse identité pour obtenir ses papiers, exploitation des sans papiers.
Film de fiction qui fait écho à la politique d’aujourd’hui. Bravo pour la performance du personnage principal : Prix d’interprétation masculine Un Certain Regard à Cannes ! Prix du jury Un Certain Regard 2024
Vu en avant première à Lyon avec une présentation et une explication de la Cimade. L'histoire de Souleymane est assez bouleversante et nous remet un peu en place sur nos problèmes et illustre bien les invisibles migrants que l'on voit régulièrement, notamment les livreurs à vélo qui vivent dans la misère, l'illégalité, la corrupion interne, arrachés à leur patrie et leurs proches dans le seul espoir d'une vie meilleure parfois bien loin de leurs attentes..
Accroché à une réalité terrifiante et actuelle, le long métrage de Boris LOJKINE est un vrai et difficile brûlot moderne sur l'immigration, pas toujours subtil, mais vraiment brillant et impactant de bout en bout
Un film absolument déchirant tant il est proche de la réalité. Abou Sangare est phénoménal dans sa course en avant, interpretant un homme opiniâtre qui n’a pour seul but d’aider sa mère malade restée en Guinée. On lui souhaite le meilleur pour sa vie venir. 🤞🏼