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Vincent C.
30 abonnés
19 critiques
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4,0
Publiée le 12 octobre 2024
On suit durant trois jours Souleymane, Guinéen exilé en France pour aider sa mère, qui tente de survivre. En attente de papiers, il se couche très tôt, pédale toute la journée pour livrer des gens plus ou moins sympathiques, se blesse, tombe, se relève, repart, se couche tard dans un centre d'accueil. C'est un film poignant qui nous fait ouvrir les yeux sur des gens que l'on ignore.
J’habite Paris, je ne prends pas toujours le temps de cuisiner donc je passe par une application qui m’apporte ma nourriture à domicile. Je descends en bas de chez moi, je donne un code à un homme qui souvent n’est pas le même que celui qui décline son identité sur mon téléphone, je prends ma pizza et lui disparaît dans la nuit avec son petit vélo. Comme un mirage. Ce film donne un nom, un visage et une histoire à ce livreur. Abou Sangare qui l’incarne, et qui comme lui a vaincu milles périples avant d’en connaître d’autres en France, irradie l’écran. Il ne joue pas, il est.
Très bon et intéressant film de Boris Lojkine qu'il réalise sans angélisme ni démagogie ! C'est réalisé comme un documentaire et ne tombe pas dans la caricature . Chapeau à Abou Sangare qui interprète Souleymane et qui est lui même dans la vrai Vie en quête d’une régularisation ! ...
Sur trois jours à Paris, la caméra suit, le plus souvent en gros plan, Souleymane, Guinéen de Conakri, exilé en France pour aider sa mère malade et mal soignée dans son pays. Sans papier, Souleymane est livreur à vélo. Il dort dans un foyer de sans-abris, se lève tôt, se couche tard, mène toute la journée une course contre la montre. Il a déposé un dossier auprès de l’OFPRA pour obtenir le statut de réfugié politique, ce qu’il n’est pas, avec l’aide rémunérée de politiciens intéressés. Il est exploité de toutes parts, il cumule les difficultés. Son entretien avec les responsables de l’OFPRA sera décisif pour lui. Le film montre bien l’enfer qu’est la vie des travailleurs sans-papier à Paris aujourd’hui, quasiment en mode documentaire. On est dans le monde des frères Dardenne. Il nous interroge : Comment nos sociétés actuelles peuvent-elles aider tous ces hommes qui fuient leurs pays d’origine, pauvres où ils ne se voient pas d’avenir, sans être trop déstabilisées ? Qui a de bonnes réponses ? La dernière partie du film, la plus personnelle est émouvante : Souleymane s’entretient au téléphone avec sa fiancée ; Souleymane est obligé de se dévoiler auprès de la conseillère de l’OFPRA, remarquablement interprétée par Nina Meurice. Abou Sangaré dans le rôle de Souleymane est excellent.
A vu « L’histoire de Souleymane » de Boris Lojkine qui a obtenu le Prix du Jury et le Prix de la meilleure interprétation masculine dans la section « Un certain regard » lors du Festival de Cannes 2024. Tel dans un grand huit à la Foire du Trône, le spectateur est projeté à toute vitesse dans la vie de Souleymane, jeune homme guinéen réfugié en France dont nous suivons les périples pendant les 48 heures qui précèdent son rendez-vous à l’Office Français de Protection des Réfugiés et des Apatrides. Souleymane doit courir toute la journée pour obtenir de fausses attestations, pour récupérer l’argent qu’on lui doit, débloquer son compte d’emprunt pour travailler, réserver 24 heures à l’avance une chambre au 115, livrer à une cadence intenable des repas à vélo, obtenir sa mère au téléphone dans son village guinéen et apprendre par coeur et avec difficultés, les réponses aux questions éventuelles qui lui seront posées par l’administration française ce qui lui permettra où pas d’obtenir l’autorisation de rester sur le sol français et de travailler. Souleymane se débat et essaye d'aller plus vite que tous les dangers et les systèmes qui le rattrapent en permanence dans un Paris au rythme effréné et hostile où à chaque carrefour il manque être renversé, agressé, arrêté. La caméra est l’ombre de Souleymane qui ne le quitte pas d’un millimètre pendant 1h33. Le montage est tout aussi dynamique. Le film est à l’os pas de musique, pas de pathos, pas de psychologie, pas d’explication. Abou Sangare est magistral dans le rôle titre, tout en intériorité et puissance il habite totalement l’écran. Nina Meurisse est remarquable dans son rôle de fonctionnaire lors d’une scène éblouissante où deux mondes se regardent avec incompréhension face à face. Boris Lojkine filme avec pudeur, véracité et efficacité cette odyssée tristement contemporaine où une forme d’esclavage et la misère en sont le fondement. Un immense film qui se referme comme une paire de claque qui vous laisse estourbi au sortir de la salle. Indispensable.
Incroyable film quasi documentaire dans le style qui dépeint bien la réalité de ces précaires à la merci à la fois des clients qui n’en ont que faire de leur conditions de travail mais aussi du patronat, Une exploitation en bande organisée bien décrite et qui permet de remettre les choses en perspective dans ce lourd sujet migratoire
Magnifique film vu en avant-première à Itsas Mendi à Urrugne. Très puissant, interprétation plus vraie que nature, l'absence de musique extradiégétique renforce encore le propos. Certainement l'un des films les pour bouleversants de cette année.
Histoire touchante d’un jeune Guinéen qui arrive à Paris dans l’espoir d’obtenir l’asile. Il tentera d’apprendre un récit fictif et impersonnel durant ses nuits au foyer et lors de ses trajets de coursier, en vain, pour finalement nous raconter sa vraie histoire, sur fond de problèmes d’argent, d’amour et de famille. Un film d’intérêt national.
Tres bon film! Tres emouvant. Le personnage traverse le paris que l’on connait avec ses violences et son humanite aussi. C’est super bien fait, et les acteurs sont justes incroyables de justesse.
Wow quel film ! Vu en avant-première, ce film nous fait rendre compte à quel point le quotidien d’un immigré qui vient d’arriver en France est compliqué. En attente de papier d’identité français, il travaille sous les coordonnées d’un collègue français, ce qui ne rend pas la tâche simple.
On apprend une histoire touchante, pleine de vérité qui nous donne les larmes aux yeux.
SPOIL: Le fait de ne pas nous dire s’il a réussi à obtenir ses papiers français nous frustre énormément. C’est sûrement pour nous laisser le choix de la fin d’une histoire, soit heureuse, soit repartie pour une vie de misère et de difficulté sans nom.
Bref, un très bon film, bien rythmé, très bien mis en scène et qui dénonce un train de vie plus que difficile.
Drame social. En avant-première fēma - Festival La Rochelle Cinéma 2024, en présence du réalisateur.
Histoire d’un livreur guinéen ayant fui son pays pour venir en aide à sa mère et vivant dans un centre d’hébergement. On suit son quotidien : Livraisons à vélo dans Paris, faux compte de livreur, fausse identité pour obtenir ses papiers, exploitation des sans papiers.
Film de fiction qui fait écho à la politique d’aujourd’hui. Bravo pour la performance du personnage principal : Prix d’interprétation masculine Un Certain Regard à Cannes ! Prix du jury Un Certain Regard 2024
J'ai été bouleversé par ce film que j'ai découvert en avant première. C'est comme si j'avais ouvert les yeux sur une réalité qui était là mais que je ne voyais pas.... Quel intelligence et humanité