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pat4poufzouz
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5,0
Publiée le 8 octobre 2024
J'ai vu le film lors de l'avant-première parisienne. C'est un chef-d'œuvre, on est pris dans le tourbillon de la vie de Souleymane. Cela passe par l'image, très belle, et beaucoup aussi par le son qui nous plonge dans son univers et nous donne accès à son intériorité. Ce qui est fascinant c'est qu'on est pris dans l'histoire du début à la fin, sans pouvoir réellement expliquer pourquoi. Probablement, le passé de documentariste du réalisateur lui permet d'atteindre une justesse qui nous happe.
Accroché à une réalité terrifiante et actuelle, le long métrage de Boris LOJKINE est un vrai et difficile brûlot moderne sur l'immigration, pas toujours subtil, mais vraiment brillant et impactant de bout en bout
Pour ma part c'est un chefs d'œuvre woah l'acteur principal incarne parfaitement sont rôle il m'a complètement touché surtout la dernière scène de fin où on a l'impression qui passe un entretien ils m'a fait pleurer à chaudes larmes par son témoignage je conseille fortement d'aller le voir encore une fois ça fait réfléchir sur ce que peut subir un sans papier.
On retiendra particulièrement sa scène de dénouement extrêmement forte qui fait écho entre le parcours du personnage et de son comédien, d’une très belle sincèrité
Vu en festival, mise en scene efficace, on est tenu en haleine avec l'envie de decouvrir qui est vraiment ce Souleymane. Promesse partiellement tenue malheureusement.
L'histoire de Souleymnane - beau titre à double sens - c'est l'histoire à la fois banale et sidérante de celles et ceux qui luttent pour survivre et pour vivre dignement, au milieu d'un monde malade bourré d'exploitations et d'inégalités, et qui sont suspendus au bon vouloir d'une administration pour parvenir à leur but. Prenant dès les premières minutes, haletant, le film est des rares qui peuvent mériter l'appellation souvent galvaudée de "film coup de poing". L'interprète principal a amplement mérité son prix d'interprétation. A la fin, le spectateur sait, spoiler: comme on peut le lire dans le regard compatissant mais résigné de cette fonctionnaire de l'OFPRA, que ça ne suffira pas, et cette injustice fait mal au ventre .
Un très grand film vu dans le cadre de la semaine Aime & Découvre UGC. D’une immense justesse, le récit nous emporte avec le personnage au cœur d’une quête constante de stabilité. Poignant et juste, le film ne vous laissera pas insensible. Déchirant
Drame social. En avant-première fēma - Festival La Rochelle Cinéma 2024, en présence du réalisateur.
Histoire d’un livreur guinéen ayant fui son pays pour venir en aide à sa mère et vivant dans un centre d’hébergement. On suit son quotidien : Livraisons à vélo dans Paris, faux compte de livreur, fausse identité pour obtenir ses papiers, exploitation des sans papiers.
Film de fiction qui fait écho à la politique d’aujourd’hui. Bravo pour la performance du personnage principal : Prix d’interprétation masculine Un Certain Regard à Cannes ! Prix du jury Un Certain Regard 2024
Boris Lojkine avait réalisé Hope en 2015, un très beau film sur la traversée du Sahara. Il nous offre en quelque sorte une suite avec L’histoire de Souleymane, un quasi-chef d’œuvre qui dépasse d’une tête les nombreux films que le cinéma français nous a offert sur les migrants depuis 5 ans.
L’acteur Abou Sangare joue des situations très proches de ce qu’il a réellement vécu, il est de ce fait bouleversant. La mise en scène est palpitante – à titre d’exemple la caméra était montée sur un vélo pour pouvoir suivre à des allures folles la course de Souleymane dans Paris. Les séquences sur son travail de livreur ubérisé rappellent un peu le Sorry we missed you de Ken Loach et n’ont rien à lui envier.
Enfin, la scène de l’entretien pour instruire la demande d’asile est un monument de cinéma, aussi réaliste (et donc édifiante) que profondément émouvante. Il faut un bon moment pour sortir du film !
L’histoire de Souleymane n’a pas volé ses récompenses à Cannes ! (Prix du Jury et Prix du meilleur acteur dans la section Un certain Regard).
le quotidien d'un réfugié Guinéen en attente de la delivrance de sa carte de résident. pendant 1h30 nous suivons Souleymande, dans son monde dystopique. POIGNANT
Le cinéma est une histoire de point de vue et de distance, et c'est particulièrement vrai avec ces "films à sujet" dont on regrette souvent qu'ils n'aient pas plutôt donner lieu à des documentaires qu'à des fictions. Ici Boris Lojkine parvient à nous faire toucher du doigt ce qui peut être la vie d'un Souleymane tout en n'oubliant pas de donner une existence propre, de la chair à SON Souleymane. En ayant une approche qu'on pourrait qualifier d'administrative il évite les écueils du misérabilisme. Chez lui le regard n'est jamais manichéen, et le "suspense" ne tombe pas dans le putassier comme parfois chez les Dardenne à qui on ne peut que penser. Les trente premières minutes sont à la fois une prouesse technique et un "Vis ma vie" suffoquant. Suffoquant, terme qui pourrait aussi appliquer à l'entretien final, où toute la cruauté et la stupidité du système éclatent. Sans oublier l'humanité que Lojkine a l'intelligence et l'honnêteté de prêter même à ceux qui sont là pour faire bêtement respecter les règles. Mention spéciale à Abou Sangare, révélation absolue, et Nina Meurisse, la "Camille" devenue agente de l'OFPRA sans prénom ni nom, mais avec toutes les nuances d'une grande actrice.
D'un côté, je reconnais un certain brio dans la mise en scène, en particulier dans la manière de filmer le livreur à vélo, ou parmi ses collègues. Lojkine sait créer une tension (sans recourir à la musique, ce qui mérite d'être signalé), tout comme planter une ambiance quasi fraternelle, dans la précarité. Il est bien servi par son principal interprète, Abou Sangare, habité par son rôle.
D'un autre côté, je suis agacé par les raccourcis, les invraisemblances (concernant le fonctionnement des transports en commun, du téléphone du livreur, doté d'une batterie à faire pâlir d'envie les possesseurs les plus fortunés de smartphone...). L'intrigue a été condensée sur les deux jours (et deux nuits) qui séparent le jeune homme de son entretien à l'OFPRA. Franchement, parfois, c'est trop.
Il convient de signaler aussi que, si une partie des dialogues est en français, la majorité du film fait s'exprimer ses protagonistes dans leur langue maternelle africaine (peule, dioula, malinké...). Dans la salle où j'ai vu le film, plusieurs (jeunes) spectateurs ont quitté la salle, ne supportant plus le sous-titrage. Les habitués des films art et essai ne seront eux pas décontenancés.