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Anne CC
10 abonnés
70 critiques
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4,5
Publiée le 12 juillet 2024
Drame social. En avant-première fēma - Festival La Rochelle Cinéma 2024, en présence du réalisateur.
Histoire d’un livreur guinéen ayant fui son pays pour venir en aide à sa mère et vivant dans un centre d’hébergement. On suit son quotidien : Livraisons à vélo dans Paris, faux compte de livreur, fausse identité pour obtenir ses papiers, exploitation des sans papiers.
Film de fiction qui fait écho à la politique d’aujourd’hui. Bravo pour la performance du personnage principal : Prix d’interprétation masculine Un Certain Regard à Cannes ! Prix du jury Un Certain Regard 2024
un film essentiel et juste qui évoque Loach ou les Dardenne à leur meilleur, une réalisation haletante et bouleversante, une vision de notre société nécessaire.
Bouleversant et percutant. Une film à voir absolument. Une fiction - hélas- aux relents de documentaires. C'est fort, épuré, juste, secouant. Une expérience. On sort de là chamboulés et avec une autre vision. Le comédien est époustouflant: il crève l'écran. Ca sonne juste, c'est magnifiquement réalisé, les images sont de toute beauté et le récit est poignant. On sort de là le souffle coupé, et le coeur chamboulé. Superbe et très très fort A voir absolument
Wow quel film ! Vu en avant-première, ce film nous fait rendre compte à quel point le quotidien d’un immigré qui vient d’arriver en France est compliqué. En attente de papier d’identité français, il travaille sous les coordonnées d’un collègue français, ce qui ne rend pas la tâche simple.
On apprend une histoire touchante, pleine de vérité qui nous donne les larmes aux yeux.
SPOIL: Le fait de ne pas nous dire s’il a réussi à obtenir ses papiers français nous frustre énormément. C’est sûrement pour nous laisser le choix de la fin d’une histoire, soit heureuse, soit repartie pour une vie de misère et de difficulté sans nom.
Bref, un très bon film, bien rythmé, très bien mis en scène et qui dénonce un train de vie plus que difficile.
J'ai été bouleversé par ce film que j'ai découvert en avant première. C'est comme si j'avais ouvert les yeux sur une réalité qui était là mais que je ne voyais pas.... Quel intelligence et humanité
Un scénario, un témoignage, coup de poing. Au générique de fin, silence pesant parmi les spectateurs. L’histoire de Souleymane c’est celle d’un sans-papier Guinéen qui dans l’espoir d’obtenir un titre de séjour de réfugié s’invente (ou plutôt apprend difficilement par cœur) un récit d’opposant politique. En attendant le précieux sésame qui passera par un entretien réussi car suffisamment probant à l’Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides (OFPRA), nous suivons Souleymane dans son petit boulot (clandestin) de livreur de repas. L’exploitation par le titulaire du compte qui prend sa dîme conséquente au passage, laquelle servira à payer l’association qui fournit le récit de réfugié qui va bien et quelques faux documents attestant d’un engagement pourchassé dans le pays d’origine. Et bien sûr le mépris parfois (pas toujours !) des restaurateurs qui produisent les commandes, des clients qui ne s’en satisfont pas toujours, du système de contrôle et d’évaluation sans appel des livreurs par la centrale… Si vous voulez trouver une bonne raison d’aller voir ce film davantage documentaire que drame social, lisez la notation à zéro dans les critiques de ce site.
Une histoire simple qui se déroule de nos jours, près de chez nous qui nous est rarement raconté. Il s’agit du combat des derrière vingt-quatre heures du guinéen Souleymane qui précède un rdv à l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA). Il s’agira pour lui d’obtenir une réponse positive à sa demande d’asile. Durant ces deux jours le guinéen devra tout en continuant à livrer des repas grâce à un compte de livreurs qu’il loue, préparer et récupérer des papiers pour son entretien, trouver à se loger, garder contact avec sa famille, sa compagne restées au pays et recevoir l’argent qu’il a gagné grâce à ses livraisons. Le réalisateur Boris Lojkine nous fait vivre 1h30 sans qu’il nous soit laissé le temps de souffler avec l’acteur Abou Sangare impeccable de justesse. Le personnage malgré les situations délicates, parfois sordides dégage une humanité qui force le respect. Mais tout en suivant le héros malgré lui de ce personnage, plusieurs scènes nous montrent l’indifférence et la dureté de notre société, la capacité de certains de profiter de la faiblesse des autres. Il ne m’arrive jamais de commander des repas, après avoir vu ce film, je vais regarder différemment les dizaines de livreurs croisés dans les rues de Paris dont je n’imaginais pas ces conditions de travail Ce rythme insoutenable m’a fait penser au film « À plein temps » d’Eric Gravel avec Laure Calamy sorti en mars 2022 qui nous donnait l’occasion, comme l’est l’histoire de Souleymane de suivre ce rythme effréné d’une femme pour survivre. Dans les deux films nous découvrons la face cachée de notre époque qui ne fait aucun cadeau aux plus faibles.
J’habite Paris, je ne prends pas toujours le temps de cuisiner donc je passe par une application qui m’apporte ma nourriture à domicile. Je descends en bas de chez moi, je donne un code à un homme qui souvent n’est pas le même que celui qui décline son identité sur mon téléphone, je prends ma pizza et lui disparaît dans la nuit avec son petit vélo. Comme un mirage. Ce film donne un nom, un visage et une histoire à ce livreur. Abou Sangare qui l’incarne, et qui comme lui a vaincu milles périples avant d’en connaître d’autres en France, irradie l’écran. Il ne joue pas, il est.
Une œuvre merveilleuse : la mise en scène est sublime et intelligente, l'acteur incroyable et le récit subtil bouleversant, passionnant, important. L'ensemble est magistral.
A vu « L’histoire de Souleymane » de Boris Lojkine qui a obtenu le Prix du Jury et le Prix de la meilleure interprétation masculine dans la section « Un certain regard » lors du Festival de Cannes 2024. Tel dans un grand huit à la Foire du Trône, le spectateur est projeté à toute vitesse dans la vie de Souleymane, jeune homme guinéen réfugié en France dont nous suivons les périples pendant les 48 heures qui précèdent son rendez-vous à l’Office Français de Protection des Réfugiés et des Apatrides. Souleymane doit courir toute la journée pour obtenir de fausses attestations, pour récupérer l’argent qu’on lui doit, débloquer son compte d’emprunt pour travailler, réserver 24 heures à l’avance une chambre au 115, livrer à une cadence intenable des repas à vélo, obtenir sa mère au téléphone dans son village guinéen et apprendre par coeur et avec difficultés, les réponses aux questions éventuelles qui lui seront posées par l’administration française ce qui lui permettra où pas d’obtenir l’autorisation de rester sur le sol français et de travailler. Souleymane se débat et essaye d'aller plus vite que tous les dangers et les systèmes qui le rattrapent en permanence dans un Paris au rythme effréné et hostile où à chaque carrefour il manque être renversé, agressé, arrêté. La caméra est l’ombre de Souleymane qui ne le quitte pas d’un millimètre pendant 1h33. Le montage est tout aussi dynamique. Le film est à l’os pas de musique, pas de pathos, pas de psychologie, pas d’explication. Abou Sangare est magistral dans le rôle titre, tout en intériorité et puissance il habite totalement l’écran. Nina Meurisse est remarquable dans son rôle de fonctionnaire lors d’une scène éblouissante où deux mondes se regardent avec incompréhension face à face. Boris Lojkine filme avec pudeur, véracité et efficacité cette odyssée tristement contemporaine où une forme d’esclavage et la misère en sont le fondement. Un immense film qui se referme comme une paire de claque qui vous laisse estourbi au sortir de la salle. Indispensable.
Incroyable film quasi documentaire dans le style qui dépeint bien la réalité de ces précaires à la merci à la fois des clients qui n’en ont que faire de leur conditions de travail mais aussi du patronat, Une exploitation en bande organisée bien décrite et qui permet de remettre les choses en perspective dans ce lourd sujet migratoire
Un grand film politique, un grand film tout court, ou l’on frémit ( c’est un thriller) ou l’on s’informe ( quasi documentaire) , ou l’on se révolte ( un film engagé) ou l’on pleure à la fin. Du cinéma, oui, porté par une caméra à l’épaule qui traverse tous les dangers sans jamais jouer la facilité, qui bouleverse sans pathos, qui éblouit par le talent de son interprète. Oui, un premier film rare qu’il faut courir voir et revoir.
Très bon drame, au début, c'est une claque, le rythme effréné de son quotidien est bien rendu et on peut ressentir les émotions qui le traversent. On suit les difficultés de Souleymane sur 48 heures, façon un peu documentaire, réaliste. Et puis, le film se termine sur une fin ouverte...