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traversay1
3 650 abonnés
4 879 critiques
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4,0
Publiée le 17 novembre 2024
L'été corse dont Julien Colonna nous parle dans son premier long-métrage, Le Royaume, est rempli de règlements de compte comme autant de vendettas "caractéristiques" de l'île de beauté. La mythologie est respectée : omerta, maquis, femmes éplorées, sangliers et même Tino Rossi ont droit de cité dans ce thriller où le sang coule à jets continus. Oui, mais voilà, le film montre aussi autre chose, de moins habituel, et de bien plus prenant, à savoir l'apprentissage d'une jeune fille de 15 ans, face à la violence ambiante, et sa relation exceptionnelle avec un père qui n'est pourtant qu'un courant d'air, pour des raisons de sécurité. Une scène, magnifique, vient d'ailleurs joliment approfondir ce lien et faire oublier, pour un temps, le sifflement des balles. Grâce au jeu inspiré de Ghjuvanna Benedetti, ce personnage d'adolescente, qui doit grandir trop vite, se déleste très vite de tout cliché et sa présence nous permet de nous introduire au sein d'un milieu dont les femmes sont exclues. Si sa mise en scène est fluide, l'intérêt du film vient aussi en grande partie de son écriture, avec le nom de Jeanne Herry, qui a coécrit le scénario et qui n'est sans doute pas pour rien dans sa grande qualité.
"Le Royaume" est un thriller corse sur une famille qui traîne dans la mafia depuis des générations. La jeune Lesia, 15 ans, assiste avec candeur et impuissance à ces quêtes de vengeance qui touchent à son entourage. Seuls les journaux télévisés lui permettent de comprendre ce qui se passe et les dangers qui fragilisent la relation avec son père depuis qu'elle est toute petite. Brutal, direct et en même temps intime et lent, "Le Royaume" est avant tout un film père-fille touchant sur fond de film de gangsters.
Coécrit avec la réalisatrice Jeanne Herry , à qui l'on doit "Pupille" où encore "Je verrai toujours vos visages" , c'est là un excellent film , avec une majorité d'acteurs non-professionnels , de Julien Colonna sur une histoire de rapport Père-Fille , et de transmission , vu du point de vue de la jeune fille, Lesia , sur fond de règlements de compte dans la "Mafia" Corse ! La tension , bien palpable , est présente tout du long du film !
Très beau 1er film. Les acteurs sont bluffant surtout que ce sont des amateurs. Le film ne tombe jamais dans le mélodrame. Un des meilleurs film sur la Corse que j’ai vu.
Avec Borgo, le cinéma en Corse avait placé la barre très haut. Mais Le Royaume a une grâce, une finesse et une émotion incomparables. Quelle claque ! Du grand cinéma.
Malgré quelques imperfections, notamment un scénario légèrement « déconstruit » et un montage parfois surprenant, le film présente des qualités cinématographiques incontestables et le spectateur reste accroché à cette histoire d’amour filial dans un décor de Corse mafieuse. Supprimant tout jugement voire toute allusion à la nature mafieuse des protagonistes - jamais aucune référence politique indépendantiste ou autonomiste, non plus -, le scénario n’évoque que les liens amicaux ou familiaux entre différents personnages auxquels on finirait par s’attacher. Cependant, la deuxième partie du film plonge dans une violence de vendetta sans jugement ou pardon quelque peu anachronique et sauvage. Le point de vue de l’auteur que l’on devine à travers les yeux d’une jeune lycéenne n’est ni une condamnation ni une déploration de cette situation. Ceci s’explique sans doute par l’histoire personnelle du réalisateur, fils d’un chef de bande sanguinaire, pilier de la French Connection, disparu en 2006, mais reste difficile à accepter, même si la morale ne doit pas obligatoirement faire partie du cahier des charges !
Malgré la note moyenne qui est dans les sommets, je m’apprête à être beaucoup, mais alors beaucoup, plus sévère que ces critiques dithyrambiques. Il faut croire que toute la Corse s’est donné rendez-vous pour bien noter ! Poignant et puissant qu’ils disent. Non, ce film n’est pas bon. Pour commencer, l’image n’est pas de qualité cinématographique. Ça doit être pour donner un petit air ancien années 1970. Il y a encore des cabines téléphoniques à pièces, ça doit donc être ça. Le scénario ensuite : certes une relation père / fille pleine de tendresse, d’attention. Assez classique et attendu finalement. Particularité, le père est un militant nationaliste ( ?) corse reclus dans le maquis pour échapper aux assauts autant de la gendarmerie (assez peu) que surtout les membres (mafieux ?) des autres clans. Et de préparer aussi de son repaire une vengeance. Au final, il y a beaucoup de crimes de sang. Mais un manque cruel de développements sur une histoire policière, politique, militante, sociale, familiale, ou autre. Les registres pouvaient ne pas manquer. J’ignore lequel aura été choisi. Un indice qui ne trompe pas : quand des spectateurs quittent les rangs avant la fin, c’est que ce n’est pas bon ! Voilà qui est dit. Et la fille à son papa, une quinzaine d’années, mais une élocution de toute petite fille. Avec l’accent en prime : « un kaafait » (café) si vous voyez ce que je veux transcrire. Une sonorité qui peut rendre difficile à nos oreilles la perception des dialogues.
J’ai du mal à comprendre les critiques ultra positives sur ce film que j’ai trouvé très inégal. Une première partie soporifique, dénuée de rythme, d’intérêt et d’émotion. Une 2ème plus à son avantage ou là relation père fille prend enfin de la hauteur et la dramaturgie s’installe enfin. Pour se conclure malheureusement de manière très prévisible. Rien de dingue sur le plan de la réalisation. Décevant.
Je suis éberluée par l’enthousiasme que déclenche ce film qui est violent et confus. Le héros est un criminel qui aime sa fille. Illustration des effets désastreux des vendettas, spécialités corses(?), mais il n’y a pas de condamnation … j’ai trouvé le temps long et me suis ennuyée malgré l’énergie dépensée par les acteurs.
Vu au festival des Vendanges du 7ème Art. Des dialogues qui n'apportent souvent que peu de choses (la discussion entre le père et la fille sur le bateau par exemple), une caméra qui bouge soit beaucoup trop soit qui reste au contraire immobile au point de nous endormir... Sans que cela ne semble se justifier ! Il y a aussi de nombreuses scènes peu pertinentes : trop de scènes où les personnages font des actions intéressantes comme regarder la télé. Je sais quel était le but de les montrer en train de regarder la télé : qu'ils découvrent que telle ou telle chose s'est produite, ce qui les conduit à agir de telle ou telle manière. Le problème, c'est que la télévision est utilisée beaucoup trop souvent pour faire avancer l'intrigue, c'est une sorte de facilité. Par ailleurs, lorsqu'on voit les personnages assis sur un canapé pour la 3eme fois on se sent peu impliqués dans le film, on est lassés. Pour ce qui est du jeu des acteurs, je l'ai trouvé plutôt mauvais. Leur texte paraissait récité et ils ne dégageaient pas d'émotions. Je parle ici de la majorité des acteurs, mais j'avoue avoir eu en particulier du mal avec le style de jeu de l'actrice principale. Il faut dire qu'elle n'est pas aidée par le film, essentiellement dépourvu d'audaces dans la mise en scène et dont l'histoire est assez ennuyeuse. Je trouve qu'on ne s'attache pas assez aux personnages et l'évolution des relations qu'ils entretiennent n'est pas bien amenée. J'ai déjà parlé des dialogues mais j'ajouterais aussi que je les ai trouvés assez mauvais.
mérite même 6 🌟. un jeu d'acteurs incroyables, une histoire poignante. Une atmosphère particulière qui doit tout à la mise en scène et aux acteurs. La révélation d'une toute jeune actrice de 15 ans qui a le talent d'une Anne Parillaud dans Nikita pour ceux•celles qui ont la référence. Un grand moment de cinéma.
Pour son premier film, Julien Colonna met en scène la relation imprévisible et émouvante d'un mafieux corse en cavale avec sa fille adolescente.
Le regard transperçant de la jeune Ghjuvanna Benedetti impressionne par sa profondeur et son intensité. Saveriu Santucci déjoue les codes du traditionnel mafieux corse, souvent représenté tout en virilité et insensibilité. Les deux forment un tandem père-fille touchant, qui malgré le contexte qui les contraint à vivre cachés, cherche à construire une relation, avec la mort comme épée de Damoclès et la violence pour héritage.
Après Borgo et À son image, sortis tous deux cette année, la Corse est une nouvelle fois représentée au cinéma à travers les maux qui l'ont gangrénée ces dernières décennies : guerre des gangs et violence sur fond de règlements de compte. Et à l'instar de Thierry de Peretti, Julien Colonna a décidé de miser sur des "non comédiens", des personnages choisis pour leur authenticité et renforçant ainsi l'immersion du spectateur dans cette Corse des années 90, rythmé au son des journaux télévisés qui affichent les visages de ceux tombés sous les balles.
Le mélange des genres est particulièrement réussi. Tour à tour film de gangsters, thriller, film noir et drame familial, il plane en permanence sur le film une forme de mélancolie, renforcée par la chaleur assommante d'un été sous le soleil de plomb de l'Île de Beauté et par une bande originale hypnotique à souhait, très réussie et composée par @audrey.ismael. L'on en ressort fasciné par cette fresque aux images et au rythme envoutants, et mise en scène avec beaucoup d'élégance.
À 42 ans, Julien Colonna, lui-même fils d'une légende du banditisme corse, Jean-Jé Colonna, tragiquement disparu en 2006, signe là un premier long métrage assez brillant, forcément inspiré de sa propre histoire et qui sera à coup sûr nommé dans la catégorie Meilleur Premier Film aux prochain César.
Lesia est une adolescente vivant en Corse chez sa tante. Elle a des amies et un petit-ami, va à l'école et aime passer ses journées à la plage. Lesia est différente des autres : son père est le chef d'un clan important de Corse. Suite à un attentat à la voiture piégée, le clan entre en état d'alerte et essaie de déterminer qui en est à l'origine, sous les yeux de l'adolescente. En salle le 30 octobre.
spoiler: "Le Royaume" est un beau focus sur la relation entre un père et sa fille sur fond d'affrontements entre clans corses. Il y a un petit côté roadtrip movie très agréable à l'écran à travers l'île de beauté. Les dialogues entre père et fille sont très beaux et touchants. J'ai particulièrement aimé que le réalisateur nous place immédiatement du côté du clan corse, comme si nous étions nous-mêmes nés et élevés dans cet environnement de fraternité et d'hostilité. Le film pose intelligemment un suspense jusqu'à la fin où la trahison est révélée, brutale et froide. J'ai un petit souci avec le jeu de l'actrice principale qui m'a semblé assez exagéré et pas vraiment crédible sur certaines scènes.
Superbe film les acteurs sont excellents, la réalisation est soignée même les seconds rôles sont bon, une histoire émouvante entre un père et sa fille sur le milieu corse !!!Courez y!!!
Avec « Borgo », « A son image », « Le Royaume », décidément le terrorisme corse inspire les réalisateurs. Les deux premiers films étaient très bons et « Le Royaume » est exceptionnel. Les acteurs jouent d’une façon incroyablement juste, le scénario est plus que solide, on assiste à l’éclosion de l’amour d’une jeune fille pour son père, ce film est à la fois effrayant de violence et magnifique d’amour.