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khesanh76
16 abonnés
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3,5
Publiée le 16 décembre 2024
C'est la plongée, involontaire, d'une ado (Lesia) dans la clandestinité. Elle découvre petit à petit le rôle de son père ( Pierre Paul). On découvre aussi l'autre côté de la société Corse et de sa vendetta. On ne saura pas vraiment QUI est responsable de QUOI. Lesia finira par glisser aussi dans cette spirale. C'est un film très sobre, sans fioritures. On découvre aussi une société qui se mure dans le silence.
Film d'action et d'ambiance de Julien Colonna, qui retrace les us et coutumes de la pègre Corse. Le récit est celui du drame de la Vendetta qui épouse tous les stéréotypes associés à la Mafia, du cercle vicieux de la vengeance et ses aboutissements. Au coeur de ce triller filmé avec originalité entre un père et sa fille. Un casting haut en couleurs avec des acteurs plus vrais que nature. On soulignera la richesse des traits de Ghjuvanna Benedetti, l'amazone aux regard de biche incrédule et Saveriu Santucci, son père, celui qui commande. Filmiquement, les jeux de caméra l'emportent sur les paysages, les motos sur les grillons, le rythme de l'action sur les sentiments. 3/5
"Le Royaume", plébiscité par la critique, en compétition cette année au festival de Cannes (sélection un Certain Regard) est un thriller criminel moyen dans l'ensemble. En effet, j'ai été attiré par ce film grâce à ses bonnes critiques, cependant je fus un peu déçu car le réalisateur Julien Colonna propose au final une histoire un peu trop conventionnelle et pas assez nerveuse à mon goût, reste la performance du tandem Saveriu Santucci et la révélation Ghjuvanna Benedetti qui fonctionne parfaitement bien à l'écran, avec des séquences intéressantes retraçant l'histoire de la criminalité corse dans les années 1990.
Julien Colonna a écrit le scénario de ce film avec la complicité de Jeanne Herry, et ça se sent! L'action se situe sur l'île de beauté où des mafieux se cachent pour préparer des coups ou éviter des représailles, c'est à voir. Dans ce monde masculin, une jeune adolescente va s'immiscer dans le groupe sur la pointe des pieds et rentrer dans le clan. On est ici dans une relation père/fille où la pudeur est de mise au niveau des sentiments, surtout au début. L'illégalité des activités du père et de ses acolytes renforce la tension dans cet univers violent où la mort rôde constamment, faisant de l'instant présent un moment encore plus précieux. Sans en dire trop, c'est un polar très sombre mais haletant, entrecoupé de moments de grâce quand la Corse s'enflammait en 1995. Captivant.
La séquence d’ouverture annonce magistralement le récit à venir : le chant assourdissant des cigales sous un soleil de plomb au milieu du maquis pour un repas entre chasseurs. Lesia jeune adolescente prend le couteau que son père lui tend pour dépecer un sanglier suspendu à un arbre. Elle éventre la bête dont le sang gicle jusque sur son visage…. Il sera donc question du parcours initiatique d’une jeune fille dans un monde de tradition et de violence masculine. L’originalité du propos de julien Colonna consiste à mêler une fresque épique entre thriller et cavale naturaliste d’une part, à l’histoire intime d’un père, chef de clan clandestin, et de sa fille d’autre part. Le Royaume joue avec tous les clichés de l’identité corse : beauté de la nature sauvage, musicalité de l’accent, chasse au sanglier, emprise de la famille, virilité taiseuse, allégeance au chef du clan, sens de l’honneur, mais aussi vengeance et héritage toxique d’une société patriarcale imprégnée par la lutte armée. Pourtant Julien Colonna évite tous les pièges du film à thèse sur le « problème corse ». Dans cette épopée sur les liens du sang et les bains de sang, le suspense est de tous les plans, aiguisé comme un couteau Vendetta pour construire un récit d’une effroyable authenticité et incarné par des acteurs remarquables. A ne manquer sous aucun prétexte !
Le film est très bien réalisé, la mise en scène et les acteurs non professionnels sont épatants. Lesia 15 ans , reste dans les pattes de son père alors que celui ci se retrouve dans une guerre de clan corse . Le film se déroule en corse en 1995 , et nous offre la relation touchante entre un père et sa fille qui ne veut pas le lâcher.
"Borgo", "A son image" et maintenant "Le royaume", c'est année riche pour le cinéma corse ! Dès lors, comment être original quand on s'attaque au sujet des rivalités de clans ? Julien Colonna apporte une vision atypique en faisant d'une jeune adolescente son personnage principal. Le spectateur découvre ce qui se joue avec les yeux de la jeune-fille en quête du regard de son père. Par ce biais, on se retrouve plongé dans la violence sans être un protagoniste et devoir prendre parti. Il y a de la violence mais aussi beaucoup d'humanité dans ce film. C'est très bien filmé, habillement mis en scène, ce qui permet d'éviter le manichéisme. Un film très réussi.
Au milieu des années 90, Lesia vit son premier été d’adolescente. Alors qu’elle profite de ses vacances dans une villa avec son père, elle assisté à une nouvelle guerre de gang dont son père est l’un des protagonistes principaux. Le royaume est un thriller haletant et passionnant à la réalisation somptueuse. Ghjuvanna Benedetti crève l’écran. En salles le 13 novembre 2024.
On ne pourra s'empêcher de penser en voyant " le royaume" à " une vie violente" , à "A son image" de T de Peretti ou à " Borgo" de S Demoustiers et à être ( du moins en ce qui me concerne) un peu déçu.
Desservi par un scénario qui ne parvient pas à trouver ses marques au cours d'une première heure sans rythme et il faut bien dire sans beaucoup d'intérêt, " le royaume " finit enfin à se déployer peu à peu au cours de sa seconde partie, qui sauve le résultat final.
Plus qu'un film de cavale comme la critique professionnelle l'a parfois présenté, on a affaire à une suite de règlements de comptes à laquelle est mêlée involontairement, l'adolescente de fille d'un chef d'un clan corse.
Réflexion sur la difficulté, même l'impossibilité de s'extraire des tropismes familiaux. La jeune fille semble n' être que l'épisode d'une longue chaîne de transmissions, dont elle ignore les épisodes antérieurs mais qui se rappelleront bientôt à elle.
Le clan, apparemment protecteur n'est finalement qu'un refuge de paille, aux contours incertains, pouvant être traversé par la trahison. Il est gros de la vengeance à venir.
Pour s'extraire de l'enchaînement funeste, Il semble ne rester que la fuite ou la solitude, mais apparemment elles ne sont pas prévues au programme.
Film sur des règlements de compte en Corse. La tension est présente, les balles peuvent surgir à tout moment. On se demande ce que la fille du responsable des opérations fait constamment avec son père car c'est tout de même dangereux et ce n'est pas vraiment la place d'une ado de 15 ans. Pas mal.
Un film d'ambiance au cœur de la Corse et ses mafias. Une relation père fille un peu "incohérente" et interprétées de manière un peu inégale selon les scènes, y compris sur les accents.
Ai vu « Le Royaume » premier long métrage du réalisateur corse Julien Colonna présenté dans la sélection « Un certain regard » lors du dernier Festival de Cannes. Film rude, âpre, rugueux où le spectateur se laisse petit à petit prendre aux montées de tension et de suspens. Dans les années 90, Lésia 15 ans (Ghjuvanna Benedetti) commence ses vacances scolaires d’été. Elle est amenée mystérieusement dans un villa où elle retrouve son père (Savarin Santucci) qu’elle ne voit pas souvent. Il est entouré de toute une bande d’hommes qui ne le quittent pas. Lésia observe tous ces hommes, ces armes, ces messes basses tout en leur faisant la cuisine. Elle apprend à connaitre et à aimer ce père chef de clan, mafieux, qui affronte régulièrement la violence et la mort. Le spectateur est mis dans la position de Lésia et ce n’est que petit à petit qu’il comprend tout ce qui va se jouer lors de ces deux mois d’été, notamment graces aux informations dans la presse et lors des journaux télévisés. Les acteurs non professionnels sont aussi captivants que maladroits parfois. Ghjuvanna Benedetti emplit l’écran de ses grands yeux écarquillés qui cherchent à appréhender une vérité. Savariu Santucci au visage émacié est puissant de mystère et de mutisme. Plus la relation père/fille devient intense plus elle se fait fragile et c’est le centre névralgique du film. La partie mafia/vendetta est un peu longue et répétitive mais c’est également cet environnement anxiogène et le contraste qu’elle produit avec l’intimité de Lésia et son père qui fait la beauté du film. Jeanne Herry a contribué au scénario et l’on sent tout à fait sa contribution bienheureuse dans la façon où le film épouse en une fois toute la globalité d’un système. Parfois des longueurs mais compensées par d’innombrables qualités.
Même si le sujet des gangs Corses est central dans le récit, LE ROYAUME est finalement un anti-film de gangsters qui éloigne des codes habituels du genre. Ici, les gangsters ne sont jamais glorifiés et et le film déconstruit le mythe du grand banditisme. Il y même très peu d’action et les guerres de territoires et de clans passent même au second plan.
Le réalisateur fait le choix audacieux de raconter l’histoire du point de vue de la fille du chef de gang. Le film met ainsi le spectateur dans la peau de l’adolescente et, comme elle, il découvre peu à peu les enjeux d’un univers qui lui est inconnu.
Certains spectateurs risquent d’être perdu par le rythme assez lent, les dialogues et le fait que certaines questions n’ont pas de réponses. Mais c’est précisément ce qui fait la force du film, installant une tension palpable et en créant une atmosphère d'incertitude continue.
Mais surtout, le sujet principal n’est pas la guerre des gangs, mais plutôt la relation filiale de cette jeune fille, qui apprend à mieux connaître son père et le milieu dans lequel il évolue. Le film aborde également l’impact des choix de vie du père sur sa famille et l’héritage de la violence.
Le casting, composé principalement d’acteurs non professionnels, est convaincant, malgré des phrasés parfois inhabituels. Les silences et les non-dits sont très présents et c’est là que le regard, aussi puissant qu’expressif, de Ghjuvanna Benedetti apporte une intensité particulière qui remplace bien souvent les mots. On notera aussi le charisme de Saveriu Santucci dont l’aura domine le film.
Mais c’est surtout l’alchimie entre les deux acteurs dans la relation père-fille qui brille par son authenticité. Les moments de complicité semblent capturés sur le vif, et donnent l'impression de partager des instants de vie volés. Avec des échanges d’un naturel bluffant, ils parviennent à toucher le spectateur.
Le film s’éloigne ainsi des standards des films de gangster pour finalement proposer un drame intimiste et universel.
Très belle évocation de cette autre corse, bien différente de celle de Fraticelli…, est intéressante. Elle nous gratifie de beaux paysages et de la découverte d’une actrice aussi jolie que talentueuse. Un agréable moment.
Immersion réaliste dans le "milieu" Corse des années 90 avec en parallèle une histoire d'amour entre un père protecteur et sa fille aimante et dévouée. Le film n'est pas à proprement parlé un film d'action mais la tension est bien présente jusqu'au dénouement final. Un très beau film sublimé par un lot d'acteurs très convaincants.