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Petru2s
2 abonnés
5 critiques
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5,0
Publiée le 3 novembre 2024
Je l'ai vu en avant-première, et c'est l'un des premiers films corses que je trouve vraiment authentique poignant et émouvant. Les acteurs amateurs sont incroyables. Cela dépeint malheureusement une certaine réalité du territoire. Je n'ai pas trouvé que cela faisait cliché ni caricatural par rapport à d'autres films plus grand public. Dans ce film, vous allez entrer dans l'intimité de la vie des corses et du quotidien qui touchent de nombreuses familles.
Pas de doute, on ne peut que se sentir attiré par le postulat de départ de Le royaume, film présenté dans la sélection Un Certain Regard de Cannes 2024 : l’action se déroule en Corse, dans les années 90, et sur fond de film noir à base d’exécutions entre clans rivaux, on va suivre l’évolution des rapports entre un père, Pierre-Paul, chef de clan réfugié quelque part dans le maquis corse et en grand danger de se voir exécuté par les membres d’un autre clan, et Lesia, sa fille de 15 ans, une adolescente attirée par un garçon de son âge, une jeune fille qui n’aime pas la chasse mais qui se rend à une partie de chasse afin de passer du temps avec son père et qui se montre capable d’éviscérer un sanglier tué au cours de la battue. Comment se fait il que ce film, parti sous de si beaux auspices, n'arrive que rarement à réellement convaincre ? Le jeu des interprètes, presque tous amateurs, y est malheureusement pour beaucoup. Critique complète sur https://www.critique-film.fr/critique-express-le-royaume/ Film vu au Festival de Cannes 2024
vu en avant-première première,le meilleur film insulaire, extrêmement bien écrit, jamais bavard , d une authenticité criante , des acteurs justes parfaits
Vendetta corse dans les années 70/80 vu par le prisme d’une adolescente entraînée malgré elle dans la violence, la vengeance. Tout y est : vengeance, trahison, maquis, mer, montagne, Omerta. Ce film est aussi un film d’amour filial entre ce père, chef de clan, qui vit caché et sa fille qu’il ne voit qu’épisodiquement. Malgré quelques petites longueurs, on est touché et sensible. Ces acteurs amateurs n’ont rien à envier aux pro ! A voir !
La criminalité corse est une source riche et complexe pour la fiction bien aidé par les fantasmes et l'iconographie générale jusque dans les informations journalistiques, mais cette fois Julien Colonna démystifie le grand banditisme classique tout en gardant ce qui fait la particularité corse, dans l'âme comme dans la culture. Le mythe de l'omerta s'impose aussi au film qui fait le choix judicieux d'être avare en dialogues pour favoriser les regards, les non-dits, les apartés et les secrets. La mise en scènes évite toute esbroufe mais reste au plus près de ses personnages, alternant entre les gros plans ou plans serrés surtout sur le duo père-fille, puis via des plans contemplatifs sur les magnifiques paysages de l'Île de Beauté. La grande force du film réside aussi à la dimension réaliste appuyée par la grande intelligence d'éviter l'écueil de montrer des criminels héros. L'autre bon point reste la relation père-fille, touchante sans être mielleuse, émouvante sans être trop de sentimentalisme, la sobriété de la mise en scène n'a d'égal sa sobriété dans les émotions et le jeu des acteurs. Jean Colonna réussit un bel hommage à son père, à la Corse tout en montrant du doigt que le grand banditisme inhérent à la région est aussi ancestral qu'un poison insidieux. Site : Selenie.fr
Présenté à Cannes, Julien Colonna signe, avec ce premier long-métrage, une œuvre d'une grande maîtrise, âpre et touchante, à l'intérieur de laquelle l'amour qui unit une fille et son père est inévitablement impacté par la spirale de violence dans laquelle s'est plongé ce dernier.
Co-écrit avec Jeanne Herry, le film trouve soigneusement son équilibre entre drame et thriller, entre sentiments intimes et règlements de compte, entre espoir et fatalisme.
Filmé à hauteur d'adolescente, il n'y a point d'héroïsme dans cette vision du grand banditisme, juste des êtres faisant ce qu'ils ont à faire, parce qu'ils ne peuvent pas faire autrement, parce qu'il n'y a qu'une issue possible dans ce milieu une fois qu'on y met les pieds et si l'on veut (sur)vivre.
Et à l'intérieur de cet engrenage grandissant, faisant monter progressivement la tension autour de nos protagonistes, les forçant à toujours devoir regarder par-dessus leur épaule, il y a ces moments de vie partagés entre un père et sa fille (mention spéciale à ce monologue tragique et débordant de tendresse lors d'une soirée festive). Un père qui doit payer les conséquences de sa vengeance, tout en tentant de protéger à tout prix sa fille, victime collatérale de ses actes.
Incarné par un duo authentique et en osmose totale (Ghjuvanna Benedetti et Saveriu Santucci), une œuvre forte sur les liens du sang face aux bains de sang, où la peur peut garder en vie, et où l'héritage de l'amour devient violence.
Et un premier film que je ne peux que vous recommander de découvrir en salle. 7,5-8/10.
Assurément ce sera de la Corse que nous serons cette année venus deux des plus beaux films français. Après À son image, nous découvrons Le Royaume qui présente à la fois des points communs et de véritables différences quant au point de vue et à l’approche. Si les deux longs-métrages s’originent dans les années 80, Le Royaume demeure un instantané de cette époque. Pareillement, ce sont deux jeunes femmes qui cristallisent le récit dans un double rôle de spectatrices et de participantes presque à leurs corps défendants. Cette fois, nous affrontons plus directement et sans fard l’escalade de la violence entre les clans corses lorsqu’une guerre éclate où prévalent l’honneur et la défense des territoires. La jeune Lesia se retrouve auprès de son père et est plongée dans la clandestinité, le danger et la peur, recadrant et retissant les liens entre les deux. L’ambiance, en dépit du soleil et de la mer, semble crépusculaire. On oscille en permanence entre le collectif (la famille ou le clan comme figures archétypales de la culture ilienne) et l’intimité qui se développe entre un père nostalgique d’un passé sud-américain et conscient de la précarité de sa situation et une fille fascinée et observatrice affûtée. La cavale devient un engrenage puissant et mortifère, ressentie au travers du regard d’une encore adolescente (présence magnétique de la révélation Ghjuvanna Benedetti) et dégage une puissance qui emporte tout sur le passage, y compris l’adhésion du spectateur.
Le premier film de Julien Colonna, avec une inspiration personnelle forte, est une belle surprise avec des acteurs non professionnels plutôt convaincants et la Corse y est mieux filmée que dans le décevant A son image de Th. de Peretti. Le pitch annoncé dans la presse est un peu trompeur et en dit même un peu trop, le thème principal est la reconstruction du rapport entre un père et sa fille. Mieux vaut tard que jamais. avant première novembre 24
Film passionnant sur les règlements de compte entre groupuscules corses, certes, mais aussi une belle histoire sur le passage un peu précipité de cette ado dans la vie d'adulte.
À travers les yeux de Lesia, Le Royaume nous plonge dans une guerre des clans en Corse.
Par son travail esthétique, Julien Colonna fait ressentir la Corse des années 90. La vie rurale et ses petits villages du maquis a une place prépondérante. Le choix de faire appel à des acteurs non-professionnels Corse permet d'augmenter cet aspect immersion.
Au milieu de ce monde qui la dépasse, cette jeune adolescente veut uniquement profiter du temps qu'elle a avec son père. Malgré l'adversité devant eux, ils vont continuer de tisser ce lien. C'est donc aussi un film très intime, car nous sommes dans leur "royaume", là où personne n'est censé les atteindre.
Malgré tout, la violence extérieure fait toujours irruption. Elle se ressent plus qu'elle ne se voit, mais impact tout autant. Plus les pertes s'accumulent, plus on voit l'innocence de Lesia qui s'envole. Entre ses rires d'adolescents, sa prise de conscience du danger, et les larmes du deuil, Ghjuvanna Benedetti impressionne pour son premier rôle au cinéma.
C'est d'ailleurs comme un point culminant qu'il faudra attendre les dernières scènes pour voir du sang à proprement parler. Le symbole d'une violence qui malgré tout l'amour d'un père et d'une fille ne peut s'empêcher de couler.
Une claque ! Un excellent film sur le regard d'une adolescente sur un père pas comme les autres : un parrain de la mafia corse. Mais un mafieux ordinaire, anti-scorsésien. Toute magnification de la violence est évitée, comme le pathos inutile. Les comédiens, non professionnels pour la plupart, sont excellents, voire extraordinaires. Un film marquant, parfaitement réussi, qui déjoue tous les pièges scénaristiques et joue avec nos attentes. Un des films français de l'année. Allez le voir.
Film qui m'avait beaucoup marqué au Festival de Cannes avec dans le rôle du père un acteur amateur, berger corse dans le civil. Tout dans ce film est juste et touche à l'universel. Sur un sujet clivant et des personnes qu'on pourrait ne pas trouver attachantes on est au cœur de l'humain dans un contexte chaotique et politique. Vraiment foncez y
La corse: le soleil, les plages , les vacances . Oui mais !!!! Ou une jeune fille va hélas marcher sur les traces de son père. Les comédiens sont des amateurs et c’est bien incroyable carils jouent avec beaucoup de justesse. L’histoire est bien construite. Bref, un film à ne pas rater en cet automne . Belle découverte
C'était un excellent film sur le milieu corse avec une vu de l'intérieur dans les yeux d'une adolescente. Tout le long du film, c'est sur le lien père-fille et en fond les tensions entre les clans corse. Les acteurs étaient tous très bon, c'était des amateurs pour la plus part. C'est un film qu'il faut voir.