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Guillaume L.
22 abonnés
43 critiques
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3,5
Publiée le 19 novembre 2024
Premier film qui nous immerge dans la culture corse, avec une force et une spontanéité qui font plaisir à voir. La caméra suit les personnages au plus près, dans des travelling portés de face, de dos, et le montage resserré la plupart du temps ne néglige pas les monologues touchants. Quelques facilités d'écriture tout de même, ou erreur de premier film, qui ne laissent aucun doute sur le sort des personnages et sur l'issue du film... Saveriu Santucci est impresionnant dans son rôle de politicien / caïd / père... Je suis un peu moins emballé par Ghjuvanna Benedetti qui, malgré une vraie force et présence physiques peine parfois à s'approprier les dialogues. Mais peut-être est-ce l'accent qui donne parfois cette impression ? Certains dialogues frisent parfois d'ailleurs un peu trop l'explicatif... Pourtant, tout n'est pas expliqué clairement. On se perd dans le film à chercher les motivations des personnages, à comprendre ce qui anime cette violence. Le réalisateur se perd un peu entre film de "mafia" et film sur le lien père-fille. C'est dommage, on a une petite impression de manque du coup à la sortie du film... Mais Julien Colonna est un réalisateur à suivre, sans conteste.
Vu cet aprem , très bon film réaliste sur les années sombres des règlements de comptes en Corse , dans les années sombres. Magnifique et sombre, A Voir..
Le destin de truands toujours aux aguets rend l'empathie un peu difficile sur les difficultés de leur vie familiale mais le sujet est plutôt traité avec réalisme et justesse, mais on regrettera c'est bien dommage des longueurs et lourdeurs bien pesantes.
Très belle surprise pour cette immersion dans le milieu de la pègre corse qui dévoile, une fois n'est pas coutume, un volet sentimental et humain à travers la relation intense et passionnée tout en retenue entre un père et sa fille. Le contraste entre ce milieu hyper violent et la sensibilité de l'acteur principal est saisissant et on ne peut ressentir une certaine empathie pour ce duo d'une beauté brute. Le casting est sensationnel, rien n'est laissé au hasard.
Ce film a suscité un malaise chez moi en raison de son absence de recul. On est quand même chez les malfrats, ce n'est pas la peine de les héroïser et l'amour du père pour sa fille est quand même bien égoïste. La fin renoue vaguement avec le politiquement correct spoiler: en disant qu'elle doit maintenant se tenir à l'écart mais elle vient quand même de tuer un homme à bout portant et c'est présenté comme normal.
J'ai aussi été déçu par le jeu des acteurs et surtout de l'actrice principale : tant qu'elle agit elle est parfaite mais elle semble ânonner les dialogues.
Film puissant qui relate une guerre des pouvoirs en Corse. Le jeu des acteurs est très authentique et vraiment très bons. On a un fil conducteur dans le film qui est la vengeance. Le montage est bien mené et la tension est très prenante. Film à voir mais à ne surtout pas montrer aux enfants à voir à mon avis à partir de 18 ans.
Lesia est une adolescente corse élevée par sa tante. Sa mère est morte ; son père est un chef de bande en cavale qui, entouré des siens, joue au chat et à la souris avec la police et avec les clans qui lui sont hostiles. Éperdument attachés l’un à l’autre, Lesia et son père réussissent à voler à la vendetta quelques instants d’intimité ensemble.
La Corse est décidément à l’honneur cette année : "Borgo" en avril, "À son image" en septembre et "Le Royaume" le mois dernier. À chaque fois, que le film soit réalisé par un pinzutu comme Stéphane Demoustier ou par un autochtone comme Thierry de Peretti (qui portait à l’écran un roman de Jérôme Ferrari) ou Julien Colonna, la réussite est au rendez-vous
"Le Royaume" est un film largement autobiographique. Julien Colonna est en effet le fils de Jean-Jé Colonna, un des grands parrains corses décédé en 2006. Il a eu une idée de génie en faisant de son héros une héroïne et en trouvant grâce à un casting sauvage à la fois Ghjuvanna Benedetti, élève en école d’infirmerie, pour interpréter sa fille et Saveriu Santucci, guide sur le GR20, pour interpréter son père. Celui-ci a une trogne incroyable : visage immense, crâne chauve, oreilles en chou-fleur.
L’histoire du "Royaume" est racontée par les yeux de la jeune fille. Elle est confuse. Et cette confusion est captivante. Pendant la première demi-heure, on ne comprend pas les liens de parenté qui unissent Lesia à sa tante, à son père. Pas plus qu’on ne comprend les raisons que le patriarche a de se cacher, ni les motifs qui l’ont conduit à cette interminable cavale et à cette sanglante vendetta. Tout s’éclaire lors d’un long monologue très émouvant quoiqu’un brin trop sentencieux.
"Le Royaume" aurait pu se terminer cinq minutes plus tôt. Il se clôt par une postface dont l’utilité interroge : le leste-t-elle d’une conclusion inutile ? ou lui confère-t-elle au contraire une dimension plus épique encore ?
Pas envie d'aller en corse. Cette société clanique est terrifiante entre meurtres , représailles et vengeance perpétuelle. Le film est lui brut mais assez confus ; on ne sait pas qui et qui et pourquoi cette violence et malgré l’intensité , on décroche souvent.
La vengeance est un plat qui se mange froid et sans fin qui peut aller de génération en génération.... C'est aussi culturel mais pas très positif et entraîne des vies invivables....
Un très bon thriller tourné différemment entre la relation père et fille au cœur d’une cavale, d’une vengeance.. Très bien réalisé, Ghjuvanna Benedetti et Saveriu Santucci sont juste géniaux. Une belle histoire d’amour entre une fille et son père au milieu dans un thriller palpitant !
Le Royaume est assurément un film très réussi. Bien scénarisé, bien mis en scène, bien casté, bien joué. Le scénario rebondit parfaitement d'action en action, ménageant certaines surprises. L'ensemble pourrait être comparé à Civil war, dans la mesure où, comme pour ce récent film américain, on prend une situation violente généralement considérée comme une affaire d'hommes et on décale le regard en voyant tout à travers les yeux d'une femme. Ça fonctionne admirablement bien pour Civil war, et, même si cela met un peu de temps à se mettre en place, ça finit par très bien fonctionner ici aussi. Le seul petit hic, c'est que le film reste très proche de son thème et ne propose jamais de percée vers l'abstraction comme le ferait un certain cinéma d'art et d'essai. Civil war parvenait mieux à atteindre cette dimension épique car il renvoyait à un imaginaire hors norme (une guerre civile aux usa, la scène du charnier aux lunettes rouges, l'assassinat du président dans le bureau oval). Ici on est plus proche du documentaire sur le mode d'action de la mafia corse, et d'une restitution plus plate du réel. Mais ça reste un excellent film.
Dans une année cinématographique française ayant fait la part belle aux films traitant de la mafia corse ; celui-ci suscitait une grande attente. Réalisé et co-écrit par le fils d’un gros bonnet corse décédé en 2006 et présenté à Cannes dans la section « Un certain regard » ; les critiques en faisait l’apothéose du genre sur cette année. Pour moi, il ne détrônera pas « Borgo » de Stéphane Demoustier sorti au printemps. Ce film de Julien Colonna se veut pourtant le plus loyal et le moins romantique possible avec le thème qu’il aborde. Fini les mafieux type « La Parrain », sniff !!! En plaçant la relation filiale entre une fille de 15 ans et son père qu’elle suit en cavale, il raconte un peu sa propre histoire ; sur le papier, çà provoquait pas mal de curiosité et d’envie. Le scénario co-écrit avec Jeanne Herry permettait aussi d’espérer beaucoup. S’il permet dévier le piège du film à thèse sur « le problème corse » en mettant au cœur du film une relation humaine ; il ne parvient guère à nous émouvoir. Son refus de sensationnalisme confine parfois à l’ascétisme. Oh c’est beau et sauvage la corse, comme ses habitants, semble dire la mise en scène naturaliste. Mais enfermé dans sa logique implacable et son rythme monocorde ; on parvient peu à s’échapper. Et les comédiens, souvent amateurs, ne nous y aident pas. Désolé de l’écrire, mais la jeune fille (Ghjuvanna Benedetti) semble réciter son texte et bien souvent sur joué l’accent trainant corse. Néanmoins, peut-être grâce à la finesse d’écriture des rapports humains de Jeanne Herry, le récit initiatique et la transmission des valeurs permettent de donner un certain intérêt au propos. Surtout que cela participe à désacraliser la figure mythique du parrain et de montrer l’envers du décor avec un homme tantôt proie tantôt chasseur mais toujours en planque comme une bête sauvage. Pas le grand film attendu… TOUT-UN-CINEMA.BLOGSPOT.COM
Un film qui se laisse regarder. Très inégal dans le sens où la première partie est longue et inintéressante voire confuse. On comprend pas tout le scénario et le synopsis. On commence seulement a rentrer dans le film après une bonne heure. La relation père fille devient touchante et l'acteur qui joue le papa est particulièrement bon je dois reconnaître le talent d'acteur c'est vrai. J'ai trouvé ça quand même un peu décousu dommage. Film correct mais encore une fois très inégal!