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    La Strada
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    137 critiques spectateurs

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    Patjob
    Patjob

    34 abonnés 600 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 novembre 2024
    C’est le premier chef d’œuvre de Fellini, dans sa première période. Revu 70 ans après sa sortie, il est la preuve que dans le domaine artistique, la valeur ne souffre pas de l’usure du temps. On est confondu devant tant de créativité et de puissance émotionnelle atteintes dans une telle simplicité, aussi bien du scénario que des moyens mis en œuvre. En cela, mais aussi par l’importance du mime, par l’univers du cirque et le regard plein d’humanité porté sur les humbles, il rappelle le grand Chaplin. D’une histoire banale, Fellini fait ressortir des personnages très forts, en premier lieu l’inoubliable Gelsomina, et émerger des questions profondes sur l’humanité, la société, l’amour et la spiritualité. Magnifiées par la musique de Nino Rota, toutes les scènes sont de grande qualité et mériteraient d’être évoquées, et plusieurs sont véritablement bouleversantes. Une pépite de l’histoire du cinéma.
    Max Rss
    Max Rss

    202 abonnés 1 806 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 octobre 2024
    Si ce n'est pas à cause de son histoire très succincte (bien que porteuse d'une des plus belles morts hors-champ de l'Histoire du cinéma) que "La Strada" est considérée comme un chef d'oeuvre, alors, pourquoi est-ce ? Tout simplement pour ces deux héros. D'un côté la brute bestiale, brutale, inculte mais pas aussi dépourvue de coeur qu'elle en a l'air et de l'autre, la crève-la-faim attachante, fragile, naïve, mais à la fois insondable. Tout l'intérêt du film réside dans la relation qui se noue entre les deux. Où l'amour, la détestation et le mépris ne font plus qu'un. Toute personne réussissant à appréhender ce dialogue de sourds permanent trouve à tous les coups la clé de "La Strada". Surtout que Fellini a l'intelligence de filmer ces deux héros médiocres et sans avenir avec énormément de compassion sans se laisser happer par le piège du misérabilisme. La Masina, avec sa tête d'artichaud (comme dit dans le film) et sa fantaisie réprimée est au sommet et Anthony Quinn, tout en force (mais avec une fragilité qu'on prend soin de nous cacher jusqu'au bout) se hisse facilement au même niveau.
    Mcbmcb18
    Mcbmcb18

    2 abonnés 25 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 octobre 2024
    Un saltimbanque achète Gelsomina, une simple d’esprit, pour qu’elle lui serve d’assistante, puis la laisse tomber.

    Chef d’oeuvre de Fellini qui lui a valut un Lion d’argent et un Oscar.
    Egalement un rôle phare pour Giulietta Masina.
    BillBoo
    BillBoo

    14 abonnés 270 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 septembre 2024
    La vie ne serait-elle qu'une comédie géante dans laquelle pantomimes et numéros d'acrobates s'enchaînent ? Si le théâtre a trait avec les émotions simulées, les informations tues ou la répétition quotidienne, ancrer tout le réel de son film là-dessus occulte ce qui s'en détache. Toutes les conversations ne sont pas des partitions. On aime à croire qu'il reste de la sincérité dans nos relations.

    Cela étant, le rythme circassien – ou du divertissement, en général –, s'en rapproche : une longue préparation, des mouvements répétés dans une journée, un moment clef, puis rebelote. À ceci près que le moment clef ne se produit pas toujours et reçoit rarement le même engouement que les numéros de Zampano.

    Fellini oppose trois forces, presque jamais ensemble à l'écran : la brutalité irréfléchie, la candeur idiote et la désinvolture inconsciente. C'est la grande force du film : toutes trois se nourrissent autant qu'elle se nuisent. Zampano haït le fou parce qu'il contribue à l’émancipation de Gelsomina, dont il a besoin pour sa participation aux numéros et son soutien moral. Le fou attise la colère de la brute et prodigue des conseils à l'idiote. L'idiote obéit et s'affranchit en dépit de son autonomie propre

    Belle trouvaille de Fellini, entachée néanmoins par la désynchronisation sonore, marque de fabrique du cinéaste, venant rappeler l'artificialité du récit, mais nuire à la crédibilité des émotions et, de facto, à l'implication dans l'histoire. Ce n'est pas la meilleure méthode pour rappeler le cadre artistique aux spectateurs qu'on aurait peine à oublier. Par ailleurs, le surjeu actoral – volontaire ou pas – participe à nous détacher du film.
    Roub E.
    Roub E.

    983 abonnés 5 015 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 septembre 2023
    Gelsomina est vendu par sa Mere à Zampano un saltimbanque ambulant qui va la brimer. Il y a dans la Strada une douce mélancolie qui fait merveille. On nous montre des personnages qui subsistent dans une misère qui ne laisse pas la place pour les sentiments. Et ces sentiments réprimés rongent les protagonistes de l’intérieur comme une maladie. Porté par les interprétations de Giulietta Masina et d Anthony Quinn qui font exister deux personnages à la douleur de vivre intemporelle la Strada est un film qui a gardé toute sa beauté en évoquant des sentiments universels.
    Pierre74hamy
    Pierre74hamy

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 août 2023
    Difficile de sortir intact de ce chef-d'oeuvre : un film traversé par la grâce du début à la fin, d'une simplicité absolue, sans aucun pathos, et en même temps terrible, bouleversant comme peu d'autres (pour ne pas dire aucun autre). Charlie Chaplin considérait Guiletta Massina comme la plus grande des actrices, on peut concevoir sans peine le choc qu'il a dû recevoir en découvrant ce miracle.
    seia
    seia

    1 critique Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 21 mai 2023
    Ce film est atroce. Tous les clichés que dénoncent les luttes féministes y passent : un mari violent, une femme qui accepte de souffrir car "c'est son rôle", aucune perspective d'émancipation, et... un apitoiement très malvenu sur le sort du "héros", si triste, après tout, dans ce carcan de solitude qu'il s'est lui-même construit à grands coups de poings. Mais la.e spectateur.ice est tout de même amené.e à compatir : "c'est une brute, il n'y peut rien."
    J'aurais préféré que sa femme s'enfuie, le trompe, le tue, ou parvienne à s'exprimer un peu plus dans ce monde machiste et oppresseur. J'aurais aimé que Fellini la montre heureuse, jouant de la trompette et faisant la clown comme elle sait si bien le faire. Je salue malgré tout sa mémoire, car c'est celle de toutes celles qui n'ont pas pu fuir une situation désastreuse en abandonnant le s*laud qui prétend les aimer.
    Tout ce qui m'a plu, ce film le doit à la présence de l'actrice principale, à ses mimiques, à son jeu très sensible. Le reste, c'est du vent.
    jthuil
    jthuil

    15 abonnés 323 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 mai 2023
    Ce chef d'oeuvre d'émotion, magnifique et atemporel, réussit l'exploit de retranscrire avec une simplicité exemplaire toute la complexité et les paradoxes de nos sentiments humains. Absolument magistral.
    Pandora
    Pandora

    43 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 avril 2023
    Les personnages sont vraiment touchant et on est pris d'affection par ces acteurs. La réalisation est simple mais ce qui m'a le plus géné est le manque d'intrigue on aurait pu toucher des sommet....
    maxime ...
    maxime ...

    249 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 avril 2023
    La Strada, rien que le titre ! Le film, en lui-même, est comme à l'image du visage de son personnage, une mélodie qui se situe au début avec un sourire, avant un écarquillement des yeux, ou les larmes ferme et enterrent l'aspiration de vivre. La métaphore entre la légèreté et la folie, par Fellini, est d'ailleurs une esquisse sublime en la matière. Il pose, en biais, un étrange regard sur les conditions, à première vue très simples, mais qui dans sa transformation de mesure délivre une autre approche, en filigrane, des errances, des chocs, des parcours ...

    Il faut voir - et comprendre - comment ce réalisateur contextualise son histoire. Le début du film en est, à titre d'exemple, absolument parfais. A la fois clair comme un jeu d'enfant, on suit l'énoncée, on devine les quelques complexités, on analyse vite et de cela pourtant on ne n'en retrouve qu'un bout ... spoiler: Cette mère, qui pleure sa fille, que l'on prétend disparue et qui cherche dans le même temps à revendre sa suivante au type qui le lui annonce narre une pauvreté que l'on capte, très vite, que l'on déplore en quelques sortes, mais dont les larmes et les plaintes au moment de l'adieu traite de manière sous-jacente comme une forme de désespoir de cause ou l'ignorance du sort, véritable ou faux vaut mieux que cette peine-ci, là, à l'instant !


    Gelsomina, comme elle se nomme, à qui plus est cette " étrange tête", une démarche aussi, quasi chaplinesque ! Pour cette petite, on comprend que l'échappatoire n'a rien d'une trajectoire faites de roses et de glaïeuls. Ces sourires qui la quittent aussi vites touchent particulièrement une veine d'empathie, pour nous, spectateurs. Une sympathie que ne suscite pas vraiment son " acheteur ", le rustre Zampano. Ce dernier bouffe, picole, cogne, la laisse planté sur le trottoir, dans l'indifférence de tous, excepté des enfants, dont cette dernière se rapproche constamment.

    La vie de bohème, d'artiste, est aussi vu avec une poésie enjôleuse et sévère, dans une formule contrastante dont la mise en scène de Fellini souligne la dureté de l'époque et de sa survie. Gelsomina, encore une fois, manifeste une affection particulière pour son mouvement, mais se heurte à la rudesse de l'épreuve. La chute dans le trou du poulailler, ne fait d'ailleurs du tout rire, sa décision de retour à sa vie d'avant, aussi terne et sans saveurs n'a toutefois pas vraiment de conviction de sa part. Ses regards en arrière, pour qu'on la rattrape, avant d'entendre un autre air et d'y courir derrière dans l'effervescence de sa musique est un moment qui me reviens au moment de l'écrire. Précisons une admiration pour celle-ci, Nino Rota, là aussi, un sacrée artiste !

    On se prend d'affection, comme je l'ai déjà dit, pour cette jeune femme, à la manière qu'elle à de s'exprimer, rien qu'à elle ! Les quolibets, moqueries des imbéciles qui la maltraite dans les rues désert de la ville qui peu de temps encore faisait elle aussi la fête n'y changeront rien, enfin si ... Il accentue, encore, l'immense tendresse que l'on ressent, pour elle, qui en manque tant. Les gosses, surtout avec les " têtes grosses ", mais aussi dans un certain sens le cirque qu'ils rejoignent, tout comme le couvent auront eu d'effet de parenthèse sur les quelques moments de considération qui sont bien trop fugaces.

    Le règlement de compte de Zampano avec son rival trouve un paroxysme dans l'enjeu étrange - à première vue - par l'entremise de celle-ci, vu par tous comme pas bonne à grand chose, mais qui devient le centre de la dispute, le sujet de la discorde définitive. Le combat de coq à lieu, le résultat en deviens troublant, devant les directions et les conseils, par ce petit caillou qui balaie vanité et ordonnance pour le début d'une rêverie ... Infiniment tragique !

    J'en reviens à sa musique, à ce passage divin, trompette en main, puis en action, devant ses sœurs éblouit, nous et lui aussi d'ailleurs. Que le moment est incroyable. Si court pourtant. La grange, malheureusement endigue tout ! Le chemin qui conduit à l'embouchure suivante, à sa déferlante continue la perdition. La peur, la décharge de colère finissent sur un déguisement, un maquillage qui camoufle le pire de son horreur. Fuite et abandon, avant l'ultime désolation ... Le remord par victimisation dans la tentative d'oubli lors de la conversation décisive laisse place à une solitude désespéré, que l'ivresse et la rage ne trompe guère. Une réponse à la question de cette grange, trop tardive, seul sur cette plage, en larmes, affalé devant des souvenirs qui retoquent et tranche par une vérité difficile à soutenir.

    Une triste fin.

    Un mot pour Fellini et sa bande, devant et derrière la caméra majestueuse, merci.
    Renaud B.
    Renaud B.

    4 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 mars 2023
    c'est une merveille de film. ce film m'a marqué tellement que je l'ai définitivement dans mes tripes. sobriété et intensité.
    Charlotte28
    Charlotte28

    127 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 11 février 2023
    Fort vieilli tant dans la forme ou les thématiques que surtout dans le jeu théâtral soulignant l'aspect élégiaque, ce drame de la solitude s'incarne avec force dans le visage enfantin, triste, éperdu de Giulietta Masina, impériale de douleur contenue. Malgré sa présence, il est difficile de s'immiscer dans ce quotidien morose ou artificiel selon les personnages, d'autant que la dimension lacrymale attendue est bien trop appuyée. Un mélodrame désuet.
    Marc
    Marc

    9 abonnés 40 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 janvier 2023
    Quel chef d'oeuvre intemporel. Tout se complète à merveille : l'image, les éclairages, le choix des acteurs et ... la MUSIQUE.
    Marty
    Marty

    21 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 janvier 2023
    Une brute et un ange, dont on ne sait jamais ce qu'elle pense. Personnage mystérieux, poétique et lunaire., voire christique. Si je ne reste pas avec toi, qui le fera ? Les images superbes nous ont fait penser à notre photo de Giacomelli
    CH1218
    CH1218

    207 abonnés 2 904 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 juillet 2022
    Avec ce drame placé sous le signe des forains itinérants et souligné par les sublimes mélodies de Nino Rota, Federico Fellini donne, au cinéma italien, l’un de ses chefs-d’œuvre. « La Strada » déploie toute sa poésie et sa tragédie à travers Guilietta Masina dont l’expressivité et les mimiques parfois furtives attirent irrésistiblement le regard, son visage au teint lunaire symbolisant à lui-seul la force visuelle de l’art cinématographique. Il nous ferait presque oublier l’imposante stature d’Anthony Quinn qui, sous l’épaisse carapace bourrue et brutale de Zampano, n’est de loin pas en reste non plus au niveau des émotions.
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