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    Aftersun
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    191 critiques spectateurs

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    traversay1
    traversay1

    3 568 abonnés 4 860 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 février 2023
    Un père et sa fille de 11 ans séjournent pendant quelques jours dans un club de vacances sur la côte turque, à la fin des années 90. Il se passe finalement peu de choses dans Aftersun, le premier long-métrage de l’Écossaise Charlotte Wells, qui décrit avec sensibilité la complicité nouvelle entre deux êtres que la vie a séparé. Mais ces moments anodins ne sont pas qu'insouciance, avec une mise en scène qui instille subtilement une inquiétude, tout d'abord indéfinissable, mais de plus en plus prégnante, accentuée par de courtes scènes postérieures de 20 ans qui concernent la fillette désormais adulte. Quel drame se joue derrière les joies de l'instant, pour ce duo qui se (re)découvre ? De quoi souffre vraiment ce père aimant, si malheureux lorsqu'il se retrouve seul ? L'on ne peut qu'esquisser des débuts de réponse et imaginer la raison qu'a une jeune femme aujourd'hui de se replonger dans les souvenirs de son passé. Là où Aftersun intrigue et, finalement, séduit, c'est dans son refus d'expliquer clairement de quoi il retourne, sans pour autant cesser de nous obliger à réfléchir à ce qui se cache derrière un récit faussement banal. Entre Sofia Coppola et Lynne Ramsay, Charlotte Wells exprime déjà un talent très sûr, y compris dans sa direction d'acteurs avec les interprétations tout en finesse de Paul Mescal et de la jeune Frankie Corio, dont la belle alchimie participe grandement au plaisir anxieux pris devant Aftersun, si fragile et si maîtrisé.
    ffred
    ffred

    1 695 abonnés 4 019 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 6 février 2023
    Pas à mon programme au départ mais on m’en avait dit beaucoup de bien et les critiques étaient plutôt bonnes. Sans compter une nomination aux Oscars pour l’acteur principal. J’ai très vite déchanté. Je ne suis jamais rentré dedans et me suis ennuyé tout le long. Le tout traîne en longueur, il ne se passe rien, ou toujours la même chose, jour après jour. Je n’ai ressenti aucune empathie envers les personnages. Aucune émotion face à leur relation ou au (vraisemblable) mal-être du père. Sans compter les sauts dans le futur, mais apparemment le film n’est qu’un gros flashback. Alors certes la mise en scène est soignée, les images sont belles et l’interprétation de qualité. J’ai été plus impressionné par le jeu de la jeune actrice, Frankie Corio, vraiment prometteuse, que par celui de Paul Mescal. Même s’il est très bien, je ne comprends pas trop la nomination à l’Oscar du meilleur acteur pour la prochaine cérémonie. Bref, une belle déception, je suis passé complètement à côté…
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    267 abonnés 1 639 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 février 2023
    Une intensité mélancolique rare. Avec quelque chose de pudiquement déchiré et déchirant, qui laisse une empreinte durable de tristesse sourde. La réalisatrice Charlotte Wells, dont c’est le premier long-métrage, s’est livrée à une belle catharsis en transposant à l’écran, en fiction, les souvenirs, tourments et questions liés à son père. De celui-ci, elle brosse un portrait par petites touches. Quelques mots, quelques attitudes qui laissent deviner une enfance compliquée et des difficultés présentes : amoureuses, professionnelles, financières… Un père en souffrance discrète, veillant à taire au maximum la dépression qui le ronge, et à égayer, au maximum aussi, le séjour de sa fille. Le tableau est celui d’un moment d’amour, de complicité, de fâcherie confuse, également, parfois. Et puis, des portes d’aéroport se ferment, une cassette VHS se termine et laisse encore beaucoup de choses en suspens. La réalisatrice ne donnent pas toutes les clés informatives et c’est tant mieux. Les non-dits et la couleur émotionnelle suffisent à exprimer l’essentiel (la perte, la blessure). Et peu importe les détails finaux. Ce sont les détails des instants vécus entre père et fille qui sont ici précieux : remémorés, revisités ou réinventés, en se remettant à hauteur d’enfant. Cette enfant pré-ado que la réalisatrice était à l’époque, naviguant entre insouciance et gravité, entr’apercevant d’un côté les premières choses de l’amour et du sexe dans un contexte de vacances au soleil, et de l’autre le désespoir de son père, sur fond de ciel plombé. Le retour sur ce temps et cet âge s’opère en mode minimaliste sur le plan factuel (quelques scènes d’hôtel, de piscine, de plage…). Avec un réalisme subjectif, délicat. Ou un certain impressionnisme. S’il y a quelques petites répétitions et longueurs ici et là, si quelques incursions dans une autre temporalité apparaissent parfois un peu plaquées, cela n’enlève rien à la sensibilité et à la force de l’ensemble, porté par un style singulier et une interprétation attachante.
    cinono1
    cinono1

    300 abonnés 2 054 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 décembre 2023
    Un mystère entoure toute la vision du film. Récit d’une adulte se remémorant l’été passé avec son père, pour tenter d’en redéchiffrer, de comprendre, peut -etre en changer des choses, les signes qu’un enfant ne peut déceler chez un adulte. Le film est très émouvant, la légèreté n’est qu’en surface, l’apreté de la vie est bien là, dissimulé mais présente. Chaque personne compose avec sa souffrance. Il ne se passe pas beaucoup de chose dans ce film, le récit est construit entre présent et passé, film de vacances et réalisme, c’est un sentiment sensoriel qui envahira le spectateur qui saura être touché. L’émotion monte crescendo nous rappelant les fantômes du passé nous accompagnant. Et c’est un beau portrait de l’enfance. Avec deux formidables interprètes, Paul Mescal nommé à l’oscar et une jeune interprète formidable de naturel.
    Jorik V
    Jorik V

    1 268 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 novembre 2022
    Voilà un petit film qui a fait son bonhomme de chemin depuis son passage remarqué à Cannes lors de la Semaine de la Critique où il a reçu un prix spécial. On en entend que des louanges et pour certains médias c’est même le film de l’année. Mais qu’en est-il vraiment? Alors oui, il faut avouer qu’il y a un petit quelque chose dans cet « Aftersun » qui évoque la naissance d’une cinéaste, puisqu’il faut préciser que c’est un premier film. Il s’en dégage en effet une petite musique relativement envoûtante, une patte certaine et qui se définira certainement encore plus avec le temps. La manière de filmer, le montage ou cette façon un peu singulière de raconter les choses est notable. Ces fameuses vacances entre une petite fille et son père au début des années 2000 en Turquie, vue à hauteur d’enfant, développent une atmosphère unique et intéressante. On sent le long-métrage de Charlotte Wells fortement autobiographique. Et que la cinéaste a voulu opérer une sorte de catharsis, à vertu fortement libératoire, en nous contant ses souvenirs d’enfance. Le résultat est-il aussi incroyable et immanquable qu’on voudrait nous le faire croire ? Pour l’auteur de ces lignes, c’est clairement un non. Mais un constat négatif à nuancer car « Aftersun » est très loin d’être raté et développe des qualités incontestables et un univers charmant, touchant et singulier qu’il serait dommage de ne pas goûter.

    D’abord, il faut reconnaître le côté extrêmement réaliste et prégnant de cette semaine de vacances. Pour qui a connu les balbutiements des formules all inclusive dans les hôtels des pays ensoleillées en développement, c’est exactement ça et il y a une sensation de Madeline de Proust indiscutable. Ensuite, la petite Frankie Corrio est tout bonnement incroyable de naturel et de bagout et sa complicité avec Paul Mescal, découvert dans le sublime série « Normal People » et tout aussi efficace dans le rôle du père, est frappante. On pourrait croire à un récit initiatique mais « Aftersun » va chercher autre chose que cette classique histoire d’apprentissage d’enfant. Un autre spectre qui va convoler avec une part de mystère concernant le passif exact du père et la vie de Sophie adulte. A nous de recoller les morceaux, ce qui donne au film un aspect étrangement addictif mais aussi frustrant. La caméra de Wells parvient à saisir tous ces instants propres à ce genre d’expérience infantile. Mais il y a aussi des longueurs, des scènes inutiles et d’autres dont on cherche encore la signification. Le long-métrage est donc certes à découvrir mais clairement pas le chef-d’œuvre immanquable annoncé un peu partout. Mais il est compréhensible que certains aient pu être envoûtés par une telle proposition et que l’on ait découvert une cinéaste sensibile et prometteuse.

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    Sylwish
    Sylwish

    8 abonnés 79 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 février 2023
    Voilà un film qui ne dévoile quasiment rien, ou si peu. Un monde en filigrane, dans lequel on observe, on devine. On suit deux personnages, un papa et sa fille, en vacances en Turquie pour plusieurs jours. La douce folie de l'enfant, la monotonie des jours, le soleil écrasant, les mélodies dance des années 90, le grain de l'image, la beauté des acteurs, l'évidence des situations, les yeux qui racontent tant... On avance doucement, tout doucement, on croit même avoir compris que le film ne changera pas de ton. On abdique. Puis le final tombe, d'une brutalité déconcertante. On ne saura pas tout. Le pourquoi, le comment. Et ça n'importe pas. Les émotions sont suffisantes. C'est terriblement beau. À voir de toute urgence.
    velocio
    velocio

    1 300 abonnés 3 134 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 2 février 2023
    La relation que montre le film entre un père trentenaire et dépressif et sa fille de 11 ans au cours de vacances en Turquie est d'une banalité confondante et, en plus, elle est filmée par Charlotte Wells, dont c'est le premier long métrage, avec beaucoup plus de prétention que de talent. Le seul point positif de ce "film de vacances" sans intérêt est de nous présenter Frankie Corio, une jeune comédienne écossaise qui, malgré tout, arrive à montrer son talent.
    Cool_92
    Cool_92

    285 abonnés 474 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 3 février 2023
    Ce film est le prototype du film d'auteur ennuyant où rien ne se passe, où les longs plans s'enchaînent les uns après les autres et où les silences sont nombreux.

    Vraiment c'est souvent soporifique. Heureusement que le film s'anime un peu au milieu.

    Oui, c'est beau pour un premier film. Oui, le casting est plutôt bon, en particulier l'actrice qui joue la petite Sophie.

    J'ai lu ici et là que le film était un chef d'œuvre émouvant et déchirant. Houlà, calmez-vous. Il n'y a rien de si dingue dans cette relation père-fille. Il s'agit juste d'une chronique de vacances. Vraiment, vraiment surcoté.
    Juan 75
    Juan 75

    59 abonnés 365 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 2 février 2023
    Le film est d'abord longtemps énigmatique, on ne comprend pas le thème, puis quand on comprend, c'est la déception. Il reste la description d'une belle relation père fille et des images parfois intéressantes. Mais le film fait plus film de vacances qu'œuvre d'art. Le scénario est basique. C'est typiquement le film de festival un peu tape-à-l'œil et sans grand intérêt sauf pour la réalisatrice elle-même.
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    133 abonnés 1 624 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 février 2023
    Voilà un petit bijou du cinéma indé’ américain, taillé pour les festivals, mais d’une originalité, douceur et mélancolie folle. L’écossaise Charlotte Wells, sans faire une autobiographie, a été puisée dans son histoire personnelle et la relation à son père pour écrire ce film époustouflant. Une jeune femme, dont on apprend très vite qu’elle vivait loin de son père, se remémore ce qui semble ses derniers moments avec son père ; elle avait 11 ans, et c’était lors d’une semaine de vacances estivale en Turquie. Pourquoi ce père a ensuite disparu de la circulation alors que leur relation semble si harmonieuse ? Mystère… pas tant que cela, car si rien ne sera dit frontalement, ce film est même justement économe en dialogue, on va comprendre par petites touches qui était ce père. Cette économie de paroles est judicieuse, puisque le parti pris de la réalisatrice est de nous faire plonger dans la mémoire de cette femme récemment devenue mère. A ce moment charnière de sa propre vie, sa relation paternelle ressurgit dans sa mémoire ; on la devine très vite complexe voire traumatisante. Quelle réussite de la réalisatrice de se mettre dans la peau de la fille qu’elle était à l’époque, comme si c’était la fille de 11 ans qui avait réalisé le film !!! En aparté, pourquoi faire de la jeune femme, une mère homosexuelle ? On ne voit pas ce que cela apporte, juste de la confusion par rapport au thème principal.
    Ce film est donc centré sur les souvenirs ; et les souvenirs de nos 11 ans à 30 ans, peuvent être parcellaires, orientés ; mais ce sont toujours des sensations. Et c’est bien là où le film est un uppercut ; il s’intéresse plus à la perception, via des instantanés enchainés faisant récit, qu’à un script fourni. La mise en scène faite d’ellipses et le montage maitrisé donne une étrangeté, parfois cotonneuse comme notre mémoire à long terme, qui nous fait plonger dans des songes. Et d’hypothèses sur l’état de ce père, on finira par en avoir une image précise à la fin d’un film poignant et plein d’émotion mais jusqu’au bout plein de pudeur. Une douce mélancolie.
    Un joli film très atypique dont on sort très ému ; faut-il malgré tout pouvoir entrer dans cette narration si particulière.
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    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 358 abonnés 4 180 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 février 2023
    Premier long-métrage de Charlotte Wells, "Aftersun" brille par la prestation de ses deux comédiens principaux. Une femme se remémore avec nostalgie un été passé avec son père il y a 20 ans. Paul Mescal joue ce jeune père avec une complexité remarquable , tandis que la petite Frankie Corio étonne par sa fougueuse spontanéité. Un film à l'authenticité touchante.
    Ufuk K
    Ufuk K

    517 abonnés 1 473 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 2 février 2023
    "Aftersun" grand gagnant des British Independent Film Awards l'an dernier (7 victoires) est un drame anglais au scénario trop faible. En effet en dépit de la performance fusionnelle de la jeune Frankie Corio et Paul Mescal (nommé aux oscars cette année), j'ai trouvé l'histoire vaine il ne se passe quasiment rien hormis 2-3 séquences, je n'ai jamais accroché à ce film qui parle de deuil et d'une relation fusionnelle entre un père et sa fille, bref je me suis ennuyé clairement durant la projection.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 063 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 février 2023
    Aftersun propose quelque chose qu'on ne voit quasiment jamais dans les films de vacances : un père et sa fille qui ne font rien, si ce n'est aller à la piscine et jouer au billard. Et pour ça le film est exceptionnel. Il ne fait rien comme les autres. Là, le père est encore assez jeune et ne se comporte pas forcément exactement comme un père. Il ne donne pas forcément le bon exemple, laisse sa gamine seule, la traite comme une enfant alors qu'elle se voit déjà comme une adolescente (elle a 11 ans).

    Et vu qu'il n'y a pas d'intrigue, que c'est juste les jours qui se suivent au bord de cette piscine, on a le temps de voir et de comprendre la relation entre cette fille et son père. C'est un film rempli de petits riens qui mis bouts à bouts font des souvenirs de vacances. Les scènes n'ont pas forcément de début ou de fin, il y a réellement un aspect bribes de souvenirs qui rendent le film touchant. C'est un film solaire, un souvenir heureux, même si on se doute que des non-dits doivent ternir un peu le tableau, la fille est trop jeune pour bien comprendre de quoi il en retourne.

    Il en résulte de nombreux plans, les plus beaux du films, où les deux acteurs (qui sont géniaux) sont juste là, assis au restaurant ou au bord de la piscine et c'est sublime. Charlotte Wells n'en fait pas trop, c'est pas poseur, il n'y a jamais de tentative de surenchère pour en faire plus. Juste les personnages sont posés dans le cadre et si c'est soigné, ça reste un cadre réaliste. D'ailleurs ça participe grandement à la crédibilité du film. Malgré le côté souvenir le film a un côté très naturaliste. J'ai rarement vu une gamine de 11 ans être aussi crédible, dans son jeu, dans les dialogues... et se comporter autant comme une fille de 11 ans.

    En fait avoir dans un film un enfant (ou ado...) qui n'est pas une vision qu'un adulte se ferait d'un enfant et dont on sent toute la fausseté, ça fait vraiment tout dans un film. Immédiatement en tant que spectateur on est plus investi émotionnellement. D'ailleurs là il y a une séquence absolument déchirante. Le karaoké, lieu commun un peu éculé des films de vacances est utilité totalement à contre-emploi. D'habitude il sert à marquer la fin du séjour, montrer la bonne ambiance, là c'est tout l'inverse. La scène dure et on a compris que ce qui doit arriver n'arrivera pas, ce qui la rend encore plus triste.

    Et c'est que fait Charlotte Wells un peu avec chaque situation, parvenir à chaque fois à éviter de tomber dans les clichés un peu ridicules. C'est du grand art.

    Clairement l'un des films de ce début d'année.
    PIERRE-QUI-ROULE
    PIERRE-QUI-ROULE

    61 abonnés 181 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 17 février 2023
    Ça ne me gêne par de voir un film sans scénario, pourvue qu'il un certain dynamisme et porter par des acteurs charismatiques. Mis à part la jeune actrice qui a pleins de talent tout le monde est fade et le film est mou d'un point où on s'ennuie ferme.

    J'aurai dû lire les critiques des spectateurs avant d'aller voir ce film. Je regrette.
    Jmartine
    Jmartine

    167 abonnés 673 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 12 février 2023
    Un fois de plus je n’aurais pas compris comment des critiques quasi unanimes peuvent encenser un film aussi vide, d’une banalité confondante… si l’on reprend le synopsis, une trentenaire, Sophie se remémore avec mélancholie, camescope à l’appui,les vacances d’été passées avec son père vingt ans auparavant : les moments de joie partagée, leur complicité, parfois leurs désaccords. Elle repense aussi à ce qui planait au-dessus de ces instants si précieux : la sourde et invisible menace d’un bonheur finissant. Elle tente alors de chercher parmi ces souvenirs des réponses à la question qui l’obsède depuis tant d’années : qui était réellement cet homme qu’elle a le sentiment de ne pas connaître ? On aimerait bien partager ce point de vue, mais la trentenaire Sophie, n’apparait qu’un court instant, à la fin du film…entre temps on aura assister aux vacances d’un autre trentenaire, quelque peu dépressif et sa fille de 11 ans au cours de vacances en Turquie, dans un hôtel club …. Pas le grand luxe, mais ce qu’il faut au farniente, aux activités élémentaires de vacanciers, karaoké, jeux d’arcade d’un autre temps (les années 90), têtes piquées dans l’eau, nuits chaudes, alcool, flirts sans conséquence, temps suspendu. C’est d'une banalité confondante…et c’est filmé par la réalisatrice britannique Charlotte Wells, dont c’est le premier film, avec plus de prétention que de talent, une tendance excessive aux effets stroboscopiques ou au ballet des parapentes au-dessus de la mer pour remplir le vide…… Le père et la fille vaquent, arpentent les lieux, se reposent, sieste et grasse mat, chacun de son côté ou réunis pour des tête-à-tête qui se paient de peu de mots, le film veillant à tisser entre eux le fil invisible et impératif, attendri et mutuel. Leur complicité est aussi naturelle que celle d’un père séparé de la mère et qui a la garde de sa fille le temps de dernières vacances…couronné au Festival du Cinéma Américain de Deauville 2022, Prix French Touch du Jury de la semaine internationale de la Critique 2022 à Cannes…On hallucine… seul point positif, la rencontre avec Frankie Corio, Sophie jeune, une jeune comédienne écossaise qui, malgré tout, arrive à montrer son talent… Le film de Charlotte Wells est trop soucieux de plaire, de remimer chaque fiction d’adolescence vue et archi vue, dans ses choix formels, son languissement étudié, ne lésinant pas sur les gros effets qui tachent pour laisser planer une menace dramatique qui n’adviendra jamais….Quel ennui !!!
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