Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Rourkewhite
66 abonnés
967 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 7 mars 2024
Voilà un film qui suscite des avis très tranchés (autant de 0 que de 5, à ce jour!) et c'est parfaitement compréhensible. En faisant le choix d'un cinéma sensoriel et d'un dispositif minimaliste pour rendre compte du souvenir, en abordant des thèmes aussi émotionnels que la dépression et le deuil, Charlotte Wells propose finalement un premier film particulièrement radical et nostalgique. Par petites touches impressionnistes, le film plonge dans une mélancolie profonde tout en s'apprêtant de joies estivales. Le propre du souvenir, sans doute, dont c'est certainement l'essence qu'il s'agit de saisir ici. Un film valeureux, servi par d'excellents interprètes et qui trotte très longuement dans l'esprit du spectateur. Mais à force de minimalisme et de dépouillement, de refus de dramatiser son récit et paradoxalement, d'une tendance à l'abstraction (les scènes stroboscopiques répétitives), Charlotte Wells se prive en partie de l'émotion qu'aurait pu susciter un récit qui, en l'état, est trop évanescent pour être réellement poignant. Impressionnant, tout de même!
Film très lent et très ennuyeux, où on ne comprend pas tout spoiler: pourquoi le père est-il malheureux ? . Ça ne me dérange pas toujours quand il ne se passe pas grand chose mais qu'il y a de l'émotion, mais là, c'est vraiment trop délayé et creux pour moi. De bons acteurs heureusement, qui sauvent un peu l'ensemble.
C'est drôle comment un film peut nous surprendre au moment de sa conclusion. Une œuvre d'art se juge à mon sens dans son ensemble. Il faut le dire, on y trouve de grand moment d'ennuis et des interrogations comme: "mais qu'essai t'on de nous raconter?" Un film est là pour raconter une histoire sinon il ne l'ait pas. Pourtant ici, tout est nuance, rien n'est blanc ou noir, tout est gris. Rien est évident, on ne nous tient pas par la main, ne nous délivre pas tout sur un plateau. C'est dans cela qu'on trouve la justesse de la réalisation. A travers des personnages perçants nait un sentiment profond, bien enfoui, d'interrogation et de compassion.
Belle et grande surprise que ce film indépendant estampillé « Sundance » d’une foudroyante délicatesse et d’une rare maîtrise du montage. Sans pathos et avec une extrême sensibilité, la jeune cinéaste relate une relation père-fille trouble, tendre et profonde (qualificatifs pouvant être utilisés pour son film). L’interprétation est incroyable de justesse (la jeune fille n’étant pas loin du statut de révélation de la décennie) et la réalisation (hormis donc le montage, bluffant) est d’une grande richesse (cadre, éclairage, choix chromatiques…). La réussite formelle pour un premier film est assez stupéfiante, la portée émotionnelle éclatante et le souvenir laissé ineffaçable.
On peut y voir une sorte de cinéma impressionniste des souvenirs et des émotions. Ou alors de l'absence de mise en scène arty peteuse. Je crois qu'il y a un peu des deux. Et au final même si l'expérience globale peut se vivre sans déplaisir mon ennui et le manque de sens de la mise en scène m'ont coupé de toute émotions même pendant la belle scène de fin. Ça aurait fait un excellent court métrage en fait.
Une jeune femme se remémore un été d'enfance et les souvenirs de sa relation avec son père durant ces vacances sous le soleil turc. Le côté psychologique et les blessures en sourdine nous imprègnent peu à peu, mais il est évident que tout le monde ne sera pas réceptif à cette histoire dans laquelle il ne se passe (vraiment) pas grand chose. Pour ceux qui aiment les films lents où les sous-entendus sont plus importants que l'action à l'écran.
Un film tel un souvenir, une nostalgie de moments doux amers, suspendu dans le temps. Il n'a pas grand chose à raconter ou même à montrer dans sa mise en scène, mais ce film reste porté par cette ambiance agréable et un tandem d'acteur très reussi. Et Paul Mescal offre une certaine continuité de personnage avec la série Normal People.
Pour son premier long-métrage, sorti en 2022, la jeune réalisatrice écossaise Charlotte Wells signe un film d’une douce expression nostalgique. Pourtant, la simplicité du scénario pourrait rendre l’histoire complétement insignifiante. Mais la manière sensible de traiter la relation entre cette adolescente et son père durant des vacances estivales prend une tournure originale. Malgré d’indéniables longueurs, la caméra parvient à capter les moments de complicité ainsi que la tension qui existent entre ces deux êtres tentant de se rapprocher l’un de l’autre. A ce titre, la jeune actrice Frankie Corio fait preuve d’un charisme impressionnant. Bref, une œuvre qui en dépit de ses maladresses propose un vrai souffle nouveau.
Le rythme lent d'Aftersun pourrait déconcerter surtout avec ce mélange des films amateurs des protagonistes et de la cinéaste. Il faut se laisser embarquer par ces vacances que partagent un père et sa fille en Turquie. Un sentiment de déjà vécu s'en dégage car certaines situations aussi banales que de farniente au bord de la piscine, de repas ou d'exercution nous renvoient à la familiarité de nos propres histoires estivales. La jeune Sophie est fantastique avec ce je ne sais quoi de Natalie Portman toute jeune ; et le père Colman très touchant. A voir !
Je viens de rattraper Aftersun, qui avait fait grand bruit en début d’année dans la bulle cinéphile, et je comprends pourquoi. J’avoue n’avoir pas autant été emballé pour une raison simple : il faut bien reconnaître que le rythme du film est très lent et qu’il ne s’y passe pas grand chose. Le fait de vouloir filmer ces vacances de manière intime offre la plus grosse force et faiblesse du film : l’authenticité, à savoir qu’on capte complètement ce que ressentent les personnages et ce moment d’innocence et bonheur qu’ils ressentent, mais le contre coup de ça est qu’on ressent, comme dans la vraie vie, un certain ennui. C’est un peu dommage car la construction du récit offre une fin qui a mis tout le monde d’accord et qui est je pense la raison pour laquelle Aftersun a été tellement encensé. C’est déchirant et magnifique les deux acteurs livrent une prestation incroyable. Pas grand chose d'autre à rajouter, c'est dommage que j’ai mis un peu de temps à rentrer dedans mais Aftersun reste assurément une excellente expérience et qui sors de ce que j’ai l’habitude de voir, je recommande.
Beau film sensible sur des vacances passées en Turquie entre un père et sa fille de 11 ans. Le père est séparé de la mère, il a l'air un peu déprimé, ne cesse de dire "il faut qu'on s'amuse", or n'est-ce pas précisément quand on nomme les choses qu'elles ne sont pas vraiment là ? Cette petite fille est à présent mère elle-meme, peut-être a-t-elle le même âge que son père à l'époque, elle se projette les films du camescope pendant ces vacances. Le lien qui unit le père et sa fille est très fort. L'actrice est toute en sensibilité.
Film très spécial, un brin angoissant voire malsain. c'est très bien et il ne se passe rien. pour autant, le film ne laisse pas indifférent. très déprimant.
La mise en scène est sublime, la seconde partie passionnante, les personnages très beaux et l'ensemble subtil. Mais le film met trop de temps à démarrer, on s'ennuie longtemps.
Alors oui, la relation père-fille fonctionne, ça joue même très bien (la gamine est fabuleuse), c'est plutôt bien filmé, avec sensibilité et il y a une vraie mélancolie qui se dégage de l'ensemble...
Mais, faut bien admettre qu'il ne se passe pas grand chose, et que Charlotte Wells, même si elle a un vrai sens du cadre, se regarde parfois le nombril, en filmant de loooooooooong plans plus prétentieux qu'utiles...
Même si le film a réussi à me chopper à de rares moments, je n'ai jamais réussi à réellement renter dedans et c'est souvent l'ennui qui aura pris le dessus...
Aftersun, film magique montrant la complicité d'un père et de sa fille . La force du film est la facilité d'identification aux personnages. Ce film ne sort pas de ma tête