Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Jipéhel
58 abonnés
272 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 23 février 2023
Ces petits rien qui font tout
Pour son 1er film, la jeune britannique Charlotte Wells a décroché au passage, le Grand Prix et le Prix de la Critique à Deauville, ainsi que le Prix French Touch à la Semaine Internationale de la Critique à Cannes en 2022 et en 2023, le BAFTA de la réalisation. Pas mal pour un 1er opus. On était donc en droit d’attendre beaucoup de ces 102 minutes. Avec mélancolie, Sophie se remémore les vacances d’été passées avec son père vingt ans auparavant : les moments de joie partagée, leur complicité, parfois leurs désaccords. Elle repense aussi à ce qui planait au-dessus de ces instants si précieux : la sourde et invisible menace d’un bonheur finissant. Elle tente alors de chercher parmi ces souvenirs des réponses à la question qui l’obsède depuis tant d’années : qui était réellement cet homme qu’elle a le sentiment de ne pas connaître ? Et on n’est pas déçu. Ce n’est certes pas un film d’action, mais plutôt un film d’inaction qui m’a beaucoup fait penser au Somewhere de Sofia Coppola en 2012 qui m’avait copieusement fait ch…. A la différence près que là, j’ai passé un bon moment avec le père et sa fille auxquels on peut s’identifier aisément. Comme souvent, un 1er film comprend une forte part autobiographique. Celui-ci n’échappe pas à la règle. La cinéaste se pose des questions sur sa relation avec son père et sur cette période si particulière de la vie, la préadolescence avec ses découvertes, son éveil des sens, sa quête d’identité, ses doutes et ses petites joies. Bref rien de nouveau, sinon une manière tout en douceur de traiter tous ces sujets. Une belle mélancolie plane – comme la couleur bleue omniprésente -, sur tout ce film qui interroge le mystère de l'enfance, des souvenirs et des êtres que l'on aime et dont on s’aperçoit qu’on ne les connaît pas vraiment. Délicat, drôle et souvent bouleversant, une chronique sensible tout en demie teinte d’un été comme tellement d’autres. Paul Mescal apporte beaucoup de profondeur et de simplicité à ce père attentif, aimant et parfois dépassé – comme tous les pères, avouons-le -. Frankie Corio, choisie après un casting de 800 fillettes, est épatante. Une jeune actrice qui promet beaucoup. Pour ma part je n’ai regretté que les incursions dans le présent tout en images stroboscopiques qui n’apportent rien sinon l’agitation et le bruit. Un film d’une rare délicatesse au goût d’après-soleil amer et surtout deux acteurs au top qui transforme une apparente banalité en une pépite profondément touchante. A voir !
Aftersun, dont le titre « après le soleil » présage un élan dramatique, à ce petit quelque chose dans la réalisation de poignant. Sophie danse en boîte de nuit et se souvient. L’été 97 en Turquie, pendant une période de vacances, elle ado de 11 ans et son père. L’enfant filme continuellement leurs moments partagés, quand son père ne se saisit pas lui aussi de la caméra. Nous spectateurs, avons le sentiment de nous trouver devant des instants volés à l’intimité. Nous ne voyons à l’image délicieusement vintage des caméras de l’époque, que le père ou sa fille, dans les regards croisés que chacun porte sur l’autre. Nous cheminons aux côtés de Sophie, qui tente par ses réminiscences, de comprendre qui était cet homme, père précoce, qu’elle aimait tant. 1er film de Charlotte Wells, basée sur sa relation à son père, le film comme ceux de la réalisatrice Claire Denis est un film purement visuel. Les images créaient le scénario, et l’espace temporel auquel nous spectateurs nous pouvons nous raccrocher dans les souvenirs nostalgiques du personnage principal. La réalisatrice filme et tente de capter les mystères qui lui échappent, et le résultat est saisissant. Il nous poursuit de manière lancinante longtemps après avoir quitté la salle.
Résumé à la con : Un gars emmène sa gosse en vacances et c’est tout. Ou presque…
L’avis cool : On vous met en garde tout de suite: toute la force du film se situe dans ce qui ne se dit pas. On est sur un long-métrage Sundance où le synopsis tient en apparence sur un timbre-poste et où la réalisatrice Charlotte Wells impose un rythme qui ne cesse de monter en puissance. Si au départ on peut éprouver quelques difficultés à y entrer, en se laissant porter, on découvre rapidement que l’induit va se transformer en de l’émotion pure.
L’avis cool x2: Avec des acteurs hypers attachants et une ambiance soignée à la limite du sensoriel, Aftersun réussit l’exploit de s’ancrer dans la nostalgie avec un hyperréalisme reversant sans jamais plonger le moindre bout d’orteil dans le bassin du pathos. Esthétiquement impeccable, les quelques effets de style ne souffrent jamais d’aucune lourdeur. Un film sans fausse note, aussi puissant et déchirant que maîtrisé.
Si tu veux voir d’autres films sur la déprime dont on peine à se remettre : - VIRGIN SUICIDES, 2000 - Sofia Coppola - A SINGLE MAN, 2010 - Tom Ford
Bouleversant et tellement bien écrit, Charlotte Wells bravo pour ce premier long métrage. Les performances de Paul Mescal et Frankie Corio c’est un grand oui. Le film m’a touché dans son interprétation, sa mise en scène, ses musiques, la sensation d’essayer de comprendre qui est vraiment Callum avec le sentiment de mélancolie, Aftersun est excellent.
Dans le paysage cinématographique de 2022, "Aftersun", premier long-métrage de Charlotte Wells, se démarque comme une méditation mélancolique et intime sur les souvenirs et le passage du temps. Il n'est pas surprenant que ce film ait résonné auprès des critiques et du public, glanant des éloges et des récompenses internationales. Ma note de 3,5/5 témoigne d'une œuvre d'une délicate subtilité, bien que sa portée puisse sembler limitée par sa nature contemplative.
Wells tisse avec brio un récit émouvant qui s'étire entre la nostalgie et le regret. Elle choisit comme toile de fond un cadre en apparence banal – des vacances ensoleillées sur la côte turque – pour dépeindre une relation père-fille poignante. La performance de Paul Mescal est à la fois discrète et puissante, soulignant la complexité d'un père luttant contre des démons intérieurs cachés derrière un visage de stoïcisme tendre. Frankie Corio, dont la prestation est captivante, incarne une jeunesse à l'aube des tourments de l'adolescence, rendant leurs interactions à la fois douces et douloureusement réalistes.
La réalisation de Wells est une révélation en elle-même. Sa capacité à capturer la texture des moments fugaces et la charge émotionnelle des petits riens du quotidien confère à "Aftersun" une qualité presque documentaire qui enchante et hante longtemps après le visionnage. La photographie de Gregory Oke, imprégnée d'une nostalgie lumineuse, s'allie harmonieusement au montage de Blair McClendon pour créer une ambiance où le temps semble suspendu.
Cependant, la nature introspective et par moments décousue du récit peut laisser certains spectateurs sur le bord du chemin, cherchant en vain une narration plus conventionnelle ou des réponses plus concrètes. Le film exige une immersion totale et une patience qui pourrait échapper à ceux à la recherche d'une structure plus dynamique ou d'un récit plus explicatif.
La musique d'Oliver Coates s'infiltre avec délicatesse dans les interstices de la mémoire et du deuil, offrant une bande-son qui soutient le caractère éthéré du film sans jamais l'envahir.
Si "Aftersun" ne brille pas par son action trépidante ou ses rebondissements, il excelle dans la peinture de ses personnages et dans l'évocation d'une réalité affective souvent tue. Ce qui pourrait être interprété comme des longueurs par certains est justement ce qui confère au film son authenticité et sa profondeur.
En somme, "Aftersun" mérite son succès critique pour son audace narrative et la sensibilité avec laquelle il traite de thèmes universels. Il s'agit d'un film qui, tout en ayant un impact indéniable sur son public, ne parvient peut-être pas à atteindre l'universalité ou la résonance nécessaire pour s'inscrire comme un classique instantané, d'où une note qui, bien que positive, n'atteint pas les sommets.
On ne s'ennuie pas vraiment à suivre la relation père- fille pendant leurs vacances mais il faut bien avouer qu'il ne s'y passe pas grand chose... On attend en vain un événement ou une révélation un peu consistante.
J'ai découvert ce film sans connaître l'histoire. Les scènes et les dialogues s'installent sur un rythme de vacances au ralenti. On s'attache aux deux acteurs et le reveal de fin permet de revisiter chaque moment avec émotion.
Moi qui aime les films vaporeux et aériens à la ”Lost in Translation”, ”Garden State” ou ”Juste la fin du Monde”, ce film avait tout pour me séduire. Et pourtant il me manque un petit quelque chose pour retrouver la force des trois films susnommés. L'émotion sûrement. Car si le film est très beau et audacieux sur le plan de la réalisation qui dit beaucoup, fouille beaucoup dans les souvenirs et la perception des souvenirs, les ressentis des personnages , il m'a lâché sur le plan des enjeux. On devine plus qu'on apprend. On observe plus qu'on ressent. Les enjeux émotionnels sont supérieurs aux enjeux narratifs , et je pense que c'est là que le film m'a perdu. Et pourtant , après , le film reste...
La petite musique qui se dégage de ce film m'a parfois enchanté mais le plus souvent ennuyé. Un peu longuettes ces vacances, après un début d'une langueur...tout semble se résumer à la bande annonce
Mis à part quelques scènes que j'ai trouvées maladroites (notamment celles au présent), ce film touchant est pourvu d'un montage brillant et très efficace pour retranscrire des souvenirs, le passé, ou une idée du passé.
Sans aller jusqu'à surinterpréter et théoriser à l'excès, il laisse la place à notre propre expérience pour combler ses points flous, et c'est en cela un vent de fraîcheur trop peu courant !
Pour toutes personnes nostalgiques de leurs vacances passées au Club Med en all inclusive : regardez ce film. Vous retrouvez toute la joie, la découverte, le plaisir, l'amusement du Club Med ainsi que l'ennui sous-jacent de tout avoir à volonté...
Sinon, cela m'a pris quelques mois pour apprécier ce film à sa juste valeur. Si vous êtes dérouté à la sortie : c'est normal. La fin est brutale, sèche mais délivrante pour Sophie tout comme pour nous, spectateurs.
Aftersun n'est pas le premier film à s'affranchir des schémas narratifs traditionnels, à ne pas "raconter d'histoire". Et comme souvent dans ces cas là, on est sensible au propos... ou pas, on est emballé, ou on s'ennuie profondément. Quand on est comme moi dans le second cas mais qu'on devine d'indéniables qualités au film, on en sort avec l'impression frustrante d'être peut-être passé à côté de quelque chose.
Lors de nos prochaines vacances, on se fait filmer. On y ajoutera une bande son et on présentera notre vidéo au festival. On vous rassure et on vous respecte ! On ne vous fera pas subir un tel supplice !...
Les vacances d'une fille de 11 ans, Papa a 31 ans et est parfois tristounet, c'est chiant quoi. Il se passe absolument rien, c'est beaucoup trop contemplatif, heureusement que les images sont pas trop mal.
C'est rare dans l'histoire du cinéma qu'un scenario porte sur l'histoire d'un père et de sa fille. La réalisation est superbe. La réalisatrice réussit à faire passer bien des émotions. L'usage des gros plans est intéressant. Superbe bande son. Un film d’une beauté touchante et étonnante.