Votre avis sur Le Ravissement ?
3,5
Publiée le 17 mars 2024
Un personnage central complexe et secret. Une réalisation prenante. Un film original qui laisse une bonne part d'interprétation au spectateur.
3,5
Publiée le 15 mars 2024
Déprimée à la suite d'une rupture, Lydia est une sage femme qui s'enferme dans son travail. Jusqu'au jour où elle commet l'impensable, de manière irréfléchie. Elle va "emprunter" le bébé de sa meilleure amie pour faire croire à un amant de passage que celui-ci est papa...
Un pitch apparemment tiré d'un fait divers (!), qui aurait pu donner lieu à une comédie ou à un thriller sordide. Au lieu de ça, on est plutôt dans un drame assez ardu.
La première moitié est un peu longue. Alourdie par une voix off pas forcément nécessaire, tandis que la protagoniste est assez antipathique (bien que Hafsia Herzi soit adéquate dans le rôle). Mais c'est réalisé avec délicatesse, et je souligne notamment les parents qui ont accepté de filmer leur accouchement pour meubler un long-métrage de fiction !
Néanmoins ça s'enflamme dans la seconde moitié, à mesure que la spirale de mensonges spontanés s'emballe pour aboutir à un inévitable mur. Et là c'est très bien dosé, et l'on ne peut s'empêcher d'avoir de l'empathie pour les personnages tournant autour de Lydia. Son amant innocent devenu papa aimant, qui n'a aucune idée qu'il va finir par se prendre la vérité dans la figure. Et les "vrais" parents, qui ne mesurent pas que leur confiance est largement abusée.
Un sujet intéressant, pour un film qui prend tout de même aux tripes.
5,0
Publiée le 15 mars 2024
Pour son premier film, Iris Kaltenbäck frappe fort.

Dès les premières images, l'histoire de Lydia, entrevue depuis le bus conduit par Milos, nous happe.

A quoi peut tenir ce sentiment d'hyper réalité qui nous serre alors la gorge et ne nous quittera plus ? Peut-être à une mise en scène épurée, une photographie un peu grise, un montage au cordeau... mais surtout à l'interprétation magistrale d'Hafsia Herzi. C'est peu dire que cette dernière est de nouveau renversante : tour à tour sage-femme dévouée, jeune femme dépitée au visage marqué, amoureuse décidée, sombre amie soumise à la tentation.

Hafsia Herzi est ici comme un paysage mental qui semble creuser l'écran. Ses tourments affleurent au moindre tremblement, ses gestes sont lourds tant elle est semble lasse de vivre, ses regards obliques aux paupières lourdes nous transpercent.

Autour d'elle, le reste du casting joue une partition parfaite : Alexis Manenti exprime dans son jeu une densité comparable à celle de sa partenaire, alors que Nina Meurisse excelle dans un rôle difficile de copine en proie à une sévère dépression post-partum.

La réalisatrice fait preuve d'une grande maestria quand il s'agit de filmer les émotions (superbe scène finale à l'hôtel) ou les scènes de groupe (la famille de Milos) : il y a du Cassavetes et du Kechiche dans sa façon de filmer frontalement l'expression des sentiments les plus intenses, dans un style qui rappelle certains documentaires.

Une cinéaste dont on entendra à nouveau parler, c'est certain.
4,0
Publiée le 3 mars 2024
Le ravissement relate la vie ordinaire que Lydia, remarquable dans son interprétation, affronte à travers le prisme de sa solitude, aboutissant à un état d'extase marqué, narrativement, par la naissance d'un enfant. De là, on ressentira une transcendance croissante face à l'enclenchement de la mécanique du déni et du mensonge, débouchant à des prises de décisions dépassant les limites de la compréhension.
Bien que sa réalisation adopte une approche classique et des choix narratifs trop conventionnels, elle échoue dans son exécution, malgré le traitement d'un fait divers évitant le recours habituel au tribunal.
4,0
Publiée le 1 mars 2024
Puissant, choquant, bouleversant

Lydia, jeune femme lambdas se laisse un jour aller à son imagination qui déraille rapidement à de la folie, à de l’obsession.
Elle tombe dans le mensonge, et entrant dans un dangereux cercle vicieux devient manipulatrice .
Comment peut-on mal tourner ? Jalousie, procuration, amour, pulsion, pathologie psychiatrique ?

Ce film met également en avant la puissance des sentiments. Comment l’amour et l’amitié peuvent nous influencer. Comment l’amour pour un enfant apparaît, est-il acquis ou inné, est-il une affaire de sang, peut-on un aimer un enfant qui n’est pas le sien ?

Un scénario jamais vu, troublant, effrayant…
1,0
Publiée le 27 février 2024
Ouah ! le film, français de base, inintéressant. J'ai tenu une grosse demie heure avant de m'endormir. Et puis la voix off, c'est d'un autre âge, non ?
5,0
Publiée le 25 février 2024
Superbe!
Interprétation d’une finesse et justesse pleines.
Un focus sur ce métier magnifique de sage-femme, tellement méconnu, à tort.
La solitude transpire, la spirale du mensonge nous emporte, nous inquiète mais laisse dans son sillage la beauté du sentiment d’amitié, de tendresse..
4,0
Publiée le 25 février 2024
De la complexité de l'âme humaine! Une multitude d'instants intenses : rejet d'une relation, accouchements dans l'effort, double vie parallèle, sororité trahie entre les 2 amies, paternité croissante, spoiler: récupération du bébé suite à l'enlèvement
... Les musiques sont apaisantes. Nos deux acteurs sont magnifiques (MANENTI, HERZI). La voix off crée une subtile intensité en dévoilant très rapidement l'épilogue et c'est très habile...
HERZI a été nommée comme meilleure actrice aux Césars 2024.
3,0
Publiée le 21 novembre 2024
Après une première exploration du sujet dans le court-métrage "Le Vol des cigognes" en 2015, Iris Kaltenbäck développe ici davantage l'histoire de cette femme qui s'accapare peu à peu le bébé de sa meilleure amie pour combler un manque dans sa vie. Un portrait délicat d'une femme déchirée par la solitude et empêtrée dans un mensonge dans lequel elle se complaît grâce à cet amour maternel qui lui apporte ce dont elle a besoin. En tant que drame, "Le ravissement" fonctionne bien grâce à la performance pleine de douceur de Hafsia Herzi. Par contre, cette situation n'a jamais créé de malaise chez moi dans le sens où je n'ai jamais pensé qu'elle pourrait faire du mal à ce bébé. Après, je pense que ça n'a jamais été l'objectif de la réalisatrice, mais le fait d'avoir une histoire finalement "inoffensive" a impacté mon visionnage. Au final, c'est pas mal, mais je m'attendais à mieux.
4,0
Publiée le 21 février 2024
Un premier long métrage d'une grande force émotionnelle, sans aucun pathos ni racolage émotionnel facile, "Le Ravissement" livre une partition troublante et malaisante sur une femme qui s'enferme dans le mensonge tout en ayant conscience, et prête à en assumer les actes. L'affabulation plutôt que la solitude, la tromperie plutôt que le désamour. Hafsia Herzi est d'une justesse absolue dans ce rôle de femme dépressive dont la vie dévouée aux autres et à la naissance de la vie la renvoie à la vacuité de la sienne, mérite amplement une nomination aux César pour sa prestation. Iris Kaltenbäck, la réalisatrice, obtient à juste titre une nomination aux César pour le meilleur premier film.
4,0
Publiée le 20 février 2024
Pour un premier film, je dois dire que c'est assez impressionnant ! Tenant durant 90 minutes, l'histoire de ce film est construit brillamment ! Absolument remarquable. La prestation de Hafsia Herzi fait partie des meilleures performances de l'année 2023 dans le cinéma français : Une belle révélation ! N'oublions pas Alexis Manenti qui confirme son talent au fut et à mesure des films qui participent !

Un magnifique film, à la fois triste et cruelle.
Sylvie Labarrère

5 critiques

Suivre son activité

4,5
Publiée le 19 février 2024
Véritable réussite pour ce premier long métrage d Iris Kaltenback.
On est tout de suite happé.e par la narration de Milos et on plonge avec Lydia dans le mensonge et ses abîmes.
Le film devient haletant et comme son héroïne on sent l'univers et le champ des possibles se rétrécir inéluctablement.
5,0
Publiée le 18 février 2024
Rarement un film, beau et terrible, n'aura aussi bien porté son titre. Les deux actrices sont extraordinaires, on y croit, on est avec elles, on souffre avec elles. Et comme décors un Paris filmé avec douceur et mélancolie. Une merveille.
3,5
Publiée le 18 février 2024
Une histoire renversante où peu à peu une femme en manque d'affection s'enferme dans le mensonge. Mention spéciale à l'actrice principale, un jeu juste et beaucoup de charme.
4,5
Publiée le 1 février 2024
Iris Kaltenbäck fait une entrée remarquée dans le monde cinématographique avec son premier film, "Le Ravissement", une œuvre saisissante qui plonge au cœur de la vie tourmentée de Lydia, une sage-femme dévouée dont les choix inattendus ébranlent son existence et celle de son entourage.

Le récit, inspiré de faits réels, navigue habilement entre les décombres émotionnels de la rupture amoureuse de Lydia, la grossesse de sa meilleure amie Salomé, et la rencontre troublante avec Milos, un potentiel nouvel amour. C'est une spirale de mensonges qui s'ensuit, entraînant chaque personnage dans une valse de transformations et de révélations inattendues.

Iris Kaltenbäck se démarque par une réalisation maîtrisée, capturant avec finesse les nuances psychologiques de ses personnages. Le thriller psychologique qu'elle déploie offre une exploration profonde de la psyché humaine, soulevant des questions sur la nature des choix, des conséquences et des rédemptions.

Le trio d'acteurs exceptionnels propulse le film vers l'excellence. Hafsia Herzi, véritable étoile du cinéma français avec "La Graine et le Mulet", incarne Lydia avec une justesse époustouflante, nous entraînant dans les abysses émotionnels de son personnage complexe. Alexis Manenti, révélé dans "Les Misérables", offre une performance déboussolante de sincérité, tandis que Nina Meurisse, connue pour "Les Algues Vertes", imprègne son rôle d'une émotion déconcertante.

Au-delà de l'intrigue captivante, "Le Ravissement" se distingue par sa sensibilité artistique. Kaltenbäck orchestre une symphonie visuelle et sonore qui amplifie l'impact émotionnel du film. La subtilité de la direction, associée à la composition atmosphérique, crée une expérience cinématographique riche et mémorable.

En conclusion, "Le Ravissement" annonce la venue d'une réalisatrice très prometteuse dans le paysage cinématographique. Iris Kaltenbäck a su transcender les frontières du thriller psychologique, offrant un premier film magistral qui dévoile une profondeur narrative, une maîtrise technique, et un talent indéniable.
Les meilleurs films de tous les temps