Pour son premier film, Iris Kaltenbäck nous transporte à travers un éventail d'émotions, nous racontant l'histoire d'une sage-femme plongée dans une spirale infernale, alimentée par le mensonge. Du tumulte de la dépression post-partum à un mal de mère destructeur, "Le Ravissement" explore avec finesse les multiples traumatismes auxquels les mamans, ou celles qui veulent le devenir, peuvent être confrontées. Tantôt poignant, tantôt angoissant, le film nous plonge dans un thriller délibérément lent, porté par la narration prenante de Milos (Alexis Manentis) qui dévoile le tragique récit d'une Lydia aussi humaine que monstrueuse, magnifiquement interprétée par Hafsia Herzi. Alexis Manentis, quant à lui, livre une prestation parfaite de ce "voisin des faits divers, qui n’a rien vu, rien entendu”. Ainsi, les performances des acteurs, que je découvrais pour la première fois, s'avèrent être très bonnes et cohérentes. Le montage est également irréprochable, évitant toute longueur inutile.
Malgré un scénario légèrement prévisible, c’est une première plus que réussie pour la réalisatrice !