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Spé Arts Ciné Vitrolles
83 abonnés
28 critiques
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5,0
Publiée le 10 juin 2024
Désolé pour ce petit texte mais je ne veux pas faire de critique, je veux juste mettre une note. Mai il y a un bug, ce message s'affiche "Ce film n'est pas encore sorti : nous vous demandons de joindre une critique à votre note".Ce film est a cannes donc oui il est sorti.
« Avez-vous rêvé d'une meilleure version de vous-même ? » À l'image de son étoile sur Hollywood Boulevard, la carrière de l'oscarisée Elisabeth Sparkle s'est dégradée au fil du temps principalement à cause de son âge. Dans ce milieu où les producteurs sont toujours à la recherche de chair fraîche et où n'importe qui finirait avec des complexes, Elisabeth risque de tout perdre, ce qui la pousse à tester un produit spécial... "The Substance", c'est l'horreur corporelle à son meilleur. Un film sur les normes de beauté impitoyables, sur la haine de soi et sur cette industrie néfaste pour la santé mentale. Je craignais un concept redondant à base de simples allers-retours, mais pas du tout avec une situation qui se dégrade sans cesse et qui va toujours plus loin. En gros, Coralie Fargeat lâche tout et ne fait pas dans la subtilité que ce soit sur le fond ou sur la forme. Son second long-métrage est une expérience extrême, folle, gore avec des effets pratiques incroyables, dégoutante et absurde. Il faut avoir l'estomac bien accroché, mais c'est aussi très drôle par moment. Margaret Qualley est fabuleuse, mais chapeau à Demi Moore qui s'abandonne complètement dans la peau de cette femme. En somme, un excellent film à la fois viscéral et jouissif.
L'expression est devenue tellement galvaudée qu'elle sort même parfois de la bouche de certains footballeurs : "donner la meilleure version de soi-même.' Elle définit cependant assez bien le projet de The Substance qui assimile Faust, Frankenstein et Dorian Gray dans son concept, dont il est inévitable d'envisager qu'il ne puisse déboucher sur des scènes d'horreur. Là-dessus, Coralie Fargeat ne tourne pas autour du pot et ramène canons de la beauté (imposée) et laideur repoussante,au même niveau d'abjection, ou peu s'en faut. Avec des références héritées de Blanche Neige et de Freaks, entre autres, The Substance joue sa partition sur le mode répétitif, spoiler: avant son grand finale, parfaitement écœurant , mais avec une efficacité constante car nous, spectateurs, attendons toujours le pire avec délectation et, tant pis si cela passe par des moments de grand malaise. L'ensemble est virtuose, quoiqu'un peu trop sur le mode clip, souvent, et s'attaque bille en tête au culte de la jeunesse dans le monde du divertissement, sans chercher la subtilité, en lui préférant le rentre-dedans, à l'instar du premier rôle masculin, tenu par Dennis Quaid, qui dépasse largement, et volontairement, les bornes de la caricature. Dans cette expérience remuante et radicale, Demi Moore n'a guère de mal à surpasser Margaret Qualley. spoiler: Logiquement, puisque l'autre n'est que la créature issue de l'une.
Vu en cinéma diffusant l’avant première Faust au pays de la science, c est également un scénario qu Oscar Wilde aurait pu écrire jeunesse versus vieillesse, et du pouvoir de la beauté. Casting remarquable, réalisation esthétique et choc. Un film tout à fait hors du commun.
Mise à la porte de son émission par un odieux directeur amateur de chair fraîche, Elisabeth Spakles sent que l'ère de sa gloire d'autant est définitivement achevée. Déprimée, elle rencontre un médecin qui lui offre la chance de tester une nouvelle substance révolutionnaire pour lutter contre son âge. En salle le 6 novembre.
spoiler: "The Substance" est un horror-body movie terrifiant tant il s'empare d'une thématique de notre époque : la lutte contre l'âge dans nos apparences. J'ai trouvé le scénario aussi dérangeant que pertinent dans la première moitié de l'oeuvre : le chassé-croisé des deux versions d'Elisabeth pointe l'égoïsme de la jeune Sue. Dommage que les 30 dernières minutes soient une explosion aussi sanguinolente et gore ! Tout ce sang et cette chair ne servent pas spécialement le propos du film et m'ont semblé vraiment gratuits. Je note quelques incohérences qui m'ont gêné également.
À chaque fois que je regarde ce genre de film à la Cronenberg, je ne peux m'empêcher de me demander ce que les réalisateurs ou réalisatrices de ces films ont dans la tête. Je ne suis vraiment pas fan de ce type de film et pourtant j'ai trouvé celui-ci très bien. Il peut très facilement être comparé à "La mouche" justement de David Cronenberg. D'ailleurs dès le début du film, Coralie Fargeat en fait référence avec une mouche dans un verre que l'on a pas filmé par hasard. Mais au niveau de l'idée du film, en oubliant le style, on peut encore plus facilement le comparer à "Limitless". L'histoire d'un homme qui veut se dépasser et qui utilise un procédé qui évidemment a des effets secondaires pour être là meilleure version de lui-même. Mais dans "The Substance", on mélange l'idée de Limitless en la poussant beaucoup plus loin et on y rajoute le style de Cronenberg. Et c'est vraiment très réussi. On suit une femme devenue trop vieille pour son métier et qui cherche à tout prix à redevenir jeune, belle et sexy comme le veut son patron. spoiler: Et la manière de faire utilise une mécanique vraiment super bien pensé où l'ancienne version ne peut disparaître et doit réapparaître une semaine sur deux sinon il y a des dégâts.
Mais là on en vient pour moi au problème du film qui est sa fin. spoiler: À partir du moment où les deux versions sont vivantes en même temps, je m'étais dit, "oh le coup de génie" mais finalement je trouve que le film décline très vite à partir de ce moment là. Sue va tenter de tuer Elisabeth, puis refait ses répétitions alors que l'autre est quasiment morte. Elle se décompose petit à petit et tente le tout pour le tout en recommençant le processus qui n'est censé marcher qu'une seule fois et là ça part dans tous les sens. Un monstre à la tête inspiré de "Éléphant Man" sort de son corps et tout est dans la démesure. On sent que la fin est un peu à double tranchant, sois on aime, sois on aime pas, et moi je trouve que ça va beaucoup trop loin alors que tout était très bon avant. Tout était dans la justesse sans en faire trop et dans une bonne logique mais on sent que la fin, la réalisatrice a sûrement voulu se faire plaisir et jouer le quitte ou double avec les spectateurs. Mis-à-part ça le film est génial, ultra réaliste, il critique notre société où l'on veut un corps parfait, être la meilleure version de nous même et le montre dans l'extrême en évoquant la destruction derrière. Et il y a aussi la critique des métiers associés à la beauté des femmes, notamment actrice ou mannequin, où au delà d'un certain âge et c'est souvent assez tôt, ce domaine est très dure pour les femmes, et où l'on préfère toujours une belle jeune femme, sans défaut...
Avec The Substance, Coralie Fargeat teansforme l'essai de Revenge et signe le plus grand body horror depuis 30 ans.
Une fable noire de 2h20 complètement tenue, où Demi Moore incarne une actrice vieillissante qui va tester une substance capable de dupliquer don ADN et créer un double d'elle plus jeune (Margaret Qualley)
Le contrat est simple : il faut switcher tous les 7 jours sinon...
Et via ses règles posées, Fargeat livre non seulement une pépite de mise en scène d'une précision redoutable (énormément de séquences sans dialogue mais tout le propos sur le jeunisme Hollywoodien est clair) et un jeu de perversité ressuscitant la grande époque de Verhoeven, Carpenter et Cronenberg.
Le tout vers des sommets de gore et de jubilation complètement fous, gouverné par un duo Demi Moore/Margaret Qualley abdolument d'enfer.
C'est simple, c'est un petit classique instantané du genre !
Film sans concession, définitivement radical, surtout dans sa dernière partie. Le génie et le stupide se côtoient dans une œuvre passionnante qui porte un regard acerbe sur notre société moderne du paraître et du superficiel.
Alors que Julia Ducourneau refilait du sang frais au cinéma de genre français avec Grave, Coralie Fargeat lui emboîtait le pas le temps d'un Revenge désinhibé et jusqu'au-boutiste. Aujourd'hui, il ressemble plus à un tour de chauffe face à l'électrochoc de Cannes 2024 The Substance. On y suit le destin d'une star sur le déclin qui se laisse séduire par la Substance, un produit promettant de lui offrir une seconde jeunesse...
Le pitch semble tout droit sortie d'un épisode de The Twillight Zone ou une réadaptation du Portrait de Dorian Gray, donc vous pouvez être sûr qu'il va y avoir un hic. Un gros hic. Bienvenue dans un monde où la satire va de pair avec le body-horror. Si on devine qu'Hollywood est le gibier, il faut voir à quelle sauce le bouffe Fargeat. La réalisatrice ne joue pas les timides, son style "dans la face" y va franco pratiquement de la première à la dernière minute. Grossier, outrancier, répugnant et carrément gore dans son invraisemblable dernier acte (on s'en souviendra). Éprouvant, sans nulle doute. Mais pas gratuit.
Plutôt que de l'asséner à longueur de discours, la mise en scène adopte le regard de l'industrie du rêve sur les femmes. Si l'effet est au départ amusant, on devient presque nauséeux à voir ce petit manège tourner au freak show. Et de constater les effets secondaires sur Elizabeth (Demi Moore, exceptionnelle) qui fera les frais de cet insatiable désir de rester dans le coup. C'est d'ailleurs par elle, à travers ce duel obsessionnel avec puis contre son double, que The Substance fait le plus peur. Jusqu'à en devenir proprement monstrueux.
Et sur ce terrain, Fargeat en a des références. Si l'univers froid et certains décors évoquent Kubrick, la terreur organique doit beaucoup aux visions horrifiques de Cronenberg ou Carpenter. Mais le dégoût n'empêche en rien le rire (la touche de Verhoeven ?), et le voyage laisse une impression d'euphorie. Il faut dire que la distribution a de quoi s'éclater, en particulier Dennis Quaid totalement survolté. Le long-métrage confirme bien les trajectoires parallèles de Julia Ducourneau et Coralie Fargeat qui ont l'une et l'autre marqué l'histoire de Cannes avec leur deuxième film (Titane et celui-ci donc), et s'efforcent d'écarter les murs pour le cinéma de genre français. Qu'elles continuent.
Vu aux USA, le dernier film de Coralie Fargeat dont la présentation au festival de Cannes avait fait des remous, s'inscrit dans les pas de Cronemberg pour le scénario et l'aspect organique gore. On pense aussi à Brian de Palma avec "Sœurs de sang" ou encore Besson pour l'aspect " Clip soigné" de l'image. Le film est reparti de Cannes auréolé du prix justifié du scénario, et Demi Moore aurait bien mérité une récompense tant sa prestation est impressionnante. La bande son est très travaillée entre techno et distorsion de bruits. J'avais beaucoup aimé la série "Sandman" et le film " Revenge" laissait déjà entrevoir toutes les qualités graphiques de la réalisatrice Avec " the substance", on monte d'un cran et il est clair qu'il faudra compter désormais avec elle pour nous surprendre dans ce cinéma de genre dans lequel la France se distingue désormais. Et c'est tant mieux.
The substance répond bien au dictate, voulu par l'homme, du culte de la jeunesse, du corps parfait et de la beauté. Il est d'ailleurs étrange d'employer D. Moore ayant abusé de la chirurgie illustrant pleinement l'argument du "produit miracle" du film, même si elle y performe incroyablement! avec une mise en scène intelligente et recherchée, l'utilisation du gros plan s'avère aussi judicieuse que dérangeante. Une proposition féministe déstabilisante et effrayante sur l'autodestruction mais le final part toutefois dans un délire éprouvant.
Après Revenge,Coralie Fargeat signe un film pour le moins particulier et atypique qui ne sera pas sans rappeler le style Cronenberg d'une certaine époque. Ultra stylisé, le scénario use malgré tout de beaucoup de facilité, satire social sur le fait de vieillir, d'être dépassé par son époque et de finir dans l'oublie, plusieurs point chagrine tout de mêmes, la façon dont Demi-moore/Élisabeth se procure et à accès à "La substances " est quand même un poil trop simple, pas d'explication sur le déroulement du procédé, ni sa finalité, où ses quelconques dangers, au final elle tente l'expérience sans même savoir à quoi sans tenir, et malgré les derives qui arrive assez tôt continue celle-ci. De plus, plusieurs fois l'interlocuteur au téléphone sensé aider notre personnage indique qu'il ne font qu'un, mais clairement les deux personnages sont deux entités distinctes et ne partage pas la même conscience de base ça devrait être la même personne et surtout la nouvelle vie pleine de jeunesse ne procure absolument aucun avantage à la matrice puisque inconscient et ne profitant aucunement des bienfaits, à partir de ce constat à quoi bon continuer. La fin un peu trop prévisible vire dans le grand guignolesque sanglant voire l'absurde décomplexée sur l'autodestruction, mais c'est réussi, une fois de plus les références à "La mouche" se font sentir. La photographie et décor sont très réussi, petit clin d'œil à Shining et l'interprétation de Moore et surtout Qualley qui après Pauvres créatures enchaîne les films étonnant. Une bonne surprise pour ma part sans être une claque absolue, réalisé par une française qui plus est, le film mérite le coup d'œil.