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    The Substance
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    944 critiques spectateurs

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    pierretaisne
    pierretaisne

    46 abonnés 42 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 novembre 2024
    ÉNORME !!! j'ai adoré ce film, le scénario, la réalisation, le jeu des acteurs époustouflants. Un film violent, glauque, un film intelligent. Enfin un film incroyablement bien pensé et maitriser. Dingue
    CinÉmotion
    CinÉmotion

    184 abonnés 224 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 novembre 2024
    Tellement de choses à dire sur ce film tellement il est visuellement et monstrueusement riche. C'est une belle claque que j'ai pris, et il y a bien longtemps que je n'en ai pas eu du même niveau pour une réalisation française (depuis le film Titane sans doute dans le genre...)

    Le film The Substance est tout d'abord un régal pour tous les passionnés de cinéma, avec des références et clins d'oeil à des scènes et films cultes, comme Matrix, Shining et même Alien, mais surtout une réalisation très inspirée qui prend quelques inspirations ici ou là, on peut citer Las Vegas Parano, Enter the void et bien sûr Requiem for a dream avec ces plans macros à la fois très stylisés et anxiogènes, et ces montages de plans successifs très rapides soutenus par du sound design qui était une marque de fabrique très fort du film de Darren Aronofsky.

    J'ai adoré la photographie du film, très précis, extrêmement visuel avec des repères visuels graphiques récurrents qui permet une grande lisibilité sur l'action, des décors très caractérisés, avec des plans cadrés très géométriques, des top shots soignés, des surcadrages bien pensés pour isoler l'actrice dans sa descente aux enfers, et surtout une utilisation très intelligente de la couleur bleu et rouge omniprésentes dans le film et opposées l'une à l'autre tout au long du film que ce soit dans les décors, costumes, accessoires (là encore petit clin d'oeil à Matrix), chacune des deux couleurs symbolisant la dualité Sue/Elisabeth Sparkle.

    La progression psychologique, anxiogène et oppressive se fait crescendo, avec un final qui va sans doute en marquer plus d'un. La conclusion relève presque même d'un sentiment de parodie du genre, tant le curseur est volontairement placé à l'excès, mais qui va de pair avec le processus et mécanisme de plus en plus destructeur de la prise de la substance. Si le spoiler: flot continu et interminable de sang projeté sur le public
    semble grossièrement et abusivement gratuit, il n'est pas sans rappeler que le public lui-même participe à ce système de valorisation de "la beauté jeune" et qu'ils ont aussi leur part de responsabilité dans le mécanisme d'auto-destruction, surtout à l'heure des réseaux sociaux et remarques critiques sur le physique des stars qui se fait de plus en plus facilement et de façon totalement arbitraire et décomplexée. J'ai adoré en tout cas l'ouverture et la fermeture bouclée sur le walk of fame, et la force du message envoyé à Hollywood.

    Le scénario est vraiment bien écrit (son prix à Cannes n'est pas volé !) avec beaucoup de thématiques effleurées et développées en surface et sous-texte. J'ai souri devant des détails superflus comme les casiers de livraison (façon Amazon Lockers) bien représentatif des circuits de ventes d'aujourd'hui via internet, et des plans "unboxing" de chaque colis, très évocateur également du monde de "l'influence". Mais c'est surtout le message du film qui est impactant. Celui de devoir s'accepter tel que l'on est, quelque soit l'âge, et de ne pas répondre ni participer à cette quête perpétuelle du "rester jeune en apparence" pour avoir le droit de poursuivre sa carrière d'artiste. Le message fort est envoyé à l'industrie du cinéma, aux réalisateurs et directeurs/rices de casting, qui, on le sait, ont la triste tendance à ne plus appeler du jour au lendemain les actrices dès lors qu'elle dépasse les 40-50 ans, ou encore cette mode aberrante de confier des rôles de femme mature à des actrices beaucoup plus jeune en âge que l'âge qu'affiche pourtant le rôle, sous prétexte que les femmes actrices d'un certain âge ne vaudraient plus rien, et que les rides sur un visage ne seraient plus "bankable". Une pierre lancée également à cette obsession de la chirurgie esthétique pour palier les marques des premières rides... sans se rendre compte que l'excès à "un retour aux normes" d'une certaine vision de la beauté est en réalité une auto-destruction totale et irréversible. Ce film est vraiment puissant en ce sens et délivre un beau message qui doit mener vers une acceptation de soi quelque soit l'âge, et surtout permet de dénoncer effroyablement les pratiques du milieu du spectacle et cinéma...

    Le casting, justement, est magnifique, avec le retour en force sur grand écran de Demi Moore (61 ans !) et d'une Margaret Qualley (30 ans) incroyable et même envoûtante ! On ne peut pas non plus ne pas souligner le travail exceptionnel en maquillage FX de Pierre-Olivier Persin ! Quel travail monstrueux que cela a demandé. Très peu d'effets visuels numériques sont employés. On s’écœure devant des scènes plus réalistes les unes que les autres, et cela est rendu possible grâce à une précision d'orfèvre réalisée en amont et sur le tournage pour pouvoir filmer (en gros plan) des détails de peaux, cheveux, veines, et les rendre parfaitement réalistes. De quoi de nouveau trouver frustrant et rageant qu'aucune catégorie officielle n'existe au Cesar pour récompenser une telle ambition créative de maquillage qui demande du talent bien sûr, mais aussi de la recherche et du développement pour pouvoir concrétiser les idées créatives et ambitieuses de la réalisatrice tout en optimisant le travail de l'équipe de tournage et rendu artisitque !! Ce genre de film devrait rendre obligatoire la création d'une catégorie maquillage/coiffure tellement ils en sont les ambassadeurs ! Les films de genre de plus en plus nombreux en France, vont, je l'espère, permettre de concrétiser cette réelle nécessité très bientôt !!

    Bref, je pourrais encore m'épancher davantage sur ce film, tellement le boulot créatif et l'ambition de Coralie Fargeat est magnifique sur ce film !! J'avais déjà perçu le potentiel incroyable dans son premier film "Revenge" qui avait déjà une patte et un caractère unique dans sa réalisation, ce deuxième long-métrage de plus grand envergure, confirme le talent et ce nouveau bijou du cinéma français qu'incarne cette réalisatrice. Quelle fierté d'avoir ces talents en France, et encore une fois, il faut encourager la production des films de genre en France, car on est bon dedans, et, en plus de trouver leur place dans les festivals et cérémonies, ils trouvent également de plus en plus leur public, ce qui est une excellente nouvelle !

    Ne me faisant pas de soucis sur le fait que The Substance va rafler bon nombres des Cesars 2025...., j'ose m'avancer sur le fait qu'il est tout à fait taillé sur mesure pour être dans la course aux Oscars en outsider... tous les ingrédients marketing et visuels sont en plus là. Je vois déjà les parodies possibles dans les late show ! Alors, show must go on et cocoricooo !!!
    Lemagducine
    Lemagducine

    20 abonnés 53 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 novembre 2024
    Cet uppercut cinématographique divisera, choquera et mettra KO ceux qui y adhéreront. D’ailleurs, on n’a pas vécu de claque du genre depuis Requiem for a dream pour ce qui se positionne largement comme LE film d’horreur de l’année, viscéral, extrême et terriblement intelligent. The Substance est une œuvre radicale qui vous happe dès les premières images par sa mise en scène travaillée avec logique dans le moindre des détails, son discours passionnant sur les canons de beauté (et tout ce qui tourne autour) et son concept théorique admirablement vulgarisé, maîtrisé de bout en bout. Un long-métrage qui vous hantera longtemps après vous avoir convié à un grand huit de sensations fortes à l’emballage hypnotique dont il est difficile de se remettre. Une expérience de cinéma qui s’apparente à un véritable chef-d’oeuvre, un objet unique et incroyable qui relègue le surestimé Titane au rang de sucrerie et risque de faire parler très longtemps de lui…

    https://www.lemagducine.fr/cinema/critiques-films/the-substance-requiem-for-a-body-10071931/
    xBot
    xBot

    5 abonnés 32 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 6 novembre 2024
    "Meilleur scénario à Cannes"... bon pouquoi pas car l'idée de départ est bonne.
    La première heure est efficace et correcte, le film s'annonce prometteur mais quand arrive la deuxième heure ça se gâte on sent que ça va finir en eau de boudin ; on sent poindre la déception
    pourtant quand arrive le dernière demi-heure - tout en se demandant ce qui pourrait bien se produire d'intéressant - on craint le pire... et il arrive... les vingt dernières minutes sont un ramassis d'images "gore" que la plus mauvaise série B(ou Z) n'aurait pas osé produire ; vous êtes prévenu.
    S Pbc
    S Pbc

    18 abonnés 40 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 novembre 2024
    Demi Moore, dans un nouveau genre, très assumé, là où on ne l'attend pas, mais toujours grande, belle, si digne et si misérable à la fois, si faiblement humaine. A nue, vraie, magnifique.

    Un Denis Quaid en Harvey, nom de famille Weinstein non évoqué mais évident vu le jeu d'acteur si évocateur et si bien exécuté jusqu'au faciès du personnage.

    Deux acteurs, deux personnages qui sont finalement les seuls dans ce film, les autres ne sont que du plastic : beaux, belles, pour ceux qu l'on "regarde", les autres n'étant que figurants et invisibles mais c'est bien ça le coup de génie :

    Deux acteurs, qu'on ne voit plus mais dont on se souvient, Demi et Denis remis sur le devant de la scène et qui font en fait la seule "substance" du film. Deux come back réussi d'autant plus qu'ils desservent le vrai sujet du film : L'oubli des êtres profonds et l'artificialisation de notre monde, le règne de l'image, la mutilation, jusqu'à la folie juste pour nous retrouver devant ce projecteur ou cette caméra (on revoit d'ailleurs dans ce symbôle HAL de 2001, une machine prenant le contrôle du vaisseau, ici de notre monde). Deux antagonistes :
    Lui, Harvey, coupable et responsable des bases de ce système de plastification des femmes, du physique, de l'artificiel visuel plus en général.
    Elle, humaine, soumise à ce système, complice malheureusement de fait par faiblesse, qui lui jèterait la pierre ? Tant et tant que la folie mentale et corporelle la gagne et la rend monstrueuse. Elle fini là où elle voulait être peut importe dans quel état, sur son étoile, un simple pavé coloré.

    Il y aurait tant à dire. Scénario, photographie, acting, du gore, du sang, des fesses mais peu de sexes, à raison, tou y est. On adore. Bravo et surtout Merci ! Attention certaines scènes sont assez gore
    AZZZO
    AZZZO

    307 abonnés 814 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 novembre 2024
    Magistral !
    Coralie Forgeat a réalisé un film incroyable, une triple réussite, à la fois politique, philosophique et esthétique.
    Politique car il s'agit là d'un vrai film féministe. Greta Gerwig (pourtant si talentueuse) avait déçu avec son Barbie si peu corrosif, oscar incontesté du défonçage de portes ouvertes. Coralie Fargeat fait beaucoup plus fort. Ce sont les comportements des hommes et des femmes qu'elle défonce. Les hommes n'apparaissent dans le film que sous les traits de prédateurs qui imposent aux femmes de se soumettre à leurs désirs. Certes, le trait est forcé mais cette image abjecte nourrit le combat féministe. Quant aux femmes, Coralie Fargeat ne se contente pas de les filmer en victimes. Elles ne sont pas absoutes d'une forme de responsabilité lorsqu'elle se soumettent à ces injonctions masculines. La courte scène des boucles d'oreilles, à la fin du film, est d'ailleurs très drôle et très cynique
    Philosophique car, derrière cette intrigue de science-fiction, la réalisatrice questionne le sujet fondamental du dualisme face au physicalisme. Il est d'ailleurs surprenant qu'à quelques mois d'intervalle, Coralie Fargeat et Yorgos Lanthimos se soient tous deux attaqué à ce thème peu traité sur grand écran. "You are one" répète la voix secrète. Pourtant, deux corps donnent vie à deux personnes bien distinctes. Il n'y a pas "d'âme", pas d'essence intangible de l'Etre qui traverse les âges et les événements. Nous ne sommes que chair et sang, comme le démontre le film.
    Esthétique car c'est là un vrai bijou de créativité. Coralie Fargeat avait déjà montré un avant-goût de son incroyable talent dans "Revenge". Sa façon de filmer les gros plans, le corps et de mettre en scène la violence étaient déjà remarquables. Elle va encore plus loin dans ce film avec des références appuyées à Stanley Kubrick (l'oeil, les flashs de lumières, le couloir, Ainsi parla Zarathoustra...) mais il y a aussi du Lanthimos et du Gaspard Noé dans l'efficacité de son cinéma.
    Indéniablement, c'est un des grands chocs cinématographiques de l'année 2024 et la confirmation d'une très grande réalisatrice.
    Renaud81
    Renaud81

    27 abonnés 83 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 novembre 2024
    Quelle claque ! Avec “The substance”, Coralie Fargeat nous offre un thriller horrifique mais jubilatoire. Autant prévenir d’emblée : ce film devrait être interdit aux moins de 16 ans, âmes sensibles s’abstenir. Étant moi même très peu friand de gore et d’horreur, je n’aurais probablement jamais visionné ce long métrage si j’avais bien lu la classification d’Allociné, et je serais passé à côté d’une pépite. C’est une critique féroce du jeunisme et de la recherche perpétuelle d’amélioration de son corps. Demi Moore, magnifique pour son âge, incarne cette femme à la recherche d’une seconde jeunesse, et va donc rapidement se procurer la fameuse substance. On entre alors dans le vif du sujet, avec une intrigue qui mêle habilement science-fiction et thriller. Une fois expliqués le procédé d’utilisation du produit et ses conséquences potentielles, on imagine aisément toutes sortes de complications possibles, et le film va les exploiter à fond jusqu'à leur paroxysme. Les deux héroïnes s’investissent à 100 % dans leur rôle, en n’hésitant pas à se mettre à nu au sens propre comme au figuré. La mise en scène fait preuve d’originalité et d’audace, avec de vraies trouvailles visuelles et scénaristiques. Il y a même quelques passages drôles spoiler: (belle publicité pour la gastronomie française, par exemple...)
    . Impossible de s’ennuyer, le rythme est soutenu et va crescendo jusqu’au final… Et ce sera là mon seul bémol : spoiler: autant on apprécie la montée rapide et sans concession de « l’horreur » (avec quelques scènes assez dérangeantes), et la détérioration physique et psychologique de la double héroïne, autant la dernière demi-heure va trop loin à mon goût et sombre dans la caricature, avec par exemple des dents qui se déchaussent sans prévenir ou encore des hectolitres de sang giclant sur le public
    ...Dommage, en s’arrêtant un peu plus tôt, on touchait au chef-d’œuvre ! Quoi qu’il en soit, on ne peut que souligner l’excellence du scénario, de l’interprétation, ainsi que des trucages et maquillages.
    Yann T.
    Yann T.

    11 abonnés 28 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 11 novembre 2024
    On a regardé ce film avec ma femme par curiosité et je dois dire qu'on est très déçu alors qu'on en attendait vraiment rien.

    C'est un film qui montre les ravages du culte de la beauté d'un ancienne présentatrice TV d'une émission de gym matinal et qui cherche à être toujours célèbre grâce à une substance qui la fait avoir un autre corps plus jeune pendant 7 jours avant de devoir échanger avec son corps d'origine pendant 7jours.

    Voilà pour le résumé de l'intrigue. Et c'est la que commence la première incohérence majeur. Le personnage principal a donc un autre corps pendant 7 jours mais en faite ce n'est pas elle. C'est à dire que ce n'est pas la même personne.... Et c'est bien la ou il y a un problème. Quel est l'intérêt d'avoir un autre corps plus jeune et plus beau lorsque tu n'as aucun contrôle ni aucun souvenir de ce que fais ton "autre toi"..... Il n'y en a aucun. Le personnage principal et juste sur pause pendant 7 jours et revient à elle juste pour constater ce qu'a fait l'autre.... Toute l'intrigue du film est donc bidon.

    Ensuite on passe sur les énormes gros plans sur des fesses et des seins perpétuellement à tel point qu'on était persuadé que le réalisateur était un homme alors que non.... Mais c'est vrai qu'il y a aussi beaucoup d'exemple d'hommes répugnants, sales, obsédé et grossiers (sauf un) donc on aurait pu s'en douter que c'était l'œuvre d'une femme.

    La suite du film va du vaguement bizarre au carrément "Cringe" voir même film d'horreur "malaisant" et les 45 dernières minutes du films sont même un supplice à regarder.
    La seule bonne note du film c'est la performance des acteurs qui sont bons.

    Je ne sais pas comment un tel film peut avoir 3.9 étoiles sur 5 sur allociné.....Franchement artistiquement le film dégage quelque chose mais alors tout le reste c'est directement à la poubelle et on ne passe pas un bon moment.
    Aurélie L
    Aurélie L

    25 abonnés 9 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 11 novembre 2024
    J'ai un énorme problème avec ce film. La réalisation est bonne, il est techniquement bon, voir très bon, les actrices jouent bien (cela fait plaisir de voir jouer Demi Moore) le montage est rythmé (je ne l'ai pas trouvé particulièrement long)...bref sur le papier, on peut dire que c'est une réussite.

    Le souci, c'est qu'en tant que femme, le film m'a profondément déprimée et écœurée. Pour un long métrage censé défendre la cause des femmes, c'est assez problématique. ça l'est d'autant plus que je ne l'ai absolument pas vécue de la même manière qu'un ami qui est venu le voir avec moi. Alors que je suis sincèrement bien dans ma peau et bien dans mon corps (et c'est un détail important), les images répétées, insistantes, sur les fesses, le corps de Margaret Qualley et l'utilisation (et c'est le bon mot) qui est faite de l'actrice Demi Moore m'ont clairement mise mal à l'aise. C'est très étrange de dénoncer l'hypersexualisation des femmes en les hypersexualisant.

    Au vu de l'intensité ce que j'ai ressentie, je me suis interrogée sur comment les autres femmes allaient recevoir ces images là ? Celles qui ne sont pas bien dans leur corps, celles qui complexent dans une société qui les asphyxient, celles plus âgées qui souffrent parce qu'elles ne sont "plus assez jeunes" et soit disant "plus désirables". Ces femmes sont loin d'être une minorité et c'est plutôt l'inverse d'ailleurs. C'est une souffrance pour les femmes. Et j'ai franchement eu peur pour les plus fragiles en particulier.

    Et pourquoi, j'ai eu particulièrement peur ? parce que mes homologues masculins ne reçoivent pas du tout le film de la même manière. Car ces mêmes images pour eux, sans rentrer dans la caricature, sont "agréables" voir carrément "excitantes". Je ne leur en veux pas. Mais à cet endroit là, il y a un réel problème sur le traitement de la réalisatrice et des producteurs sur ce sujet.

    Est-ce cela un film qui défend la cause des femmes ? Je ne pense pas.
    Ce film met les femmes mal à l'aise mais pas les hommes. Si cela avait été le cas, là le film aurait été réussi car un débat aurait pu être ouvert. Malheureusement ce n'est pas le cas et l'absence de celui-ci est un sérieux problème.

    Le cinéma est vecteur très puissant, qui peut émotionnellement profondément marqué et particulièrement quand le film est "réussi". Et il l'est encore plus quand il est réalisée par une femme, qu'il est encensé par la critique et qu'il a reçu le prix du scénario au festival de Cannes. Et c'est le cas.

    Le débat sur ce sujet n'est absolument pas présent et ça c'est très préoccupant. Les professionnels du Cinéma, particulièrement les producteurs et réalisateurs, ont une sérieuse et vrai responsabilité sur les idées, les émotions qu'ils provoquent toujours volontairement dans une salle de Cinéma. Ils devraient prendre beaucoup plus au sérieux l'impact négatif qu'ils peuvent avoir sur notre société.
    2985
    2985

    260 abonnés 1 051 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 novembre 2024
    Après Revenge,Coralie Fargeat signe un film pour le moins particulier et atypique qui ne sera pas sans rappeler le style Cronenberg d'une certaine époque. Ultra stylisé, le scénario use malgré tout de beaucoup de facilité, satire social sur le fait de vieillir, d'être dépassé par son époque et de finir dans l'oublie, plusieurs point chagrine tout de mêmes, la façon dont Demi-moore/Élisabeth se procure et à accès à "La substances " est quand même un poil trop simple, pas d'explication sur le déroulement du procédé, ni sa finalité, où ses quelconques dangers, au final elle tente l'expérience sans même savoir à quoi sans tenir, et malgré les derives qui arrive assez tôt continue celle-ci. De plus, plusieurs fois l'interlocuteur au téléphone sensé aider notre personnage indique qu'il ne font qu'un, mais clairement les deux personnages sont deux entités distinctes et ne partage pas la même conscience de base ça devrait être la même personne et surtout la nouvelle vie pleine de jeunesse ne procure absolument aucun avantage à la matrice puisque inconscient et ne profitant aucunement des bienfaits, à partir de ce constat à quoi bon continuer. La fin un peu trop prévisible vire dans le grand guignolesque sanglant voire l'absurde décomplexée sur l'autodestruction, mais c'est réussi, une fois de plus les références à "La mouche" se font sentir. La photographie et décor sont très réussi, petit clin d'œil à Shining et l'interprétation de Moore et surtout Qualley qui après Pauvres créatures enchaîne les films étonnant. Une bonne surprise pour ma part sans être une claque absolue, réalisé par une française qui plus est, le film mérite le coup d'œil.
    traversay1
    traversay1

    3 645 abonnés 4 877 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 novembre 2024
    L'expression est devenue tellement galvaudée qu'elle sort même parfois de la bouche de certains footballeurs : "donner la meilleure version de soi-même.' Elle définit cependant assez bien le projet de The Substance qui assimile Faust, Frankenstein et Dorian Gray dans son concept, dont il est inévitable d'envisager qu'il ne puisse déboucher sur des scènes d'horreur. Là-dessus, Coralie Fargeat ne tourne pas autour du pot et ramène canons de la beauté (imposée) et laideur repoussante,au même niveau d'abjection, ou peu s'en faut. Avec des références héritées de Blanche Neige et de Freaks, entre autres, The Substance joue sa partition sur le mode répétitif, spoiler: avant son grand finale, parfaitement écœurant
    , mais avec une efficacité constante car nous, spectateurs, attendons toujours le pire avec délectation et, tant pis si cela passe par des moments de grand malaise. L'ensemble est virtuose, quoiqu'un peu trop sur le mode clip, souvent, et s'attaque bille en tête au culte de la jeunesse dans le monde du divertissement, sans chercher la subtilité, en lui préférant le rentre-dedans, à l'instar du premier rôle masculin, tenu par Dennis Quaid, qui dépasse largement, et volontairement, les bornes de la caricature. Dans cette expérience remuante et radicale, Demi Moore n'a guère de mal à surpasser Margaret Qualley. spoiler: Logiquement, puisque l'autre n'est que la créature issue de l'une.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    704 abonnés 3 055 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 5 novembre 2024
    La mode est aux gros titres, à ceux que réhaussent une police d’écriture taille 80, une couleur agressive sur fond noir ou blanc (au choix) et surtout des sonorités électroniques agressives. La mode est aussi aux fulgurances, non spontanées mais concertées, aux fulgurances qui se donnent telles des fulgurances qu’il faut reconnaître et nommer de la sorte. La mode est encore aux discours sur toutes les causes ayant le vent en poupe, à savoir spoiler: la réification de la femme dans une société machiste, vitrine se leurrant dans des reflets de jeunesse éternelle
    . La mode est donc à The Substance, en témoigne le succès massif rencontré lors de sa présentation dans les festivals puis lors de sa sortie internationale, véritable phénomène médiatique qui promet une expérience de cinéma inoubliable, dont personne ne saurait sortir indemne.
    Or, son erreur principale tient à son approche du cinéma de genre à des fins non de marginalité, retranchement à l’origine du geste esthétique d’un Frank Henenlotter – le monstre emprunte à l’imagerie des Basket Case – ou d’un David Cronenberg, deux influences explicitement citées à l’écran, mais de consensus moral : la transgression prétendument portée par le long métrage s’avère être aussi superficielle que les arrière-trains complaisamment captés par une caméra qui se fait la dupe de sa propre satire, cédant à la plasticité aguicheuse par leur répétition ad nauseam. Coralie Fargeat n’établit aucune distance critique avec ses plans, son absence d’humour et sa mise en scène clinique uniformisent tout, frappé du sceau de la belle image. Son œil se confond avec celui des membres du jury spoiler: se délectant des corps féminins généreux
    ; et pour reprendre d’ailleurs leur expression, dans The Substance « tout est à la bonne place », rien ne dépasse, rien n’advient véritablement. Comment dès lors espérer saisir l’angoisse existentielle d’Elisabeth Sparkle, pure fonction de scénario que sauve cependant une Demi Moore magnifique pendant les trente premières minutes ? Si l’actrice est certes éprouvée, elle ne bénéficie pas d’un espace de jeu à la hauteur de son talent : enfermée dans des plans millimétrés, écrasée sous une forme qui l’exploite de la même façon que les panneaux publicitaires fétichisent Sue, elle est spoiler: mise à nu
    non comme femme sensible mais comme intention idéologique et prétendument scandaleuse.
    Les références musicales à The Shining (Stanley Kubrick, 1980) ou à Vertigo (Alfred Hitchcock, 1958) – par le biais de la partition musicale de Bernard Herrmann – appuient davantage l’aspect scolaire et démonstratif d’une production éblouie par sa propre virtuosité, à ce point obsédée par la signifiance de chacune de ses images qu’elle sombre dans un moralisme inepte. Ces défauts ne doivent pas divulguer les qualités techniques, en particulier le génie manifesté par le responsable des effets spéciaux prothèses et maquillage, Pierre-Olivier Persin, qui atteint un degré de perfection rarement vu jusqu’alors.
    Vu en avant-première !
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 952 abonnés 12 478 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 novembre 2024
    Le film que tout le monde parle en ce moment s'appelle "The Substance" (2024) et il est rèalisè par une française, Coralie Fargeat, qui en a vraiment dans la culotte! Et nul doute que ce n'est encore là que le dèbut d'une grande carrière! Car il vous faudra vous accrocher à ce que vous avez durant ses 141 minutes de projection si vous ne voulez pas être happè dans une dinguerie d'histoire aux couleurs fracassantes, aux rèfèrences passionnantes et aux formes de vie terrifiantes! Là voilà enfin la meilleure performance de Demi Moore au cinèma qui nous fait entrer pleins pieds dans l'univers d'une ex-gloire de Hollywood sur le dèclin en quête de perfection! Sa prestation dècoiffe autant que celle de l'impressionnante Margaret Qualley! Deux actrices qui ne font qu'une dans un film de genre macabre et complètement barrè! Laissez-vous tenter par ce « double » qui les rapprochera encore un peu plus des ètoiles hollywoodiennes même si l'expèrience n'est pas toujours de tout repos! Eh oui on a droit à un programme immersif et bien rempli avec un festival d'idèes et de mètamorphoses èpouvantables, mais où l'on se fend aussi la gueule dans un dernier quart d'heure qui fera date! Dur dur d'être une star...
    M_wombat
    M_wombat

    20 abonnés 109 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 novembre 2024
    Un film de genre bien réalisé avec des décors léchés, une Demi Moore surprenante dans cet "emploi". Bien que un peu gore vers la fin les dernières 10mn le sont tellement que ça devient risible. Chercher un message féministe sous prétexte que le film est réalisé par une femme avec des femmes....il n y a que certains critiques qui peuvent dire ça (entendu sur FI). Il faut prendre le film pour ce qu il est !
    Kevin dioles
    Kevin dioles

    51 abonnés 688 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 novembre 2024
    THE SUBSTANCE (2024): Rêver d'une meilleur version de nous même, mais cette meilleur version acceptera-t-elle ce que nous sommes? Posséder l'esprit jeune et passer devant la vitrine d'un magasin, voir alors son visage et se dire que le temps passe et que le physique suit inexorablement. Cet esprit jeune acceptera-t-il ce visage vieillissant ou passera-t-il rapidement devant cette vitrine avec cette envie de lui balancer un pavé, briser ce miroir de la vérité? (moi j'accepte… et passe tranquillement). Le film "The Substance" est un peu cela. Elisabeth Sparkle, star d'une émission sportive, sera heureuse jusqu'au moment où on lui annoncera qu'elle devra laisser sa place à une élégance parfaite. Alors, comme par un curieux hasard (Hum! Hum!), elle croisera cette organisation fantôme qui lui remettra la solution du rajeunissement. La réalisatrice Coralie Fargeat ne trainera pas à présenter ses personnages si bien que le sujet du film sera très vite abordé. Pas besoin de toute une batterie d'effets pour nous faire capter l'attention, l'excellente mise en scène suffira largement, les silences parleront, le peu de dialogue nous fera comprendre la tension montante, Demi Moore (Elisabeth Sparkle) et Margaret Qualley (Sue) pour l'esthétique du film mais aussi deux psychologies qui s'affronteront cruellement (comme certains devant ma vitrine. Il faudra voir le film pour comprendre), beaucoup de clins d'œil au réalisateur Stanley Kubrick (profondeur des couloirs, pièces éblouissantes, musique de "2001: L'odyssée de l'espace" ), une opposition qui fera penser à "Docteur Jekyll et M. Hyde", les maquillages sur les vieillissements seront impressionnants, mais…dommage que le scénario sera invraisemblable, surtout cette mutation en deux parties pas vraiment crédible, et ce final dans l'hémoglobine totalement ridicule. Un film d'horreur pendant 1h30 assez passionnant (grâce à ses deux actrices), mais par la suite fera beaucoup trop dans l'exagération.
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