Raphaël (Raphaël Thiéry) est le gardien d’un imposant manoir familial délaissé par ses propriétaires. Il habite avec sa vieille mère autoritaire un pavillon de chasse au fond du jardin et meuble ses journées d’une routine répétitive : la chasse aux taupes, la cornemuse qu’il pratique avec un groupe amateur et les escapades en Kangoo avec la postière saute-au-paf. Une nuit d’orage déboule Garance Chaptel (Emmanuelle Devos), la propriétaire du château. Plasticienne réputée, elle s’y claquemure et soigne son chagrin en s’abrutissant de travail. Elle a décidé de prendre Raphaël comme modèle et de sculpter son portrait.
"L’Homme d’argile" est un premier film dont l’économie repose largement sur un étrange atout : l’acteur Raphaël Thiéry, venu sur le tard au cinéma à cinquante ans passé, révélé en 2016 pour "Rester vertical". Avant d’être acteur, Raphaël Thiéry était musicien. 1 mètre 78, 115 kilos, l’homme a une trogne incroyable, dont la monstruosité est accentuée par le bandeau qui cache son oeil borgne. Le cyclope a des mains d’étrangleur. Il m’a rappelé Ron Perlman.
Comme dans le comte de Perrault, la Bête nourrit pour la Belle une passion dévorante. Passion d’autant plus déchirante que la Bête se sait laide et qu’elle présume que son amour ne sera jamais payé de retour. S’ajoute ici une différence de classe infranchissable entre l’homme à tout faire qui n’a jamais quitté sa province et la riche artiste cosmopolite, dont les oeuvres avant-gardistes s’arrachent dans les expositions.
Pourtant une relation se noue entre ces deux êtres si dissemblables. Est-elle amoureuse ? Elle est en tout cas artistique. Garance prend Raphaël pour modèle. Et – la figure prémonitoire du Golem praguois nous en avait averti dès la première séquence – elle va créer avec l’argile collecté par Raphaël une créature à part entière, mi-terre mi-chair.
"L’Homme d’argile" souffre d’un paradoxe. Il est dans sa forme très modeste, tourné à l’économie sur un lieu quasi-unique, alors que son propos, qui convoque des catégories aussi intimidantes que l’Art et l’Amour, est trop écrasant.
Un très beau film, émouvant et sensible. De l'éveil d'un homme taiseux par la rencontre de l'art et d'une autre, très différente. Une histoire douce et dure, tellement humaine. S'ajoute à ça une très belle façon de filmer, une jolie musique et des acteurs qui nous prennent par la main pour mieux nous raconter une histoire...
Ce film particulièrement abouti pour un premier long métrage, devrait être offert à découvrir au plus grand nombre! Il y mêle harmonieusement et en douceur des sujets comme le handicap, la ruralité, la sensibilité artistique ,la création avec l'artiste, sa muse et l'aboutissement de l'oeuvre. Tout est beau dans ce film, le ton juste, le jeu solaire des acteurs, la lumière, la bande son...Foncez et contribuez à sa diffusion! Merci pour ce film!
Magnifique film, je ne trouve pas les mots pour décrire mon émotion, il redonne le goût d'aller plus souvent au cinéma qui mérite ici son titre de 7eme art. Si il le passe dans votre ville ou à côté, ne le ratez surtout pas 🤩
Superbe, bouleversant ,justesse du jeu des acteurs Ce film est un conte hors du temps,où on est vite transporté dans cet univers. La maman de Raphaël est juste irrésistible on retrouve bien la complicité mère fils ...bravo pour son interprétation !!!
Superbe film. plein de sensations et d'émotions. Les images parlent d'elles même, et nous captivent. Les acteurs habitent leurs rôles. Je retourne le voir sous peu pour mieux en vivre la magie