Sorte de mélange entre "Le Magnifique" et "Le Secret de la cité perdue", j'avoue que le nouveau projet de Matthew Vaughn m'attirait pas mal, surtout qu'il a un certain sens du rythme dans ses comédies d'action qui fonctionne plutôt pas mal. Mais pourtant, c'est justement ça qui pêche ici. Nous suivons Elly, écrivaine de romans d'espionnage à succès, qui est entrainée malgré elle dans une affaire d'espionnage. En effet, elle aurait apparemment un don pour écrire ce qu'il se passe réellement dans la vie et une agence peu scrupuleuse l'aurait repéré pour obtenir des renseignements. Bref, tout ce résumé assez long pour dire qu'on est vraiment, jusque là, dans le même pitch que "Le Secret de la cité perdue" qui est d'ailleurs relativement sous-estimé (il faut dire que j'aime beaucoup Sandra Bullock). Même l'héroïne est d'ailleurs presque calquée sur celle jouée par Bullock. Néanmoins, le film en profite tout de même pour nous offrir de très bonnes d'action, notamment celle dans le train (là, on pourrait y voir une grosse influence de "Bullet Train" mais passons) ou de très bonnes scènes inspirées du "Magnifique" donc (c'est-à-dire mélangeant réalité et fiction ou alors des scènes à l'action complètement décomplexée style "Fast & Furious"), mais le tout a quand même du mal à décoller déjà parce-que c'est déjà-vu donc mais en plus car les nombreuses blagues sont lourdes et cassent le rythme du film. Pour palier ces problématiques, le film case un twist puis deux puis trois etc. à la manière d'un polar ou d'un roman d'espionnage justement mais on ne peut s'empêcher d'y voir l'aspect cache-misère de la chose. Surtout qu'un des twist est là encore calqué sur un autre film,
"Au revoir, à jamais", également sous-estimé d'ailleurs et dans lequel Samuel L. Jackson était déjà présent. Effectivement, dans les deux films il y ait question d'une ancienne espionne qui a tout oublié de son passé et dont la mémoire lui revient soudainement
. La fin est de plus assez lourde et tombe dans le mièvre complet, ce que le film tente encore de justifier avec sa carte joker second degré (qu'il utilise vraiment beaucoup pour justifier des situations que très peu crédibles qui ont du mal à s'incorporer dans la diégèse). Malgré la multiplication des twists pour épaissir son scénario copié sur d'autres films, "Argylle" ne parvient jamais vraiment à captiver son spectateur.