Près de 10 ans après Jappeloup, Christian Duguay revient au monde du cheval avec Tempête, cette fois-ci adaptée d'un roman pour la jeunesse, avec pour seul changement le sexe de son personnage central. Celle-ci, née au haras de ses parents, n'a qu'n seul rêve depuis qu'elle trotte : devenir jockey. Inutile d'en dévoiler davantage, il est évident que son parcours sera truffé d'obstacles. Le film est couru d'avance, avec ses moments de drame et ses instants d'euphorie, et, entre les deux, un attendu récit de résilience et de force mentale. Si les courses hippiques sont joliment filmés, la trame narrative parait bien prévisible, lacrymale et parfois à la limite de la niaiserie (que ce soit un film familial n'excuse pas de trop grandes facilités dans son écriture). Malheureusement, la crédibilité de cette histoire, déjà chancelante, est plus qu'entachée dans sa dernière partie, afin d'offrir au spectateur un final spectaculaire et qui correspond en tous points à ses attentes. Évidemment, dès qu'un cheval apparait à l'écran, et c'est constant dans Tempête, l'on ne peut qu'être captivé par son intelligence et sa compréhension mais le film tire avec un peu trop d'insistance sur cette corde sensible. Pio Marmaï et Mélanie Laurent, plutôt justes, jouent des parents parfaits et aimants, comme de bien entendu, et leurs soucis financiers ne sont là que pour ajouter une légère tension dramatique supplémentaire, qui n'a, en définitive, qu'une moindre importance. Hennit soit qui mal y pense !