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Yves G.
1 498 abonnés
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3,0
Publiée le 8 janvier 2023
Bakary Diallo (Omar Sy) est un éleveur peul. Sa vie paisible auprès de sa femme et de ses enfants est brutalement interrompue lorsque l’armée coloniale française vient dans son village en 1917 y recruter de force des tirailleurs pour combattre contre l’Allemagne. Pour protéger son fils Thierno (Alassane Diong), son père s’engage. Mais ses tentatives d’évasion échouent et les deux soldats se retrouvent bientôt sur le front à Verdun.
"Tirailleurs" a été au centre d’une polémique quelques jours avant sa sortie. Une polémique qui a d’ailleurs peut-être servi à donner au film, noyé dans une programmation surabondante, une visibilité qu’il n’aurait pas eue. Cette polémique est née d’une phrase d’une interview donnée par Omar Sy au "Parisien". L’acteur y comparait l’émotion suscitée par la guerre en Ukraine avec celle, bien moindre selon lui, que provoque un conflit en Afrique. On lui a aussitôt reproché son ingratitude. Il se défendit en affirmant qu’il avait été mal compris.
Cette polémique semble bien vaine quand on regarde "Tirailleurs", qu’on appréciera sans qu’il soit besoin d’en avoir eu connaissance ni a fortiori de compter au nombre des accusateurs ou des défenseurs de son acteur principal.
Sur le papier, "Tirailleurs" faisait craindre de réutiliser la recette, indigeste, d’"Indigènes", un film grand spectacle destiné à défendre une thèse politiquement très correcte – et historiquement parfaitement exacte. Cette thèse s’articule en trois points. 1. Pour se défendre face à l’Allemagne durant les deux guerres mondiales, la France a recruté de force dans ses colonies des hommes. 2. Ces soldats, improprement appelés « tirailleurs sénégalais » alors qu’ils venaient non seulement du Sénégal mais aussi d’autres colonies africaines, ont largement contribué à l’effort de guerre et subi des pertes massives. 3. Cette contribution n’a pas été reconnue à sa juste valeur et les promesses agitées par le commandement n’ont pas été tenues après la victoire.
Tous ceux que la repentance exaspère et qui reprochent au devoir de mémoire d’être trop souvent invoqué pour nous obliger à regarder lucidement notre passé peuvent être rassurés : Tirailleurs, contrairement à ce qu’on pouvait en augurer, n’exploite pas cette veine-là. Tous ceux qui au contraire en escomptaient un discours édifiant lui reprocheront de passer quelques vérités historiques bien senties sous silence.
"Tirailleurs" est beaucoup plus subtil. Bien sûr, son histoire se déroule dans le décor hyperconnoté des tranchées de 1917. Sans atteindre l’efficacité immersive du film de Sam Mendes, on y retrouve la boue, la crasse, le bruit assourdissant des bombardements, l’absence de sommeil et la peur panique des assauts. On y retrouve aussi l’absurdité de la guerre et de la stratégie menée par les états-majors français et allemand.
Mais "Tirailleurs" est avant tout un film sur la relation père-fils. Elle l’est dans son postulat de base, à la limite de la crédibilité : ce père qui accepte en s’engageant de risquer sa vie pour protéger celle de son fils. Mais elle l’est surtout dans l’évolution des deux personnages au front. Le père n’a qu’une obsession : s’évader et regagner l’Afrique. Le fils, qui parle français, découvre un nouveau monde et caresse l’ambition de s’y intégrer. Si le film avait été manichéen, il aurait montré comment ces espoirs d’intégration se seraient fracassés au mur du racisme des officiers français. Mais il n’utilise pas cette facilité-là. Il préfère donner à la fin du film une dimension presqu’élégiaque qui, loin d’insister sur les fautes – bien réelles – commises, met l’accent sur la contribution à l’effort de guerre et au sang versé ensemble pour défendre la patrie. Soyons-lui en reconnaissants.
Grosse déception ! Le film en lui même peut être mis en avant par ce qu'il comble un "manque" cad l'absence de reconnaissance des troupes "indigènes" dans les deux conflits mondiaux. " . "Indigènes" de Rachid Bouchareb ( 2006) avait ouvert la voie mais c'est a peu près tout ! Quand au scénario, un père (Omar Sy) qui s'engage dans l'armée française pour protéger son fils..le fil est tenu, mais pourquoi pas ? Mais c'est à peu près tout ! Ce film est fidèle à la réalité historique en un seul point : il y a eu des RAFLES pour prendre de jeunes noirs. Mais cette méthode a montré ces limites et ensuite l'armée française a proposé des primes d'engagement variant de 40 à 200 francs. Mais le corps des Tirailleurs sénégalais était composé de conscrits et qu'il a été crée en 1857 ! Premiere opération la "pacification" de Madagascar en 1895 ! 2) La reconstitution du champ de bataille, n'a visiblement pas été supervisé par un expert militaire ! Les Tirailleurs vont et viennent dans le No man's Land en pleine nuit : il n'y a pas de barbelés, ni de mines et encore moins de fusées éclairantes ! (Cf les croix de bois de Raymond Bernard ( 1932). Les soldats montent à l'assaut sans baïonnette au canon ( Les sentiers de la gloire- S Kubrik 1957).! La confrontation avec les soldats allemands n'est même pas évoquée, puisque les TS semaient la terreur au sein des troupes de la Heer à cause de l'emploi du coupe-coupe ! Le froid a été l'une des pires confrontations pour les troupes noires dans les tranchées et la boue : cela n'est même pas évoqué ! Enfin il n' a pas l'évocation du parler "petit nègre" dans l'armée française ! En effet originaires de plusieurs pays, les officiers français avaient inventé des formules comme "Toi y en allé nettoyer fusil" etc..etc... Enfin la liste des erreurs est longue comme le bras, comme l'absence du numéro de régiment sur la patte de col du manteau ! Bref un film d'amateurs et c'est bien dommage !
Nous avons en mémoire quelques films particulièrement réussis sur la guerre de 1914-1918, ne serait-ce que, parmi les plus récents, 1917 de Sam Mendes ou « Au revoir là-haut » d´Albert Dupontel. Alors, on ne peut que déplorer, tant le sujet des tirailleurs africains incorporés souvent de force dans l’armée francaise méritait un traitement particulier, que la production ou le réalisateur n’aient pas emporté le spectateur dans la tornade de cette guerre. Tout paraît mesuré et pour tout dire étriqué, que ce soit les décors, les figurants ou le scénario, face à l’ampleur du sujet. Aucune profondeur historique, peu d’explications, le spectateur doit se débrouiller par lui-même dans une histoire qui mêle notamment des notions complexes de colonisation ou de racisme. C’est par la tranquille vie pastorale de ces Africains que l’on aborde cette aventure singulière d’un père et de son fils, bergers peuls kidnappés dans leur village africain et offerts sans trop de précaution - c’était le lot de la plupart des soldats quelle que soit leur région d’origine - au léviathan de la prétendue « grande guerre ». Sans transition, on se retrouve aussitôt dans les tranchées boueuses du nord de la France. Le scénario s’embourbe alors pendant une bonne moitié du film où il ne se passe pas grand chose d’intéressant…avant de redécoller enfin vers un final sans surprise. On pourra toutefois mettre à l’actif de ce film une absence bienvenue de manichéisme et une interprétation soignée d’Omar Sy. Pas suffisant pour considérer ce film comme la réussite attendue.
Quelle déception !! Mon propos ne cherche aucunement à égratigner l'histoire, le mérite sous contrainte bien souvent de ces admirables militaires qui ont pris part à des combats horribles.... Avec le tapage fait autour de cette sortie, je m'attendais à plus d'histoire, plus de vérité et plus d'émotion ! Or, ce n'est qu'ennui et platitude, les mêmes plans qui se superposent, de la photo pas extraordinaire, des personnages peu attachants...... un tableau qui ne correspond pas à l'attente sur un tel sujet. En ce qui concerne le personnage principal : Bakary Diallo (Omar Sy), j'ai beau chercher, on est loin du compte... et l'image de Driss (Intouchables) par exemple semble complètement évaporée. Aucun intérêt, les costumes sont juste limite.... Comment O Sy, impliqué dans la production, ne se rend pas compte de ce que tout le monde va constater ? Et je ne compte pas l'injure qui est faite à l'ensemble de ces guerriers et de ce peuple, s'ils visionnent ce gâchis.... A éviter ... !!**
La reconstitution est soignée, trop, car le tout manque cruellement de sang et de sueurs, et surtout de souffle. Mais surtout on est déçu par l'intrigue, papa qui tente de fuir et une mission suicide délaissant la réalité des tranchées et occultant le fait que la guerre ne se résume pas à une mission. D'ailleurs, niveau mission suicide c'est complètement incohérent qu'un père qui fait tout pour éviter les risques à son fils le pousse à une action aussi stupide qu'inutile dès le premier jour dans les tranchées. Par là même, le temps est très mal géré, on a l'impression que le fils devient caporal (on le sait dès la B.A.) au bout de 2-3 jours, tandis que les assauts ou les bombardements sont rares, la temporalité étant très floue on est un peu perdu. En fait le gros soucis reste un récit trop simpliste qui se focalise sur une relation père-fils mais oublie la singularité même de l'Afrique, par exemple de la relation Afrique-métropolitain, mais omet aussi trop l'horreur des tranchées. Le film est donc une déception à tout point de vue, rien de catastrophique mais le film râte justement sa cible et le but désiré pour une histoire basique qui manque autant d'émotion que d'action. Site : Selenie.fr
Bien-pensant, convenu et plein d'anachronismes. Une relecture de l'Histoire dans un sens à charge bien entendu, avec des comédiens pas au niveau. On n'entre jamais dans le film.
A voir pour les sujets abordés: la relation père fils, la guerre de tranchées et la place des africains dans ce conflit. Toutefois sur ces trois sujets le film ne parvient ni à convaincre ni à émouvoir.
Passons sur les erreurs historiques... On ne s'attache jamais aux personnages, à commencer par O.Sy. Tout est caricatural et manque de souffle épique... car n'est pas empreint de sincérité. La photographie est laide et les scènes de combat ne traduisent pas ce qu'était l'enfer des combats. Le scénario est lent et veut uniquement coller à la vision actuelle qui veut faire de ce film une oeuvre de référence.
1h40 d'ennui. Ce film représente aucune valeur cinématographique. La lenteur, le manque de créativité et j'en passe sont ce qu'il représente et invite à ne pas gaspiller d'argent pour aller le voir .
Tirailleurs C’est l’histoire poignante d’un père et d’un fils dans le décor de la vraie histoire, celle des tirailleurs, véritables esclaves français du XXe siècle, arrachés à leur Afrique natale, obligés de mener un combat qui n’est pas le leur et pour lequel l’état français leur à fait des promesses non-tenues. Alors, c’est fort, c’est émouvant et terrifiant. Parfois on est pour le père et parfois on est contre lui, on voudrait qu’il arrête de tenter de fuir, car chaque tentative semble mettre son fils un peu plus en danger. Un fils qui s’adapte, quand lui n’y parvient pas. Un fils qui néanmoins le fait non pas par envie, plaisir, mais par obligation. Les deux acteurs principaux sont excellents, mais pas que. Il y a aussi tous les seconds rôles qui donnent son poids au récit. La fin ne laisse pas plus indifférent que le reste, mais la conclusion sublime l’ensemble. Et finalement, et si cette conclusion n’était autre que la vérité ? Pourquoi pas ? Rien n’est impossible car nous avons tous le sang rouge et les os blancs. Je pense que toutes les classes devraient aller voir ce film.
Un film beaucoup trop manichéen avec un acteur principal qui ne brille pas par un jeu subtil . Ajoutons la pauvreté du scénario et une morale guimauve à faire pleurer un enfant de trois ans. Le film est long et nous infliger cette pesante litanie de bien-pensance, s'en est trop ! Qui n'a pas lu dans les livres d'histoire le rôle terrible qu'ont subi des tirailleurs Sénégalais ? Au final, un film médiocre que l'on peut éviter.
Un jeu d'acteur fort malgré le peu de dialogues. La petite histoire, mêlée à la grande histoire permet de rendre le film accessible et de rendre visible la réalité de la guerre sans rendre le film politique ou polémique. Alassane Diong est une révélation.
Depuis 15 ans quand j'ai un doute sur un film pour trancher je jette un coup d’œil sur les critiques spectateur qui finit par me décider à aller le voir ou non. Je suis ce qu’on appelle une cinéphile, à 48 ans j’en ai vu des chefs d’œuvres et des navets! Hier je voulais voir les critiques pour tirailleurs car j'avais un doute sur la qualité du film et des acteurs. Quelle surprise de voir le nombre de commentaires pour un film sorti la veille et le nombre de nouveau profil sans critique qui mettait film nul! J’ai vraiment eu envie d’aller le voir en espérant qu’il soit nul parce que je ne voulais pas que ce que je pensais soit vrai, que la fachosphère était venue en masse biaisée la critique spectateur!!! Et bien malheureusement ma pensée était vraie! Ce film n’est pas un chef d’œuvre mais c’est un film à voir je lui donne la note de 4! Mes notes sont 1 à éviter 2 mauvais 3 ça se regarde 4 à voir 5 à ne pas rater. Si j'ai encore un peu de place pour écrire je dirai que c'est une fiction qui relate à travers de beaux personnages la participation des tirailleurs africains à l'effort de guerre. Les acteurs sont convaincants. Le film est émouvant, on a du mal à croire à certaines scènes spoiler: quand le père sauve son fils des allemands . mais ce n'est pas dérangeant. PS pour les haineux hier la salle de l’UGC de La Défense pour la séance de 20h était pleine à craquer et au générique de fin les spectateurs ont applaudi.
Le futur nouveau bide d'Omar SY ... Et cette fois en plus il ne peut pas se défiler puisqu'il est à la prod! Soyons honnêtes : il ne joue pas si mal , là n'est pas le problème ,mais c'est trop convenu , didactique ,démago et surtout que c'est long ! Le père et le fils dans la boue des tranchées ; le père veut partir de cette guerre (et on le comprend....) et le fils veut rester pour réussir à être "français" !! Omar Sy nous vend toujours la même chose et ici c'est qu'il faut avoir honte d'avoir été les vilains blancs qui ont envoyé les pauvres sénégalais se faire hacher menu (Y a pas eu qu'eux , d'ailleurs, ne l'oublions pas !) Donc reconnaissons la gloire de ces valeureux soldats subsahariens et arrêtons la repentance permanente! Je suis sorti avant la fin(je suis vip tant mieux , car plus jamais un centime sur un film avec O.SY) , j'ai voulu voir mais je savais que ça me gonflerais ! Je pense qu'après la première semaine ça va pas se bousculer ... "Tirailleurs" Un film qui visait un peu trop haut pour toucher sa cible et qui réussit tout de même la prouesse de se tirer une balle dans le pieds ( LoL)
Ils sont eux aussi tombés pour la France, durant la Grande Guerre, mais le destin de ces tirailleurs (dits sénégalais, quoique ils avaient été recrutés dans plusieurs pays africains de l'empire colonial français), poussés en première ligne, n'a jamais encombré les livres d'Histoire, pas plus que les écrans de cinéma, d'ailleurs. Le devoir de mémoire est donc bien rempli avec le second film de Mathieu Vadepied, qui a cependant préféré ne pas s'attarder sur le contexte politique et moral dans cet embrigadement souvent sauvage pour développer un récit davantage axé sur une relation père/fils, spoiler: deux soldats qui ont peu à peu des avis divergents sur l'engagement dans les combats . Cet aspect, original pour un film de guerre, joue clairement sur l'émotion, délaissant quelque peu en route la volonté d'éclairer une page méconnue du passé pas si lointain de la France. C'est un choix assumé, également dicté par la présence d'Omar Sy, qui ne pouvait pas être réduit à un rôle de complément, et qui s'inscrit dans une narration sèche mais soutenue, aux impressionnantes scènes d'action, et qui s'évertue à ne pas tomber dans l'emphase ou le lyrisme. Cette sobriété, en définitive, alliée à des dialogues qui sont pour la plupart en langues peul ou wolof, témoigne d'une recherche d'authenticité et d'une démarche sincère qu'on ne peut que saluer même si le film ne répond pas à toutes les promesses de son sujet de fond.