Voici un film… qui va bien. Et même très, très bien. Pour son premier long-métrage, Sandrine Kiberlain réussit un coup de maître d’ailleurs nominé à Cannes. Elle construit - elle en est scénariste - une histoire intimiste, belle, délicate et profonde sur la jeunesse juive en 1942, à Paris. – histoire qui ferait allusion à celle de sa grand-mère – insouciante dans le drame qui rampe. L’intime est admirablement rendu par des cadrages au visage, visage d’une distribution éblouissante où la Comédie-Française est bien présente. Le choix assumé de ne jamais montrer l’Occupation ni la collaboration, de seulement la faire sentir sournoisement, illustre avec beaucoup de finesse et d’émotion l’insouciance d’une jeunesse vivant pour l’art du théâtre et pour aimer. C’est beau, sensible, profond, émouvant, lumineux et vraiment talentueux. Un grand film.
Sandrine Kiberlain signe son premier long-métrage avec Une jeune fille qui va bien, en misant sur Rebecca Marder, pépite de la Comédie-Française l'ayant quittée trop tôt (du moins pour les amoureux de l'Institution), attirée par les sirènes du cinéma qui lui promet une belle carrière. Pari légitime. Ses débuts, largement prometteurs et remarqués dans d'autres films, confirment son talent dans celui-ci, auquel elle apporte toute sa fraîcheur. Profitant pleinement et peut-être un peu naïvement de sa jeunesse, la demoiselle savoure la vie et se la réinvente au quotidien, avec son rêve de devenir actrice auquel elle consacre énergie, travail et foi. Mais la religion est justement en cause. De famille juive, en 1942, l'innocence n'est pas suffisante pour pouvoir la préserver. Ni même l'amour. Le danger est présent et la guette, de sa voix nasillarde et gutturale. Si le sujet apporte un peu de légèreté dans un contexte des plus lourds, c'est aussi derrière la caméra qu'ont eu lieu des étincelles entre la productrice et la comédienne. Espérons que cette jolie rencontre artistique donnera l'occasion de savourer d'autres projets cinématographiques.
Je n'ai pas réussi à être convaincue par ce film. Trop d'incohérences et on ne croit pas à l'histoire. L'idée était bonne mais c'est finalement "ramenée" à l'histoire d'une jeune personne, qui veut vivre, aimer et qui finalement, pourrait décéder dans un accident de voiture comme tant d'autres. Dommage
La douceur de l'adolescence, les amours de jeunesse, l'insouciance, mais aussi les difficultés de la guerre, l'occupation, même si ces dernières ne sont pas ouvertement citées. Les anachronismes sont voulus et fonctionnent bien. Beau film, la dernière scène est plutôt brutale et bouleversante.
Valeria Bruni-Tedeschi (mon idole après Emmanuelle Devos) a déjà tourné « les amandiers ». Il aurait fallu que SK le sache avant de nous infliger toutes ces scènes de théâtre ennuyeuses à mourir. Hormis ça, des discussions intéressantes et des repas longs et fastidieux. On peut largement s’en passer.
Rebecca Marder est une jeune fille qui rêve de devenir actrice, et qui se donne dans ce projet en choisissant d'ignorer que nous sommes en 1942 et qu'elle est juive. Le film est joli, bien construit. Mais je crois que plus que l'histoire principale, ce qui m'a marquée c'est cette grand-mère fantastique. J'aurais aimé qu'elle soit au cœur de l'histoire, je crois.
Eblouie, j'ai été éblouie par ce film...pourtant au début j'étais réticente lorsque j'ai vu cette suite de figures féminines qui mimaient des émotions sans proférer un son...puis j'ai accroché, en grande partie grâce à l'interprétation fabuleuse de Rebecca Marder, elle est extraordinaire ! si pleine de vitalité, comme son personnage ; j'ai été charmée aussi par Ben Attal, qu'on ne voit pas assez longtemps à mon goût...j'ai apprécié que le plan final ne montre pas la suite, qu'on devine malheureusement...j'ai apprécié aussi que les scènes d'amour ne soient pas crûment filmées comme souvent, mais seulement suggérées, pas besoin d'en voir plus. Bravo à Sandrine Kiberlain, réalisatrice et scénariste de ce film "à part", que je trouve "différent", dans le bon sens...
Je suis bouleversée par ce film , parce que l'on était juif on ne pouvait plus jouer la comédie ,jouer un instrument, écouter de la musique, se déplacer en 1942, toute cette jeunesse sacrifiée par des gens immondes et laches 😭
Le film est magnifique et Rebecca Marder est simplement sublime. C'est pendant le fascisme (qu'on ne voit presque pas, qu'on cherche à ne pas le voir), mais c'est une histoire d'une fille d'aujourd'hui avec ses rêves, ses amours et ses journées de moins en moins insouciantes. Tout est doux et fort au même temps car, du début, nous connaissons l'Histoire
Sandrine Kiberlain s’essaye à la réalisation et ce n’est pas gagné. L’histoire se passe en 1942, parait-il. Ah bon ?? Aucun soldat dans les rues, la boulangerie est pleine de pain et viennoiseries et la famille mange à profusion. On ne dirait pas que c’était la guerre et les tickets de rationnement. A la longue aussi les mêmes scènes de répétition de théâtre et les diners en famille sont vraiment lassants. Rebecca Marder joue admirablement bien la jeune fille insouciante et la remettre dans le contexte lui aurait donné encore plus d’insouciance et la dernière scène aurait été magnifique. Mais rien de tout ça, malheureusement.
un film qui montre bien la beauté de la vie d'une adolescente, insouciante, contrastantes avec les nuages noirs qui s'amoncellent. Pour les critiques qui n'ont pas compris le dessein du film, ce n'est en rien une reconstitution historique : Une fiction, qui veut nous faire oublier l'époque dans laquelle elle se situe, et nous faire adopter la vision candide du personnage, protégée par son entourage, qui décide d'oublier inconsciemment (ou pas...) l'occupant et la déportation. Mais le spectateur n'est pas dupe (et elle, l'est elle vraiment ?) de l'issue de cette échappatoire psychique... L'actrice est en plus formidable !
Le film est beau. L'interprétation est juste. Mais que c'est lent! Quel dommage pour un film qui parvient, pourtant, à très bien décrire les plus belles années d'Irène, avant l'horreur.