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mat niro
366 abonnés
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2,0
Publiée le 26 janvier 2022
Je suis assez surpris par la déferlante de critiques presse positives sur ce film. En effet, pour son premier long-métrage, Sandrine Kiberlain suit les pérégrinations d'une jeune fille juive sous l'Occupation avec comme toile de fond le théâtre. Malgré la lumineuse et pétillante Rebecca Marder (jeune actrice de 26 ans que je ne connaissais pas), j'ai trouvé que le film manquait de profondeur malgré une bande-son envoûtante. Peut-être par pudeur ou pour ne pas faire un énième film sur ce thème, le port de l'étoile jaune qui donne un climat suspicieux n'est que survolé, spoiler: et il faut attendre la fin du film pour avoir une scène puissante émotionnellement . Décevant.
1942 : une jeune fille apprentie comédienne embrasse goulument la vie au sein de sa famille juive, respectant la formule d’un metteur en scène voulant que s’exprime mieux un acteur : « joue comme si c’était la dernière fois ! » La vitalité de ce film dit mieux la tragédie de la shoah que tant d’épouvantables témoignages. Film émouvant et terrible quand on a sait que la douceur enjouée de la Barcarole d’Offenbach sera interrompue. Les caractères d’une grand-mère complice, d’un frère bon élève et d’un père légaliste sont bien dessinés. L’actrice Rebecca Marder, lumineuse, subtile, excessive, emporte tout sur son passage. Son parcours théâtral est à l’image de ce film monté tellement efficacement que toute la salle est restée jusqu’au bout du générique, sans broncher, embarquée dans un récit justifiant totalement un titre nous laissant pensifs. Nous connaissons cette histoire maintes fois racontée et rafraichie ici, s’arrêtant au bord du gouffre. J’ai appris que les radios et les vélos avaient été confisqués et qu’une boulangère pouvait refuser un pain à la vue d’une étoile jaune sur la poitrine de sa cliente sans que bronche quiconque.
Somptueux. Sandrine Kiberlain signe un premier film magnifique sur Irène, jeune fille juive, qui prépare le conservatoire et vit avec insouciance ses amours, alors que Paris sombre dans l’antisémitisme. Musiques, décors sublimes.
Subtil, délicat, touchant et important. Sandrine Kiberlain signe comme première réalisation un film poignant, sur une période que nous connaissons tous mais abordée d'un angle jeune et innocent, peu commun au cinéma. Une belle réussite !
Un très beau film, subtil et délicat, sur la vie d'une jeune fille qui vit avec son temps et ses passions. Une bouffée de joie de vivre et d'espoirspoiler: , même si la fin vous laissera coi… A voir !
Connaissant bien Sandrine Kiberlain pour sa carrière en tant qu'actrice, et l'appréciant beaucoup, je ne pouvais qu'aller voir son premier film en tant que réalisatrice. Et je ne suis pas déçue ! C'est un film simple, sur la fougue de la jeunesse et la force de la vie, très lumineux et plein d'espoir malgré son contexte historique. On s'attache tout de suite au personnage d'Irène et on se laisse emporter tout du long. Un très beau film.
On l’aime bien Sandrine Kiberlain, cette comédienne au jeu toujours juste, mais pas au point d’hésiter à affirmer que son premier long métrage en tant que réalisatrice, quand bien même il a été présenté à Cannes 2021 dans le cadre de la Semaine de la Critique, n’est pas à la hauteur des espérances qu’a priori, on pouvait avoir. Non que le film soit mauvais, ni même médiocre, on peut même dire qu’il se voit avec un certain plaisir, MAIS … il est simplement à côté de la plaque ! Pensez donc, l’action se déroule à Paris, durant l’été 1942, en pleine montée de la répression anti-juive en France et particulièrement dans la capitale et, à part de vagues clins d’œil à la situation vécue par la population aux origines juive, un peu dans les dialogues, un peu à propos de ce qui est ajouté sur leurs cartes d’identité, un peu lors de l’obligation qui leur est faite de porter une étoile jaune sur leurs vêtements, aucune menace précise à l’horizon, rien qui permette de comprendre que la France est un pays occupé. D’ailleurs, le personnage principal du film, Irène, une jeune fille juive, ignore manifestement ce fait ou, en tout cas, se comporte comme si elle l’ignorait. Totalement insouciante, perpétuellement enjouée, totalement déconnectée de la dure réalité du moment, elle ne pense qu’à la pièce de Marivaux qu’elle répète, au concours d’admission au conservatoire qui se rapproche et à sa vie sentimentale. Finalement, à côté de ces choix très personnels de la réalisatrice, ceux consistant à ce que les robes et les coiffures ne correspondent pas du tout à celles de l’époque de l’action et le choix de musiques d’accompagnement venant du répertoire de Tom Waits ou de Philip Glass apparaissent comme totalement anecdotiques !
Ce premier long métrage de Sandrine KIMBERLAIN est assez émouvant. Il raconte l’histoire d’une jeune fille d’une famille juive à Paris durant les années d’occupation en 1942. La réalisatrice montre habilement bien la joie de vivre de cette jeune étudiante au conservatoire pour devenir actrice et la menace suggérée de l’occupant et du racisme anti-juif. Tout cela est bien rendu à la réalisation et par les interprètes.
"Ma chère Irène ... Ma chérie Reine." L'Irène en question, héroïne du premier long-métrage de Sandrine Kiberlain, est une jeune fille gaie, un rayon de soleil pour sa famille et pour ses condisciples en cours de théâtre. C'est une jeune fille qui va bien ... dans un monde qui va mal, puisque le film se déroule en 1942. D'emblée, la réalisatrice ne montre pas de signes ostentatoires de l'occupation nazie. Pas d'inscriptions en allemand, pas de soldats dans la rue, c'est presque une dystopie que propose Sandrine Kiberlain, ou plutôt l'univers et les préoccupations d'une fille de 19 ans qui rêve d'amour et de beaux rôles à venir, dans la grâce de la jeunesse. Ce n'est pas un film de guerre qui se développe sous nos yeux mais une histoire intime et touchante, avec ses drôles de dialogues et sa musique parfois anachronique. Bien entendu, Kiberlain n'ignore pas quelle période elle illustre mais sa volonté est de transcender la réalité historique, en lui donnant des couleurs d'espérance (rouge) jusqu'à ce que le noir ne vienne tout faire basculer, dans une dernière image terrifiante et inoubliable. Le film est doublement nourri par la mémoire familiale de la néo-réalisatrice et par le souvenir de ses années d'apprentissage de comédienne. Outre ses talents de mise en scène, évidents, sa direction d'acteurs est magnifique, non seulement avec la prometteuse Rebecca Marder mais aussi avec des seconds rôles qu'elle sait faire vivre en quelques traits, que cela soit le père d'Irène (André Marcon), sa grand-mère ou ses amoureux. Un film sensible qui atteint sa cible, avec une infinie subtilité.