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Carole Rehel
4 critiques
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4,0
Publiée le 29 janvier 2022
Quel film boulversant. L'insouciance d'une jeune fille passionnée qui veut croire en sa vie qui sera fauchée par l'indicible. Tout en douceur et en nuances. Bravo
Gentil petit film mais pas tout à fait abouti malgré le charme indéniable de ses jeunes acteurs Sandrine Kiberlain malgré sa volonté de bien faire n'est pas réalisatrice et cela ce voit à l'écran dans l'histoire comme dans les dialogues
Une manière très fine et très subtile d’aborder ce drame. Irène est EXTRAORDINAIRE de fraîcheur, de spontanéité. Elle est clairement lumineuse. Les autres acteurs sont également parfaits et justes.
Film d'une grande sensibilité, effleurant par touches le drame indicible de la Shoah . La joie de vivre de cette jeune fille est réjouissant mais le drame est en filigrane
Je suis sortie du film en me disant "bof ! c'est un film que j'oublierai" Et puis non, je n'arrête pas d'y penser, de revoir les séquences; les regards et les rires. C'est un film magnifique, délicat, tout en nuances, c'est, je crois, un film juste. Comme Etty Hillesum rêvait de devenir une grande écrivaine, Irène veut devenir une artiste. Toutes les 2 vivent leur vie sans angoisses profondes. Vous ne verrez ni les rafles, ni les défilés nazis sur les Champs, ni les camps, ni les trains de la mort. Mais vous vivrez le l'intérieur le quotidien d'une jeune fille de 19 ans, banal, somme toute, et je comprends que cela puisse décevoir certains. Mais le chemin vers l'ultime est semé de petits cailloux évocateurs. Je crois que je vais revoir ce film car des subtilités m'ont surement échappé. Merci Madame Kimberlain, vous venez de signer un grand film .
Qu'est allée faire Sandrine Kiberlain sur ce navire ? Représenter le Paris de l'Occupation de cette manière est très gênant pour le spectateur un peu attentif, même si la réalisatrice s'est expliquée sur ce parti-pris. Comment peut-on imaginer une jeune fille juive de cette époque aussi peu se soucier du port de l'étoile jaune, de la confiscation des bicyclettes, radios et autres téléphones, et de toutes les vexations quotidiennes, pour ne s'intéresser qu'à ses nouvelles amours et à son concours d'entrée au Conservatoire ? Pourquoi autant de contre-vérités historiques (la date du port de l'étoile jaune, par exemple)? Si on a vu Le Dernier Métro ou n'importe quel autre film sur cette époque, on sortira de celui-ci pour le moins décontenancé. Le manque de moyens financiers de la production, évident à chaque plan, n'excuse pas le scénario bâclé et la faiblesse des dialogues. Les costumes ou les coiffures, anachroniques, la musique totalement déplacée achèvent de nous mettre en colère et gâchent tout notre plaisir à la découverte d'une nouvelle étoile du cinéma, la jeune Rebecca Marder, qui, bien dirigée fera peut-être carrière...
Sandrine Kiberlain signe ici un exercice de style. S'il ne s'agit pas d'un mauvais film, il est également difficile de le qualifier de bon. L'histoire se concentre sur Irène jeune fille de 19 ans juive et insouciante en plein été 1942. Le spectateur est quelque peu décontenancé par le manque de gravité de la situation ainsi que par les dialogues anachroniques. S'il s'agit d'un partie pris de la réalisatrice, cela rend le film ennuyeux tout comme les scènes de répétitions de théâtre à rallonge. Cependant le casting est séduisant particulièrement la jeune Rebecca Marder, l'actrice qui joue la grand-mère et Anthony Bajon (le frère). Malgré le caractère solaire de l'actrice, la bonne humeur constante d'Irène met mal à l'aise. spoiler: La fin en revanche nous laisse retourné. C'est la seule partie intéressante du film.
Les acteurs jouent juste, le film est émouvant MAIS même si l'héroîne est une passionnée de théâtre, il est excessif de montrer sans cesse des répétitions, surtout autour des mêmes répliques. En outre, la montée de l'antisémitisme - que l'héroîne préfère ne pas voir - est vraiment trop en filigrane. Certaines répliques sont anachroniques : "une fixette", "se planter". Le pire, c'est la musique, complètement anachronique. Que viennent faire ces chansons américaines au rythme des années 60 dans la France de 1942 ???
Un scénario qui se situe en 1942 sans le moindre soldat ou autorité d’Occupation, c’est assez spécial. Mais c’est assumé (cf. les secrets de tournage). Tout comme est également assumé pour servir le propos, sinon à quoi bon, le fait que l’ambiance soit très contemporaine. L’étal de la boulangerie regorgeant de baguettes et viennoiseries ne saurait correspondre à la période. Les assiettes ne sont pas vides non plus pendant les repas de famille, malgré la disette et les restrictions de ces années-là. Jusqu’aux tenues vestimentaires élégantes, bon chic bon genre, qui feront penser à des jeunes filles contemporaines allant au lycée dans les beaux quartiers. Bref, la période ô combien sombre de notre histoire nationale est édulcorée au possible pour n’en garder qu’une inquiétude du père de famille résigné mais sans plus et l’insouciance de sa fille, actrice de théâtre en devenir. Le spectateur d’aujourd’hui qui sait ce qui s’est passé en est à l’évidence mal à l’aise. Les commentaires en sortie de salle le confirment. La scène de fin signe l’exercice de style qu’est ce film. Une minute pour sortir tout un chacun du détachement qui aura pu s’emparer de lui à son corps défendant. Osé sur le plan de l’écriture cinématographique. Mais risqué. Ce film mériterait presque d’être classé « Art et Essai ». Il ne fera pas le moment venu les premières parties de soirée des chaines de télévision généralistes mais alimentera la programmation d’Arte.
Plein de bonnes intentions, avec une charmante interprète, mais entre les multiples répétitions de théâtre et les soupers du soir en famille, il ne se passe rien dans ce film trop long où l'on ne tarde pas à s'ennuyer ferme...
Bel accompagnement d'excellents acteurs, prises de vues des visages en gros plans ce qui accentue l'émotion, déroulement exclusivement centré sur les personnages sans images périphériques ce qui amplifie l'évolution de l'histoire proposée. La "présence" de l'Occupant est progressive et, s'accélère sur le final avec deux scènes très fortes : la boulangerie et, la scène finale de fête des candidats-es au concours d'entrée au Conservatoire. Toutes mes félicitations à Sandrine Kiberlain pour sa première oeuvre ! Son choix de date de sortie de son film en pleine campagne présidentielle est particulièrement intelligent !
Film banal qui ne présente vraiment aucun interet. Une histoire sans rebondissement vraiment originaux. La jeune actrice principale sauve légèrement le film.
Quand les comédiens s'adonnent à la réalisation, on peut espérer le pire comme le meilleur. En l'occurrence, Sandrine Kiberlain propose à travers cette jeune-fille insouciante et heureuse, un sujet très personnel, a priori ancré dans son passif familial. Nous sommes en France, en pleine occupation, pendant cette période tragique où l’État Français a institué le marquage administratif des juifs en préalable à leur arrestation et leur massacre de masse. Bien sûr, le sujet a déjà été traité maintes fois, sinon qu'ici le propos emprunte une narration très inhabituelle, à savoir la joie de vivre et l'insouciance d'une jeune comédienne, malgré le contexte politique hautement dangereux et anxiogène.
La jeune-femme est sujette à des malaises dont elle se joue autant sur scène que dans la vraie vie. Ces vertiges semblent l'expression de carences de sucre peut-être ou plus simplement, d'une angoisse liée à la situation politique des juifs en France. Toujours est-il que le récit suit le parcours ambitieux de cette comédienne, qui va essayer de remporter le concours du conservatoire. Elle vit dans une sorte de bulle sociale qui la préserve du besoin, grâce à un père et une aïeule occupés en permanence à protéger leurs enfants de la sensation du pire. L'originalité du propos est liée à cette déambulation insouciante d'Irène malgré le contexte général des arrestations qui hantaient la France. Par exemple, la jeune-femme perd son camarade de jeu au théâtre et s'illusionne qu'il est a fui Paris sans se poser la question qu'il aurait pu être arrêté. Elle vit ses amours, ses joies débonnaires, ses tristesse, comme toute adolescente.
Kiberlain refuse le psychodrame. Toute la narration occulte subtilement le tragique de la situation, sans pour autant le nier. On regrettera toutefois le jeu parfois agaçant de la comédienne principale qui s'épuise de maniérisme et de sourires.
J’ai écouté Sandrine Kiberlain sur France inter le matin et je suis allée voir le film l’après-midi. En fait, je ne savais pas ce que j’allais voir. Au départ j’étais vraiment déçue parce que je trouvais que le film manquait de rythme - les scènes avec les acteurs qui répètent et écoutent…: j’ai trouvé cela long. Puis trop de silences au global dans les dialogues. Et puis avec le recul je trouve que l’idée de montrer un film historique du point de vue « naïf » d’Irène permet en fait de se mettre dans la peau d’une personne normale sous l’Occupation. En effet, cette vision est étroite par rapport à tout ce qui se passe mais c’est finalement peut-être beaucoup plus juste qu’un film qui parlerait de de Gaulle ou de Hitler, qu’un film où le spectateur aurait toutes les informations historiques. Puisque le racisme est insidieux et se cache encore aujourd’hui sans que personne ne s’en aperçoive, puisque la dérive peut arriver sans que personne ne s’en aperçoive. Donc finalement comme ce que vit Irène. Le lendemain soir après avoir vu le film, j’ai fait un cauchemar. Le cauchemar d’être poursuivie pour mon appartenance culturelle, mon statut social et ma supposée croyance religieuse. Ce film m’a un peu travaillé donc!