Un ovni parmi les œuvres de Scott, aussi bien pour la cible choisie que pour l'époque. Le maître de la s.f. gore et des récits mythiques nous plonge dans la naissance du couple strass, paillettes et luxe que fut Gucci en les personnes d'Adam Driver & Lady Gaga dont leur jeu est percutant, sincère et pour qui chaque scène respecte impeccablement le passé.
Un récit ovni donc pour la carrière de Scott ne comportant, pour le première fois de sa carrière, aucune scène de combat, d'action ou de décors d' "envergure". En effet cette "fresque" du luxe à l'Italienne montre les appartements vastes, habiles haut en couleur et gros bijoux mais, à mon grand regret, là se trouve le principal gros défaut du film, aucune scène ne montre des moments créatifs, musique épique de naissance d'une ligne culte, peu de défilé d'envergure pour peu d'instants pure "mode". Un biopic centré sur le couple, l'histoire tumultueuse de leur famille respective, un père dont la honte est tellement forte qu'il "éliminera" sa progéniture de sa vie, les manipulation en privée pour qui, des uns ou des autres, possèdera telle ou telle part % du C.A. global. Tous ça jusqu'à la chute du couple, déchirer par des opinions bien opposées et une famille finissant finalement, par sa détestée. Là se trouve la morale de ce récit, comment mettre sur pied une entreprise pesant au fil des ans, des millions, des milliards, sans à un moment donner, se crêper le chignon ou s'entre menacer pour telle ou telle possession ? Un récit par instants longuet qui termine assez "banalement" oserais-je dire et confirme ce qu'il se tramait tous le long
, le déchirement total d'une famille mais la continuité d'une marque, emblème planétaire du luxe italien qui perdurera encore bien des décennies jusqu'à ce qu'un nouvel évènement personnel ou juridique, ne finisse par achever cette fresque qu'est Gucci, car oui, si Ridley à réussit l'immersion dans cette personnelle aventure, il à parfaitement réussi son "souhait" de faire du nom Gucci, un véritable verbe à toutes conjugaison possible et c'est ça qui fait de ce récit, un historique "Made in Scott".