Ridley Scott nous raconte une histoire de la famille Gucci. Histoire qui est centrée sur celle du fils Gucci, incarné par Adam Driver, (toujours en suspension, pour un personnage peu malin et en dehors des réalités), qui n'a pas beaucoup de talent (même aucun si nous considérons l'ensemble du film). Mais qui doit gérer la marque créée par son père (Jeremy Irons) et son oncle (Al Pacino), ainsi que son cousin (Jared Leto, méconnaissable, mais qui interprète peut-être le seul personnage humain). Il va se marier avec une amoureuse ambitieuse (Lady Gaga, interprétation fonctionnelle). Mais les choses vont évoluer vers des drames familiaux et financiers.
Nous sommes déçus, car le film est mièvre : il manque de cruauté, de sang, de viscère, de sexe, de gore ou de violence graphique. Choses que Ridley Scott égrène régulièrement dans ses films, mais qui sont absentes ici. Et qui auraient été intéressantes dans un univers de luxe : des jets de sangs sur un beau marbre, sur de belles chaussures ou sur un beau tissu de costume, auraient été plastiquement intéressants.
Ridley Scott essaie probablement d’être fidèle à l'environnement qu'il recrée (le luxe, l'Italie, les costumes et décors). Les crédits techniques sont impeccables : acteurs, costumes, décors, maquillages, photographie, tous sont très réussis. Mais cela ressemble à un projet qui reste à finaliser...
À voir comme un téléfilm de luxe dans le luxe, fade (le luxe, et le film) et sans ambition. Les beaux décors ont déjà tenté Ridley Scott à plusieurs reprises. Mais le film manque de tonicité, un peu à l'image du personnage interprété par Adam Driver, fade et mou à la limite de la catalepsie.