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    Full Metal Jacket
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    1 016 critiques spectateurs

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    Benjamin A
    Benjamin A

    708 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 mars 2022
    La guerre du Vietnam est encore dans les esprits lorsque Stanley Kubrick se lance dans Full Metal Jacket, lui permettant d'aborder à nouveau la Guerre, après Paths of Glory et Dr Strangelove, mais cette fois-ci de manière plus frontale.

    Si Full Metal Jacket est divisé en deux actes distincts, avec deux visions de l'armée et de la Guerre, elles mettent toutes deux en scène une véritable descente aux enfers, ainsi qu'une dénonciation du système militaire américain, voulant transformer des hommes en machines. Pour cela, il procède de manière frontale, l'évolution des personnages joués par Vincent D'Onofrio dans la première partie puis Matthew Modine (tous deux remarquables) dans la seconde est nette, l'un va vivre l'enfer par un entrainement inhumain et inadapté, l'autre sur le terrain, où les cadavres et la peur instantanée vont vite faire parties du quotidien des soldats.

    Les dialogues sont crus, volontairement excessifs pour un Kubrick faisant preuve d'un impitoyable cynisme face à toute cette déshumanisation. En ce sens, Full Metal Jacket rejoint des thématiques qui lui sont associées, à commencer par la (tentative) de métamorphose de l'homme par l'état, comme dans A Clockwork Orange. Ici, il ne fait pas toujours preuve de subtilité, ce qui n'altère en rien la puissance du film, bien au contraire même, l'absurdité de la Guerre est bien mise en avant, par les actes, la violence (dans les images ou les propos) ou même les citations directes, à l'image de l'ex président Johnson ne comprenant pas que l'on envoie des américains régler des affaires qui ne les concernent pas.

    Le personnage de Matthew Modine cristallise toutes les interrogations que l'on peut avoir face à cette Guerre. Personnage réfléchi, il est lâché face à des sergents qui ne voient que le sacrifice de soi comme solution, ses réflexions seront régulièrement heurtées par la réalité, du terrain certes, mais aussi humaine. Lui-même lynchant violemment un camarade qu'il aidait ou n'hésitant pas à aller sur le terrain, sachant l'horreur qui l'attendrait. Personnage passionnant voire fascinant, il symbolise totalement la dualité que Kubrick met régulièrement en avant, qu'elle soit philosophique, à l'image du Born to Kill face au signe de paix, dans les actes ou esthétiques, à l'image des nombreux jeux d'ombre et de lumière, en particularité dans le dernier acte du film.

    Après Coppola, Cimino ou Oliver Stone, c'est Stanley Kubrick qui nous plonge de manière marquante dans l'horreur de cette guerre du Vietnam, absurde donc et incompréhensible et impopulaire sur le territoire américain. Cette horreur, qu'elle soit psychologique, visuelle ou violente, fait parti du monde impitoyable et inhumain que dépeint le cinéaste. Personne n'aimerait être à la place de ces types ou pourrait même imaginer ce que c'est que d'être à leur place, ce qui peut expliquer tous les comportements que l'on voit dans le film. Il accompagne le propos, direct, d'une intensité, dramatique ou dans les combats, avec comme point d'orgue les finalités des deux parties, et le voyage en enfer vécu par les deux protagonistes.

    Avec Full Metal Jacket, Stanley Kubrick met la Guerre du Vietnam en scène en deux actes distincts, la préparation puis le terrain, à travers un personnage ne rentrant pas vraiment dans le moule intellectuel de l'armée. Il n'y va pas par quatre chemins pour dénoncer à la fois la Guerre, mais surtout le système militaire américain, formant des humains prêt à devenir de la chair à canon dans une bataille inutile.
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 327 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 janvier 2014
    Kubrick a eu ce petit malheur de passer sur la question du Viêt-Nam après beaucoup d’autres, ce qui fait que ce « Full Metal Jacket » n’a pas forcément connu le succès qu’il aurait dû connaître. Enfin bon, malgré tout, ce film est tout de même passé à la postérité et à raison. Scindé en deux parties, le film opère magnifiquement la plongée dans le monde de la folie qu’à constitué cette guerre du Viêt-Nam. Cru, efficace, rude, esthétiquement sublime… Toutes les qualités d’un film de Kubrick sont là. A vous de voir donc, mais pour moi ce film reste quand même une des pièces maîtresses du XXe siècle…
    Chuck Carrey
    Chuck Carrey

    311 abonnés 576 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 novembre 2013
    Il en existe beaucoup des films de guerre mais des aussi réussis, non. La mise en scène de Kubrick est parfaite, on s'y croirait. Bien que différentes, les deux parties du film s'accordent à merveille. Les acteurs sont irréprochables, Vincent D'Onofrio est émouvant, terrifiant, impressionnant. Les musiques ont été choisies avec brio. Le tout forme un magnifique chef d'oeuvre sur une horrible guerre.
    Pierre C
    Pierre C

    48 abonnés 491 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 janvier 2015
    Film référence traitant de la guerre au Vietnam, Full Metal Jacket déçoit un peu. Stanley Kubrick nous montre le côté psychologique de la guerre et non la guerre en elle-même, cela s'annonçait très prometteur grâce au début qui est excellent voir parfait mais une fois cette déshumanisation des soldats passée (la première phase du film) on tombe dans la simplicité et la lenteur. Le film partait tellement bien que la suite nous laisse un gout amer tant le niveau baisse. Sans doute trop sobre, Stanley Kubrick n'arrive pas captiver ce qui est regrettable.
    Walter Mouse
    Walter Mouse

    510 abonnés 425 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 avril 2014
    Full Metal Jacket, après avoir longtemps réfléchi, est bel et bien mon film de Stanley Kubrick préféré. La première place était autrefois occupée par Orange Mécanique, grand chef-d'oeuvre du réalisateur, mais je suis vraiment sûr maintenant que Full Metal Jacket arrive sans peine à le détrôner. Il s'agit encore une fois d'un sujet très différent que Kubrick a à mettre en scène par rapport à ses autres films. Mais comme à chaque fois, le metteur en scène arrive brillamment à passer d'un genre à un autre tout en mettant sa patte dans l'oeuvre. Pour autant, il y a certains films cultes de Stanley Kubrick tels que Barry Lindon où j'ai définitivement un problème pour accrocher, là par contre c'est juste parfait! Et il s'inscrit sans mal dans le top 20 de mes films préférés. Je commence donc par le casting: Qu'est-ce que ça vaut sur ce point? Eh bien comme on s'en doutait, c'est super bien dirigé. Matthew Modine, Arliss Howard et Adam Baldwin arrivent sans mal à nous servir de très bonnes interprétations et, curieusement, leurs jeux ne s'avèrent pas aussi froids que dans d'autres films de Kubrick. On a bien sûr quelques moments avec un aspect plus glacial mais là c'est justifié à partir du contexte du film et ce n'est pas de la froideur gratuite. On se souviendra principalement de leurs surnoms que ces idiots vont garder une fois sur le terrain et qui leur sont donnés par le meilleur personnage du film dont je vais parler plus bas.. Vincent D'Onofrio, qui spoiler: n'apparaît que pendant la première partie du film
    , se révèle très touchant par spoiler: la façon dont il cède à la folie et à l'esprit inhumain dont on lui demande de faire preuve
    . Mais le meilleur acteur de tout ce film, celui qui va nous rester en tête une fois le long-métrage fini, n'est nul autre que Lee Ermey dans le rôle de l'hilarant Sergent Hartman. Bon sang que chaque phrase qui sort de sa bouche est entrée dans ma tête dès le premier visionnage! Sa scène d'introduction annonce la couleur! Se contentant de gueuler sur tout ce qui bouge, de balancer des insultes en veux-tu en-voilà, le personnage aurait facilement pu être saoulant à la longue, mais c'était sans compter sur l'énergie de son interprète et des superbes répliques qu'il a à crier haut et fort pendant une bonne heure. Tout ce que fait ce type je l'adore! Même un truc tout con comme spoiler: sa mort est génial! On pourrait penser que sa dernière scène serait l'occasion pour lui de prouver qu'il n'est pas si idiot qu'on le pensait et qu'il est même assez profond. Mais non! Cet abruti fonce sur Lawrence en lui gueulant comme un taré avant de se faire descendre
    , taré jusqu'au bout et ce n'est pas moi qui vais m'en plaindre! En clair, on retiendra principalement Lee Ermey parmi le casting mais les autres comédiens ne sont pas en reste grâce à des surnoms qui nous mettent directement le sourire aux lèvres et qui ont chacun au moins une caractéristique propre à eux. S'il y a bien une chose étonnante dans Full Metal Jacket, c'est le fait que Kubrick, contrairement à d'habitude, ne nous a placé aucune musique classique! Rien! Nada! Les seuls choses qui proviennent de la bande-originale sont des chansons des années 1960 et une musique qui se fait très discrète composée par sa propre fille et que j'ai complètement oublié. J'ai à peine fait gaffe qu'il y avait de la musique dans le film. Mais je trouve ça assez impressionnant de la part de Kubrick d'avoir fait un tel choix. Étant réputé pour avoir rendu encore plus célèbre plusieurs grandes musiques classiques dans la plupart de ses films cultes, je suis très surpris de voir qu'il n'a rien mis dans Full Metal Jacket! Et c'est très bien comme ça! S'il y a un aspect sur lequel Kubrick m'a par contre quelques fois divisé c'est.... attention... sa mise en scène. Je n'ai rien à reprocher à celle de 2001: L'Odyssée de l'Espace, Shining ou encore Orange Mécanique et d'autres. Par contre, j'ai souvent pété les plombs sur celle de Barry Lindon et Eyes Wide Shut où j'étais juste exaspéré de voir une facilité et une fainéantise pareille ( oui oui! À ce point! ). Mais en ce qui concerne Full Metal Jacket, c'est du super boulot! On retrouve pourtant tous les éléments de réalisation des films de Kubrick comme le format 4/3, les travellings, les plans fixes qui montrent un décor plus en profondeur. Mais là ce n'est pas " on te fout ça partout dans le film comme ça les fans de Kubrick te diront que c'est génial ", non là ce n'est jamais abusé. Il y a une bonne dose de ces éléments et ils ne sont pas là pour essayer de faire un effet de réalisation stylé pour t'occuper un moment. Une chose très appréciable notamment, c'est que la réalisation de Kubrick est plus dynamique que dans le passé, obligé en même temps pour un film sur la Guerre du Vietnam. Lors des affrontements entre américains et vietnamiens, la caméra bouge beaucoup plus, on a quelques plans-séquences très travaillés où on passe d'une position à une autre sans que ça n'air l'air répété. Tout ça est d'ailleurs aidé par une très belle photographie qui est bien plus colorée que dans d'autres Kubrick. Comme je l'ai dit, du super travail. Et pour le scénario, on reconnaît bien là le talent de Kubrick. Sur l'écriture, le réalisateur n'a jamais eu un seul problème et ça se confirme dans Full Metal Jacket. Comme je l'ai dit plus haut, les répliques du Sergent Hartman sont juste des perles! Entre spoiler: " Je veux que ces toilettes soient nickel au point que la Vierge-Marie soit fière de s'y asseoir et d'y poser sa pêche! ", " T'es aussi rapide que des vieux qui baisent! Tu veux que je te fasse un dessin mon P'tit Baleine? ", " Mon cul! J'ai jamais vu un tas de merde aussi haut! "
    et j'en passe, il y a l'embarras du choix! Ce qui notamment très réussi c'est à quel point les deux parties sont très différentes: La première montrant l'entraînement des soldats pour les déshumaniser et la deuxième les mettant à l'épreuve sur le terrain. Et cela passe très bien. La dernière scène du film en particulier m'a énormément marqué. Pourtant, elle n'est pas folle d'originalité mais la manière dont elle est amenée est brillante! spoiler: Alors que la troupe essaie d'avoir le tireur vietnamien embusqué dans un immeuble depuis un bon bout de temps et qu'ils ont perdu des hommes, ils réussissent à gravement le blesser et se rendent comptent que c'est une femme. Et c'est là que personne ne sait vraiment comment réagir, la fillette étant en train d'agoniser, personne ne dit un mot, personne ne sait quoi faire, personne ne sait comment prendre le fait qu'ils ont vengé leurs camarades mais qu'ils ont aussi abattu une fille qui est allée jusqu'à prendre les armes pour attaquer les américains les considérant véritablement comme des monstres.
    Simple, puissant, profond, superbement mis en image, une scène superbe sur tous les points! Et la parfaite conclusion qu'il fallait donner à un film voulant montrer l'effet de violence sur la psychologie des soldats. Full Metal Jacket est donc pour moi et sans hésiter le meilleur film de Kubrick. Parfait sur tous les points, réalisation, mise en scène, répliques, immersion, personnages. Définitivement un film culte et une des plus grosses claques que je me suis pris devant un film.
    septembergirl
    septembergirl

    602 abonnés 1 069 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 décembre 2012
    Un film de guerre à la première partie très prenante, avec de réjouissantes répliques. La deuxième moitié de la réalisation est, quant à elle, un peu plus décousue et l'on perd la trace des personnages auquels on s'était attaché. Cela dit, même si ce n'est pas la meilleure oeuvre de Kubrick, "Full Metal Jacket" n'en reste pas moins un film fort sur la guerre du Viêtnam !
    JokerDreizen
    JokerDreizen

    290 abonnés 310 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 juillet 2012
    C'est plutôt un film de guerre unique en son genre, dont la principale qualité est loin d'être ses séquences d'action, au final peu nombreuses. Même l'action finale n'impressionne pas par sa nervosité mais plutôt par le décor d'une ville en ruines, d'une troupe de soldats américains mis en difficulté par une résistance invisible et pour le moins surprenante. Si la deuxième heure dépeint le conflit de manière plutôt efficace, au sein d'une équipe de tueurs, c'est la première que j'ai réellement apprécié. Un réel enfer boosté par les répliques désormais cultes du mythique sergent Hartman (en VO, on est beaucoup plus mis mal à l'aise qu'amusé), qui se clot par une scène choc. Parce que la réelle descente aux enfers, c'est pas dans la seconde partie du film, mais bien dans la première qu'elle a lieu. Dommage que la suite ne soit pas à la hauteur d'une première heure poignante et malsaine. Le résultat est très bon, mais ne fait pas non plus de Full Metal Jacket un film extraordinairement intense. Il arrive quand même à retrouver l'essence de la guerre, la déshumanisation progressive de l'homme, les soldats à côté de leur pompe dans une guerre contre l'inconnu, le déroulement des interventions, la prostitution, l'horreur et le chaos de la dernière séquence. On a l'impression d'y être.
    cylon86
    cylon86

    2 504 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 février 2008
    Waah!! La claque!!! Kubrick signe une oeuvre magistrale!!!! un film de guerre génial!!! Que dire de plus? Ah oui: l'humour noir et la B.O sont supers!
    ConFucAmuS
    ConFucAmuS

    526 abonnés 951 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 mai 2013
    7 ans après avoir frappé fort dans le domaine de l'épouvante, avec sa lecture de l'oeuvre de Stephen King, Shining, Stanley Kubrick nous revient pour une oeuvre à caractère encore plus sulfureux: la guerre du Vietnam. Se basant sur le récit d'un correspondant de guerre au Vietnam et du livre de Gustav Hasford, The Short Timers, Kubrick a décidé de séparer son nouvel opus en deux parties. La première suit les nouvelles recrues dans un centre d'entraînement, dirigés d'une main de fer par un sergent instructeur des plus virulents. La deuxième se concentre sur la vie au front et les combats. Choix des plus intelligents de la part de Kubrick qui, de cette façon, remplace un enfer par un autre, et nous donne un bon aperçu des conditions de vie des jeunes bidasses pendant ces périodes. "L'entraînement" s'apparente plus à de la torture psychologique, afin de transformer des jeunes en machine de guerre dénués de toute émotion. Chaque jour est un vrai calvaire pour Guignol, Cowboy et Baleine: entre travaux forcés et humiliations permanentes, ils n'ont pas une minute pour s'en remettre. Chacun fait ce qu'il peut pour garder un semblant d'humanité face au bloc de glace Hatmann. Ce dernier est interprété Lee Ermey, ancien sergent-instructeur, et l'auteur même du monologue du début. Et il y met toute ses tripes. Il livre une prestation inoubliable, tant elle ne nous lâche pas pendant une heure. On hésite parfois entre la colère et le rire, tant ce qu'il inflige aux recrues est extrême. Les trois personnages principaux peuvent représenter les différentes figures que composent une armée, dans l'inconscient collectif: Guignol (génial Matthew Modine), avec son casque sur lequel un badge pacifiste est accolé à une inscription "Born to Kill", représente bien la contradiction du personnage, qui nous est surement le plus proche. Formé pour devenir une machine à tuer, mais ayant réussi à conserver une part d'humanité l'empêchant d'en être une. Cowboy, lui, représente l'entre-deux, machine à tuer mais dans lequel un semblant d'âme existe. Baleine (Vincent D'Onofrio, mémorable), quant à lui, représente la réussite du système, qui parvient à le faire passer de nounours naïf à bête de guerre. Les scènes se passant sur le terrain sont une autre manière de Kubrick de dénoncer une guerre sans visage dans laquelle seules des ruines existent et d'où aucun ne peut échapper. La scène finale achève le tout, avec ces soldats entonnant un hymne joyeux sur fond de ville incendié et de guerre où finalement peu d'humanité subsiste. Un bijou, comme Kubrick nous a habitué: sans concession, sans échappatoire. Une oeuvre atypique, et un autre chef d'oeuvre sur la guerre du Vietnam.
    MC4815162342
    MC4815162342

    397 abonnés 1 489 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 mars 2014
    30 ans après "Les Sentiers de la gloire" Stanley Kubrick laisse tomber l'espace, les barges en pyjamas et les fous de la hachette pour nous replonger dans l'horreur de la guerre.
    Il nous montre en détail comment faire d'une simple recrue inoffensive une vraie machine à tuer, pendant une bonne heure on se tape des exercices, des brimades et des humiliations, le Sergent instructeur Hartman interprété par un excellent R. Lee Ermey est chargé de briser, de casser ces jeunes futurs marines et de les remodeler, pour les transformer en monstre.
    Tous ne tiennent pas, certains ne supportent pas la pression comme le génial Vincent D'Onofrio et pète un câble, d'autres subissent et acceptent leur sort comme le non moins génial Matthew Modine.
    Au bout donc d'une heure ça change complètement, on se retrouve propulsé en plein Vietnam, un peu déstabilisant au début car la transition est violente.
    Deuxième partie du film si on puis dire ainsi, On va enfin découvrir ce que sont devenus nos jeunes recrues, et bien c'est ce à quoi il fallait s'attendre, des soldats bien lourdingues, sans pitié, de vrais monstres qui préfèrent tuer tout le monde sur leur passage plutôt que de mourir.
    En bref une histoire dur magistralement mise en scène par tonton Kubrick, la réalisation est impeccable, le casting idem, l'ambiance et les décors sont superbement réalistes, et la bande son est comment dire WOAW de chez WOAW.
    Mosse.
    Mosse.

    96 abonnés 445 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 mars 2009
    Avant-dernier film de Stanley Kubrick, "Full Metal Jacket" reviens sur la guerre du Vietnam, et le plus intéressant dans ce film, c'est que l'on suit les 'héros' dès le camp d'entrainement, où ils sont maltraités par un R. Lee Ermey excellent dans le rôle du sergent plus qu'autoritaire débitant 20 insultes à la minutes lorsqu'il n'est pas en train de prier et à qui l'on doit quelques répliques cultes ( <<(...) 1m75, jamais vu un tas de merde aussi haut!>>,... ).
    Leur entrainement terminé, direction l'Asie, là, on à le petit ventre mou du film, jusqu'au moment où l'action reprend, pour arriver à son paroxysme lors de la scène d'anthologie de la mini-guerre contre le Sniper caché. Et encore, derrière ce Sniper se cache tout de même une grosse surprise!
    On va dire que deux acteurs sortent du lot ; Matthew Modine, qui retrouve l'enfer de la guerre 3 ans après avoir tourné sous la direction d'Alan Parker dans "Birdy", un film certes très différent, mais ayant également comme thème le Vietnam. Il est certainement l'acteur de ce film qui fera la meilleure carrière.
    Le deuxième acteur qui s'en est bien sorti, c'est l'inoubliable interprète de Baleine, Vincent d'Onofrio!Il se fait remarquer du grand public par son inquiétante performance dans ce film ( comment oublier sa fabuleuse dernière scène dans les toilettes? ), qui n'est que son deuxième!Pour ce film, il n'hésite pas non plus à grossir d'une trentaine de kilos. Cet interprétation culte lui vaudra la carrière qu'on lui connaît aujourd'hui.
    Le film dure moins de deux heures, ce qui n'était plus arrivé à un film de Kubrick depuis "Docteur Folamour" en 1964! Et tant mieux qu'il n'est pas trop long d'ailleurs! On évite l'inutile, on va directement à l'essentiel, et c'est beaucoup mieux comme ça!
    Décidément, les derniers films de Kubrick sont ses meilleurs!
    Truman.
    Truman.

    227 abonnés 1 364 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 décembre 2013
    Avant dernier film de Stanley Kubrick mais surtout dernier film qui parle de l'armée et de la guerre, ici il aborde la guerre du Vietnam .
    Pour réaliser ce film il le décompose en deux parties .

    -Première partie : L'entrainement .
    On commence la toute première scène sur fond d'une musique de Johnny Wright - Hello Vietnam ou les paroles disent " Goodbye my darling, Hello Vietnam, Kiss me goodbye and write me while I'm gone" .
    On y voit des hommes se faire tondre les cheveux, symbole d’enlèvement a la liberté pour appartenir au milieu militaire et partir combattre loin des leurs .

    La première partie s'attarde sur l'entrainement avec un chef instructeur qu'il vaut mieux écouter . Entre des insultes qui deviendront des répliques cultes et une discipline de fer l'entrainement est rude .
    Un entrainement qui nous mène a la déshumanisation, poussant les soldats a devenir des machines, des machines a tuer, la plupart y arrive mais d'autre sombre dans la folie .

    On retrouve une réalisation incroyable ou les cadrages sont parfait, surtout ceux se situant dans le dortoir, la bande son ici se base sur des rythmes de tambour et des chants militaires .
    Kubrick installe l'ambiance qu'il veut, froide et totalement démunie d'humanité .

    - Seconde partie : La guerre .
    La transition se fait d'un coup, on passe directement au Vietnam avec une chanson de Nancy Sinatra - These Boots Are Made for Walkin' .
    On y voit deux soldats marchander le tarif d'une prostituée .
    Ici la guerre fait rage dans des décors apocalyptique, la photographie terne de la première partie laisse place a quelque chose de plus lumineux .

    La bande son se laissera aller dans divers chansons rock et la réalisation offre toujours des plans magnifiques, un cadrage exemplaire et une photographie jouant avec les flammes donnant une dimension a la fois horrifique de chaos et de beauté comme une lueur d'espoir .
    On retrouve aussi de supers travelings comme celui du caméraman qui filme les soldats .

    "Tu crois qu'on casse du Viet pour la liberté ? C'est un massacre !"
    Les soldats veulent tuer et certains en font un jeu, par exemple avec la scène de l'hélico ou un soldat tire sur tout ce qui bouge, femmes ou enfant qu'importe il veut en tuer un max .

    Les décors ou tout n"est que destruction sont parfait et Kubrick frappe fort en dénonçant la guerre et ses horreurs, il dénonce aussi la prostitution qui fait rage au sein de cette guerre .
    Tout ceci se fini dans un plan magistral rempli de flammes dans la nuit ou les soldats marchent en chantant "Mickey Mouse", incontestablement le plus beau plan de tout le film .

    Pour ce qui est de la version Blu-Ray je ne peux que vous la conseiller bien loin des images fades et ternes du dvd, ici c'est lumineux et les flammes sont vraiment imposantes .
    Loskof
    Loskof

    388 abonnés 688 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 mars 2013
    On est un peu le cul entre 2 (et même 3) chaises après avoir vu ce film. Kubrick a clairement divisé son film en 3 parties, que l'on peut aisément prendre séparément, ça a ses défauts et ses avantages, ici le souci c'est qu'on ne peut s'empêcher de penser que la partie 2 sur le journalisme de guerre est bien en deçà du reste... Parce que franchement, la partie 1 est juste magnifique, les dialogues du sergent-instructeur qui sont devenus cultes, la manipulation des soldats, l'écrasement psychologique, tout cela est montré avec brio, avec un ton plutôt comique mais dont on devine aisément le fond. La partie 2, je l'ai déjà dit, plombe le film pendant 20 minutes, elle raconte des choses mais elle aurait du être une trame secondaire et non principale. Et la 3ème partie, pas au niveau de la 1ère mais qui nous offre des vraies séquences de guerre, magnifiquement réalisée. C'est pour moi le 3ème meilleur film de guerre après "Il faut sauver le soldat ryan" et "La chute du faucon noir". Un indispensable!
    Chevalier du cinéma
    Chevalier du cinéma

    252 abonnés 338 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 décembre 2013
    Full Metal Jacket c’est l’avant dernier film du grand cinéaste Stanley Kubrick. Et qui dit Kubrick dit forcement un film culte et qui dit Kubrick à la tête d’un film sur la guerre du Viêt Nam est forcement reconnu comme un chef d’œuvre du Septième Art. Pendant la guerre du Viêt Nam, la préparation et l’entrainement d’un groupe de jeunes marines, jusqu’au terrible baptême du feu et la sanglante offensive de Tet a Hue, en 1968. En 1987, Full Metal Jacket signait le retour derrière la caméra de Stanley Kubrick après sept longues années d’absence dont son dernier film à l’époque était Shining. Film aujourd’hui culte et un des meilleurs sur la guerre du Viêt Nam, Full Metal Jacket se distingue des précédents films en commençant par raconter l’entrainement, aussi éprouvant physiquement que psychologiquement, de jeunes marines dans une base militaire. Ensuite le film s’oriente dans sa deuxième partie sur la guerre du Viêt Nam elle-même avec des scènes de batailles spectaculaires, violentes et intenses, montrant une fois de plus le réalisme de cette violente guerre qui sévit de 1954 à 1975 causant la mort d’environ trois millions de personnes. Avec ce film Kubrick signe son propre Apocalypse Now ou Platoon, films relatant déjà de cette guerre et sortis il y a près de 20 ans auparavant, on pouvait craindre que ce film ne présente qu’une énième version de la guerre du Viêt Nam montrant les violences et ravages psychologiques sur les soldats. Mais non car Kubrick y apporte son propre style de mise en scène et ambiance ce qui fait de son Full Metal Jacket un total chef d’œuvre du genre ! Ce qui est fascinant dans ce film c’est la première partie qui présente l’entrainement des marines. Menés par le personnage mythique de R. Lee Ermey, le sergent instructeur Hartman, nos jeunes recrues sont formées à l’art de la guerre, entraîné à manier les armes, ils sont disciplinés, deviennent des machines à tuer et se forgent des caractères bien distinct. Le film commence sur la mythique scène où Ermey, dans un monologue dément fait d’insultes et de réflexions militaristes, captive le spectateur tant c’est drôle et impressionnant ! L’acteur a entièrement improvisé ses répliques c’est pour dire ! Entre le « Tas de punaises ! », le « 1m75 ! Jamais vu un tas de merde aussi haut que ça ! Tu m’entuberais pas de 2 cm quelque part ?! » et le « Texas, y a que les taureaux et les pédés qui viennent du Texas, mon p’tit cow-boy ! », cette longue scène de dialogue entre le sergent instructeur et les marines est juste stupéfiante et d’anthologie car R. Lee Ermey est formidable dans son rôle. Ensuite sur le plan psychologique et sociologique, le scénario évoque le fait de priver un individu de son nom afin de lui enlever son identité, quand le sergent nomme les recrues « Blanche-Beige, « Guignol » ou « Baleine » il les privent de leurs identités en les appelant ainsi, pour créer un groupe il faut diminuer les identités car la différence créer le conflit. Le film montre également la nécessité d’humilier un individu pour manifester son autorité et l’exclusion du soldat « Baleine » est utilisée pour former le groupe, c’est un bouc émissaire, la violence qui existe dans la société est mise sur un individu innocent. Cela éveille la haine sur une personne. Cette première partie de Full Metal Jacket montre donc le rôle de l’armée qui n’est pas seulement de défendre la patrie mais aussi et surtout de former les citoyens au sein d’un groupe éprouvé par les difficultés. Plus le groupe est soudé plus il pourra faire face au sergent instructeur. Kubrick montre ainsi que l’armée est l’antichambre de la société dans laquelle on vit. En plus de s’attarder à la formation d’hommes le film parle également des ravages psychologiques de la guerre du Viêt Nam et ce dés l’entrainement. Ce phénomène est visible sur le personnage fascinant de Léonard dit « Baleine » qui est au début un simple marine qui ne veut de mal à personne et se transforme petit à petit au cours de son entrainement en une machine à tuer avec des airs d’Orange Mécanique et de Shining lors de la scène des toilettes, véritable morceaux d’angoisse amplifiée par la musique et montrant la psychologie défaillante de ce personnage. Et dans sa deuxième partie nous assistons aux combats violents et intenses du Viêt Nam nous montrant de nouveaux personnages tous plus déments les uns que les autres ! Mais la première partie était tellement mémorable que cette seconde partie nous apparaît plus plate et moins rythmée. Mais tout ceci s’oublie bien vite lors de l’angoissante séquence du sniper isolé où notre troupe de soldats est confrontée à un grave dilemme : laisser leurs compagnons criblés de balles à l’agonie ou sauver leur peau. Avec Full Metal Jacket, Stanley Kubrick nous livre un grand film de guerre, inoubliable pour ses répliques et scènes cultes. Doté de moment forts et parfois violents, le film montre parfaitement les ravages psychologiques de cette éprouvante guerre et accompagné de superbes musiques utilisées dans bon nombre de films sur cette même guerre, Full Metal Jacket est décidément un véritable chef d’œuvre du Septième Art et de Stanley Kubrick.
    MaCultureGeek
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    5,0
    Publiée le 9 mars 2013
    En plus d'être un chef-d'oeuvre incomparable, ce FMG est un film techniquement parfait, aux plans millimétrés, à l'atmosphère surprenante, au réalisme flagrant et qui en plus de tout cela se compose en deux parties! Sublime.
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