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    Apocalypse Now Final Cut
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    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 355 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 janvier 2014
    C’était l’époque où le festival de Cannes aimait le cinéma… le vrai. Voilà pour moi (et pour beaucoup) ce qui reste la plus grosse baffe en terme de « cinéma de guerre ». Ce n’est pas forcément pour la reconstitution des combats, ou le réalisme du rendu que beaucoup osent prétendre ceci, c’est justement pour l’inverse. Ce que j’ai particulièrement apprécié dans ce film, c’est plutôt la folie qui emplie progressivement ce film jusqu’à atteindre une certaine forme de paroxysme. Ce film a plus le pouvoir captivant d’un film d’épouvante que la beauté glacée et l’émotion d’une reconstitution. C’est là toute sa force. Et c’est aussi cela qui le rend à ce point intemporel.
    Benjamin A
    Benjamin A

    717 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 mai 2016
    Seconde palme d'or pour Francis Ford Coppola, Apocalypse Now nous immerge en plein cœur de l’horreur et de la folie de la guerre, ici celle du Vietnam. Emmené par d’excellents comédiens (Martin Sheen, Brando, R. Duvall…), cette œuvre apocalyptique nous fait ressentir toutes les sensations de cette boucherie ainsi que celles des personnages, dans un endroit où la morale et l’humanité n’existent plus, dans des zones où les humains errent comme des fantômes jusqu’à une fin, bien souvent, inéluctable…
    Chevalier du cinéma
    Chevalier du cinéma

    256 abonnés 338 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 janvier 2014
    « L’horreur… L’horreur… » dernière et ultime réplique du film de guerre dément de Francis Ford Coppola qui vous reste en travers de la gorge. Ce film c’est Apocalypse Now, véritable claque dans le genre et certainement le plus grand film de guerre du Septième Art avec Il faut sauver le soldat Ryan de Steven Spielberg. Cloitré dans une chambre d’hôtel à Saïgon, le jeune capitaine Willard, mal rasé et imbibé d’alcool, se rappelle de ses faits d’armes au Vietnam. Et c’est alors qu’il est sorti de sa prostration par une convocation de l’état-major américain. Le général Corman lui confie la mission top secrète de se rendre à la frontière cambodgienne où sévit un ancien béret vert qui s’est détourné de l’autorité militaire américaine, le colonel Kurtz, afin de mettre fin à ses fonctions. Pour Willard commence alors un voyage qui le mènera dans l’antre de la violence et de la folie humaine. Sorti en 1979, Apocalypse Now fut dés lors considéré comme un chef-d’œuvre, un classique du cinéma, un film sur la guerre du Vietnam comme on en avait jamais vu jusqu’à présent car totalement différent de ce qui avait déjà été fait dessus. Bien sur il y a avait eu auparavant les films Le Retour d’Ham Ashby en 1978 et Voyage au bout de l’Enfer de Michael Cimino en 1979, autre chef-d’œuvre qui a par ailleurs raflé cinq Oscars dont ceux du Meilleur film et du Meilleur réalisateur pour Cimino. Mais comme je l’ai dit Apocalypse Now s’inscrit d’une manière très différente dans le genre du film de guerre et qui traite de celle du Vietnam. Le film de Coppola est certainement une œuvre qu’on ne pourra plus jamais réaliser tant elle est complexe et brillante et ne pourra jamais être égalée car impressionnante de perfection. Alors comment voir ou revoir Apocalypse Now aujourd’hui ? Dans le livre de Jean-Baptiste Thoret intitulé « Apocalypse Now, un cauchemar psychédélique », l’auteur développe toute une analyse fascinante sur le film et expose l’idée de comment nous pouvons revoir ce chef-d’œuvre : « Comme une superproduction quasi expérimentale qui a vu le jour au terme d’une genèse épique. Comme une odyssée rock et onirique, un road movie opératique qui s’inscrit dans le Vietnam de la fin des années 1960 mais le dépasse immédiatement. Comme un film-monde qui, sur les traces du 2001 de Kubrick, s’interroge sur les origines de la morale et de la violence, et dresse les hommes creux de T.S. Elliot face aux poètes guerriers des mythologies ancestrales. ». Analyse fascinante et surtout véridique qui donne terriblement envie de voir ou revoir ce film car il est vrai qu’Apocalypse Now est tous ça à la fois et peut-être encore plus. Le film de Francis Ford Coppola, certainement l’apothéose de son cinéma avec la trilogie mythique du Parrain, n’est pas un simple film de guerre sur le Vietnam, il est bien plus que ça et nous entraîne dans un voyage au cœur de l’esprit humain à la fois éprouvant et démentiel ! D’abord ce qui lui vaut son statut de film culte total c’est qu’il connut une « genèse épique » comme le dit Thoret. Initialement confié à Georges Lucas en 1971, futur réalisateur de Star Wars - Un Nouvel Espoir ou si vous préférez La Guerre des Etoiles, le film The Psycheldelic Soldier à la base, devait être produit par la société de Coppola. Il était censé être un petit film de guerre type survival tourné en 16mm et dont le scénario de John Milius s’inspirait librement du roman de Joseph Conrad « Au Cœur des Ténèbres ». Mais le temps passe et Lucas sort en 1975 American Graffiti et Milius devient l’un des scénaristes les plus talentueux d’Hollywood en signant notamment les scripts de L’Inspecteur Harry de Dion Siegel et celui de Conan le Barbare qu’il réalisera également. Tandis que Coppola acquiert une grande notoriété grâce au succès de ses deux premiers volets du Parrain qui lui valent les Oscars du Meilleur réalisateur pour Le Parrain II et du Meilleur film pour les deux. Et c’est donc en voulant réaliser « un énorme film de guerre » que le projet d’Apocalypse Now arrive dans les mains de Coppola en 1975 et toujours sur un scénario de Milius. Mais le réalisateur s’apprêtait à mettre les pied dans un tournage légendaire et le plus éprouvant de sa carrière pour livrer un film au final aussi dément que son tournage et à la beauté plastique ahurissante ! Initialement prévu pour seize semaine au Philippine, le tournage s’étendra sur 238 jours donnant ainsi lieu à de nombreuses péripéties des conditions climatiques déplorables qui ont détruit quelques décors, aux hélicoptères prêtés et parfois réquisitionnés par le dictateur Ramos, au renvoi d’Harvey Keitel remplacé par Martin Sheen qui sera victime d’une crise cardiaque à cause de la chaleur et d‘une grande consommation de tabac, à l’arrivée d’un Marlon Brando avec des kilos en trop et qui n’a pas lu le roman de Conrad, à un Dennis Hopper en roue libre paraît-il, et sans compter des dépassements de budget qui l’on élevé à plus de 30 millions de dollars, une somme énorme pour l’époque, et d’un Francis Ford Coppola ravagé par diverses drogues craignant que le tournage de son film n’arrive jamais son terme ! Bref, le tournage d’Apocalypse Now fut un enfer pour toute l’équipe du film et qui donna lieu à un documentaire sorti en 1991 et intitulé Au Cœur des Ténèbres : L’Apocalypse d’un Metteur en Scène d’après les notes de tournage d’Eleanor Coppola, la femme du réalisateur, et réalisé par Fax Bahr et George Kicklenlooper. Et au final malgré tous ces problèmes qui donnèrent ce tournage de légende, il en ressort un film sur la guerre du Vietnam dément, à la fois spectaculaire et terrifiant car s’interrogeant sur les origines de la violence et de la folie humaine où l’on entend « This is the end » des Doors, « La Chevauchée des Walkyries » de Wagner lors d’une attaque d’un village vietnamien menée par des hélicoptères de combats. Le film sent le napalm, la sueur et le sang où les balles sifflent et les bruits des palmes des hélicoptères résonnent encore dans le cinéma. Apocalypse Now est décidément un véritable monument du Septième Art ! Le film possède un scénario certes simple dans le fond où l’on envoi un homme à la frontière cambodgienne tuer un ex-colonel qui est devenu complètement fou à cause de cette guerre, mais il n’empêche que le scénario peut être en même temps prise de tête avec le côté psychologique de la guerre et comme je l’ai dit le film est plus que ça et Jean-Baptiste Thoret l’explique parfaitement. Ce qui entraîne le spectateur dans cette odyssée vietnamienne c’est sans doute et d’abord la réalisation démente de Francis Ford Coppola qui livre des scènes d’anthologies comme la fameuse attaque du village vietnamien par le lieutenant-colonel Kilgore qui fait résonner du Wagner pour faire trembler l’ennemi et lancer une guerre « psychologique » comme il l’appelle. La scène de début où Willard est dans sa chambre d’hôtel complètement ravagé par l’alcool et revoit le Vietnam sous la musique des Doors est mythique ! Des explosions, du napalm, du mitraillage, des morts, des hélicoptères partout,… Apocalypse Now nous entraîne dans la violence des combats qui ont sévit durant la guerre du Vietnam de 1954 à 1975. La réalisation magnifique du réalisateur est épatante avec des plans couleur orangé mélangés avec du noir, des couchés de soleil sublimes, des paysages superbes, des plans brumeux angoissants, des scènes de batailles spectaculaires,… bref Apocalypse Now est une pure jouissance cinématographique tant c’est somptueux ! De plus et ce qui est encore plus fascinant c’est que le film s’attarde dans sa deuxième partie sur le coté psychologique de cette guerre avec les ravages sur les soldats américains. Et nous entrons en plein dans le sujet du film dans ce fascinant deuxième acte avec la venue tant attendue de Brando dans le rôle du colonel Kurtz. Le capitaine Willard se rapprochant de plus en plus du campement de Kurtz avec son patrouilleur, les ravages psychologiques et la violence se sentent car la représentation physique de cette violence et surtout de cette folie humaine qui sommeille en chacun de nous est le colonel Kurtz ! Le personnage est donc symboliquement présent durant tout le film jusqu’à sa vision physique interprété par Brando. L’acteur n’apparaît que très peu dans le film et il est à chaque fois caché par des ombres, nous ne le voyons jamais entier ce qui nous vaut des plans superbes sur le visage de l’acteur au crâne rasé qui terrifie car on dirait que l’homme présent sous nos yeux et ceux de Willard vie constamment dans les ténèbres. En fait le « Cœur de Ténèbres » du film qui fait référence au roman de Conrad, c’est le colonel Kurtz. Un homme autrefois colonel qui aurait pu devenir un grand général grâce à ses faits d’armes, ce qui lui vaut l’admiration du capitaine Willard même s’il doit le tuer. Le colonel Kurtz est un homme aux méthodes radicales : il tue, pend des hommes, décapite, possède une armée d’indigènes qui le vénère comme un dieu, le personnage de Brando est passé en quelque sorte vers le côté obscur de la guerre à cause des horreurs qu’il a vu au Vietnam et est devenu la représentation physique de ses violences. Apocalypse Now s’interroge donc sur l’origine de la violence de l’Homme et surtout de sa folie, le personnage de Martin Sheen finit par devenir comme Kurtz à la fin. Il se découvre sa face caché de violence qui sommeillait en lui, il a en quelque sorte fusionné avec Kurtz, fusion que l’on voit quand il le tue et quand il sort du temple et que l’armée du colonel s’agenouille devant lui. Willard n’est désormais plus le même homme. Apocalypse Now est donc un film sur la guerre du Vietnam mais aussi sur l’Homme, sur sa psychologie, sa violence et sa folie. Plus qu’un film de guerre, une odyssée aux confins de la psychologie humaine et sur les dégâts que peut causer la guerre sur l’esprit humain. En plus d’être visuellement somptueux, plein de réflexions métaphysiques et psychologiques, le film de Coppola s’accompagne d’un casting très très fort. D’abord Martin Sheen qui joue le capitane Willard, est juste incroyable dans son rôle et détient peut-être son rôle le plus mémorable au cinéma. La scène où nous voyons sa tête émerger des eaux à la fin du film pour aller accomplir sa mission vaut à elle seule le détour ! Ensuite Marlon Brando, tout a été dit sur son personnage mais l’acteur, malgré sa courte présence à l’écran, marque les esprits par son interprétation démente du colonel Kurtz, homme de guerre devenu psychopathe, rien que la vue de son crâne rasé vaut le détour ! Après il y a le brillant Robert Duvall, qui lui aussi apparaît peu mais marque le film de son empreinte dans le rôle du lieutenant-colonel Kilgore, fan absolu de surf, qui ordonne la fameuse attaque du village et sous le son de « La Chevauchée des Walkyries », juste anthologique, et dote le film d’une réplique culte qui vaut elle aussi le détour : « Vous sentez cette odeur ? Vous sentez cette odeur ? Le napalm fils. Ya rien d’autre au monde qui ai cette odeur là. J’adore respirer l’odeur du napalm le matin. Une fois ils ont bombardé une colline pendant douze heures et après je suis allé au résultat, on a pas retrouvé le moindre cadavre de Niac, rien, pas un seul. Seulement, cette odeur d’essence plein les narines sur toute la colline comme l’odeur… de la victoire. », l’acteur fut tellement génial qu’il reçut le BAFTA du Meilleur acteur dans un second rôle. Et enfin il y a Dennis Hopper en journaliste frappé, Laurence Fishburne et Fréderic Forrest en soldats américains et Harrison Ford en colonel. Sacré de la Palme d’Or en 1979, du BAFTA du Meilleur réalisateur et du Meilleur acteur dans un second rôle pour Robert Duvall, du Golden Globes du Meilleur réalisateur, du Meilleur acteur dans un second rôle pour Robert Duvall et de la Meilleure musique et des Oscars de la Meilleure photographie et du Meilleur son, Apocalypse Now est certainement le plus grand film de guerre du cinéma où le côté psychologique de ce violent conflit du Vietnam l’emporte sur l’aspect guerrier même du film et le tout accompagné d’excellents acteurs, d’une BO hypnotiques et d’une superbe réalisation. Apocalypse Now est un film de guerre puissant et je terminerais donc cette critique par les propos de Francis Ford Coppola lors d’une conférence de presse au Festival de Cannes en 1979 : « Mon film n’est pas un film. Mon film ne traite pas du Vietnam. Il EST le Vietnam. Exactement comme il l’était. C’était fou. Et la façon dont nous l’avons tourné était très proche de celle dont les Américains ont fait la guerre au Vietnam. Nous étions dans la jungle, trop nombreux, nous avions accès à trop d’argent, trop de matériel, et peu à peu nous sommes devenus fous. ».
    Roy Batty
    Roy Batty

    164 abonnés 215 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 octobre 2014
    "Apocalypse Now" est un des films les plus étranges, torturés, fascinants et profonds que j’ai pu voir. Les mots me manquent pour qualifier ce long-métrage. Je trouve d'ailleurs que la version Redux (avec la fameuse scène de la plantation des français) est encore plus forte. Ce n’est pas vraiment un film de guerre, même si c’est l’idée de départ, mais plutôt une réflexion philosophique sur l’Homme, une quête introspective du héros. La mise en scène de Francis Ford Coppola est extraordinaire, mais ce n’est que justice vu le temps qu’il a passé sur ce film, que beaucoup considérèrent comme maudit. Coppola a d’ailleurs failli se suicider et Martin Sheen a fait une crise cardiaque ! L’ambiance sur le plateau, ça devait être quelque chose ! Martin Sheen, parlons-en. Cet acteur, malheureusement pas assez reconnu, est vraiment très talentueux. Excepté dans "La Balade sauvage" et "Dead Zone", il n’a jamais été aussi bon dans un film. Marlon Brando a, quant à lui, posé beaucoup de problèmes sur le tournage (il était trop gros et ne voulait pas apprendre son texte), mais sa performance est quand même excellente et totalement hallucinée. On retrouve aussi un Robert Duvall en grande forme ("J’adore sentir l’odeur du napalm le matin") et un Dennis Hopper bien barré, comme souvent dans ses films. La musique donne une grandeur supplémentaire à de nombreuses scènes du film, dont la fameuse "Chevauchée des Walkiries" lors de la scène des hélicoptères. En conclusion, on peut dire qu'"Apocalypse Now" est un chef-d’œuvre, mais un chef-d’œuvre pas facile d’accès, auquel il faudra accorder toute son attention.
    gregoire s.
    gregoire s.

    34 abonnés 1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 août 2022
    Tant de choses ont été dites sur ce film. Un tournage catastrophique qui aboutit à l'un des plus grand chef d'œuvre culte du 7ème art.
    Marlon Brando, capricieux, livre une performance d'anthologie, dans un décor époustouflant.
    Fidèle aux films du même genre de cette époque, les langues se délient pour dépeindre une Amérique en pleine guerre controversée.
    Coppola s'affirme une fois de plus, caméra en main, et arrive à saisir et retransmettre cette époque difficile, pour que jamais elle ne soit oubliée, car c'est aussi ça le cinéma.
    Mais au-delà de cela, on est happé par ce que subissent les protagonistes du début à la fin, et on n'en ressort pas indemne.
    Chef d'œuvre, et cultissime : 5/5.
    Monsieur_Patate
    Monsieur_Patate

    15 abonnés 184 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 février 2016
    "Apocalypse Now" fait partie de ces films dits mythiques, qui sont considérés comme des joyaux du cinéma. Lorsqu'un film bénéficie de ce titre ronflant, on est toujours tenté de le voir au plus vite. Ca y'est, c'est fait. La première partie est de très bonne qualité, on apprend le but de la mission du capitaine Willard (parfaitement interprété par Charlie Sheen dont je ne suis habituellement vraiment pas fan), on a le droit a des plans magnifiques du Vietnam, des scènes magnifique visuellement, on découvre des personnages intéressants. Ensuite, ça y'est, le capitaine Willard et sa troupe montent sur le bateau. Les personnages sont approfondis, et on veut clairement nous parler de l'aspect psychologique de la guerre, et on veut bien sur nous faire voir que ce sont des hommes, et que la guerre leur fait mal moralement. On s''en doutais mais c'est bien approfondis, avec des chaines touchantes. Au fil du trajet en bateau, on a hâte de voir enfin le face à face Willard - Kurtz. Après plus de 2H30 de film, on va enfin voir Kurtz. Tout le film est basé là dessus et malheureusement, ce moment est très très décevant. On se rend compte que Kurtz est à la tête d'une secte, qu'il pête des câbles en tranchant des têtes, et pendant des hommes et des femmes, qu'il est devenu dingue. Le premier face à face entre Willard et Kurtz est décevant et aurait pu être beaucoup plu marquant. Et le reste, sans intérêt, long, la fin où Willard tue enfin Kurtz que j'ai trouvé pas très stylisé. A noté que Marlon Brando est charismatique mais j'ai vraiment pas accroché à son rôle et son personnage. Au final, pour moi, c'est un bon film, ça passe vite, il a d'indéniables qualités, comme la qualité d'interprétation des secondes rôles, mais sans plus. Je ne le regarderais pas deux fois, et il manque cruellement de punch et de profondeur. Ca aurait pu être beaucoup mieux.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 6 avril 2013
    un chef d'oeuvre absolut, tout simplement magnifique, une mise en scène bleffente, un scénario impeccable et une ambiance de guerre qui laisse perplexe. Un chef d'oeuvre signé coppola.
    MaCultureGeek
    MaCultureGeek

    1 085 abonnés 1 224 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 juillet 2014
    Au début, je voulais écrire une longue critique romancée sur ce film. Mais bon, vu tout ce que j'ai à en dire, je vais plutôt partir dans une histoire véridique et une critique assez approfondie et plutôt détaillée. On va commencer par la petite histoire, si ça te dérange pas. Exil en vacances, loin de Marseille, plus près de Saint Trop que d'autre chose, le soleil sur le crâne, frappant comme un coup de batte, Ray Ban sur le nez, plaqué sur les yeux, soleil à donf, mer à proximité, ciel bleu de malade. Sauf que non, c'est ce que je voulais, pas ce que j'ai vécu les premiers jours. Le ciel était crasseux; sombre, plein de nuage, le sol trempé, une odeur de pluie dans les narines, complètement dégoûté du temps global. Et puis, je suis obligé de rentrer. Petit resto, pas terrible soit dit en passant, et à la fin, chose inattendue, la patronne lance une blague aux trois mecs avinés affalés sur le comptoir, le genre de blague qui te fait t'inquiéter pour l'avenir de l'humanité, et rentre dans les annales des plus grands flops des pires vannes faîtes en France par d'étranges personnes. Sauf que c'était la réponse à une autre mauvais vanne, "En Bavière, t'amène pas ta bière". Et la femme, alors, réplique : "Au vietnam, t'amène pas ta femme". On se dépêche de payer et hop, à des kilomètres du resto en quelques secondes, on s'en va du secteur. Sauf que cette femme là, avec son humour de macaque, elle m'a donné une idée, une bonne idée, le genre qui t'occupe pendant une bonne partie de la journée, de me mater un film sur le vietnam. Et comme j'ai rien de plus à faire dans la maison de vacance, je m'en vais à la médiathèque. Ben oui, faut trouver un truc à faire. Et là, j'emprunte trois films. Taken 2, Apocalypse Now et surtout!, surtout!!, surtout!!!, "Le Loup de Wall Street". QUE du beau monde quoi! Et là, je mets le film, "Apocalypse Now". Et ce film, tu vois, c'est monstrueux, c'est mythique, unique, inoubliable, bref, c'est génial! C'est surtout qu'il s'ouvre sur la plus belle scène d'introduction que j'ai pu voir jusqu'à ce jour. Direct, les "Doors" arrivent, Jim Morrison en tête de liste, sa voix magnifique retentissant à la télé. Je monte le son, profite de la musique, écoute les paroles, superbement écrites, commençant par un "This is the end, Beautiful friend, This is the end, My only friend, the end" des plus mémorables, avec une voix enchanteresse et envoutante ( je déconne pas ), qui donne au tout un côté unique et atypique. Plans impressionnants de maîtrise, don apparent du réalisateur, qui nous gratifie d'un magnifique moment, font que, dès le début, je suis emprisonné dans l'oeuvre. Et là, il apparait Martin Sheen. Non, pas Charlie. Moi aussi j'en ai fait une étrange confusion. Faut dire que le père et le fils se ressemblent encore plus que Kirk Et Michael Douglas. "Tel père tel fils" n'aura jamais été aussi véridique et bien approprié que pour ces deux gars. Après ce début impressionnant et bluffant, viennent d'autres acteurs. Pas des acteurs inconnus, non, des mecs qui se sont taillé leur propre réputation au fur et à mesure que les films se sont entassés au rythme des années. Des mecs alors tout bébé, que tu reconnais seulement parce que leur nom figure sur la pochette du DVD. Là, je parle de Laurence Fishburne et d'Indiana Jones, tonton Harry sortant tout juste du berceau, alors inconnu, dès lors un véritable acteur. Le pauvre gars avait plus une tête de lézard que celle du mythique aventurier. Et puis, au milieu de tous ces gars, il y en a un autre, beaucoup plus célèbre, star du monde entier, cultissime rockeur d'un film encore plus ancien que "Psychose". Et ce gars, je l'attendais de pied ferme, parce que non de Dieu, c'est Marlon Brando quand même! Sauf que petit soucis, il n'apparait que cinq minutes, sept tout au plus. Un soucis qui n'en est pas un, en fait, parce que ses quelques apparitions sont suffisamment bien filmées pour lui offrir charisme et mysticité ( et pour nous frustrer un bon coup, aussi ). Cette manière de le montrer sans le dévoiler ( il est toujours caché dans la pénombre, on n'en aperçoit que des parcelles, un peu comme pour montrer le côté prudent du personnage ) lui offrent un côté presque divin, carrément fascinant, en font une sorte de gourou. Et chaque phrase qu'il prononcera sera un régal de profondeur, un étonnant mélange de folie et de clarté, parce qu'il faut bien l'avouer, presque tout ce qu'il débite est entièrement vrai. Ce perso, c'est un peu le génie dénonciateur des méfaits de la guerre, le genre de mec "Peace and Love" mais qui sort les armes quand il le faut, et, sans jamais se montrer cruel, ne montre aucune pitié pour ses ennemis, autant qu'ils soient. Mais ce film, il est aussi fait de bonnes choses, mais surtout, de bonnes idées ( les cartes lancées sur les cadavres en guise de signature, ou le colonel complètement badass qui fait du surf sur une plage à peine arrachée aux mains des viets-congs ). "Apocalypse Now" est, étrangement, aussi réaliste que surréaliste. Réaliste pour ses combats, surréaliste pour la partie avec Brando, complètement hallucinée. Et "La Marche des Walkyries" sur fond de mitrailleuse et d'éclats de rire, qu'est-ce que c''est bon sans déconner! C'est LE truc mythique du film, ce qui le caractérise aux yeux du monde entier et l'a rendu aussi célèbre. Véritable voyage que ce film, il comporte également des scènes qui te rentrent dans la tête pour n'en plus ressortir, comme le pétage de câble dans le bateau, vraiment marquante celle là, et la fin du règne de Kurtz, complètement inoubliable. Mais au final, qui est réellement fou? Est-ce Marlon Brando, ou bien Martin Sheen? A toi de te faire ta propre réponse en le voyant, si ce n'est pas déja fait. Un drame passionnant et éprouvant, véritable chef-d'oeuvre signé d'une main de maître. Et n'oublie pas, profite bien de la vie, parce que l'Apocalypse, c'est maintenant et dans ce film...
    Mr. Renton
    Mr. Renton

    143 abonnés 95 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 février 2017
    Apocalypse Now. La simple prononciation de ce titre remplit ma tête d'images sublimes. Que dire a part que ce film est parfait. En tout point. Les acteurs sont géniaux, Martin Sheen est ultra impressionnant en soldat désabusé victime d'une guerre qu'il n'a pas voulu, le reste de son équipe joue très bien également. Mention spéciale a Robert Duvall en colonel fou, j'ai du mal a croire que c'est le même acteur qui faisait Tom Hagen dans le Parrain! Quand a Marlon Brando, il est excellent, comme toujours. La réalisation est magnifique, chaque plan est une oeuvre d'art sublimé par la photographie incroyable! C'est ultra beau! Le scénario est simple mais génial, un road movie sur fond de guerre du Vietnam en quête d'un personnage énigmatique. Le nombre de parallèle avec 2001 l'Odyssée de l'espace (oui!) est impressionnant. La BO est cultissime, La chevauchée des Valkyries intervient parfaitement dans une scène parfaite et culte! Satisfaction des Rolling Stones également mais surtout, la scène d'ouverture lyrique sur The End de The Doors est magique! Je suis toujours en admiration face a cette scène magnifque!! Apocalypse Now par le grand Francis Ford Coppola est un film riche, intense, sublime, fou et parfait. Une des meilleures Palme d'Or et un des plus grand film de tout les temps! A voir en version Redux car c'est la vraie version voulue par Coppola qu'il a monté en 2001, elle se contente d'ajouter des scènes et en rendre plus longues certaines, que du bonheur qui rend ce film encore meilleur. Si vous ne deviez voir qu'un film de tout votre vie, regardez Apocalypse Now.
    Marty08
    Marty08

    20 abonnés 388 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 juin 2011
    Un film de guerre génial et intelligent. La réalisation est avant tout parfaite, j'ai rarement vu mieux dans un film de guerre. Les cadrages, l'utilisation des décors, du climat, de l'obscurité, tout ceci est utilisé et manié à la perfection par Coppola. Les acteurs sont tous géniaux, de Martin Sheen aux débuts de Lawrence Fishburne, le ton est juste. "Apocalypse Now", c'est aussi un film de guerre clairement du style road-movie en fait, où nos héros croisent petit à petit le monde qui les entoure dans cette jungle immense. Le film n'est en soi pas très riche en péripéties, mais ce qui fait sa force, c'est sans aucun doute tous les évènements hors-combat qui surprennent nos héros au fil du film. Coppola signe là un film exceptionnel et rare, porté par d'excellents acteurs et un certain suspense.
    ZOGAROK
    ZOGAROK

    14 abonnés 179 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 février 2013
    Suave et absurde, Apocalpyse Now, référence du film de guerre, est pourtant plus encore un film-trip. Il comprend deux axes essentiels : un aspect psychologique et un aspect sensoriel. Le contexte historique n’a aucune importance, car le récit est universel et immatériel. C’est justement en dissertant poussivement sur la nature humaine que Coppola s’égare. La véritable ampleur d’Apocalypse Now est révélée par un vertige communicatif, qui trouve son point d’orgue lors de plusieurs illustrations hypertrophiées, à la fois violentes et planantes, à l’instar de la séquence culte de l’attaque des hélicoptères sur les Walkyries (ou des hommes prennent leur dose d’adrénaline en orchestrant une boucherie voluptueuse).


    >> Lire la chronique intégrale sur Zogarok le blog : http://zogarok.wordpress.com/2013/02/10/apocalypse-now/
    Mosse.
    Mosse.

    99 abonnés 445 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 octobre 2013
    "Apocalypse Now" ( Francis Ford Coppola, 1979 ) est considéré comme un des meilleur film de tout les temps! C'aurait pu être vrai pour moi aussi si il n'y avait pas eu la partie centrale du film, ou qu'elle avait été un peu moins longue... Quand je dis "partie centrale", je veux parler de la descente du fleuve, beaucoup trop longue à mon goût et surtout où il ne se passe pas grand chose...
    Par contre, le début ( avant qu'il parte sur le fleuve ) et la fin ( quand il arrive dans le village où est le Colonel Kurtz ) sont superbes! Beaucoup de plans, de phrases ou de scènes sont devenues cultes, comme l'éclairage sur Marlon Brando quand il est dans sa chambre et qu'il parle avec Martin Sheen, ou le survol des hélicos avec la musique des Walkiries, ou encore la phrase prononcées par Robert Duvall 'J'adore l'odeur du napalm au petit matin'.
    La première partie, au vietnam, est magnifique, les dialogues sont brillants, chaque scènes est magique, bref du pur bonheur!
    La dernière partie, dans le village, est intense, et ce qui doit arriver, ce pourquoi Willard à été envoyé là-bas, c'est à dire le meurtre du Colonel, est parfaitement mis en scène.
    Heureusement, puisque c'est le but du voyage de Willard, et donc, le but du film lui-même.
    Les acteurs maintenant, Brando, qui retrouve Coppola 7 ans après "Le Parrain", est pour moi moins marquant que dans ce dernier, car moins présent, mais tout aussi charismatique. Martin Sheen est tout aussi bon, il porte littéralement le film.
    On remarquera aussi les présences de Robert Duvall, assez méconnaissable par rapport à son personnage dans "Le Parrain", les tout jeunes Laurence Fishburne et Harrisson Ford, et Dennis Hopper, inoubliable en photo-journaliste complètement fou!
    Apocalypse Now est donc un film culte à voir, bien sur, mais tout de même un peu trop long et surtout qui aurait été beaucoup mieux sans sa partie centrale inutilement longue, dommage...
    cylon86
    cylon86

    2 547 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 31 mai 2016
    Rongeant son frein dans une chambre d'hôtel à Saïgon durant la guerre du Vietnam, le capitaine Willard attend qu'on lui assigne une mission. Il ne va pas être déçu : les grands pontes de l'armée américaine l'envoient au Cambodge sur les traces du colonel Kurtz, militaire à la carrière exemplaire qui est devenu fou et vit désormais isolé dans la jungle avec une armée d'autochtones à ses ordres. La mission de Willard, confidentielle, est de tuer Kurtz. Mais avant d'atteindre le colonel renégat, il faut remonter le fleuve, affronter les horreurs de la guerre et arriver aux confins de la folie... La folie, voilà bien le maître mot d'"Apocalypse Now". Une folie qui transpire à l'écran mais qui est également celle de son metteur en scène Francis Ford Coppola, celui-ci se lançant dans une aventure sans précédent avec à la clé un tournage chaotique magnifiquement relaté dans l'excellent documentaire "Au cœur des ténèbres : l'apocalypse d'un metteur en scène". Mais ce tournage de fou, avec acteurs drogués, acteur frôlant la mort (Martin Sheen et sa crise cardiaque), acteurs ne connaissant pas leur texte, destruction de décors, problèmes de logistique avec les hélicoptères et fin encore inconnue de la part du cinéaste, sert parfaitement le film. A vrai dire, "Apocalypse Now" aurait sûrement perdu de sa puissance si le tournage s'était déroulé comme prévu. Pour réaliser une œuvre aussi folle (l'une des plus intenses de l'histoire du cinéma), il fallait bien un tournage épuisant et imprévisible. Cela se ressent à l'écran, cela transpire par tous les pores de la peau des acteurs, cette incertitude, ce danger, cette fin inconnue de tous. Paradoxalement, pour un film dont le tournage fut aussi chaotique, le cadre a quelque chose de parfaitement maîtrisé. Chaque plan est parfaitement cadré, parfaitement éclairé et pas une image du film n'est pas à couper le souffle. Coppola mène donc sa barque sur un équilibre précaire, une alchimie rarement vue à l'écran et qui donne naissance à ce chef-d’œuvre qu'est "Apocalypse Now". Un film aussi bien dans sa version cinéma (plus efficace) que dans sa version Redux (plus intense, plus tortueuse) et qui ne laisse pas le spectateur se sortir indemne de ce voyage aux confins de la folie, où l'on ne sait plus qui est sain d'esprit ou non (est-ce Willard ou finalement Kurtz ?) et où tout se brouille. Le voyage est ponctué de scènes d'anthologie (la charge des hélicoptères sur fond de Wagner, le show de play-mates qui tourne au désastre, l'arrivée dans un camp à la limite du psychédélisme), d'images fantasmagoriques, de violence viscérale, de personnages hauts en couleur (un colonel fan de surf incarné par un Robert Duvall survolté, un journaliste-photographe illuminé qui correspond parfaitement à Dennis Hopper et bien évidemment le colonel Kurtz auquel Marlon Brando prête son magnétisme) et bouleverse à chaque scène. Offrant à Martin Sheen son meilleur rôle au cinéma, "Apocalypse Now" nous embarque le long d'une rivière superbe mais dangereuse et si le voyage aller est assuré, le retour ne sera sûrement pas aussi facile...
    Themistocle_480
    Themistocle_480

    64 abonnés 240 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 23 décembre 2011
    Plus je découvre Coppola et plus j'ai de mal avec ses films...la version Redux de cet Apocalypse Now est ce que j'ai vu de plus décevant à propos de la guerre du Viet Nam. Certes, le film mérite d'être loué pour l'important impact qu'a du avoir son message sur les Américains, au vu de sa date de sortie (1979). De son propre aveu, Coppola était indigné des mensonges officiels du gouvernement US à propos de cette guerre et voulait dévoiler la vérité à travers cette oeuvre. Si tel était le but, il est largement atteint; le plus véhéments des nationalistes américains a du être sortir désillusionné des salles à l'époque: crimes de guerre, flirt avec les prostituées, effet traumatique de la guerre sur le soldat...ce film n'est pas à la gloire de la propagande américaine! Au delà de son but louable, que reste-t-il pour le spectateur moderne qui connaît plus ou moins l'histoire de cette guerre et s'attend à une oeuvre poignante ou marquante? Pas grand chose. Hormis cette fameuse scène de bomardement sous la musique de Wagner ou encore la dernière demi heure, on assiste à rien de bien mémorable. Le style de Coppola est excessivement lent, les plans sont interminables, l'histoire peine à trouver un fil conducteur: l'ennui guette le spectateur à chaque instant. Ce qui manque à ce film, c'est un personnage intéressant ou attachant, qui aurait pu découvrir les horreurs de la guerre en même temps que le spectater: ce procédé sera utilisé par Stone dans l'extraordinaire Platoon puis par Kubrick dans FMJ. Mais Coppola opte pour une sorte d'objectivité absolue, de neutralité totale: le spectateur suit l'histoire des personnages, il ne la vit pas avec eux, il les regarde pendant tout le film sans s'identifier à eux. Le protagoniste, soldat d'ores et déjà choqué par la guerre et assoiffé de sang, est un personnage efficace lorsqu'il s'agit de dénoncer la cruauté de la guerre, beaucoup moins si le but est de captiver le spectateur. Ses réflexions philosophiques, venant d'un solat amoral, sont judicieuses pour dévoiler le néant moral de la guerre du Viet Nam, mais sont d'un intérêt moindre pour le spectateur. La folie: voilà ce qu'Apocalypse Now donne à voir: une histoire absurde racontée par un soldat dérangé. Nihilisme semble être le maître mot du film comme il était celui de cette guerre. Qu'est-ce qui cloche alors? Tout simplement la distance introduite entre le spectater et le protagoniste: dans Platoon, le spectateur s'attace à Chris Taylor, il vit cette guerre avec lui, est bouleversé par ses crimes comme lui, et au final comprend mieux que quiconque la folie destructrice qui s'est emparée de ces hommes faits monstres. Le film de Coppola ressemble plutôt à un théâtre macabre, que le spectateur contemple avec une distance malvenue, sans aucune émotion ou empathie. Outre la carence d'un personnage intéressant, on pourrait reprocher au film son flagrand manque de rythme: je ne cesse de fustiger les film pour leur trop courte durée, mais j'aurais volontier raccourci les 3h20 de ce somnifère cinématographique. C'est intéressant, réaliste et extrêmement bien documenté, mais filmé de manière bien trop lente et impersonelle. Cette technique avait marché dans le Parrain, mais la guerre du Viet Nam est un sujet tellement brûlant et important qu'un regard critique s'imposait cette fois. N'eût été sa lenteur extrême, on aurait eu un bon film sur la guerre du Viet Nam, mais Apocalyse Now peut se résumer en une succession de temps morts. Vive Platoon!
    Ricco92
    Ricco92

    230 abonnés 2 156 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 avril 2015
    Film-monstre : si ce terme doit exister, c'est bien pour Apocalypse now. Un tournage titanesque : plus d'un an de tournage, un acteur principal changé au bout de dix jours, ce même remplaçant qui fait une crise cardiaque en plein tournage (ce qui ralentit celui-ci) , des décors ravagés par un typhon, une star (Marlon Brando) beaucoup plus grosse que prévue et qui fait tout pour éviter de tourner, des hélicoptères prêtés par l'armée des Philippines qu'il faut repeindre chaque jour aux couleurs américaines, une dépendance à cette même armée qui peut quitter brusquement le tournage, un budget doublé... Un résultat monstre : un premier montage de 4h30 qui sera réduit à 2h30 avant d'être rallongé plus de 20 ans plus tard d'une heure dans la version Redux.
    Apocalypse Now, récompensé au Festival de Cannes d'une Palme d'or (partagée avec Le Tambour de Volker Schlöndorff), est à la fois un film spectaculaire (dont la célèbre séquence de La Chevauchée des Walkyries est le moment le plus connu) et un voyage initiatique, le tout doublé d'une plongée progressive dans l'horreur et la folie dont l'humain est capable (on rase tout de même un village uniquement pour qu'un des soldats puisse faire du surf...). Le personnage du colonel Kurtz est un pur symbole de cela étant un haut gradé qui, bien que déifié par une espèce de secte, en arrive aux pires atrocités en attendant que la mort vienne le chercher. Malgré un tournage chaotique, Francis Ford Coppola arrive à donner une totale cohérence au résultat quelque soit la version diffusée. Les acteurs (un casting tout de même exceptionnel : Martin Sheen, Marlon Brando, Robert Duvall dans un rôle qui préfigure le Sergent Hartman de Full metal jacket, le jeune Laurence Fishburne, Dennis Hopper, Harrison Ford, Scott Glenn et, pour la version Redux, Aurore Clément et Christian Marquand) vivent complètement leurs personnages (Marlon Brando offrant même un des rôles les plus mythiques de l'Histoire du cinéma), les décors sont fabuleux, la reconstitution de la Guerre du Vietnam est très réaliste, l'équilibre entre l'action et la réflexion est parfait, le rythme assez lent n'ennuie jamais et sert le propos du film, la photographie est magnifique (que ce soit dans les couleurs criardes des fumigènes ou l'évolution progressive vers des teintes de plus en plus obscures), le montage n'hésite pas à oser des expérimentations (comme dans la séquence d'ouverture), l'utilisation de la musique est excellente (tout le monde peut associer Wagner et les Doors au film des années après l'avoir vu) et le film représentait une véritable innovation de l'utilisation du son en créant le 5.1 qui est désormais la norme. Le résultat est donc une date importante dans l'Histoire du cinéma et nous offre deux versions que chacun peut préférer pour des raisons différentes : la version de 1979 se concentre plus sur le principal propos du film (la plongée dans l'horreur) alors que la version Redux offre une narration plus fluide ainsi qu'une plus grande description de la vie des soldats américains (la séquence de sexe avec les Bunnys) et de l'histoire de la colonisation du Vietnam avec la fameuse séquence de la plantation française. Un chef-d’œuvre qu'il faut avoir vu au moins une fois dans sa vie.
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