Francis Ford Coppola nous offre, après sa fabuleuse trilogie "Le Parrain", une épopée furieuse et démentielle sur la guerre du Vietnam, entourée de très bons acteurs : Marlon Brando, Robert Duvall, Martin Sheen, Dennis Hopper, Laurence Fishburne, et Harrison Ford. Apocalypse Now est une très bonne référence cinématographique, on fera immédiatement référence à la toute première scène du film, le ballet des hélicoptères, sur fond de guitare psychédélique, la voix grave et plaintive de Jim Morrison : « This is the end, my only friend, the end ... », que l'on doit aux Doors, des acteurs sensationnels, des scènes cultes et impressionnantes qui frisent la schizophrénie. Un film maintes-fois récompensé, notamment au Festival de Cannes où il y figurait en compétition officielle, c'était en 1979, où il est reparti gagnant avec la fameuse Palme d'Or. Puis, de nouveau vainqueur aux Oscars avec deux récompenses, l'une pour la meilleure photographie et l'autre pour le meilleur son, s'en suivent par la suite, trois Golden Globes (meilleur réalisateur, meilleur second rôle masculin pour Robert Duvall et meilleur musique) et, comme chaque chose à une fin, il termina en beauté avec le César du meilleur film étranger. Presque dix ans plus tard, Oliver Stone nous offre SA version de la guerre du Vietnam avec "Platoon", mais c'est "Apocalypse Now" qui remporte la mise, une oeuvre majestueuse et grandiose, qui avec l'âge passionne toujours, et nous captive du début à la fin, même si il dure plus de trois heures quinze. Tout au long de son film, Coppola dénonce l'inutilité et l'absurdité de cette guerre, chose qui sera reprise juste après dans le film de Michael Cimino "Voyage au bout de l'enfer". Malgré quelques longueurs évidentes sur la fin, le filme arrive à nous captiver durant les trois heures vingt de bobine. Des décors somptueux, une réalisation exemplaire, des scènes d'actions réalistes, une histoire poignante et des acteurs exceptionnels font de ce "Apocaypse Now" un film culte qui aura marqué les générations de cinéphiles.